AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,09

sur 275 notes
5
58 avis
4
26 avis
3
6 avis
2
2 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Obsolète, c'est l'adjectif parfait pour définir la femme dès cinquante ans, ou du moins ménopausée. En somme, la femme dépassée, périmée…car devenue infertile.

D'ailleurs, le point de départ de ce roman, c'est le jour où Sophie Loubière entend Yann Moix dire sans complexe sur les ondes radiophoniques que les femmes de cinquante ans, de son âge donc, ne l'intéresse pas car il n'aime pas leurs corps et les considèrent inutiles et invisibles. Il les comparent d'ailleurs à ceux des femmes de vingt-cinq ans. 

Alors, l'autrice imagine ce que serait un monde où les femmes seraient écartées dès leur cinquante ans. Ce serait une solution idéale pour pallier le déclin de la population. 

L'histoire d'Obsolète se déroule dans deux cent ans, bien après un Grand Effondrement de la civilisation fossile et des crises. Les humains qui ont survécus se sont adaptés depuis maintenant plusieurs de générations. 

Sophie Loubière réussit à rendre crédible une société utopique et merveilleuse qui s'est mise en route sans qu'on en connaissent ni les tenants et les aboutissants, où la violence n'existe pas, elle n'est même pas "conscientisée", où l'empathie est mise en avant, un monde où les émotions des êtres humains sont régulées pour le bien-être de la communauté. Un monde où l'intelligence artificielle est bienveillante, généreuse et maternante… Oui, une société s'est créée et se dirige par le bon sens et le respect du vivant. On suit Rachel et ses amies, cinquantenaires, vouées au Grand Recyclage, un grand voyage sans retour, qui les contraint de laisser derrière elles maris et enfants à des femmes de remplacement, plus jeune évidemment. Elles sont entraînées, soutenues et préparées, pour accepter leurs sorts… 

Mais au fait, c'est quoi le Grand Recyclage ?  

J'ai vraiment aimé ce roman. Par contre je n'y vois pas vraiment un policier… Si ce n'est l'attente de ce qu'est ce Grand Recyclage. L'enquête est très brève, elle doit tenir sur une vingtaine de pages à peine sur environ plus de 500 pages. C'est surtout un roman qui se concentre sur la création d'un monde alternatif et utopique pour s'interroger sur les travers de nos sociétés actuelles et de nos comportements aliénés face à une biodiversité et un écosystème qui meurt (et qu'on tue). 

Sophie Loubière crée une société qui se veut parfaite et bienveillante, qui oeuvre au respect des valeurs de solidarité et de coopération, ultra écologique qui respecte le vivant en nous questionnant, nous, citoyennes du XXIe sur les travers de nos sociétés, notre rapport conflictuel avec l'état du monde (religieux, communautaire, écologique, scientifique…), sur l'éthique et ce que représente le genre (femme/homme/non-binaire). L'écriture est plaisante, une multitude de réflexions passionnantes traversent le texte sur la condition de la femme, sur notre responsabilité et notre rôle dans une société, sur la nécessité à étudier et comprendre le passé pour expliquer l'extinction d'une civilisation et par la collecte d'artefacts, de la pérenniser. le discours sur l'utilité de l'être humain, de ceux qui sont viables ou pas, est puissant autant que celui sur la considération que porte la société sur la vie des femmes non fertiles. J'ai été très touchée par ce fourmillement d'idées qu'elle exploite, cette emprise que la société et la gouvernance peuvent avoir sur nos choix d'existence. C'est profond, divertissant et philosophique à la fois. Elle réussit à tenir un roman d'anticipation engagé, aussi féministe qu'existentialiste qu'écologique ! 

Un excellent roman d'anticipation mais clairement pour moi pas du tout la promesse d'un policier. 

Lu dans le cadre du Grand Prix des Lectrices ELLE, lauréate du mois de mars dans la catégorie " Polar ".
Commenter  J’apprécie          72
Fan de dystopie, c'est avec impatience et curiosité que je me suis procurée Obsolète aux quais du polar cette année. Je ne connaissais pas la lumineuse autrice Sophie Loubière, qui m'a gentiment dédicacé mon ouvrage, et cette courte rencontre m'a immédiatement fait regretter d'avoir manqué sa conférence sur le roman noir d'anticipation. C'est disponible en replay ici (et avec la participation de Peter May) : https://www.sondekla.com/pro/event/14436
A la lecture de sa biographie, je m'aperçois que son premier roman est sorti dans la collection « le poulpe », référence incontestable du roman policier et présage d'une bonne lecture à venir.

Le livre en lui-même est très attrayant avec une magnifique couverture offrant de bon contraste dans les tonalités du orange et vert d'eau et le portrait vintage d'une femme sortie tout droit des années 20 avec ses cheveux crantés ou alors une pin-up américaine des années 40 avec ses grandes lunettes de soleil.
La lecture s'accompagne agréablement d'une importante playlist comportant des musiques instrumentales de film, blues, flamenco ou chanteuse américaine des années 40 comme Jo Stafford.

L'univers du roman est très fort et décrit admirablement un futur en 2224, mais quel aperçu nous donne-t-il exactement ?

C'est un conte écologique, après « le Grand effondrement » et les catastrophes naturelles qui en ont découlés les habitants oeuvrent désormais pour la survie de l'espèce et de la planète. La consommation est local et raisonnée, les architectures des habitations végétalisées sont imaginées pour préserver de la chaleur, l'énergie est solaire, les repas sont constitués d'algues, de légumes cultivés sur place et l'apport en protéine assuré par la dégustation d'insectes.

Malgré cette avancée environnementale, les personnages sont soumis à un État totalitaire. Surveillés constamment par des drones et l'IA Maya, porteurs d'un bracelet modérateur d'humeur contrôlant les émotions de chacun… Enfin, sous couvert de préserver l'espèce humaine et notamment de favoriser les naissances d'hommes en sous nombre (les perturbateurs endocriniens ayant engendrés une féminisation des foetus), l'obligation pour les femmes de quitter leur famille à l'âge de 50 ans afin que leurs maris puissent épouser une nouvelle femme, plus jeune et encore fertile.

Un engagement féministe de l'autrice se dévoile, les femmes sont-elles inutiles après la ménopause ? Dans le monde de 2224, leur futur se résume à partir un jour pour le Grand Recyclage, un lieu de rêve promis par la gouvernance. L'énigme est totale, que se passe-t-il réellement après ce départ forcé ?
Les titres évocateurs des différentes parties tendent à faire penser que le traitement des femmes est le même que celui des objets (conditionner, retirer, collecter…) Nous découvrirons la vérité au côté de Rachel dans des chapitres en italique numérotés. Son récit est entrecoupé de chapitres non numérotés qui raconte la vie de ceux qui restent, secoués par l'absence de leur fille, femme, mère ainsi que la découverte de trois cadavres.

J'ai passé un excellent moment avec Obsolète, le suspense est présent jusqu'à la fin, que ce soit dans la découverte de l'avenir incertain des retirées ou de l'avancée de l'enquête policière. Un de mes coups de coeur de l'année 2024.
Commenter  J’apprécie          40
Ce livre est une pure merveille de roman d'anticipation. C'est une vraie révélation. La lecture en est délicieusement angoissante et en même temps semble vraiment prophétique. J'ai particulièrement apprécié les messages de l'IA tout au long du roman qui distillent une pensée orthonormée censée à terme permettre la préservation de l'espèce malgré un environnement devenu inhospitalier.
Commenter  J’apprécie          00
Ce livre est bien écrit, très original; plusieurs intrigues, habilement menées, se superposent, s'enchevêtrent et se dénouent. le propos est féministe avec des personnages masculins très attachants.
Mais ce qui me reste surtout, c'est le soin et l'intelligence mis par Sophie Loubière à nous decrire un environnement post effondrement très réaliste: les constructions, les modes de vie écologiques, ce qui reste de la technologie, comment on éduque les enfants, comment on vit, on meurt, on se gouverne...
Commenter  J’apprécie          00
Voici enfin venu le temps de vous parler de ce roman fascinant ! Ce ne sera pas un exercice facile, d'une part parce que beaucoup de choses ont déjà été dites, ensuite parce que j'ai un peu peur d'être fade, de ne pas vous faire ressentir dans ce retour la puissance à laquelle j'ai goûté pendant ma lecture…

Tout commence dans un futur qui nous paraît aussi lointain qu'il est proche… 2224, soit deux cents ans plus tard que ce monde dans lequel nous vivons. On peut espérer qu'en deux siècles, nous (l'humain, mais en particulier les femmes) aurons avancé dans nos combats les plus nobles. Force est pourtant de constater que dans ce futur-là, la femme est plus que jamais une denrée périssable… La Terre a connu un « Grand Effondrement ». Depuis, ce qu'il reste de civilisations vit en petites communautés, selon des règles strictes et nobles : économiser les ressources, s'adapter… et mettre la communauté au centre de tout. On se croirait littéralement dans le joli monde aseptisé du Lieutenant Lenina Huxley, dans le film « Demolition Man », où tout le monde se salue d'un « Paix et félicité ! ». Sur le papier, le monde est idyllique : chacun est à sa place, tout le monde est une petite pierre à apporter à l'édifice d'une vie sereine pour chacun. Et dans cet équilibre parfait, il est acquis qu'à l'âge de cinquante ans, les femmes n'ont plus de rôle à jouer. Elles ne sont plus fertiles, à cet âge, alors elles prennent leur petite valise, mettent un tailleur chic, font de grands signes à tout le monde et disparaissent, emmenée vers un ailleurs merveilleux où elles vont enfin pouvoir se reposer. Elles sont « retirées », tandis que leurs maris sont « réattribués » (entendez : remis sur le marché afin de trouver une nouvelle jeune femme en pleine possession de ses facultés de reproduction pour aider la planète à se repeupler et, accessoirement, reprendre le service de la retirée au sein de la famille). Rien que ça. Vieillir auprès des siens est un luxe qui n'est accordé qu'aux hommes. Mais pour faire passer la pilule, les « retirées » ont droit à la totale : fiesta de départ, cérémonie, messages d'adieux pour les proches… Mais personne ne sait ce qu'il advient des retirées. Voilà pourquoi le lecteur est tellement intéressé par l'histoire de Rachel, pour qui l'heure a sonné… Avec ses amies, elle prépare son départ vers les mythiques Hautes-Plaines, où sont envoyées les retirées… Bien sûr, un petit monde serein et maitrisé, ça passe par une petite astuce technologique : le BMH, pour Bracelet Modérateur d'Humeur… Un truc de dingue, ce gadget ! Installé à l'adolescence, il permet aux humains un contrôle permanent de leurs émotions… Je dois admettre que face à ma charge mentale, je ne serais pas contre une petite dose de zénitude en intraveineuse de temps à autre ! Mais peut-on vraiment vivre dans un monde où même les émotions sont sous contrôle ?

L'auteur nous livre un récit acidulé, coloré comme la couverture, mais où cependant, les nuages menacent. Dans ce monde bien rodé, un événement de taille vient perturber la communauté, mais rien que Maya, l'intelligence artificielle qui régit la vie de ce petit monde, ne puisse expliquer. Maya, elle sait tout, elle est bienveillante, elle joue tous les rôles. On s'adresse à elle comme à une amie. Entre elle et le BMH, que pourrait-il bien arriver de grave ? Il n'y a, dans ce joli monde, plus d'agressivité ni de méchanceté, plus de gaspillage, il ne reste que des gens bien intentionnés au service de la Terre et de l'Humanité !

Avec ce récit, l'auteure nous prouve que la violence peut se cacher dans les plus jolies phrases. Avec ce monde en apparence parfait, elle glace le sang. Dans ce récit dense, elle évoque l'avenir de l'humanité en s'appuyant sur bon nombre de choses déjà existantes, elle pousse les curseurs de la réflexion, réveille les consciences. Tout en proposant un futur crédible, une approche visionnaire du monde qui nous attend, mais qui pousse à hurler au monde qui est le nôtre de cesser de dériver tant qu'il en est encore temps… S'il en est encore temps ?

Je ne me suis jamais senti l'âme d'une féministe. Et pourtant. Pourtant, chaque jour un peu plus, je comprends qu'il est temps de réagir, je comprends que les phrases comme « on n'avait pas le choix » sont des excuses bien rodées. Contre les femmes, contre l'environnement… Si, on l'a, le choix. Celui de décider de s'unir pour faire changer le monde. Malheureusement, je crois qu'espérer cette prise de conscience collective est aussi utopique que cet excellent roman de Sophie Loubière que je vous recommande chaleureusement !

Lien : https://lecturesdudimanche.c..
Commenter  J’apprécie          100

(Lu dans le cadre du Grand Prix des Lectrices ELLE 2024)
Catégorie Polar

Le premier mot qui me vient à l'esprit quand je referme ce roman, c'est "Ovni"!
Un Ovni, une Pépite pour moi!

Un roman d'anticipation remarquable qui fait bondir, et grincer des dents!
Passées la cinquantaine, les femmes et seulement les femmes sont hors d'usages, "périmées", obsolètes...

Elles doivent quitter leur famille et doivent partir au Grand Recyclage, chacunes ont leurs idées, leurs croyances sur ce qu'est vraiment ce "Recyclage".

Les hommes quant à eux, se voient réattribuer une femme plus jeune pour recréer une famille, la procréation avant tout !
Un monde futuriste et terrifiant à la fois !

Nous sommes en 2224, l'humanité a dû s'adapter aux différentes crises traversées.
Économie des ressources, modifier son habitat en fonction des évènements climatiques, recyclage...sont les maîtres mots de cette dystopie !

Ajoutez à cela, "Maya", l'intelligence artificielle qui contrôle tout au sein de la communauté, les bracelets que chaque habitant porte à son poignet pour soit disant réguler leurs émotions...et ce côté écologie/société qui nous font froid dans le dos !

Les personnages m'ont beaucoup plu aussi, je me suis attachée à ces femmes qui se sentent perdues, déboussolées, incomprises, mais aussi à ces hommes qui se posent de plus en plus de questions concernant le départ de leurs mères, femmes, filles...

Tout simplement brillant, remarquable, effroyable !

Un gros coup de coeur donc!

Vous l'avez lu??
Commenter  J’apprécie          62
L'opération Masse critique Mauvais Genre de Babelio est mon fournisseur officiel de bonne came.

C'est en effet bien grâce à cette opération et aux éditions Belfond Noir que j'ai pu lire ce roman époustouflant que je n'ai pas lâché une fois commencé.

Attirée par les très bonnes critiques qui commencaient à fleurir sur le site et intriguée aussi par ce recyclage pour les femmes de cinquante ans, me sentant concernée en quelque sorte étant pile (presque 51 ans pffff) dans l'âge ... critique ....

525 pages pour un beau livre broché à la couverture "Pop art" de Marion Tigréat qui au fond n'a pas vraiment de lien avec l'histoire de ce livre. Mais qui accroche bien le regard !

Roman d'anticipation, plus 200 ans au compteur de notre bonne vieille terre et Sophie Loubière plante là son décor dans ce monde que l'on ressent tout à fait plausible. L'auteure opère par ce biais un constat sur les dérives de notre société actuelle et c'est très bien fait et documenté.

Réchauffement climatique, catastrophes en tout genres, explosion d'une civilisation ultra consommatrice et terriblement insconsciente de ses impacts néfastes....

L'auteur sait parfaitement bien mettre en place ce monde futuriste et le décrire.

L'idée de ce déséquilibre entre les deux sexes avec trop de femmes et pas assez d'hommes, va permettre à l'auteure de placer son grand recyclage nécessaire pour les femmes de 50 ans.

L'un des personnages principaux et une femme justement, Rachel, on va la suivre tout au long de l'histoire depuis son départ programmé jusqu'à la fin ...Fin dont je vous laisserai la découverte.

Le livre est composé en quelque sorte de deux processus narratifs : On a Rachel qui se raconte, dans des chapitres numérotés et écrit en italique et on a tous les personnages du livre avec un narrateur omniscient, chapitres non numérotés.

Les hommes sont bien présents dans ce livre, ceux qui perdent leurs femmes dans ce grand recyclage.

Il y a Keen, l'archéologue le mari de Rachel et John le technicien réparateur mari d'Hasna.

A l'intérieur de ce roman d'anticipation aux allures de contes à la "Barjavel", l'auteure place une enquête au coeur de son livre. Un drame est survenu dans cette communauté paisible où la violence n'existe pas et où toutes les émotions sont contrôlées par les BHM (bracelet modérateur d'humeur) individuels.

Keen et John sont désormais bien seuls et ils vont avoir à coeur de résoudre l'énigme de ce drame. (Je ne vous raconte pas tout c'est bien de découvrir).

Et ce grand recyclage, Sophie Loubière nous le fait vivre de l'intérieur avec ces femmes mais également auprès de ceux qui restent : maris, conjoints, pères, enfants, amis.

Ce grand recylcage résonne comme une purge. Ce qui est décrit par La gouvernance comme formidable l'est-il vraiment ?

Quel sort est réservé à ces femmes, ces amantes, ces mères qui ne sont pas si obsolètes ...

Quant à vous, n'hésitez pas !

N'ayez pas peur la gouvernance territoriale gère tout !

Rejoignez ce futur pas si éloigné que ça, empruntez la navette du grand recyclage et accompagnez Keen et John dans leur quête de réponses

Une lecture que j'ai vraiment appréciée pour sa grande richesse et son originalité

Une belle découverte de cette auteure qui n'est pas partie pour le grand recyclage et continuera je l'espère à nous raconter de belles et interessantes histoires.

Merci encore à Babelio et au Editions Belfond Noir

et bien sur à Sophie Loubière pour cette lecture 5 étoiles !

Commenter  J’apprécie          350
J'ai refermé ce livre et là je me suis dis, mais non c'est pas la fin… pas comme ça !

Mais revenons en arrière… enfin plutôt en avant ! Un bon dans le temps en 2224

Ce roman m'intriguais beaucoup parce que le sujet m'intéresse énormément. La place de la femme dans notre société et celle à venir. Et qu'elle place lui offre Sophie Loubiere !!!
Vous avez 50 ans ? Là ménopause arrive ? Aller, enfilez votre plus belle robe est partez pour le grand recyclage !! Laissez votre place au sein de votre famille a une personne plus jeune digne de reproduire l'espèce humaine.

On se dit que ce n'est pas possible, qu'on ne pourra pas en arriver là. Et pourtant le récit ne semble pas si éloigné d'une réalité possible, l'autrice qui a très bien documenté son roman distillé tout au long de l'histoire des touches de technologies ou progrès déjà présent dans notre époque qui nous font toucher du doigt ce monde qui nous paraît impossible…

Très dur de refermer ce livre et de laisser Jane, Maud, Odette et Hasna à leur terrible sort, mais je suis sûr que Sophie Loubière ne peut pas nous laisser sur cette fin !

Dystopie, roman d'anticipation, science fiction ou futur pas si éloigné… un livre à mettre entre toutes les mains pour une réflexion sur la condition humaine en générale et sur notre devenir !
Commenter  J’apprécie          31
En 2224, le concept de famille a subi quelques bouleversements… le Grand Effondrement de la civilisation fossile a eu lieu et a contraint à revoir les modes de vie. Confrontée à un problème de baisse démographique aigu, l'humanité est menacée d'extinction. Tout est fait pour qu'elle soit préservée à tout prix, au prix de sacrifices immenses, sous le prisme de la procréation à tout prix.
Ainsi Rachel a-t-elle reçu sa lettre de retrait : dans 28 jours, tout comme d'autres femmes cinquantenaires, devenues inutiles, elle deviendra une Retirée, selon la règle du Grand Recyclage.
Ce qui l'attend dans sa vie d'après ? On ne sait pas trop… Mais ce qui est sûr, c'est qu'elle devra quitter son mari et ses enfants pour le Domaine des Hautes Plaines.

❤️ 500 pages partagées avec Rachel, cette femme droite, généreuse, aimante. Un livre qui dépeint une société du futur qui nous met devant nos responsabilités de consommateurs pollueurs du 20e siècle en dévoilant ce que peut devenir notre environnement deux siècles plus tard. Mais aussi une histoire qui ménage du suspense avec la mort étrange de trois fillettes, dans une société où la violence avait pourtant disparu.
J'ai été happée par l'histoire, frappée par la lecture de cet avenir où tout est encadré et réfléchi, où l'IA facilite la vie et (sur)veille au bonheur, où hommes et femmes sont missionnés pour procréer.
C'est une lecture intelligente, qui résonne par rapport aux discours ambiants sur la démographie, sur le regard de la société sur les femmes ménopausées, sur le discours politique aussi.
Voilà un livre que je vais avoir à coeur de faire découvrir.
Commenter  J’apprécie          80
Ce roman, on me l'a conseillé très fortement conseillé ! En effet, la chronique de Lilou08 m'a totalement convaincu de lire ce livre, et au plus vite!
Ce livre m'a vraiment marqué...j'ai adoré, mais j'ai aussi été effrayé par cette société de 2224. Elle est le résultat de notre société de consommation...qui est clairement problématique... Et du Grand Effondrement de la civilisation fossile. Une nouvelle façon de vivre, des nouvelles habitudes et plein d'inventions pour cette nouvelle société. Malheureusement, tout n'est pas rose dans cette société : la fertilité en baisse, et surtout le trop grand nombre de femmes ont entrainé... le Grand Recyclage. Nous suivons donc Rachel dans la découverte de ce grand évènement.
L'écriture de Sophie Loubière est tellement fluide que j'ai eu du mal à m'arrêter de lire. J'ai hâte de lire la suite!
Commenter  J’apprécie          93





Lecteurs (1169) Voir plus



Quiz Voir plus

Quiz sur le livre "L'enfant aux cailloux" de Sophie Loubière.

Comment s’appelle la retraitée de l’histoire ?

Elsa
Laurie
Isabelle

10 questions
35 lecteurs ont répondu
Thème : L'enfant aux cailloux de Sophie LoubièreCréer un quiz sur ce livre

{* *}