J'ai eu connaissance, il y a quelques mois, de l'existence de « L'enfant au cailloux » de
Sophie Loubière grâce à une publication sur une célèbre application de photos et vidéos. Son résumé m'avait, alors, particulièrement intrigué à tel point que je n'ai pas tardé à me le procurer.
Motivée à l'idée de découvrir cette auteure et son histoire, je me suis lancée dans cette lecture avec un enthousiasme et une curiosité certaine.
Au risque d'étonner, je me suis ennuyée durant les trois quarts de l'écrit et je dois avouer que c'est une petite désillusion.
Elsa Préau, femme brillante, directrice d'école à la retraite, vient de réintégrer sa maison familiale dans la périphérie de Paris, après avoir passé dix ans en maison de repos, à Hyères Les Palmiers, dans le Sud-Est de la France. Pourquoi tout ce temps loin de chez elle ? Mystère…
En dehors de deux ou trois sorties hebdomadaires, des visites de sa femme de ménage et de son fils, les journées s'éternisent. Alors, quoi de plus normal et d'existant que d'épier ses voisins surtout quand le dimanche est synonyme d'oisiveté.
Espionnage inintéressant et inutile, me diriez-vous ?
Détrompez-vous puisqu'elle est convaincue d'apercevoir un enfant maltraité.
Commence, donc, une pêche aux indices lui permettant de démêler le vrai du faux.
Le but final de notre héroïne étant d'établir la vérité et surtout de sauver cette jeune personne qu'elle surnomme justement «
l'enfant aux cailloux ».
Est-ce un fantôme ? Si non, que faire ? Va-t-on la croire ou considérer que c'est une manifestation de folie ? Pour finir, va-t-elle y arriver ou au contraire échouer ?
Vous n'en saurez pas davantage. Je vous laisse l'opportunité de suivre le déroulement de l'enquête, si j'ose m'exprimer ainsi.
Dès les premières pages qui couvrent plusieurs décennies de la vie de notre protagoniste, je me suis demandée quelles étaient les intentions de l'auteur, où voulait-elle nous embarquer.
S'il est vrai que ces passages nous permettent de mieux connaitre notre « mamie », j'admets, en toute honnêteté, que je les ai trouvés un peu long, ce qui engendre une certaine lassitude.
Puis, petit à petit, le scénario prend forme. Les tenants et aboutissants s'installent jusqu'à rendre la lecture plus intéressante.
Tandis qu'arrivent les deux tiers, des éléments capitaux se font jour. On comprend certaines choses. On n'a qu'une envie : finir au plus vite pour connaitre le dénouement. Dénouement qui m'a quelque peu surpris, même si j'en avais deviné plusieurs bribes.
Heureusement que cette partie a existé ! Mon ressenti en est, de ce fait, plus positif.
Je n'ai pas éprouvé une empathie considérable pour Madame Préau même si, par moment, elle est attendrissante et à plaindre. Son esprit caustique m'a déplu. Son comportement excentrique m'a poussée à douter de son équilibre mental.
Cet ouvrage est plus une oeuvre psychologique qu'un thriller. La stigmatisation de la maladie mentale, des personnes âgées et du lien existant entre une mère et son enfant est explorée en profondeur.
Les chapitres sont courts ce qui permet d'atteindre rapidement la fin (deux jours pour ma part).
Adepte de policiers, je m'attendais en commençant cet opus, au vu du nombre important de critiques élogieuses, à trouver un suspense insoutenable m'interdisant de le lâcher. Et bien que nenni ! de la tension il y a en eu que dans les quatre-vingt-dix dernières pages…
En bref, je l'ai terminé mais ce n'est pas un coup de coeur. J'ai apprécié sa plume fluide, plaisante et facile à lire. J'ai été vraiment captivée au trois quarts. le rythme y est malheureusement absent.
Mon conseil est donc le suivant :
Si vous n'aimez pas plus que ça les romans noirs, achetez ce bouquin et vous ne serez probablement pas déçus.
Si au contraire, vous êtes un inconditionnel de la catégorie, abstenez-vous. Vous vous ennuierez.
Il lui manque, à mon sens, la genèse d'un bon thriller, à savoir : de l'angoisse, une réelle incertitude et de la pure émotion.
Lien :
https://www.instagram.com/li..