Rapimentu

Un auteur finlandais, plus précisément finno-suisse, francophone un éditeur suisse , un titre en langue corse... voilà de quoi intriguer!
Rapimentu, enlèvement en corse.. Effectivement Maxime, un enfant de 10 ans est kidnappé. Son père frappé de stupeur ne peut empêcher l'individu armé et cagoulé d'agir. le père, Henri Nader, est à la tête d'une importante banque privée d'investissements. Il en a repris le flambeau après le départ en retraite de son père Paul Nader, expurgé le fichier clients de certains comptes douteux potentiellement destinés à blanchir de l'argent sale...
C'est Leena Fournier , nouvellement promue chef de groupe à la brigade criminelle , qui est chargée de cette affaire d'enlèvement contre rançon . Mais plane toujours au-dessus de sa tête le spectre mortel de Pietro Calesi, un mafieux italien aussi sanguinaire que puissant qui a décidé d'avoir sa peau et confié le contrat à son meilleur tueur.
Tambour battant le roman démarre sur les chapeaux de roue. Tant pis pour le lecteur qui n'a pas lu le premier volet de la série, tant pis pour lui si il s'emmêle dans les affaires, les noms, les prénoms des intervenants. Pas le temps , l'auteur ne peut pas ralentir son récit. La vie d'un enfant est en jeu, la vie d'une policière ne tient qu'à un fil!.
C'est à prendre ou à laisser , donc j'ai pris plus pour savoir la fin de l'histoire que pour le plaisir de lecture. Des phrases courtes, sèches, sujet-verbe-complément, des dialogues à veux tu en voilà ,des personnages "creux" agissant en mode automatique, certes c'est efficace et addictif, de là à parler de littérature il y a un grand pas que je ne franchirais pas.
Je rassure les amateurs du genre, à priori il y aura une suite.
un grand merci à Delphine des éditions Slatkine pour ce partage;

J'ai retrouvé notre super womam genevoise avec grand plaisir. Leena est devenue cheffe de groupe et elle va avoir fort à faire pour retrouver le petit Maxime, dix ans qui a été enlevé. Son père vient de reprendre la banque familiale à la suite de son propre père qui est parti à la retraite. Henri et Fabienne Nader sont sous le choc et le père se sent coupable de ne pas avoir su défendre son fils. le grand père, Paul, n'était pas très regardant sur l'origine des fonds qu'il acceptait dans sa banque, mais Henri a décidé de se mettre en règle avec les nouvelles normes financières et plusieurs clients ont été renvoyés. L'enquête se dirige rapidement vers le grand banditisme corse dont Henri refuse désormais de blanchir l'argent, sans compter qu'il a dénoncé une de leurs entreprises aux autorités fédérales

D'autre part, Pietro Calesi, le numéro un de la mafia italienne a un compte à régler avec Leena depuis sa première enquête (Cf. Leena). Il s'est senti humilier par son interrogatoire et il est bien décidé à la faire éliminer par son nouveau tueur à gages. Leena est devra se battre sur ces deux fronts avec son équipe de choc et des policiers des régions voisines, Italie et France.

Il s'agit d'un polar haletant, l'action ne s'arrête pas un instant. Leena est une sorte de super woman qui prend des risques incroyables en se fiant à un instinct hors du commun. A ces qualités, elle ajoute un esprit de déduction digne de Sherlock Holmes, ce qui nous donne une inspectrice vraiment pas banale. Les personnages auraient gagné à avoir un peu plus d'épaisseur psychologique, mais on est avant tout dans un roman d'action que je verrais bien adapté au cinéma. Maxime va développer un joli syndrome de Stockholm qui est très bien décrit. Un de ses ravisseurs lui inspire confiance et il finira même par lui sauver la vie sans le savoir.

L'auteur est un policier fédéral et on remarque tout de suite que ce polar est très bien documenté et très réaliste. On lit souvent dans la presse que la Suisse est une plaque tournante des différentes mafias européennes et ce roman nous en offre une brillante illustration. Les lois sur le blanchiment se sont développées sous la pression internationale, mais nos banques sont encore loin d'être parfaites. Il n'est pas indispensable d'avoir lu le premier tome de la série, même si c'est plus confortable. La fin laisse présager une nouvelle enquête de notre héroïne, que je découvrirai avec plaisir.

Je ne lui donne que quatre étoiles et demi car j'ai trouvé que la psychologie des personnages n'est pas assez développées, mais surtout j'ai été dérangée par l'utilisation du jargon policier et autres abréviations. Certes, il y a des notes en bas de pages pour expliquer ces mots et acronymes, mais les amateurs de polars ne sont pas forcément des policiers. Cette terminologie est sans doute destinée à rendre le récit plus immersif, mais c'est inutile, autant employer un langage clair et compréhensible. Malgré ces points faibles, j'ai beaucoup aimé cette plongé dans le crime organisé et ses ramifications en Suisse, on sent que l'auteur maîtrise vraiment le sujet.

Un grand merci aux Editions Slatkine pour leur confiance. J'adore leurs polars, en particuliers ceux des auteurs suisses.
Lien : https://patpolar48361071.wor..

Ce roman est une suite... mais Jan Länden écrit de telle manière que le fait de ne pas avoir lu (ce qui est mon cas) le premier roman n'est pas un réel souci. le lecteur est plongé dans le vécu de la brigade criminelle de Genève. Plus spécifiquement, Leena Fournier, cheffe de gorupe, est au centre de l'action.

Au centre, à double titre. D'une part, parce que son unité va traiter le kidnapping de Maxime Nader, 10 ans, fils et petit-fils de riches banquiers suisses (ce qui est presque un pléonasme...). Et d'autre part, parce que le passé récent de Leena la rattrape... Pietro Calesi est un mafieux notoire. Il a subi un revers (raconté dans le premier tome) et entend bien se venger en faisant exécuter Leena. Dans cette lutte, Leena Fournier va recevoir le soutien inespéré de hackers serbes qui souhaitent en finir avec Calesi.

Pour ce qui est de l'enlèvement de Maxime, Leena va devoir pactiser avec un parrain corse, dont tout indique qu'il est à l'origine du kidnapping. Mais la mort rôde, et Leena est une cible de choix. D'autant qu'elle aime faire face à ses ennemis.

Personnage éminemment charismatique et fascinant, Leena est une femme forte, déterminée, "qui en a" selon l'expression consacrée.

Le tout forme un polar nerveux, dynamique, très documenté et impitoyable. C'est plaisant à lire. Cela ne révolutionne rien, mais comme on dit: à défaut d'inventer la poudre, il faut savoir la faire exploser. Et à ce niveau, Jan Länden sait faire exploser la poudre. Personnellement, je regrette le volet romance (assez peu développé) et l'aspect un peu trop "moral(isant)" du roman. Mais ce n'est pas désagréable non plus. Ce qui est très chouette, c'est que Länden semble, dans les dernières lignes du roman, préparer le troisième tome...

Une chouette découverte, et un grand merci à Masse Critique Mars 2023, et aux éditions Slatkine pour ce roman.

Leena, une policière genevoise hautement compétente, se voit confier l'affaire de kidnapping d'un petit garçon. Les parents, à la tête d'une riche banque suisse, doivent verser une rançon importante pour récupérer l'enfant. Leena et toute son équipe de la brigade criminelle vont tout mettre en oeuvre pour sauver le garçon, même si le passé de Leena peut être un frein. Elle a affronté il y a peu de temps un mafieux italien qui veut sa tête....
Je n'avais pas vu au départ que ce livre était un second tome des aventures de Leena, et j'avoue qu'au début j'ai eu un peu peur car on comprenait qu'elle avait eu des ennuis, sans réellement saisir lesquels...Et puis au final, on se laisse bien prendre dans l'enquête du kidnapping. Il y a beaucoup de rythme, de rebondissement, Leena est un personnage qui force le respect. Je pense peut être juste un peu passé à côté de l'intrigue parallèle sur le passé de Leena. En tout cas ça me donne envie de lire le premier volet !
Merci à Slatkine et Babelio pour ce livre gagné dans le cadre d'une masse critique.

La semaine dernière, j'ai retrouvé avec bonheur la plume de Jan Länden et son équipe de choc de policiers genevois de la crim avec à leur tête l'incroyable Leena !
J'avais eu un coup de coeur pour le scénario du premier tome intitulé tout simplement "Leena". Ici j'ai tout autant aimé l'histoire mais j'ai en plus trouvé plus de profondeur dans l'écriture et des personnages plus aboutis. Jolie évolution M. Länden !


Un enfant est enlevé contre une très grosse rançon. Son père est un banquier suisse qui vient de reprendre la direction et veut faire place net. Leena est sur l'affaire avec son équipe. Une fois de plus, l'enquête ne va pas rester entre les frontières suisses mais les conduire à Marseille, en Corse et en Italie. Dans le tome précédent, Leena avait résolu une affaire liée à la mafia mais était menacée par le grand capo. Ici, elle va devoir jongler entre son enquête et l'envie de vengeance du mafieux sanguinaire.

J'ai été totalement emportée dans cette nouvelle enquête qui mêle mafia calabrese et grand banditisme corse et qui place Genève comme plaque tournante du blanchiment d'argent... L'auteur helvetico-finnois sait de quoi il parle puisqu'il est lui-même membre de la fedpol, spécialisé dans le grand banditisme international, et écrit donc sous pseudonyme. On peut aisément imaginer que derrière son roman se cachent quelques sombres vérités.

Bien qu'il s'agisse d'un deuxième tome, je pense qu'il peut être lu indépendamment sans nuire à la compréhension de l'histoire. Surtout, même si une partie de l'histoire se déroule à Genève et même juste à côté de chez (ce qui est assez jubilatoire), elle peut vraiment être lue et intéresser les amateurs de polars francophones en général !
Et puis je suis ravie, la dernière phrase laisse penser qu'il y aura une troisième enquête !