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3,82

sur 243 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Accompagné de son chien, son fusil dans le creux du cou, le vieil homme rentre chez lui tranquillement et s'apprête à préparer le lièvre qu'il a chassé. Derrière lui, une ombre tapie. Alors qu'il s'affaire au-dessus de l'évier, celle-ci se lève, s'approche de lui et l'assaille de plusieurs coups de couteau...
Katia est, depuis sa plus tendre enfance, haptophobe, une maladie diagnostiquée quatre ans auparavant. Soulagée de pouvoir mettre des mots sur ce mal qui la ronge. Une situation parfois difficile à supporter pour ses parents, malgré toutes les tentatives pour l'aider. En ce jour froid, toute la famille se rend dans le village perdu dans les montagnes pour assister à l'enterrement du père d'Alexandre, tué sauvagement par sa femme, pourtant dans un état catatonique depuis 20 ans. Il est bien en peine de pouvoir aider en quoi que ce soit la police locale puisque cela fait des décennies qu'il n'a pas revu ses parents, notamment son père qu'il détestait. En se rendant dans la ferme familiale du Haut-Lac, un étrange sentiment s'empare aussitôt de Katia, la faisant frissonner. Soudain, des visions lui apparaissent, notamment la silhouette de son grand-père, des couleurs ondulantes, la laissant dans un état second. L'haptophobie aurait-elle pris une nouvelle forme ? Ou est-ce dû à ces lieux empreints de mystères et de secrets ?

Orné de fantastique, de violence, de mystère, de secrets, ce manteau de neige nous glace dès les premières pages en nous faisant assister au meurtre sordide du grand-père de Katia par sa propre femme. Aussitôt envoyée à l'hôpital psychiatrique, elle ne sortira pourtant quasiment pas de son mutisme, laissant sa famille dans une incompréhension totale, surtout son fils, Alexandre, et Katia qui, dès lors, sera soumise à d'étranges visions. Qui est cette femme rousse qui vient la hanter et celui qu'elle surnomme l'Ogre ? Nicolas Leclerc signe, avec le manteau de neige, un premier roman glaçant et angoissant. L'ambiance, oppressante et de plus en plus tendue, les décors enneigés, les personnages très fouillés, que ce soit Katia, son père ou son grand-père, l'écriture, descriptive et dense, le mélange des genres (thriller, surnaturel, psychologie...) font de ce manteau de neige un premier roman particulièrement maîtrisé. Un auteur à suivre, assurément...
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Katia a été diagnostiquée haptophobe, elle refus le moindre contact. Pour cette jeune fille de 16 ans le quotidien n'est pas facile et elle se réfugie dans ses passions, le dessin, la peinture et la photo.
Un jour, Louise sa grand-mère est sortie de son état catatonique dans lequel elle est depuis plus de vingt ans, s'est emparée du couteau de chasse et a tué son mari sans la moindre hésitation. Elle a déposé l'arme dans l'évier et a repris sa place dans la cuisine comme si rien ne s'était passé.
Alors qu'elle se rend dans la ferme isolée de Vuillefer de ses grands parents, elle commence à avoir des visions. Ses parents Laura et Alexandre font tout pour essayer de l'aider, ils l'emmènent voir des médecins et tous les guérisseurs possibles mais son état se dégrade de plus en plus. Pour aller mieux elle va devoir faire face au passé familial.

Un petit nouveau dans le thriller français puisqu'il s'agit du premier roman de Nicolas Leclerc.
Histoire bien ficelée avec un petit coté surnaturel qui aurait pu me déranger car je ne suis pas une adepte de ce genre mais qu'il a très bien su doser. le suspense a pris le dessus. Ce roman met en avant le poids que peut avoir le passé.
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Le prologue est un coup de poing, un direct au foie qui, déjà, marque le début d'un travail de sape qui va se poursuivre jusqu'à la fin du roman. On est cueilli à froid, et, déjà, l'arbitre nous compte.

Ensuite s'ouvre une deuxième phase, pendant laquelle, méfiant, on reste bien à l'abri derrière ses gants. On maintient la distance. Pas envie de retourner au tapis, pas maintenant, pas si tôt. L'auteur pose alors le décor – une vieille ferme, une famille abonnée aux secrets, une adolescente qui, en plus de se débattre dans les affres classiques de cet âge, découvre qu'en plus, elle voit des choses que les autres ne voient pas.

Oui, mettons un nom : elle voit des fantômes. Là, sincèrement, j'ai eu un moment de doute. Les histoires de fantômes, ce n'est pas mon truc. Ni en livres – je n'ai pas souvenir d'en avoir lu -, ni en films – j'en profite pour réaliser que, jamais, je n'avais accolé le mot « fantôme » à Shining.

Mais, en fait, c'est quoi, un fantôme ? Une entité que la plupart d'entre nous ne voient pas, restés coincés pour une raison ou une autre entre la vie et la mort. Transparence, invisibilité. Bref, quelque chose qui est proprement indescriptible. Mais que Nicolas Leclerc a décidé de décrire. Les premières scènes « avec » me laissent un peu perplexe. S'il doit y avoir une montée en puissance, en pression, comment l'auteur va-t-il s'en dépatouiller ?

Et puis, vers le milieu du livre, tout cela s'efface. Les fantômes, ici, sont un autre nom pour héritage, transmission, génétique, peut-être. Inscription dans le patrimoine génétique familial des actions, bonnes ou mauvaises, des ancêtres. Chronogénéalogie, donc ?

Et l'on revient, du coup, à une histoire à la fois plus simple, plus universelle, je dirais même plus consensuelle. Nul, aussi cartésien soit-il, ne peut évacuer d'un revers de la main les questions fondamentales que ce livre soulève. Mes parents, mes ancêtres, que m'ont-ils transmis ? En tant qu'individu, je suis évidemment unique et singulier, mais je ne peux pas, pour autant, nier que je suis aussi le produit d'une lignée, d'une transmission. Génétique, culturel, de l'inné, de l'acquis.

Ce livre porte donc, d'un côté, la question du « fils du monstre », et jusqu'à son paroxysme.

Mais, en même temps, Katia est aussi – d'abord ? – une adolescente. Qui cherche sa place, à l'école et, naturellement, vis-à-vis de ses parents. Un père « point de repère », une mère « point de crispation », quand il faut prendre son envol et adopter son propre point de vue. Alexandre – le père -, qui parait solide mais qui s'effrite petit à petit ; Laura – la mère -, ensablée dans ses contradictions mais qui se cimente au fur et à mesure de l'histoire. Écartelée, au départ, entre sa volonté de protéger sa fille et l'obligation d'accepter qu'elle a grandi. Comment apprendre à faire confiance à son enfant, alors que nos yeux le ou la voient encore si petit(e) ?

Le visible que l'on se cache à soi-même, l'invisible que certains voient malgré tout, l'amour qui enferme et l'amour qui libère, la violence qui marque autant les corps que les lieux, l'intérêt qui vient de l'altruisme et celui qui vient de l'égoïsme, la responsabilité et le devoir, la culpabilité et la frustration… Cette histoire est juste de celles qui font de nous des « autres », qui nous laissent de petites traces… nos propres fantômes ?

Ce livre est d'une grande richesse. En tout cas, moi, j'ai adhéré. Et vous ? Prêts à aller chasser les fantômes de l'histoire familiale, mais également de l'Histoire ?
Lien : https://ogrimoire.com/2021/0..
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Je me suis lancé dans la lecture de ce livre les yeux fermés, suite à la Bête en cage, le second roman de Nicolas Leclerc. Je m'imaginais retrouver dans le Manteau de neige, son premier livre, la même ambiance de polar jurassien.
Erreur…
Du roman policier réaliste, je suis passé à une histoire de médium et de fantômes. Pas une de ces histoires plan-plan ou second degré. Non…
Une histoire de possession, d'êtres de l'au-delà, de tragédie. le tout planté dans la neige d'une ferme d'altitude du Jura, avec l'Ancien tailladé un jour par sa femme neurasthénique depuis des dizaines d'années. Un réveil brutal suivi d'un nouveau départ dans le monde du néant pour la vieille femme et le début du combat de Katia, haptophobe (je vous laisse chercher dans le dictionnaire), qui se découvre hantée par la présence horrifique dans l'ombre de ce grand-père.
Oui, c'est du Stephen King jurassien, mesdames, messieurs. du lourd.
J'ai moyennement adhéré au début, puis, petit à petit, la tragédie familiale avançant, la lecture s'est faite plus hâtive. Où allions nous ? le final est oppressant et… brillant.
Nicolas Leclerc m'a de nouveau convaincu.
En bonus, le choix musical de l'écrivain : du Christopher Young, un compositeur de musique de film sympathique en diable, mais grand spécialiste du film d'horreur et des ambiances gothiques. Tout à fait dans l'esprit de ce livre...
Bienvenu dans le Jura de Nicolas Leclerc...
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Une belle couverture pour ce premier roman paru au "Seuil".
C'est un roman qui allie surnaturel (fantômes) et horreur. Je ne doute pas de l'admiration que doit porter cet auteur quadragénaire à la littérature de Stephen King en particulier.
Une adolescente, Katia, est la proie d'une maladie psychologique rare, et de psy en psy ,sa mère va essayer de la guérir. Tout cela passe par des épisodes paranormaux émaillés de violences jusqu'à un final dantesque. Tout cela se passe dans un Jura enneigé.
Ames sensibles s'abstenir, mais pour les adeptes du genre un bonheur de lecture. Merci aux Eds du Seuil et à Amazon pour leur confiance.
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Premier livre de cet auteur et c'est plutôt pas mal.
Au début un bon page-turner.

Katia est haptophobe, elle ne supporte pas qu'on la touche. Elle porte des gants en permanence et ses parents le vive mal, surtout sa mère.
Son grand-père a été tué de manière très violente pas sa grand-mère qui était apathique depuis de très longues années. Alors que Katia et sa famille reviennent dans la maison de ses grand-parents, qu'ils n'avaient plus vue depuis ses 3 ans, Katia va faire la rencontre d'entités qui vont faire basculer son existence déjà bien mouvementée.

Vous l'aurez compris ce que j'ai pris pour un thriller est plutôt un genre fantastique. Mais il y a quand même le côté sanguin, à cause de toutes les violences décrites. Je pense qu'il aurait gagné plus d'attraits sans tant de morts.

Je voulais quand même savoir comment Katia parviendrait à dominer ce qui lui arrive.

Je laisserai donc peut-être la chance à un deuxième roman de l'auteur s'il croise ma route avec je l'espère moins de carnage que je supporte de moins en moins.
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Prenant , haletant, je n'ai pas eu envie de poser ce livre ! le mélange paranormal et thriller n'est absolument pas un style que j'affectionne habituellement mais celui ci m'a convaincu !
Le livre débute par un meurtre : une femme ,apathique depuis des années ,tue son mari d'un coup de couteau . Katia , sa petite fille souffre d'haptophobie : elle ne peut toucher ou être toucher , sans que cela ne lui provoque de graves troubles . Ses parents, surtout sa mère, souffre de cette situation. Et cette phobie s'aggrave depuis ce décès : elle a même des visions, comme si elle était possédée . Visions de fantômes ou schizophrénie ? Katia va se sentir bien seule...
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Le manteau de neige est le premier roman de Nicolas Leclerc et je dois dire qu'il a mis la barre assez haute. Je l'ai lu dans le cadre du Prix du Meilleur Polar 2022 des éditions Points.

L'histoire raconte celle de Katia qui souffre d'haptophobie, une maladie assez difficile ou l'on craint le contact physique. Une situation assez difficile pour Katia ainsi que sa famille, mais ils essayent de faire au mieux pour leur fille !
Et comme si cela n'était pas déjà assez, son grand-père qui vit assez isolé dans une ferme dans le Jura et dont elle n'a plus de contacts depuis ses 3 ans. Il va être assassiné sauvagement par sa grand-mère, qui catatonique, va sortir de son état pour commettre cet acte sanglant ! Pourquoi est-ce arrivé ? Qu'a pu bien pousser sa grand-mère à faire ça ? Pourquoi après cela l'état de Katia va-t-il se dégrader ?

Comme je l'ai dit plus haut on a ici un premier roman qui est vraiment pas mal.
J'ai beaucoup aimé l'histoire, que je n'avais pas encore pu lire dans d'autres livres, mais il faut dire que je ne suis en générale pas très attirée par les sujets qui abordent les médiums ou les fantômes. Mais ici l'auteur a su éveiller ma curiosité et m'a embarqué dans une histoire que j'ai finalement appréciée !
J'ai juste trouvé dommage de ne pas m'être plus attachée au personnage de Katia, mais bon je pense que c'est dû à sa maladie.

En conclusion, ce fût une belle surprise et j'ai passé un très bon moment avec ce thriller paranormal. Un roman de circonstance qui se lit au chaud, pendant que les personnages se les gèlent dans le Jura enneigé !
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Un thriller fantastique prenant. Sans être un coup de coeur, j'ai aimé l'ambiance de ce roman qui a pour cadre le Jura enneigé et l'écriture fluide et cinématographique de l'auteur. L'intrigue est bien ficelée et le final est intéressant et surprenant.
Je ne m'attendais pas à un côté fantastique aussi prononcé mais cela ne m'a pas dérangé car c'est un genre que j'aime bien.
Un premier roman prometteur qui me donne envie de suivre les prochaines publications de l'auteur.
Merci à Babelio et aux éditions Points pour ce roman reçu dans le cadre d'une masse critique.
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Aujourd'hui je vous parle d'une lecture ténébreuse qui m'a filé la trouille 🤭
▪︎
J'ai lu le manteau de neige de Nicolas Leclerc.
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Un thriller qui se passe dans les montagnes isolées du Jura, nous allons découvrir à quel points les liens du sang peuvent être toxiques et dur à briser.
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Nous suivons Katia, 16 ans qui se rend avec ses parents à l'enterrement de son grand-père qu'elle n'a pas connu.
Elle est haptophobe, ne supporte pas d'être touché ou de toucher quelqu'un.
Elle a déjà une vie difficile avec des séances de psy à la pèle pour essayer de guérir et les choses vont empirer après ce passage dans le Jura ...
Elle va ramener quelque chose avec elle dont elle aura du mal à se débarrasser à moins de percer les secrets de sa famille.
▪︎
Un thriller effrayant, surnaturel et bien mené.
Ce roman me faisait terriblement envie à sa sortie en grand format, il est sorti en poche chez Points et je vous le conseille fortement 🌹
▪︎
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