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EAN : 9782754817677
80 pages
Futuropolis (26/05/2016)
3.66/5   58 notes
Résumé :
"Cadet d'une famille de quatorze enfants, mon père a l'habitude de se faire respecter avec les poings. À 18 ans, galvanisé par un titre de champion de France Espoir, il interpella ma mère dans la cour de la filature Badin [à Barentin, en Seine-Maritime] pour lui raconter un rêve qu'il avait fait la nuit même : l'épouser.

Durant dix-sept ans, ma mère accompagna ses victoires et ses défaites. Pourtant, de leur histoire je ne me souviens que des disputes... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (25) Voir plus Ajouter une critique
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Championnats de France Poids lourds. Une troisième finale se joue sur le ring pour Hubert Pellerin. Et ce sera une troisième défaite pour cet homme. Assis sur le banc des vestiaires, seul et un peu penaud, il est bientôt rejoint par sa fille, Barbara. Une fille qui ne l'aura jamais vu porter les gants puisque peu de temps après, il raccroche pour devenir représentant en spiritueux. Une fille qui, aujourd'hui, a décidé d'écrire sur ce père. Que sait-elle réellement de lui? À part qu'il était boxeur. Ne lui revient alors en mémoire que ce papa violent. Parfois incontrôlable. Souvent absent. Mais à 30 ans passés, celle qui l'a toujours fui depuis sa majorité, a décidé de faire un reportage sur le monde de la boxe... Avant tout sur son père, sans doute...

Barbara Pellerin, à travers cet album, nous raconte avec sensibilité, une certaine pudeur et beaucoup d'émotions, l'histoire d'amour entre son père et elle. Aujourd'hui décédé, ce père qu'elle a tant fui se rappelle à elle. Des souvenirs fugaces qui reviennent, quelques photos et une vidéo super 8. Et ce reportage qu'elle tournera peu avant sa mort en 2012. de son amitié avec Kris naîtra cet album poignant, gracile et empli de tendresse. Une déclaration d'amour forte pour celui qui l'a tant chérie. Graphiquement, Vincent Bailly frappe juste avec ce crayonné énergique et expressif, ses visages taillés au couteau, ses choix de couleurs judicieux (rouge pour les gants, gris pour les flashbacks...).
Un récit magnifique sur deux êtres qui se sont perdus en chemin.
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Après avoir lu « Un sac de billes » illustré par Vincent Bailly, je me suis tournée vers une autre biographie : celle de Barbara Pellerin. Celle-ci va brosser le portrait de son père au fil des années : sa naissance, son enfance et ce moment où tout a basculé alors qu'elle était une fillette… Elle donne ainsi ses ressentis du moment et les oppose à sa vision d'adulte. Bons et mauvais moments défilent au rythme des pages. On découvre alors cette figure paternelle effrayante, violente, mais aussi aimante. Une fois adulte, Barbara décide de réaliser un film documentaire qui va lui permettre de réellement échanger avec son géniteur. Tous deux vont pouvoir prendre du recul… Ce père, qui ne s'est jamais livré autrement qu'avec ses poings ou des injures, va montrer à quel point c'était un homme blessé… Il aimait sa fille. Il ne savait simplement pas comment s'y prendre… J'ai été très touchée par cette relation difficile entre le père et sa fille. Que ce soit le texte, les illustrations ou la colorisation, beaucoup d'émotions se dégagent des pages. Par exemple, j'ai été très émue par la scène nocturne dans la chambre de Barbara où s'est réfugiée la mère qui s'est fait battre… J'ai également été retournée par les dernières pages…

Je reconnais que, durant ma lecture, je n'ai pas pu m'empêcher de juger cet homme dont je ne savais rien hormis ce que je lisais… Sa violence envers sa compagne ne me laissait pas de marbre. Même si cet album est comme un hommage ou une déclaration d'amour à retardement et, même si ce boxeur n'a jamais brutalisé sa fille et qu'il a tout fait pour rendre heureuse cette dernière, je n'ai pas pu changer mon jugement… D'ailleurs, cela va sans doute paraître curieux, mais j'ai eu du mal à regarder le DVD qui accompagnait la BD. Il s'agit d'un reportage retraçant l'histoire de l'album avec des conversations, des questions au père de Barbara et des séances de boxe. On reconnaît les décors dessinés par Vincent Baily. Film et BD. Les deux éléments sont complémentaires… Je trouve que c'est une bonne idée de proposer les deux néanmoins, je dois avouer avoir été déstabilisée par le court-métrage. En effet, j'avais l'impression d'être une voyeuse et me sentais peu à l'aise… J'étais comme en train d'espionner leur relation, chose que je n'avais pas ressentie en lisant la BD. de ce fait, je n'ai pas pu aller jusqu'au bout du visionnage. Je ne vous parlerais donc pas davantage de cet élément annexe.

Le coup de crayon est plaisant toutefois, je l'ai trouvé un peu plus brouillon qu' « Un sac de billes », car les traits sont encore plus visibles. On a l'impression de voir plein d'esquisses mises en bulle. Cela a son charme, mais cela peut également déplaire à certains… Par contre, la mise en couleur est souvent judicieuse et permet de faire ressortir beaucoup d'émotions dans les planches. Ce fut une bande dessinée pleine de subtilité, de réalisme et de sensibilité. Elle ne laissera sans doute pas les lecteurs insensibles !
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Le père de Babara Pellerin était un boxeur. Elle ne l'a jamais vu combattre sur un ring, mais elle a vu en lui de la violence. Alors qu'on le porte en terre, elle se souvient de ces moments difficiles entre sa mère et son père. mais elle se souvient aussi des bons moments et que sur la fin elle avait essayé de renouer avec lui. La boxe les avait séparé, la boxe devait les réunir. Elle s'était lancé dans un reportage sur le club de boxe de son père. Prétexte pour se remémorer un passé compliqué et tisser des liens qui s'étaient défait.

Barbara Pellerin témoigne de son histoire personnelle et se livre à travers cette bande dessinée de Kris et Bailly. A l'origine il y a son reportage vidéo et ses souvenirs d'enfance sur lesquels elle a mis une voix off racontant leur histoire. Kris avec son aide en fera un découpage et inventera des dialogues afin que Bailly puisse mettre en image cette histoire de famille. Un récit très intime.
Au premier abord cela peut paraitre une histoire banale, comme en on rencontre tous les jours. Un ancien champion de boxe qui a laissé sa rancoeur, sa violence et l'alcool détruire sa famille. Celle des souvenirs d'une petite fille qui espère retrouver un père qui n'a jamais cessé de l'aimer. Mais au final c'est touchant et plein d'émotion. La fin est un peu frustrante, cette réconciliation qui n'aura jamais vraiment lieu. Mais c'est ça la vraie vie.

Le dessin de Bailly est assez particulier. Un crayonné qui ne s'embarrasse pas du détail. Il donne un coté esquisse, inachevé. Mais le tout est rehaussé par de jolies couleurs aquarelles qui donne un peu de relief à l'ensemble.
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Un récit personnel qui m'a touchée, sans vraiment pouvoir expliquer le pourquoi ! Peut-être dans le fait que les enfants se font une certaine idée de leurs parents ! Une femme qui écrit sur son père boxeur comme le titre l'indique, mais ce dont elle se souvient le plus c'est sa violence à la maison. C'est tout en pudeur, amour non formulé, gêne, ressenti. le DVD, qui complète le récit, est émouvant. Il se passe dans la salle de boxe où son père est devenu entraîneur quand il n'est pas en psychiatrie. Les silences sont les plus forts et ce sont eux qui en disent le plus long. Cette bd m'a mise KO et va me laisser un moment sur le ring.
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J'ai beaucoup aimé cette bande dessinée, au dessin un peu abrupt, donnant une impression de maladresse, qui correspond parfaitement à l'histoire, au récit de la relation entre un père et sa fille, avec précisément beaucoup de maladresses et de non-dits, jusqu'au bout, au moment où il est trop tard, quand le papa n'est plus là, parce que son coeur n'a pas résisté à la dépression et aux médicaments.

On survole la vie de Barbara, de ses parents, qui s'aiment, puis se séparent, lorsque le père, représentant de commerce en alcool, devient alcoolique et violent.

La boxe a été sa vie, et après la boxe, ça a été la dépression, l'alcool et les tentatives de suicide.

Père et fille se sont éloignés et quand elle décide de faire un film sur la boxe, c'est en fait pour retrouver son père, le découvrir même...s'il n'est pas déjà trop tard...

Très beau, intimiste, pudique, vrai dans les émotions, sans fioritures, direct... comme la boxe !
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critiques presse (5)
Culturebox
11 janvier 2018
Barbara Pellerin confesse sans pudeur le caractère colérique de son père. Plus attiré par les rings que par les câlins, les poings d'Hubert exprimaient ses émotions, souvent violentes. Terrorisée par tant de fureur, la petite Barbara "approchera de loin la bête".
Lire la critique sur le site : Culturebox
ActuaBD
18 octobre 2016
Comment rendre en images des silences ? Comment parler à tous en parlant de soi ? À toutes ces questions, cette œuvre répond parfaitement.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
BoDoi
23 août 2016
Très personnel, ce beau témoignage sur les relations parents-enfants, entre amour et incompréhension, répond parfaitement au documentaire aussi présenté. Et touche par son universalité.
Lire la critique sur le site : BoDoi
BDGest
03 juin 2016
Un ouvrage touchant et poignant, bref, un indispensable.
Lire la critique sur le site : BDGest
BDZoom
30 mai 2016
Le traitement graphique et les couleurs à dominante de rouges de Vincent Bailly apportent une énergie qui transcende une narration qui se veut, quelques fois, très intimiste.
Lire la critique sur le site : BDZoom
Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Parvis de l'église, en haut des marches, les cloches sonnent.
La cercueil glisse vers la sortie. Cortège noir, nous suivons derrière.
Une longue haie de poings gantés tendus vers le ciel. Il y a les copains de bistrots, les poivrots rougeauds et les boxeurs aux gueules cassées. Des visages rougis par l'alcool, gonflés par les coups et les larmes.
Des regards perdus.
Des regards gênés.
Des regards fermés.
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Parfois, je croise dans la rue des hommes qui me rappellent la forme de ton visage ou ta silhouette. J'entends alors instantanément ta voix grave et douce m'appeler...
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La victoire est mentale, il ne faut jamais douter.
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- C'est vraiment la boxe que tu as envie de filmer ? Ce ne serait pas plutôt... ton père?
- Lui, c'est juste ma porte d'entrée dans la boxe.
- Ce ne serait pas l'inverse, plutôt ? La boxe qui est une porte d'entrée vers ton père.
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Il y en a qui disent qu'ils aiment la boxe. Ils ne savent pas de quoi ils parlent. La boxe est une histoire de respect, se faire respecter, au dépend de l'autre.
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