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Citations sur Frères d'exil (39)

Mon nom est Enoha et si j'écris aujourd'hui c'est pour accompagner Nani, ma petite-fille, car elle va bientôt partir. Pour elle je suis Ipa. C'est comme ça qu'on dit grand-père sur notre île. Elle a huit ans.
Ma Nani,
Tu sais toi qu'il est un peu bizarre ton Ipa, mais tu sais aussi qu'il ne raconte jamais n'importe quoi, et tu sais comme il t'aime !
Je t'ai déjà expliqué que ce qu'on voit ne dit pas toujours la vérité. Par exemple, quand les gens ne sont plus là, on croit qu'ils sont sont morts alors qu'ils sont seulement cachés. Les défunts sont dans nos coeurs et, si on se concentre, on les entend murmurer. Et c'est vrai aussi pour les arbres, les rivières, les montagnes et les fleurs...
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« Je veux te parler des mystères parce que le monde en est rempli. Il y a ce qu'on voit et tout ce qu'on ne voit pas... Par exemple, qui sait ce qui se passe à notre insu sous la terre ? Peut-être que, sans rien dire, les arbres mélangent leurs racines ? Peut-être se tiennent-ils tous par en-dessous ? Peut-être qu'en parlant avec un arbre qui se trouve d'un côté de la terre, on peut communiquer avec des arbres qui sont de l'autre côté ? Peut-être que ce qu'on fait à un arbre, on le fait à tous les arbres ? Peut-être que tout se tient... »
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Parce qu’on les a toujours connus d’une certaine façon ou parce que ça nous convient, on croit que les choses et les gens qui nous entourent ne changeront pas. On croit qu’on aura toujours ses parents, que les murs de nos maisons tiendront toujours, et qu’on aura toujours un toit.
C’est un tort. Il y a des moments dans la vie où ce qu’on croyait solide s’effondre. Alors il faut faire son bagage.
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Les jours suivants s’égrènent doucement. Les îliens s’installent au mieux dans leurs campements et attendent. Si, pour l’instant, ils sont ensemble, ils savent que ça ne va pas durer. Il n’y a plus de grands espaces qui seraient encore inhabités sur la terre où on pourrait les loger. Ils ne pourront pas rester en communauté. Comme des grains semés au vent, leur peuple sera bientôt éparpillé.
Parfois des gens débarquent au milieu d’eux et les prennent en photo ou les filment avec des caméras.
Parfois un riverain ému par leur sort leur apporte des couvertures et pour les enfants des jouets. Des curieux s’arrêtent aussi pour les regarder.
Certains s’en méfient … Ceux qui n’ont plus rien effraient souvent les mieux lotis. Qui sait, ils pourraient avoir envie de les voler ? Et ce débordement de personnes complètement démunies fait désordre dans la ville. Alors, si les gens du continent conviennent qu’il faut les accueillir, ils ont hâte qu’ils soient partis.
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Quand on voyage sur la terre et qu'on croise d'autres personnes, en dépit de toutes les différences qui peuvent nous sauter au visage et qui peuvent nous séparer, on doit se dire qu'au fond, nous sommes tous sortis du ventre de la même maman, et que nos corps à tous fonctionnent suivant le même mécanisme.
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Je t'ai déjà expliqué que ce qu'on voit ne dit pas toujours la vérité. Par exemple, quand les gens ne sont plus là, on croit qu'ils sont morts alors qu'ils sont seulement cachés. Les défunts sont dans nos cœurs et, si on se concentre, on les entend murmurer. Et c'est vrai aussi pour les arbres, les rivières, les montagnes et les fleurs.
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Mets toutes les choses et toutes les personnes qui te manquent dans l'armoire de ton cœur, Nani, et en pensée, viens quelquefois les caresser...
Tu sais, quand on aime on est aimé, c'est ça le très grand secret !
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Tu vois Nani, les différences entre les hommes sont riches à condition qu’on n’oublie pas leurs ressemblances.
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Quand il est recouvert, l'enfant dit:
- Laissez-moi seul.
Et tous s'en vont, sauf la pluie qui les entoure: le dattier, la tombe et l'enfant.
Semeio pose ses mains sur le tronc de l'arbre.
- Remplace-moi, dit-il. Reste avec lui, je t'en supplie... Tiens-le avec tes racines, il m'a toujours accompagné.
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Il se revoit enfant, courant pieds nus vers sa mère. Elle l'appelait Perle de lune: Poehina...
Emma
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