Le quartier était plutôt huppé, avec ses demeures anciennes et ses voitures luxueuses dont la carrosserie rutilante attirait le regard à travers les palissades en bambou. Photocopie d’un plan en main, il gravit un virage en côte et là, en face d’une demeure entourée de hautes haies vives, il découvrit une maison noire, à moitié pourrie.
Son cœur cogna dans sa poitrine.
C’était bien l’adresse indiquée. Le bâtiment, en état de délabrement avancé, trônait au beau milieu d’un terrain plutôt étendu. A travers le grillage noir, une nuée de chiots jappaient dans sa direction.
Il alla ensuite droit au réfrigérateur. Une canette de cinquante centilitres de bière : voilà ce dont il avait besoin. Le liquide frais glissa le long de son œsophage et apaisa son estomac irrité. Enfin, il poussa un soupir de soulagement.
Il ne comprendrait jamais le comportement de certains de ses semblables. Se débarrasser d’un morceau de son corps pour de l’argent ?
Les femmes du bureau faisaient parfaitement leur travail et les tâches qui leur incombaient mais préféraient éviter les responsabilités. On leur avait enseigné de toujours se référer à des employés plus compétents. En conséquence, le poids sur les épaules de Wakatsuki et de Kasai se trouvait démultiplié. Ce qui se ressentait dans leurs émoluments, incomparablement plus généreux que ceux de leurs collègues féminines.
Lombroso croyait que l'humanité évoluait vers une société sans crime, c'était un idéaliste. C'est pourquoi il considérait les délinquants comme des ratés de l'évolution humaine. Alors qu'en réalité, les psychopathes représentent une nouvelle souche de l'humanité, qui s'adapte à nos nouvelles conditions de vie.
De nos jours, on considère les festivals comme des évènements joyeux, mais on oublie souvent qu'ils sont nés de la terreur de la maladie et de la mort.
Les assurances -vie représentaient le croisement entre, d'une part, la pensée purement statistique et, d'autre part, le soucis de secours mutuel entre les individus. C'était un système permettant de pallier et de réduire les risques de l'existence.
C'était tout l'inverse d'une mise à prix sur la tête de quelqu'un.
C'était ce que faisaient les mères, non? L'instinct les poussait à tout donner, sans réfléchir et sans compter et même à se sacrifier pour leurs enfants.
cette dégénérescence morale serait-elle due aux pesticides, aux additifs, aux dioxines, aux ondes qui s’attaquaient à l’essence de notre existence, qui grignotaient nos gènes ?
Le problème, c’est l’influence qu’ils exercent sur le reste de la société. Un seul individu psychopathe peut influencer mille personnes et démultiplier ainsi le nombre de méfaits. Il s’agit bien évidemment d’une mauvaise influence.