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Godkiller tome 1 sur 2

Benjamin Kuntzer (Traducteur)
EAN : 9782378764081
De Saxus (11/01/2024)
3.75/5   141 notes
Résumé :
Les dieux se délectent toujours du sort des martyrs.
Kissen est une déicide, une tueuse de dieux. Elle leur voue une haine dévorante depuis que les adorateurs d'une divinité du feu ont violemment assassiné toute sa famille.

Elle croise un jour le chemin d'un étrange dieu amnésique dont l'existence est liée à celle d'une jeune noble. Ne pouvant le tuer sans prendre la vie de la petite fille, elle décide de les accompagner dans la cité en ruine d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (46) Voir plus Ajouter une critique
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Avec toutes ces belles éditions reliées avec jaspage, il devient de plus en plus dur de résister à l'appel du beau livre. Et tout comme mon co-lecteur ici, je suis faible… Alors après avoir lu 2-3 retours plutôt positifs sur cette parution vo, j'ai craqué la semaine même de sa parution vf. Trépignant même quelques jours plus tôt avec Steven et organisant cette lecture commune, impatients que nous étions. J'aurais malheureusement dû me renseigner un peu plus car, comme souvent chez De Saxus, je ne fais pas partie du public visé et j'ai donc été déçue par ma lecture.

GodKiller est à la fois le premier roman de son autrice et également le premier tome d'une trilogie dont le tome 2 : Sunbringer, doit sortir dans un mois : le 15 février, aux États-Unis. Doté d'une très belle édition avec jaquette sur papier épais et carte au verso, couverture reliée avec incrustations dorées, pages de garde intérieures illustrées et bien sûr jaspage, je ne pouvais pas résister, surtout quand le thème est cette nature automnale réenchantée ou plutôt désenchantée. J'adore ! L'objet est vraiment de toute beauté et je trouve la qualité des matériaux fort honnête contrairement à d'autres éditeurs. le problème était ailleurs.

Le problème vient, et je sais que c'est aussi en partie ma faute parce que je le sais, du ciblage du public. Pour moi, nous sommes ici avec une fantasy pour débutant et non pour lecteur confirmé. du coup, comme les trois quarts des De Saxus, j'aurais plus tendance à les voir dans un rayon pour adolescents ou jeunes adultes que dans un rayon adulte où dans mon esprit, le lecteur a déjà une certaine expérience littéraire du genre et donc peut-être envie d'un univers plus dense ou d'une plume plus riche, sinon cela induit en erreur. Je le sais et je me fais avoir à chaque fois. Après parfois, cela ne me pose pas de problème quand c'est ouvertement ado et parfaitement assumé. C'était le cas des Disparus du pays imaginaire chez Sabran que j'ai beaucoup aimé parce que je n'attendais pas une lecture adulte. Or ici, quand même, j'ai eu cet espoir vite déçu V.V

En premier lieu, quand j'ai vu la couverture, qui est si belle et sombrement poétique, je me suis attendue à retrouver une plume de cet ordre là. Ce n'est absolument pas le cas. Sans qu'elle soit mauvaise, c'est une écriture tout à fait passe partout, pas du tout poétique, fort simple même et manquant cruellement de descriptions pour nourrir et enrichir son récit. En un mot : c'est plat. La traduction française, truffée de petites coquilles de-ci de-là n'aide pas en plus ^^! Toujours après avoir vu la couverture, je m'attendais également à un récit à la mythologie nourrie, fournie. Ce n'est pas le cas. Tout est fort succinct et le restera. Tout est superficiel et c'est bien dommage parce que c'était prometteur de plonger dans un monde où les divinités avaient été pourchassées et exterminées par un Roi et sa population, mais qui avait en partie survécu et semait le trouble, notamment en « parasitant » des hôtes. Malheureusement l'exploitation est des plus modestes et je suis énormément restée sur ma faim.

Le gros problème de l'oeuvre est là. Des promesses sont faites, notamment dans le Prologue, pour ne pas être tenues ensuite, en tout cas pas au niveau où je l'attendais, l'univers manquant de complexité et de réelle noirceur. Les personnages portent aussi cela d'ailleurs. Malgré un bel effort de diversité avec une héroïne unijambiste parfaitement intégrée à l'histoire, ils manquent tout d'écriture. Ils sont des archétypes sans assiste solide et au développement assez plat, pour ne pas dire cliché et caricatural pour certains. J'ai à cause de cela eu beaucoup de mal à entrer dans l'histoire alors que le tome est assez fin, même pas 400 pages. Et il m'a fallu arriver à peu près à la moitié pour sentir un vague souffle me donnant envie d'avancer. Merci à Elogast d'avoir rejoint les deux héroïnes et leur « surprise » qu'on suivait jusqu'à présent. Il a apporté les petites tensions qu'il fallait et qui manquaient.

Après l'histoire se laisse suivre assez facilement. Nous sommes aux côtés de Kissen, une ancienne déicide qui a encore envie de venger ce que sa famille a subi à cause de l'un d'eux. le hasard de la vie la met sur le chemin d'Inara, une noble dont la famille vient d'être exterminée mais qui a miraculeusement survécu. Nous allons découvrir qu'elle est en fait « parasitée » par un dieu : Skedi et qu'elle a, elle-même, un certain pouvoir sur eux, la rendant dangereuse et la mettant au centre de bien des convoitises. Elogast, Elo, lui est en quête pour son roi et ami qui est mourant et qui a peur pour le destin de son pays, dans lequel il a interdit l'exercice des cultes après avoir tenté d'exterminer le maximum de dieux, sa mort pouvant signifier le retour de ces derniers. Chacun a donc sa quête et ensemble, ils se rendent vers un même lieu : celui de la bataille finale, celui où certains dieux existent encore.

Bien qu'ayant cruellement manqué de descriptions pour faire vivre ce périple, on se laisse prendre au jeu de ce road trip où chacun apprend à se connaître et où le petit groupe se forme. Comme le disait mon co-lecteur Steven, il y a un esprit « troupe de mercenaires » qui se crée un peu et qui rend cela sympathique. On se plaît surtout à découvrir ce que cache le masque de chacun et les secrets dévoilés font tout le sel de ce voyage à 3+1. Mention spéciale à Elo, pour ma part, qui est vraiment celui que je préfère. Ancien chevalier reconverti en boulanger, qui regrette la vie qu'il a vécue, mais est prêt à y replonger par amitié. Je l'ai trouvé ouvert, généreux, profondément gentil. La petite Inara est sympathique aussi, l'autrice a bien capturé son essence d'adolescente en plein apprentissage de la vie et découverte sur elle-même. En plus, elle forme un joli duo avec sa divinité Skedi, et elle a le coeur sur la main, voyant un peu en Elo et Kissen des grands frère et soeur. J'ai eu plus de mal avec Kissen, trop caricaturale pour moi, trop ancré dans ce cliché de la fille voulant prendre sa revanche. L'autrice écrit avec maladresse ses failles et fragilités, mettant des mots à la limite du sexisme pour moi. Vous savez ce cliché de la femme forte fragile. Je n'ai pas du tout aimé ici. Alors que pourtant, elle a des arguments pour elle, notamment son attachement à Inara, en qui elle voit une autre elle-même, jeune.

Mais clairement, je me suis ennuyée dans cette lecture. Toute la première moitié manquait de tension et d'enjeu. L'autrice aurait pu en profiter, c'est le moment « road trip du scénario », pour développer son univers. Elle ne le fait pas et ce fut dur de lutter contre l'ennui. le rythme se réveille sensiblement lors de l'arrivée d'Elo, mais il faut encore arriver à Blenraden, l'ancienne cité des divinités, pour que vraiment enfin le récit se réveille. Il y a bien eu auparavant 2-3 chapitres agréables, mais c'est fort peu sur la vingtaine lue… Il y a aussi eu de chouettes scènes d'action plutôt bien écrites, mais c'était assez rare comparé à l'ensemble du récit… Bref, je me suis réveillée quand les tensions se sont nouées et que l'autrice a voulu complexifier, à sa façon, le récit, car elle utilise quand même des bonnes grosses ficelles qui font sentir sa jeunesse… Il y a notamment un twist final, absolument ridicule et pas crédible pour un sou, qui sort de nulle part et est d'un cliché absolu, qui m'a fait lever les yeux au ciel et terriblement déçu, faisant très « fantasy » du pauvre pour moi ^^!

Alors pourquoi est-ce que je lirai probablement quand même la suite ? Parce que j'ai quand même envie de voir le destin réservé à Inara, ses pouvoirs et son lien avec Skedi. J'ai envie de découvrir aussi ce qu'il reste de ces divinités et ce qu'elles préparent peut-être contre le peuple de Middren. J'ai envie de savoir qu'elle est l'ampleur du plan du roi Arren. J'ai envie de continuer à suivre les réflexions philosophiques de l'autrice sur la vengeance, son poids, sa justification, etc. Et j'ai juste envie de bonnes grosses batailles avec pouvoirs et coups d'épée à gogo, ce que l'autrice n'écrit pas si mal. Il faut juste que je revois sérieusement à la baisse mes aspirations de belle plume, de riche et complexe univers, de personnages à la psychologie fouillée. Je n'aurai pas cela mais j'aurai de beaux livres dans ma bibliothèque ! xD

Partie bille en tête avec Steven pour le lire parce que sa couverture me vendait du rêve, je suis un peu tombée de haut ici. Sans que ce soit indigeste, c'était surtout une lecture pour débutant en fantasy, plutôt que pour lecteur confirmé. Avec une plume n'ayant pas la poésie attendue, un univers n'ayant pas la complexité attendue et des personnages n'ayant pas la richesse psychologique attendue, j'ai peiné peiné dans ma lecture. Mais au final, j'ai trouvé quelques idées me rendant curieuse, quelques relations me donnant envie de les suivre et quelques hypothèses à aller fouiller et confirmer / infirmer. Et puis, je suis faible face aux beaux livres et aux histoires de Dieux, je l'avoue. Avec des aspirations à la baisse, je serai donc probablement quand même au rendez-vous de la suite.
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"Les dieux se délectent toujours du sort des martyrs"

Première lecture de 2024 et le moins que l'on puisse dire, c'est que ça commence fort!

Godkiller est roman chorale, suivant le point de vue de quatre protagonistes: Kissen, une veiga, tueuse de Dieux vulgaire et barbare; Inara, jeune noble orpheline; Sethi, un dieu des mensonges pieux et enfin Elo, ancien chevalier reconverti boulanger.

Si au début je ne comprenais pas la raison du roman chorale, étant donné que nos protagonistes se réunissent très tôt dans le récit, l'intérêt est apparu clair en plein milieu, alors qu'un retournement de situation inattendu s'est déroulé. Bien que ce dernier ait été vite résolu, il n'aurait pas eu le même impact si nous n'avions accès qu'à un seul point de vue ou à ceux de tous les personnages en même temps.

Car oui, la communication entre ces derniers est l'une de clefs de ce roman. Tantôt orale, tantôt par signes, tantôt par pensée, une multitude de langages, de dits et de non-dits, de vérités et de mensonges, parcourent l'oeuvre et créent un groupe de personnages à la fois touchant et délirant.

Chacun d'eux a ses qualités, ses défauts, ses objectifs. Si au départ, ils voyagent ensemble par pur concours de circonstances et ne s'apprécient guère, l'évolution de leur relation m'a fait avoir un sourire le long du dernier tier du roman.

En particulier la relation entre Kissen et Inara, dont on sent l'amour filial se renforcer au fil des pages. Je noterais également celle entre Kissen et Sediceth, qui passera par un peu tous les stades de haine avant de muter en respect mutuel.

La relation amoureuse en revanche...eh bien disons que la romance étant un genre ne me touchant pas, j'aurais pu faire sans. Je ne dis pas que cette dernière est mal écrite, bien au contraire elle fait sens, même si un peu rushée sur les bords. Mais j'ai l'impression que l'auteur est bien plus douée pour l'écriture d'un récit d'action que de romance, qui semble être posée là pour avoir le mérite d'exister. Car pour le moment, les deux personnages concernés n'avaient aucun besoin de cette relation pour évoluer. Néanmoins, à voir comment cela sera traité dans le prochain tome. Peut-être après tout que l'auteure a un plan qui justifierait cette hate de les mettre ainsi ensemble aussi tôt.

Enfin bref, tout cela pour dire que si les personnages en eux-mêmes forment un groupe, une famille même devrais-je dire, fichtrement intéressante, le lore de Godkiller l'est tout autant.

On nous décrit un monde médiéval où dieux et humains cohabitent, un monde où la guerre a marqué au fer rouge la population et où les Dieux n'y sont plus les bienvenus. On parle de malédiction, de croyance, d'espoir, de désespoir, de haine, de souffrance, de traumatismes...bref, que de la joie quoi.

C'est un monde dur que celui de ce roman. Amusant alors qu'il traite de la place de la foi dans le coeur des hommes n'est-ce pas?

Somme toute, Godkiller est une épopée, où des héros (Elo) et anti-héros (Kissen) se côtoient pour avancer dans une bataille où les enjeux les dépassent totalement. Et j'adore ça. Ce sentiment que ces derniers sont si petits par rapport aux forces de la nature qu'ils cherchent et parfois combattent.

J'aimerais en dire plus, mais ce serait gâcher l'histoire.

Je vais tout de même ajouter que les détails liés à la nourriture sont assez fous. Tout le roman, je me suis demandée si l'auteur n'avait pas constamment faim en écrivant. Car réellement, les descriptions des mets du monde de Godkiller auraient pu être écrites par Emile Zola tant elles sont étayées. C'est drôle. Mais ça donne faim.

Somme toute, je vous conseille grandement ce premier tome qui annonce une saga plus que captivante. Quelques défauts de rythme et de traitement de certains thèmes et personnages sont à relever. Ainsi qu'une aura adolescente que je ne peux m'empêcher de voir, comme à chaque fois que je lis une oeuvre du catalogue De Saxus.

Néanmoins ça reste un moment très agréable et hâte de découvrir la suite de cette épopée!
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Ce qui m'a avant tout attirée, c'est la couverture de ce roman. Quant au résumé, je l'ai trouvé assez mystérieux pour me pousser à l'ouvrir et entrer dans l'histoire.

Le prologue m'a totalement captivée avec ces sacrifices humains (toute une famille) d'une ignominie sans nom et pour une déesse bien cruelle. C'est dans une atmosphère lourde, imprégnée de sang et de désespoir que nous faisons la connaissance de l'un des protagonistes majeurs de l'histoire, Kissen qui deviendra dans le récit une tueuse de dieux.

Godkiller est un roman plutôt contemplatif dans le sens où l'action n'est pas prédominante durant plus de la moitié du livre. Il y a pas mal de scènes de voyages dans lesquelles nous rencontrons une salve de personnages. de plus, pour cette histoire, nous avons plusieurs points de vue. Celui d'Inara, une fillette liée à un dieu amnésique, Skedi, et qui demande l'aide de Kissen. Ce personnage que nous rencontrons dans le prologue a bien grandi depuis. Il y a aussi Elogast, ce mystérieux chevalier et le point de vue de Skedi. La vie de ces personnages aux différents desseins va se retrouver imbriquée bien malgré eux.

Je vais être franche, passé le prologue des plus alléchants, j'ai eu du mal. Déjà, parce que c'est un roman qui prend son temps pour poser un univers complexe, et ensuite parce que j'ai trouvé les protagonistes froids et sans saveur. Chacun a un but, mais on ne comprend pas trop ce qu'ils veulent vraiment. Il y a un côté assez brouillon voir décousu qui fait que je n'arrivais pas à entrer pleinement dans le récit. Pourtant, l'univers est plaisant à découvrir, mais ces personnages me semblaient sans vie véritable, sans profondeur ; à peine esquissé. J'ai même fait une pause à la page 247. J'ai attendu quelques jours et j'ai repris.

Et là… un miracle ! Je n'ai plus lâché le livre jusqu'à sa toute fin. Parce qu'enfin ça bouge. Il y a de l'action, des rebondissements intéressants et les personnages se livrent ! Moi qui avais trouvé Kissen sans lumière, le cliché de la mercenaire sans état d'âme, elle devient enfin attachante avec des failles, des zones plus tendres… tout comme Elogast que j'avais du mal à cerner. Et la même chose concernant Inara qui suivait le mouvement sans prendre véritablement part à ce qui lui arrivait.

D'ailleurs, c'est marrant parce que j'ai la sensation qu'il y a une nette différence entre le début et le dernier tiers. Une écriture plus franche, moins tatillonne. La plume est plus vivante, plus entrainante et j'ai enfin compris ce qui animait nos héros. C'est bien simple, la fin me donne clairement envie de savoir la suite.

Dans l'ensemble, je ressors mi-figue mi-raisin de cette lecture. J'ai adoré le prologue, mais j'ai eu du mal avec une bonne partie du livre. Puis, le dernier tiers m'a happée jusqu'à la fin. Ça bouge, c'est passionnant, les protagonistes ressentent enfin ce qu'ils vivent, ils ont des émotions et ça change tout. Bref. Ce fut une lecture périlleuse, avec quelques couacs, mais on peut dire que j'ai bien aimé, j'ai même adoré le dernier tiers. Est-ce que ça sauve tout ? Eh bien, vu que j'ai envie de savoir ce qui va arriver aux protagonistes (la fin nous laissant sur une question vitale concernant l'un des personnages), j'ai envie de vous dire : oui.


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De Saxus démarre cette nouvelle année sur les chapeaux de roues en nous dévoilant le très attendu Godkiller, premier tome de la série proposée par Hannah Kaner. Si je fondais de grandes espérances en cette lecture, je dois bien reconnaître en sortir quelque peu frustré et assez perplexe. Sans être des moins sympathique, ce volet n'en demeure pour autant des plus pleinement percutant et ce n'est pas Tachan qui me contredira et dont l'avis est à venir.

En effet et des plus simple à découvrir, la plume de l'auteure se révèle en dents de scie me concernant. Avec un prologue alléchant, j'ai été abusé par une première moitié bien trop timide et reconquis par une seconde beaucoup plus pertinente à parcourir. Pourtant, l'image ainsi que la vision des Dieux proposée par Hannah Kaner m'a des plus séduit et j'ai été sensible aux quelques éléments spécifiques aux divinités apportées par celle-ci. Néanmoins, il est vrai que je m'attendais à plus approfondi et, surtout, bien plus abouti que ce que j'ai découvert. L'auteure se contente de bien peu et ce roman peu paraître parfois assez maigre et avare en détails pour bâtir un solide socle. D'autant plus qu'aucun fil conducteur n'a lieu en première intention et il m'a été parfois assez difficile de rattacher les wagons. Fort heureusement et une fois en plein coeur de l'aventure et lorsque celle-ci démarre, j'ai été immergé dans une sympathique quête qui manque tout de même de grandiose et de romanesque avec quelques facilités scénaristiques et ce, malgré d'alléchantes contrées et autres scènes d'action au combats réussis. Pour autant et si je revois mes attentes à la baisse, Godkiller peut s'avérer des plus divertissant pour celles et ceux qui apprécient la fantasy décomplexée.

Une simplification qui sied également aux personnages dévoilés. En tant que bon public lorsqu'il s'agit de rencontrer une troupe de troubadours, j'ai été pleinement servi de ce côté ci et je remercie Hannah Kaner pour l'inclusivité et la diversité de ses protagonistes. Qu'il s'agisse d'une différence physique ou autre, j'ai été sensible à son approche même si, et là également, cette dernière reste bien trop succincte pour dresser de fiers et fédérateurs portraits. Ainsi, il m'aura fallu attendre les dernières pages pour ressentir un certain attachement envers Kissen et Elo qui sont parvenus à me séduire et me divertir, en particulier Elo, ce sombre chevalier. Ce tandem principal permet une certaine dynamique dans les relations esquissées et quelques moments assez cocasses dont je me suis délecté. D'autant plus que les dernières pages me laissent penser que ce premier volet n'a que trop peu dévoiler des talents de l'auteure. Talent qui malgré quelques déconvenues me laisse sur une note positive de cette aventure que j'ai tout de même dévoré.

C'est pourquoi et grâce à sa simplicité d'accès, sa durée et ses courts chapitres, Godkiller se veut une, certes parfois pauvre mais facile lecture. Je ressors bien plus convaincu de cette dernière que je l'aurais pensé même si bien des lacunes en premières parties d'ouvrages mériteraient d'être compensées par davantage de détail et d'approfondissement. Ainsi, j'espère une nette amélioration pour la suite de mon aventure au coeur des déités dévoilées.
Lien : https://mavenlitterae.wordpr..
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J'avais tellement peur de commencer ce livre à cause de tous les avis négatifs et les abandons que j'ai vu ! Et pourtant, j'ai vraiment adoré ma lecture !! (Ce n'était pas gagné étant donné que j'étais vraiment sûre de ne pas aimer...)

Mais déjà, pourquoi (à mon humble avis) ne plaît-il pas à beaucoup de personnes ? (point très important pour comprendre pour qui est fait ce livre !).
Oui, il y a des longueurs. Oui, l'intrigue met longtemps à se mettre en place et à s'installer (on ressasse beaucoup le passé, et l'univers est vraiment complexe, ce qui oblige pas mal de descriptions). Oui, la romance est au second plan (voire inexistante ? Non, on a quand même un joli slow ( très très slow) burn, mais l'histoire se porterait très bien sans, ce n'est pas du tout au centre du roman).

Bref, beaucoup de points qui, j'ai l'impression, ne sont plus beaucoup appréciés sur le booksta (ça avait été le même soucis par exemple avec Celle qui devint le soleil, que j'avais adoré).
Mais pour moi, même si j'adore les histoires pleines d'actions, rapides et courtes, avec de la romance, ces points ne sont pas obligatoires non plus, et surtout ce ne sont pas eux qui font d'un livre un chef-d'oeuvre. Toujours sur l'exemple de "Celle qui devint le soleil" : j'ai sûrement préféré lire des romantasy simples et pleines d'actions, mais pour moi ces livres ne sont pas "mieux" (car moins recherchés, moins complexes).

Bref, c'est compliqué à expliquer, mais c'est pourquoi j'ai adoré ce livre comparé à d'autres personnes.
Et puis l'héroïne ! Vraiment, je veux l'épouser, je l'adore ! J'ai trouvé les personnages vraiment pas clichés, la romance non plus (vu qu'elle était presque inexistante), donc ces points ne m'ont pas déranges. L'univers est très bien construit et complexe, avec des conflits politiques intéressants. MAIS ! Malgré les longueurs etc, je me suis vraiment plongée dans l'histoire qui n'était pas si longue et qui ne m'a jamais ennuyé.

En bref, on a frôlé le coup de coeur, mais pour ça, j'attends de lire le tome 2 !
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critiques presse (1)
Elbakin.net
02 février 2024
On reste donc en vérité beaucoup trop à la surface des choses [...] au cours d’un tome aux allures de longue, très longue introduction, qui ne s’emballe que vaguement sur la fin. Et comme on nous annonce bien entendu a minima une trilogie…
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Le pain était une chose vivante : agréable et fidèle à elle-même. La douce haleine du four, resté ouvert pour évacuer de la chaleur, lui soufflait sur les joues, faisant tourbillonner des grains de levure. On atteignait la fin d'une fraîche journée de printemps et sa boulangerie située sur les plaines occidentales du Middren avait engrangé de bonnes recettes.
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𝑺𝒆𝒔 𝒚𝒆𝒖𝒙 𝒅𝒊𝒔𝒂𝒊𝒆𝒏𝒕 𝒍𝒂 𝒎𝒆̂𝒎𝒆 𝒄𝒉𝒐𝒔𝒆 𝒒𝒖𝒆 𝒔𝒐𝒏 𝒕𝒂𝒕𝒐𝒖𝒂𝒈𝒆 : 𝑽𝒂 𝒕𝒆 𝒇𝒂𝒊𝒓𝒆 𝒇𝒐𝒖𝒕𝒓𝒆.
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IIs n'étaient pas pareils. Kissen était magnifique, féroce a inconsciente. Elle s'autorisait à commettre des erreurs et à les assumer. Et, contrairement à Arren, elle était prête à lui tendre la main, à faire le premier pas vers lui.
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𝑬𝒍𝒍𝒆 𝒂𝒗𝒂𝒊𝒕 𝒍'𝒊𝒎𝒑𝒓𝒆𝒔𝒔𝒊𝒐𝒏 𝒅'𝒂𝒗𝒐𝒊𝒓 𝒆́𝒕𝒆́ 𝒓𝒂𝒗𝒊𝒆 𝒑𝒂𝒓 𝒍𝒆 𝒅𝒆𝒔𝒕𝒊𝒏.
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Ce n'est pas ce qui nous est arrivé qui nous définit, c'est ce que nous faisons ensuite.
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Five Minutes with Hannah Kaner, author of GODKILLER
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