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EAN : 9782843449086
160 pages
Le Bélial' (25/08/2016)
3.72/5   290 notes
Résumé :
Collection Une Heure Lumière - 05
Kit Meinem d'Atyar est peut-être le plus doué des architectes de l'Empire. Peut-être… et tant mieux. Car il lui faudra convoquer toutes ses compétences, l'ensemble de son savoir pour mener à bien la plus fabuleuse réalisation qui soit, l'oeuvre d'une vie : un pont sur le fleuve de brume qui de tout temps a coupé l'Empire en deux. Un ouvrage d'art de quatre cents mètres au-dessus de l'incommensurable, cette brume mortelle, ins... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (114) Voir plus Ajouter une critique
3,72

sur 290 notes
Un pont, des prix.
Hugo, Nebula, Asimov's 2012 du meilleur roman court et grand prix de l'imaginaire 2017.


Un empire, fantasy de type médiéval séparé en deux par un fleuve d'une brume mystérieuse et dangereuse que seuls quelques téméraires passeurs savent traverser en bateau pour relier est et ouest.
Kit est dépêché à Procheville pour reprendre la construction d'un pont. 400 mètres à traverser sans pilier intermédiaire. L'affaire de 4 ou 5 ans.


C'est les piliers de la terre en 80 pages (au lieu de 1000) et sans les coups bas, les multiples et incessants bond et rebondissements.
Vous n'aurez pas d'explications sur le monde et sa brume. Elle est. Point. Vous n'aurez pas de longues tirades sur le background et les personnages. Vous aurez une lecture linéaire, dans une atmosphère cotonneuse (j'ai piqué le terme à un autre, mais je le trouve tout à fait adéquat), sans grande envolée, sans coups d'éclat mais une belle histoire de vie, de construction et d'amour. Amour de son métier, amour des gens. 80 presque trop courtes pages, mais 80 pages bien remplies et se suffisant à elle-mêmes. Pas d'arrière goût de manque ou d'impression d'inachevé.


Quelques agréables minutes de lecture. Il serait dommage de passer à côté de de ce petit récit.
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J'ai aimé ce petit roman de science-fiction, au ton mélancolique et à l'ambiance cotonneuse. Et pour cause ! Il s'agit de lancer un pont au-dessus de la brume. Une brume épaisse, immense, se formant au-dessus du lit d'un fleuve, dont on ne sait d'où elle vient, ni où elle va… Une brume redoutable, néfaste, qui abrite des créatures géantes jalouses de leur territoire. Une brume qui sépare un Empire en deux et qu'on ne peut traverser qu'avec des bacs. Une sorte de traversée du styx aléatoire, franchement dangereuse, que seuls des passeurs peuvent mener à leur terme… dans la plupart des cas…
Cet Empire de science-fiction, qui a le souci du bien commun, décide de construire un pont qui relierait les deux rives. Un projet titanesque confié à Kit, le meilleur de ses architectes. On voit le pont s'élever petit à petit au-dessus de la brume : c'est une addition de petites victoires au milieu des difficultés, des doutes et des drames… En fin de livre, il y a ce vieux proverbe Gallois qui fait méditer : « Pour être un chef, sois un pont. » Kit Meinem d'Atyar à l'envergure d'un chef, d'un vrai !
Et puis, il y a cette histoire d'amour entre Kit l'architecte et Rasali le passeur, celle qui sur son fragile skiff sait traverser la brume pour déposer gens et marchandises sur l'autre rive ; qui voit son monde et sa raison de vivre disparaître à mesure que le pont s'élève. Une belle histoire d'amour pleine de retenue, de pudeur et de longs silences. Une belle histoire d'amour entre une femme du passé et un homme de l'avenir, entre la belle Rasali qui se retire sur la pointe des pieds et Kit qui tire des plans sur la comète.






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« Un pont sur la brume, lauréat des prix Hugo et Nebula 2012, a été élu meilleur roman court de l'année par les lecteurs de la revue américaine Isaac Asimov's Science Fiction Magazine. »

Voilà un court roman fort étonnant… c'est l'histoire de Kit Meinem d'Atyar, un architecte qui doit construire (comme le titre l'indique) un pont sur la brume. Une brume aussi mystérieuse que dangereuse, voire mortelle.

Au début de ma lecture, je n'étais pas très convaincue que l'auteure allait réussir à me faire vibrer : le rythme est très lent et on pourrait très bien croire que l'on est en train de rêver. Puis après l'accident de Loreh… quelque chose a changé. Je crois que c'est parce à ce moment que j'ai pris toute la mesure du personnage de Kit et aussi de Rasali. Ils ont émergé de la brume dirais-je ^_^

Est-ce que la mort a un sens ? Doit-elle en avoir ?

«- Si ça arrive, si elle vient pour vous, vous serez aussi enthousiaste ?
La passeuse rit et son humeur pensive se dissipa. « Non, pas du tout. Je maudirai les étoiles et je tomberai en me battant. Mais ça aura quand même été merveilleux de traverser la brume. » »

Belle découverte… j'ai même trouvé une musique de fin.

https://www.youtube.com/watch?v=AS_NVUyBK9Y


Challenge défis de l'imaginaire (SFFF) (130)
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« Un pont sur la brume » fait partie de la nouvelle collection « Une Heure-Lumière » du Bélial. Elle propose des textes courts et de qualité, écrits par de grands auteurs français et étrangers issus de la littérature de l'Imaginaire.
Cette novella, couronnée du prix Hugo et du prix Nebula de la meilleure nouvelle en 2011, m'a attirée par la beauté de sa couverture, par son ambiance mystérieuse, un brin angoissante, mais aussi par son petit format, 160 pages seulement.

*
Kit Meynem d'Atyar, un ingénieur et architecte talentueux, a été envoyé par l'Empire pour poursuivre la construction d'un pont suspendu à travée unique au-dessus d'un fleuve de brume. Cet ouvrage d'art de quatre cent mètres de hauteur demande un savoir-faire et des compétences de très haut niveau mais sa construction est vitale car elle permettra, à terme, de relier les deux parties de l'Empire et ainsi, de se déplacer en toute sécurité d'une rive à l'autre du fleuve.

Pour l'heure, la liaison entre les deux rives se fait par bateau. Elle est assurée par des familles qui acceptent de piloter à leurs risques et périls dans cette rivière de brume. A ce stade-là, vu l'extrême dangerosité de la navigation, on peut même parler de sacrifice. Beaucoup de passeurs ne reviennent pas de ces traversées.

Kit Meynem d'Atyar aura-t-il la faculté et l'habileté requises pour accomplir la tâche laissée inachevée par son prédécesseur ?
Le bruit des travaux, les tremblements du sol lors du creusement des fondations du pont, ne vont-ils pas attirer les Géants vers la surface ?

*
Le point fort de ce récit est incontestablement son atmosphère mystérieuse, fascinante où la mer de brume tient un rôle essentiel. En quelques mots, l'autrice met en place des décors, créer une ambiance feutrée, nébuleuse, ouateuse.
Ondoyant ou parcouru de crêtes, le banc brumeux s'étire tout le long du fleuve en un dense manteau d'écume en mouvement. Pareil à des coulées crémeuses d'une blancheur éblouissante au soleil, il est cependant composé d'un acide excessivement corrosif. Ses profondeurs sont également peuplées d'étranges créatures, d'immenses poissons et des "Géants", capables de faire chavirer les embarcations.

Si la description de la brume est particulièrement riche de détails, l'autrice reste évasive quant à son origine.
De même, elle nous laisse imaginer ses abysses et les Géants qui la peuplent. Ce monde enveloppé de mystère et d'interrogations pourrait paraître frustrant, mais cette part d'imagination laissée au lecteur m'a au contraire beaucoup plu.

« Maintenant, je m'interroge. Quelle taille les Géants atteignent-ils dans l'Océan de brume ? Et qu'y a-t-il de l'autre côté ? »

Si j'ai beaucoup aimé l'univers impénétrable, contemplatif et terriblement attrayant développé par Kij Johnson, j'ai cependant trouvé que les descriptions techniques de la construction du pont ralentissaient parfois le récit et cassaient le charme poétique et envoûtant de cette brume.

*
L'écriture est très agréable, pleine de douceur, de sensibilité et de mélancolie, mais aussi de violence et de tristesse, car l'autrice n'oublie pas les personnages. En effet, l'autrice tisse une histoire profondément humaine qui entremêle étroitement les individus à leur environnement et au pont qui se construit lentement. Les émotions sont présentes dans les relations que nouent les personnages : liens d'amitiés, sentiments d'amour, de perte et de solitude, de deuil et de culpabilité.

« Avoir plus de choses à aimer, c'était avoir plus de choses qui lui manqueraient lorsqu'il finirait par partir. »

Le texte parle aussi de rêves et d'espoir : bâtir, créer, traverser la brume et partir à la rencontre de ceux qui sont de l'autre côté.

*
Pour finir, j'ai passé un bon moment avec ce roman d'atmosphère au magnétisme étrange. Kij Johnson nous offre une histoire captivante et immersive qui mélange avec subtilité un univers imaginaire onirique et le pont dont la construction permettra de bâtir de nouvelles relations sociales.

Une novella à découvrir.


***
Merci Patrick (@Patlancien) pour avoir attiré mon attention sur cette jolie nouvelle par ton billet. J'ai pris beaucoup de plaisir à m'éloigner des rives de la réalité et dériver dans les flots brumeux de l'imaginaire. ;-)
***
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Un grand merci à Babelio et aux éditions le Bélial'...

Lorsque Kit Meinem d'Atyar débarque à Procheville, une petite localité bien différente de la capitale qu'il connait, avec deux malles et un porte-documents contenant les plans du pont, il se dirige aussitôt vers l'auberge afin de trouver quelqu'un susceptible de lui faire traverser la brume afin de rejoindre Loinville. Kit Meinem d'Atyar, un grand architecte renommé, reprend en effet un chantier d'envergure : construire un pont sur la brume. Une brume si dense que seuls quelques passeurs peuvent naviguer sur ses vagues. Une brume qui, aujourd'hui, sépare l'empire en deux et freine tout commerce. Avec ce chantier colossal, qui risque bien de changer les habitudes et les modes de vie, Kit devra s'entourer de gens compétents et expérimentés qui l'aideront à mener à bien ce projet. Il fera notamment connaissance avec Rasali Bac et son neveu, Valo...

Auréolé de quelques prix prestigieux, notamment le Hugo ou le Nebula, ce court roman retrace, sur quelques années, la construction de ce pont. L'on suit ainsi Kit Meinem d'Atyar, cet architecte, peut-être le plus doué de l'empire, qui, entouré des gens de la communauté, devra réaliser cet ouvrage de quatre cents mètres au-dessus de la brume et composer avec chacun. Un immense projet qui, Kit s'en rendra compte, va changer la vie de tous. Kij Johnson nous décrit subtilement ce monde étrange où plane une onde de mystère et les relations qui unit l'architecte à la communauté, des personnages vraiment attachants mais aussi les effets du progrès qui obligent tout un chacun à s'adapter. Un roman pour le moins original et intimiste dans lequel flotte une ambiance paisible, cotonneuse et un brin ensorcelante.
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critiques presse (2)
eMaginarock
01 octobre 2019
Kij Jonhson, avec sa plume maitrisée, va réussir à insuffler une dose de poésie non négligeable dans ce roman. L’on y trouve en effet plus de contemplation que d’action, et les différents échanges entre les protagonistes sont souvent emplis d’une forme de mélancolie poétique.
Lire la critique sur le site : eMaginarock
Elbakin.net
13 septembre 2016
L’auteur brosse un portrait avec justesse et retenue, donnant la part belle à l’émotion sans jamais verser dans le larmoyant ou le pathos.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Citations et extraits (40) Voir plus Ajouter une citation
Au bout d'un moment, comme la douleur s'apaisait, il rouvrit les yeux. Le fleuve mesurait quatre cents mètres de large ici, grande balafre lumineuse entre les levées. Il semblait presque lisse, scintillant au soleil tel une nappe de crème ou de soie délavée, mais Kit, une fois accoutumé à la luminosité, vit que la surface était semée de creux et de bosses plutôt que lisse et qu'elle bougeait lentement, imperceptiblement, devant lui.
Rasali avança d'un pas et il sursauta. " Je suis désolé, dit-il en riant. J'ai passé combien de temps à la contempler ? En fait... je ne me rendais pas compte.
- Personne ne se rend compte. " Le regard de la femme trahissait un certain amusement.
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J’ai plus souvent navigué sur la brume que sur l’eau, mais je me souvient de ce qu’on y ressent. Rapidité et agitation. Ici c’est mieux.
Pour toi, Rasali Bac, dit Uni Maçon.
L’eau est plus sûre, en tout cas, ajouta l’homme aux porcelets.
Rasali appuya sur la rame et l’embarcation s’écarta du quai : « Tout est plus sûr jusqu’au moment où ça vous tue ».
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Même les meilleurs matériaux, élaborés selon les combinaisons les plus stables, ne duraient pas éternellement – Skossa tapait sur son propre front d’un doigt noueux en riant -, mais s’il faisait bien son travail, ils pourraient durer un millier d’années ou davantage. « Pas éternellement, assénait-elle. Fais de ton mieux, mais n’oublie jamais ça. »
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Un pont remplit une fonction. Il n’a d’importance que par ce qu’il accomplit. Il relit un endroit à un autre. Si tu fais bien ton travail, les gens ne le remarqueront même pas, pas plus que tu ne remarques d’où provient le mercure, la plupart du temps. C’est un bon pont parce que les gens à qui il est destiné s’en servent déjà.
Commenter  J’apprécie          440
Tu connais mon but. Construire ce pont… (…) Mais j’ignore tout du tien.
La passeuse eut un rire léger. « Pourtant tu m’as vue réussir un millier de fois, et aussi parfois échouer. Je souhaite vivre. Vivre bien.
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Videos de Kij Johnson (12) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Kij Johnson
A l'occasion des Utopiales de Nantes 2018, Kij Johnson vous présente son ouvrage "La quête onirique de Vellit Boe" aux éditions le Bélial .
Retrouvez le livre : https://www.mollat.com/livres/2159140/kij-johnson-la-quete-onirique-de-vellit-boe
Notes de Musique : Audio Library YouTube.
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