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3,57

sur 152 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Une petite pépite que ce roman policier (sûrement le premier tome d'une série) , tout d'abord par sa rareté : il nous vient de la Corée du sud , pour son humour aussi, et pour son côté " Toutes pour une, une pour toutes" .

Mais qui sont ces 4 enquêtrices ? Et bien , c'est sur l'initiative de Miri grande amatrice de romans policiers, qui en avait marre que l'exhibitionniste de leur résidence échappe à la police qui a mieux à faire, que se forma ce curieux club. Elles ont fait connaissance dans la supérette que tient la plus âgée des personnages féminins, où, à part faire leurs courses, elles se réunissent pour coudre des yeux à des nounours en peluche, histoire de gagner quelques sous. Ces femmes sont toutes femmes au foyer, c'est LA condition pour faire partie des enquêtrices ! Armées d'un trench-coat chacune (ça fait plus pro', ça fait Sherlock Holmes!), elles vont recueillir des indices. Mais l'affaire se corse , un cadavre est trouvé et ça ,ça ne fait pas très "mulot" ! .

C'est un roman qui verse dans le style cosy mystery pour son côté "enquêtrices amatrices" ( et débordées ), mais aussi pour son humour, et sa fraicheur.
Comment ne pas aimer, un roman qui ne nomme un personnage exhibitioniste que par un surnom : "Boules de Mulot" ( rapport à ses parties génitales riquiqui !)
Cette appelation m'a fait sourire à chaque fois que je la croisait. Tout comme j'ai eu un fou-rire à l'évocation de "l'objet" servant à arrêter le tueur.
Tout comme j'ai souri de l'implication totale du personnage de Miri qui se prend pour Miss Marple ou Sherlock Holmes.

Mais si ce roman est amusant, il y a tout de même quelques passages, qui eux, ne sont pas "cosy" du tout, mais versent plutôt dans le thriller, quand l'auteur se met dans la tête du tueur. En ce sens , c'est un roman qui refuse les genres, les cases, il n'en est que plus riche car on ne sait pas à quoi s'attendre .

Ce n'est pas grace à ce roman que je pénétrerai dans la société coréénne, que je connaitrais ses paysages, son mode de vie.
L'auteur nous présente quatre femmes coincées, dans leurs petites vies étriquées, dans leur quartier dont on ne les voit pas sortir. Tout au plus , connait-on vaguement leurs vies de famille, leurs vies maritales qui ne donnent absolument pas envie de faire la connaissance de leurs maris respectifs ! Qu'elles soient ignorées (au profit du foot), méprisées, humiliées, battues, abandonnées, on comprend qu'elles aient envie de faire tout péter (l'autorité masculine), de prendre leur revanche en résolvant une enquête, de prendre de l'assurance, de la distance... Elles sont touchantes ces femmes, un peu naïves, mais courageuses et battantes.

Si le titre est parfaitement intrigant et séduisant (de mon point de vue... ), il est différent dans sa version originale ( "Salon de Holmes"). Et on comprend, à la fin (qui laisse entendre une suite..), quel sera le mot remplacé et par lequel.
Comme un cheminement, une affirmation fraîchement acquise, une boucle bouclée.
Vivement la suite... Un coup de coeur...








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Coup de coeur pour ce cosy mystery à la sauce coréenne ! J'ai adoré cette histoire acidulée (aux couleurs de la couverture) qui nous donne un peps fou !

Les quatre femmes sont on ne peut plus attachantes et drôles, chacune avec leurs déboires, leurs maris et enfants dont il faut s'occuper à temps plein et leur désir de voir autre chose et de mettre un peu de piment dans leur vie. Ce sera chose faite avec la proposition de Miri à ses amies de devenir des enquêtrices en herbe, à l'instar de Sherlock Holmes, Hercule Poirot ou Miss Marple dont elle raffole lire leurs aventures et déductions.

Mais tout se précipite quand il commence à être question de meurtres en série... la tension monte et il est impossible de lâcher le livre vers la fin du roman !

J'ai adoré l'humour de l'auteur, certaines scènes m'ont bien fait rire, l'histoire en elle-même était intéressante, et surtout les personnages étaient réussis. À travers cette histoire décapante, nous en apprenons plus sur certains pans de la société coréenne : nous y découvrons le quotidien de certaines femmes au foyer, la difficulté de tout gérer, certains maris grognons qui n'ont jamais fait cuire un oeuf de leur vie, le regard désabusé que ces femmes portent sur leur quotidien et sur leur union etc.

Et il y a bien sûr l'enquête en elle-même, ces mères au foyer intrépides sur les traces d'un tueur en série et d'un pervers sexuel qui se fourrent dans des situations rocambolesques ! Elles ont de l'énergie à revendre malgré certains soucis de santé et apprennent en allant les secrets du métier d'enquêtrices (et à se servir d'un ordinateur au passage pour certaines !)

C'est un roman revigorant qui nous donne une belle énergie et dont il n'y a aucun temps mort. Hâte d'avoir une suite pour retrouver nos enquêtrices de choc !

C'est donc un gros coup de coeur pour ce cosy mystery venu du pays du Matin calme !
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Dans la vague ascendante du succès des cosy mysteries, je me laisse trop souvent séduire : moi qui aime le genre policier, je trouve que ça fait du bien d'en lire quelquefois (pas trop souvent cependant) des « légers », dont les caractéristiques théoriques sont de présenter une vraie enquête, mais menée de préférence par des amateurs, dans une ambiance quelque peu ouatée (d'où le « cosy ») qui exclut autant que possible les effusions de sang et autres traits porteurs de stress caractéristiques d'un « vrai » roman noir.
Les nombreuses annonces autour de ce livre le désignaient, en outre, comme « le nouveau cosy mystery coréen », comme si la nationalité de l'auteur et/ou le contexte géographique inhabituel en faisaient quelque chose de follement particulier – peut-être bien, après tout ? Quoi qu'il en soit, pour bien convaincre le lecteur, l'éditeur nous sert une couverture acidulée, a priori sympathique… qui ne m'a pourtant pas convaincue ; d'ailleurs j'ai pris ce livre en ebook, alors que j'ai tous mes autres cosy's en version papier pour le plaisir du livre ! Oserais-je même dire que, même si elle reflète bien un peu une certaine idée de nos enquêtrices, moi je la trouve, hélas, plutôt moche, cette couverture (mais bon, les goûts et les couleurs…) ! Et cette étiquette « cosy mystery » plaquée bien visiblement dessus…

Eh bien, détrompez-vous : ce livre-ci n'est cosy qu'en apparence, car on va entrer dans une histoire réellement noire, sous des dehors de fausse légèreté : on croit d'abord suivre un exhibitionniste qui s'enhardit et on est bien d'accord que c'est une forme de harcèlement sexuel pas acceptable, d'autant plus que le gars s'enhardit au fil du temps, mais son histoire paraîtrait presque (j'ai bien dit presque) banale face à tant et tant de polars qui dégoulinent de sang, de boyaux et autres scènes de torture !
Mais voilà : on a tout à coup affaire à un tueur en série qui laisse traîner çà et là, dans des endroits bien visibles, les membres dépecés de ses victimes, toujours des femmes, dont seule la tête n'apparaît jamais. Cette histoire-là, qui sera prédominante tout au long du livre (même si celle de l'exhibitionniste n'est jamais tout à fait oubliée, parfois même elle semble liée, l'est-elle, d'ailleurs ?), bien loin de l'ambiance cosy-british plus connue en effet que l'univers coréen, donne lieu à plus d'une scène assez dure : oui il y a du sang et des viscères étalés (même s'ils sont emballés dans des sacs noirs), ou bien certains chapitres se terminent en cliffhanger flippant. Et n'oublions pas une fameuse (et terrible) scène de combat, digne d'anthologie, tant elle est réaliste et bien menée !
Cependant, et cela rejoint la légèreté que je soulevais plus haut, malgré ce réalisme parfois assez cru, l'auteur ne lésine pas non plus sur un humour omniprésent qu'il faut savoir saisir : toujours fin, souvent un peu désabusé, dénonçant au passage des faits apparemment typiques de la société dans laquelle il vit.

Il présente la Corée (du Sud, faut-il le préciser ?) comme un pays très traditionnel : les hommes y sont détestables et exigeants, travaillent probablement dur mais se vautrent dans le fauteuil (à lire le journal ou regarder le foot) dès qu'ils rentrent à la maison et attendent d'être servis, tandis que leurs épouses font « tout le reste » - sachant que, outre le ménage, les enfants, la cuisine, etc., plusieurs d'entre elles ont aussi une activité extérieure ! dont la plus âgée, par exemple, qui a créé une petite épicerie, devenue la fameuse supérette du titre, et qui a encore plein de rêves « d'autre chose » dans la tête, malgré son âge avancé. Parmi elles, notons aussi la benjamine du groupe, qui a eu son enfant d'un ex-petit ami qui n'a pas voulu assumer un rôle de père, et comme elle a choisi de garder l'enfant malgré tout, elle est désormais presque-pestiférée, elle la « fille-mère », statut ô combien honteux ! Malgré son boulot, ses faibles revenus ne lui laissent d'autre choix que de vivre avec son enfant chez ses parents qui l'aident autant qu'ils la critiquent jour après jour pour son choix - malgré le fait qu'ils adorent leur petit-fils...
Ces quatre femmes, qui ont pour seul point commun de vivre dans une (très grande !) résidence municipale, sont devenues amies à force de se rencontrer dans la supérette précitée, où elles se retrouvent pour diverses activités, malgré leur différence d'âges assez marquée ou des intérêts bien différents. Toutefois, en unissant leurs forces pour le bien de toute cette communauté de la résidence, elles montrent sans trop s'en rendre compte elle-même la force que peut faire naître une association dirigée vers un but commun utile à tous, en unissant leurs différents talents. le tout dans un esprit toujours très humain que j'ai beaucoup apprécié !

Cependant, il est difficile de dire si ce tableau d'une société coréenne tellement archaïque, qui ne cesse d'être rappelé, voire peaufiné tout au long des pages, est réellement à l'image de la Corée d'aujourd'hui, ou juste un choix d'auteur (dans un esprit coréen à la « Desperate Housewives », exemple qui ne représente a priori pas toute l'Amérique). Quoi qu'il en soit, indéniablement, il a quelque chose de dérangeant, voire choquant, nous montrant une société qui n'est pas sans évoquer notre propre société patriarcale et très machiste, telle qu'elle existait jusqu'à la fin des années 1960, mais qui se veut désormais révolue, et qui n'est plus du tout la norme socialement acceptable – et heureusement ! (même si tout n'est pas gagné, et même s'il y a des excès dans tous les sens, mais ce n'est pas le sujet ici)
Si le postulat de l'auteur est réel, les femmes de Corée du Sud ont encore beaucoup à faire… Pour autant, ce livre n'est pas inutilement féministe : je dirais qu'il cherche surtout à mettre en avant le fait que nos simples « femmes au foyer » (car nos quatre héroïnes sont toujours présentées ainsi, même si, comme mentionné plus haut, au moins deux d'entre elles ont une activité en-dehors de leur ménage) peuvent avoir des idées, sont capables d'aller au bout de leurs rêves, et obtiennent même des résultats !

Miri surtout, protagoniste qui ressort un tout petit peu par rapport aux autres, bel et bien femme au foyer quant à elle, se bat contre une dépression depuis un certain temps, comprend-on. Quand survient l'affaire de l'exhibitionniste, et la prime proposée pour sa capture, elle décide de se lancer dans son rêve de devenir détective privé, un métier qui, à en croire l'auteur, n'existe tout simplement pas en Corée du Sud – et encore moins au féminin ! Cependant, lectrice férue de romans policiers, Miri est persuadée qu'il y a là une niche à occuper, autant qu'une façon de faire face à son mal-être constant, et en cela elle est appuyée par son thérapeute toujours bienveillant. C'est ainsi qu'elle embarque ses trois amies dans son projet, et peu à peu, grâce à son intuition, son esprit d'analyse, et l'union des talents si peu exploités de ces quatre femmes, elles finissent par aboutir - à leurs risques et périls, mais avec détermination - avant la police. Notons au passage que cette police semble bien peu efficace… L'auteur ne la critique pas vertement, ne dénonce aucun fait habituellement attendu quand il s'agit d'une telle institution (corruption, violence ou que sais-je), mais il la présente quand même comme un organe submergé par des procédures qui ne lui permettent pas d'avancer réellement, sans oublier que le mari de l'une de nos quatre protagonistes est justement inspecteur, or il est loin d'être un homme agréable dans son foyer… On ne sait jamais très bien s'il interdit à ces détectives en herbe d'enquêter (interdiction qu'elles outrepassent systématiquement, bien entendu), parce qu'il s'inquièterait pour son épouse, ou simplement parce qu'il s'agace qu'elles marchent sur ses plates-bandes, et avec plus de succès que lui !

Quant à l'enquête même, je dois dire que j'ai très, très vite compris qui était le véritable meurtrier, c'était tellement évident que c'en était presque trop facile ! Cependant, je ne me suis jamais ennuyée. L'auteur offre tellement de rebondissements qu'on se laisse happer par le cheminement de nos enquêtrices en herbe, comme on se laisse surprendre par ces quelques passages qui font froid dans le dos en s'éloignant résolument d'une quelconque ambiance cosy, justement – mais, au risque de me répéter, l'auteur a su habilement doser les choses, pour que ces frissons soient systématiquement coupés par l'une ou l'autre scène plus légère – mention au chef de la sécurité de la résidence où vivent nos quatre amies, Gwangkyu, probablement l'homme le plus sympathique de ce livre, qui finira d'ailleurs par intégrer notre équipe d'enquêtrices femmes au foyer ! (sans aucune arrière-pensée de quelque sorte !) Ainsi, la tension monte certes, et atteindra même son apogée, mais le lecteur garde de bout en bout cette conviction que ça se terminera bien, après tout on n'est pas dans un « vrai » roman noir, puisque même la couverture le dit !
J'ai apprécié aussi que, même après la découverte du tueur-dépeceur en série, l'auteur ait veillé à clôturer tranquillement mais efficacement cette histoire de l'exhibitionniste, qui passera donc au second plan sur la majeure partie du livre, mais ne sera jamais réellement oubliée.

On a donc là un cosy mystery pas si cosy que ça, sachez-le: il y a du sang, des passages flippants et des scènes dures. On devine vite qui est le meurtrier, mais on ne s'ennuie pas dans cette enquête pleine de rebondissements, qui dénonce aussi une société sud-coréenne patriarcale et archaïque, mais en mouvement grâce aux rêves et aux talents conjugués de quelques femmes déterminées. Une très agréable lecture!
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Mlle Alice, pouvez-vous nous raconter votre rencontre avec Les 4 Enquêtrices de la Supérette Gwangseon ?
"Je n'ai cessé de croiser ce roman en librairie et mon oeil était toujours attiré par la couverture et le nom de l'auteur visiblement coréen. Mais les critiques en ligne n'étaient pas très bonnes, j'ai donc préféré attendre la sortie poche pour me faire ma propre idée."

Dites-nous en un peu plus sur son histoire...
"Miri et ses amies se retrouvent dans la supérette du quartier pour quelques travaux de couture et une bonne séance de papotage. Ce qui les inquiète dernièrement, c'est cette homme qui agresse les femmes dans leur résidence sans que la police n'arrive à mettre la main dessus. Alors une idée leur vient, si elles enquêtaient elles-mêmes..."

Mais que s'est-il exactement passé entre vous ?
"Ceci n'est pas un cosy mystery. Je répète, ceci n'est pas un cosy mystery. Je suppose que c'est la couverture qui en a induit en erreur plus d'un et ceci expliquant cela, je peux comprendre que certains aient été déçus de leur lecture. Parce que si le roman regorge d'humour, que ce sont bien des femmes au foyer désespérées qui enquêtent, les crimes eux, ne prêtent pas à rire. Certaines scènes sont glauques, violentes ou inquiétantes donc si ce n'est pas ce que vous recherchez, passez votre chemin. La traduction aussi, quand on ne connaît pas du tout la façon dont les coréens s'adressent les uns aux autres, peut dérouter. Mais pour ma part, je me suis régalée. Vraiment. de la première à la dernière ligne. Ma seule petite déception, c'est que l'un des éléments de l'intrigue m'a vraiment semblé trop évident alors que je suis d'habitude plus surprise par les intrigues coréennes mais c'est bien peu en comparaison du plaisir que j'ai pris à ma lecture."

Et comment cela s'est-il fini ?
"Il faut décidément que j'arrête de regarder les avis sur les polars coréens parce que je suis rarement d'accord finalement. J'espère vraiment qu'il y aura une suite à ce roman et que je pourrai retrouver Miri et les autres pour une nouvelle enquête."

Lien : http://booksaremywonderland...
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Premier cosy mystery coréen, et je me suis régalée!

Tout se passe dans un même lieu, un ensemble d'immeuble bon marché où 4 femmes de tous âges se retrouvent dans une petite supérette pour faire un peu de travail manuel avant de vaquer à leurs tâches ménagères.

Elles papotent, se soutiennent en cas de coups dur, se valorisent, s'entraident. Leur amitié est forte malgré les ans qui peuvent les séparer. Peu encouragées par leurs maris, souvent machos, fiers, dénigrant les conditions féminines, ils aiment leur tranquillité, leur alcool d'après boulot, et être servis comme des rois. Ils deviennent horripilant pour la lectrice que je suis mais cela montre que des efforts sont encore à travailler dans les mentalités contemporaines en Corée.

Alors tout naturellement, quand un exhibitionniste sévit dans leur entourage, elles décident de mener leur propre enquête pour le confondre avec l'aide du gardien/concierge. Mais une autre affaire, plus meurtrière va les heurter de plein fouet et elles ne s'en sortiront pas indemnes.

Il ne faut pas s'y tromper, autant le cosy mystery peut être doux, humoristique, autant celui-ci vous réserve quelques scènes pointues, un peu horribles et sanglantes. La confrontation avec un serial killer sera d'une autre trempe que celle avec un homme aimant montrer ses petits attributs. Elles vont se battre comme des chiffonnières, elles vont s'affubler d'un imperméable alors qu'il fait une chaleur torride, cela vous donnera l'envie de sourire de leurs péripéties.

Être une femme ici va les aider à faire parler les victimes mais cela pourrait bien également se retourner contre elles. Chacune d'entre elle a sa personnalité propre, que l'on découvre au fur et à mesure que les recherches avancent. Elles ont l'avantage du lieu qu'elles connaissent bien, et d'être comme tout ces gens qui y habitent.

Le rythme favorise l'intensité ressentie, les rebondissements nous tiennent en haleine, et j'espère que l'auteur nous fera l'honneur de mettre de nouveau ces 4 femmes en relation pour nous offrir un prochain roman.

Enjoy!
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Ce livre m'a tapé dans l'oeil en librairie. Sur la couverture, un petit mot d'une des libraires qui évoquaient son coup de coeur. Bien que ce ne soit pas le mien, malgré sa bonne note, je comprends totalement son engouement !

Il y a quelque chose d'attachant dans ce polar, sûrement les quatre enquêtrices que l'on suit. Elles ont chacune leur personnalité, leurs particularités, mais Gong Miri est la seule à avoir un CV d'enquêtrice vu tous les romans policiers qu'elle s'enfile. J'ai adoré leur simplicité qui fait la douceur d'un cosy mystery. On apprend à découvrir ces mères au foyer et leurs maris bien ancrés dans la misogynie. Puis, on fait la connaissance d'un premier délinquant, celui qui montre ses bijoux de famille à toutes les nanas qui passent. Les quatre mères trouvent la police incompétente et décident de s'en mêler. Elles ne lâchent rien, ne s'arrêtent devant aucun obstacle. Leur enthousiasme entraîne même un employé de la sécurité de leur résidence à les aider dans leur enquête. En menant leur enquête, un autre criminel fait son apparition et le sanglant arrive rapidement.

On passe du cosy au thriller. Là où tout était chill, le drame arrive. Les éléments tranchent nettement avec le début de l'histoire. Les bijoux de famille de Boules de Mulot ne sont qu'un lointain souvenir. Des parties de corps retrouvés et une femme enlevée... Rien de bonne augure. Pourtant, encore une fois, les quatre enquêtrices font face à une presque incompétence de la police. Alors, la peur ne les paralyse pas. Elles trouvent cette force qui les pousse à arrêter l'exhibitionniste et le meurtrier.

J'ai adoré voir ces femmes se démener pour enfermer à double tours ces criminels, parce que la police n'était pas assez impliquée pour le faire. Comment ne pas faire de rapprochements avec la réalité pour énormément de femmes ? Toutes ces femmes qui ne se sentent pas protégées, ni par les forces de l'ordre, ni la justice. Il y a un peu de ça dans leur envie de jouer les enquêtrices héroïques.

La traduction littérale du coréen et de leur « oppa » et « unnie » était très perturbante au début, je pensais que les apprenties enquêtrices avaient vraiment des relations sororales alors que c'était juste une traduction. La plume est quant à elle prenante, j'ai aimé le parti pris d'avoir une écriture plus douce et plus simple malgré l'enquête policière. Jeon Gunwoo réussit à garder toute l'authenticité du sanglant sans en faire des tonnes.

C'était mon premier cosy mystery, et j'ai déjà envie de replonger dans ce genre !
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Trépidant, un lâcher de crayons de couleur.
« Les 4 enquêtrices de la supérette Gwangseon » de Jeon Gunwoo est un antidote à la morosité qui porte bien son nom : « Le cosy mystery à la coréenne ».
Pétillant, féministe, engagé, ce roman détient et l'as de coeur et l'as de pique, un thriller qui flirte entre les rires et les grincements de porte.
Il faut dire que ces 4 enquêtrices, Jeon Jihyjeon 60 ans détentrice de la supérette avec son mari, Chu Gyeongja, enquêtrice amatrice, mère de Yunmi collégienne, Gong Miri, enquêtrice amatrice, fan de romans policiers et la créatrice de la « Section des enquêtrices mère au foyer », Park Sohui, la plus jeune et mère solo de Cheoli sont rebelles et déterminées.
« Une pour toutes et toutes pour une » tel est l'adage de ce gang de filles qui vont s'unir pour une juste cause .
Un exhibitionniste sévit dans leur leur quartier et un serial killer refait son apparition après une longue période de calme. Ce dernier laisse un sceau auprès de ses victimes, un badge « smiley ».
Une prime est promise pour celui ou celle qui découvrira le tueur. Ni une, ni deux, les belles vont rassembler leurs forces, déjouer le machisme des maris, briser leurs chaînes et reprendre la main sur leurs destins.
On est en plongée dans un récit sociologique qui dénonce les diktats d'une masculinité dévorante. Il réussit à rassembler les contraires.
Caustique, drôle et grave, ce cosy mystery est l'alliance des amitiés, des combats et des volontés altières.La prime doit honorée le divorce de Park Hyeonmin dont le mari « Chien enragé » buveur invétéré est violent avec sa femme. L'enjeu est de taille et l'enquête primordiale.
Ne pas perdre des yeux le serial killer. « Apprendre à toujours se méfier »
comme le disait Prosper Mérimée.
Ce gang de filles digne de Sherlock Holmes est un feuilleton à ciel ouvert.
Ce roman coréen est une pure délectation. A noter une première de couverture illustrée à merveille par Judith Braesch qui en dit long sur nos 4 enquêtrices. Traduit du coréen par Kyungran Choi et Bessora. Publié par les éditions Matin Calme.
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Les émotions de lecture de Cécile
Cosy mystery, généralement on pense Agatha Raisin. le polar qui se lit sous un plaid avec une tasse thé 🫖
🇰🇷🫖Les 4 enquêtrices de la supérette gwangseon est plutôt à la sauce coréenne c'est à dire au Kimchi, la spécialité épicée !
✒️Il y a l'humour et le décalage de quatre femmes au foyer qui cousent des ours dans une supérette et qui enquêtent. Et le piquant du thème : la course pour arrêter un pervers sexuel et un serial killer. La violence domestique y tient aussi une place importante.
✒️Du cosy murder à la coréenne qui se lit d'une traite avec la satisfaction d'une intrigue relevée!
L'auteur JEON Gunwoo, un adepte du thriller et du fantastique est à sa première incursion dans le genre et au vue du succès ne sera pas sa dernière. Et on l'en remercie!
Merci aux éditions Matin Calme pour cette lecture cosy et épicée 😉🍴📕

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Les cosy mystery, je n'en avais pas spécialement entendu parler. C'était donc mon premier. Et bien je n'ai pas été déçue ! Que c'était bien ! Et ce pour de multiples raisons.

Les personnages d'abord, et la proximité presque immédiate que l'on ressent pour elles. Ce groupe de quatre femmes, d'âges divers vit dans la même résidence. le hasard les a mises les unes sur la route des autres et pour combler la solitude du foyer, elles se réunissent régulièrement dans la supérette tenue par la plus âgée des quatre, Jihyeon. Elles y papotent et enragent le plus souvent contre leurs maris, incapables, mesquins, franchement méchants voire violents. D'ailleurs, leurs maris ne sont pas les seuls hommes mis à mal dans ce roman. En particulier les policiers, inutiles le plus souvent s'empressant de rejeter la faute sur les femmes à la moindre occasion.

Ces quatre femmes ont été abandonnées ou bien se sentent comme telles. Êtres devenus invisibles, elles n'ont bien souvent que leurs enfants pour tenir. Miri, la meneuse et grande amatrice de polar souffre carrément. de dépression. Quant à Gyungja, dont le mari est policier, elle est coincée dans un surpoids accentué encore par la souffrance psychologique que lui inflige son immonde époux. Enfin, Sohui élève seul son bébé depuis l'abandon de l'homme qui l'a mise enceinte.

Bref, chacune est mise à mal par la vie mais elles se soutiennent, ensemble et je me suis presque instantanément ralliée à leur cause. le ton employé par l'auteur, vivant, cru, pleins de mots qu'on ne penserait pas croiser dans un roman accroît encore plus cette sensation de rapprochement avec les personnages.

Un beau jour, ce beau petit groupe s'arme de trench-coats, de foulards et de lunettes de soleil dans le but d'attraper Boules de mulot, un exhibitionniste qui sévit dans l'enceinte de la résidence. Les quatre femmes se lancent dans cette mission avant tout pour la prime à qui attrapera le fauteur de troubles. En effet, elles ont besoin d'argent pour aider une autre femme de la résidence à divorcer d'un mari de plus en plus violent. Et puis, enquêter ensemble leur donne une activité motivante et un but dans leurs journées rythmées par les tâches ménagères et l'angoisse de n'être plus rien.

Quel beau mélange et que de rythme ! J'ai tout simplement adoré cette lecture, même si le déroulé était parfois un poil prévisible, la potion a pris. J'ai ri, j'ai été franchement émue et je ne voulais pas m'arrêter avant d'avoir atteint la dernière page. Je me réjouis d'avance à l'idée de retrouver ce quatuor haut en couleur (je croise les doigts).
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Bonne année, bonne santé, à fond la forme etc etc (je sais que je suis très en retard, vous passerez outre vous me connaissez à force). Après un bon bout de temps à m'apitoyer sur le sort que je réserve à ma PAL - c'est-à-dire l'ignorance total de ce paquet de livre qui déborde d'une pauvre étagère Billy - j'ai décidé de me lancer dans la lecture d'un énième polar (les habitués savent que c'est mon pêché mignon), mais dans un style un peu différent par rapport à ce que j'ai l'habitude de vous présenter. le roman dont je vais vous parler fait partie d'un sous-genre de polar donc, ayant pour origine le Royaume-Uni (Agatha si tu passes par là), appelé le "cosy mystery" ou "mystère confortable", une traduction très littéraire mais qui décrit efficacement ce style de lecture. Je ne vais pas m'étendre là-dessus, mais vous pourrez trouver une jolie description du cosy mystery sur le blog A Livre Ouvert (c'est à lire si ça vous intéresse, c'est très étoffé et intéressant).
Bon, revenons à nos moutons. Ce petit cosy mystery de quelques 300 pages décrit, au départ, la vie à Gwangseon, un quartier populaire de Corée du Sud, et plus particulièrement de cinq protagonistes d'âges variés et qui ont toutes un point commun : des maris insupportables (chacune de leur intervention m'a donné envie de faire comme dans Germinal) dans un monde plus que patriarcal. Elles se retrouvent chaque jour à la supérette Gwangseon, tenue par Jeon Jihyeon, une femme d'une soixantaine d'années. Gong Miri, Park Sohui, Chu Gyeongja, Roh Jisuk (les noms de famille sont en premier) et la patronne de la supérette Gwangseon, une petite troupe de femme sans grande histoire qui formeront, après un événement déclencheur, la Section des enquêtrices mères au foyer.
Si le début du roman n'est pas palpitant - et en même temps, le cosy mystery est connu pour sa paresse et son atmosphère douce (donc cosy ehe) - ne vous laissez pas berner par l'apparente lenteur qu'entretient au départ le narrateur. Car il nous situe, avec ses interventions toujours pertinentes, pour accélérer la cadence au fur et à mesure que l'enquête avance. Menées par Gong Miri, une femme la trentaine passée aux rêves d'enquête à la Sherlock Holmes, la Section des enquêtrices mères au foyer donnera du fil à retordre à Boules de Mulot, l'exhibitionniste du quartier, et à quiconque s'attaquera à l'une de ses soeurs (je ne vous en dis pas plus pour ne pas vous spoiler comme d'habitude). Toujours accompagnées de leur trench coat beige, tenue officielle de la Section, évidemment.
C'est un roman qui entretient avec beaucoup d'adresse un suspens qui se pare de retournements de situation intéressants ; et qui en même temps nous abreuve de boutades tordantes. Vous pourrez être horrifiés par un bout de jambe au smiley sur une page autant que rire des réflexions de Gong Miri à la suivante. Un mélange efficace de meurtres et d'humour qui fait que ce cosy mystery est réussi à tout point de vue. Il existe également une alternance de points de vue entre certains protagonistes qui est tout à fait pertinente pour le roman (à la différence de certains où l'on se perd entre les millions de points de vue différents, là ça va, il y en a deux, faîtes un effort) et qui fait avancer notre schmilblick à vitesse grand V. Vous l'aurez compris, j'ai beaucoup apprécié la narration de ce roman (et son histoire, bien entendu).
Ce que j'ai beaucoup apprécié dans ce livre, c'est le fait que les traducteurs aient gardé l'âme coréenne du livre. On y retrouve des phrasés typiques de là-bas, comme notamment les appellations des femmes plus âgées que soit, avec lesquelles nous sommes proches, "eonni" en alphabet latin que l'on traduirait par Grande Soeur (언니 en hangeul), ou bien encore "Maman de Hyeonji" pour interpeller la mère d'un enfant (Hyeonji eomma = 현지엄마 en hangeul). Ils n'ont pas "adapté" le livre pour l'unifier dans un carcan occidental, ce qui le rend tout à fait original (pour qui n'est pas habitué à la culture coréenne) et authentique. Si vous n'avez pas l'habitude des prénoms asiatiques, il se peut que vous ayez au départ du mal à retenir tous les noms, mais ils sont souvent répétés donc ne vous arrêtez pas à ça, ce serait vraiment bête.
Un must-have dans sa collection cosy mystery que Les 4 enquêtrices de la supérette Gwangseon. J'ai passé un super moment de lecture grâce à la Section des enquêtrices mères au foyer et j'en reprendrai bien une tranche si l'occasion se présente !
Lien : https://thereadingsession.fr..
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Les 4 enquêtrices de la supérette Gwangseon

Quelle est la spécialité du Dr Park Dojin ?

La neurochirurgie
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Thème : Les 4 enquêtrices de la supérette Gwangseon de Gunwoo JeonCréer un quiz sur ce livre

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