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4,52

sur 2481 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
A contre courant des avis, je n'ai pas apprécié ce livre. Tout était pourtant là pour me plaire, mais ça n'a pas pris.
Tout d'abord, le style. Il a des plus et des moins. Au niveau des points positifs, c'est très bien écrit, nous sommes dans un haut niveau de langue. Toutefois, l'auteur passe son temps à nous décrire tout et n'importe quoi... Cela m'a fortement ennuyé et j'ai trouvé le rythme extrêmement lent... le roman aurait pu faire moitié moins de pages !
Au niveau de l'histoire, comme je l'ai dit plus haut, il n'y a pas grand chose qui se passe. L'auteur arrive quand même à créer un univers d'intrigues politiques intéressant.
Quant au personnage principal, celui-ci est vraiment détestable et contrairement à un Abercrombie qui arrive à nous faire aimer Glotka, nous n'avons pas ce sentiment pour Benvenuto Gesufal. Bien qu'il s'agisse de Dark Fantasy et que l'on s'attend à des sujets assez peu agréables, j'ai trouvé la scène du viol particulièrement choquante car l'auteur traite de ça avec une très grande légèreté.
Enfin bref, je n'ai pas envie de m'attarder sur ce livre, il faut que je passe à autre chose d'urgence !
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Suis-je définitivement perdu pour la littérature française ? A force de ne lire que des auteurs anglosaxons, aurais-je perdu le plaisir d'une écriture Proustienne où les mots et les phrases s'étirent à perte de vue ?
Il y a peut-être un peu de cela mais je ne pense pas que ce soit la seule et unique raison. J'avais confiance en ce livre, j'espérais retrouver le frisson de la Horde du contrevent à travers un autre auteur de fantasy française. Toutes les critiques dithyrambiques n'avaient fait que m'encourager dans ce rêve. Hélas, les rêves ne sont pas fait pour durer. le réveil est toujours très difficile lorsque la réalité s'en éloigne trop.

Autant crever l'abcès tout de suite, je n'ai pas aimé ce livre, j'ai même abandonné ce livre. Au tiers du livre, je savais que je ne l'aimerais pas, j'ai même hésité à l'arrêter à ce stade là. J'ai poussé jusqu'à la moitié, en me disant que je devais le finir. Je voulais être légitime dans mon avis face aux nombreuses critiques qui l'encensent. Et puis patatraque, ma motivation s'est envolée au détours d'un toit, au détours d'une énième description, au détours d'un début de rythme que l'auteur adore plomber de ses mots.
Que faire d'autre qu'abandonner quand l'histoire, les personnages, l'atmosphère et le style narratif ne nous conviennent pas ?

Parlons-en du style narratif tant loué par la critique. Je suis d'accord pour qu'un livre se démarque par son vocabulaire, son style grammatical pour essayer de donner un genre à un personnage ou une ambiance mais lorsque c'est trop, nous atteignons ce que j'appelle de la masturbation littéraire. Je ne pense pas avoir un mauvais niveau de vocabulaire, j'ai lu beaucoup de livre de différents styles, mais franchement, j'avais des fois l'impression que l'auteur utilisait un dictionnaire des synonymes désuets et prenait le 10eme mots pour être sûr que personne ne le connaisse. Lorsque, sur une page, tu as 3 mots inconnus dans ta propre langue, cela fait beaucoup, je trouve. Ça tourne un peu à la démonstration de l'auteur qui pour moi s'écoute écrire ! Si au moins ce style collait au personnage principal mais ce n'est pas le cas. L'histoire est écrit comme les mémoires de Benvenuto, tueur de sa majesté. Ce type est un tueur, pas un agrégée de lettres !
J'ai parlé du rythme de lecture gâché par tout un tas de vocabulaires et de tournures alambiquées mais j'ai oublié de mentionner les sempiternelles suites de noms de personnes et de lieux qui alourdissent les descriptions de détails que personne ne peut retenir. Si encore, il y avait une carte (pas en version de poche) de la ville pour pouvoir se repérer, cela pourrait aider un peu.

Parmi tous ces descriptions et ces noms, difficile de mettre une histoire et un rythme. Pire lorsqu'il y a un peu d'action, notamment lors de la course poursuite de Benvenuto sur les toit de Ciudalia, celui-ci pourchasser par une horde de tueurs reste percher à décrire les maisons et les toits de la ville pendant une page. A quoi sert cette description ici hormis à tuer l'action et à rappeler aux lecteurs que l'écrivain sait faire de jolies phrase…

Pour finir j'aborderais les personnages tous aussi pourris les uns que les autres. Je ne parle pas de leur caractérisation, les personnages sont bien dépeints mais j'ai beaucoup de mal avec les histoires où il n'y a aucun vrai gentil. Ils sont tous tordus, vicieux, manipulateurs et calculateurs ce qui entraînent une atmosphère délétère que je ne goûte pas vraiment. Je ne souhaite pas lire que les livres des bisounours mais un peu de répit dans un roman n'est pas inutile, un peu de sentiments bordel de m… !

Je conclurais par une absence de rôle féminin digne d'intérêt. Pire les seules femmes présentent sont soient idiotes, soient des putes, soient des grosses vaches ! Cette absence de touche féminine participe à cette atmosphère viciées dont je parlais.
Donc non, définitivement, ce livre n'était pas bon pour moi mais à l'instar d'un Game of Throne qui cartonne (et que je n'ai pas aimé non plus), la violence verbale, physique et sexuelle ont leur public et ce livre l'a aussi.
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Après 300 pages je me suis rendu compte que c'était souvent la même chose; un discours désinvolte, quand ça foire, la magie va réparer le tout, des description bien faite mais en trop grand nombre. J'ai quand même été jusqu'à la fin pour me rendre compte que j'avais un peu perdu mon temps.
Plusieurs bonnes réparties et tournures rendent le roman vivant.

Avec 500 pages de moins, ce roman aurait été excellent.
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Il était épais, ce bouquin !Il mettait en oeuvre Benvenuto Gesufal, un personnage dont on pourrait dire qu'il était la main gauche de l'illustre Leonide Ducatore, podestat de son état. Autrement dit, l'assassin en chef du doge de la république de Ciudalia, qui s'inspire clairement de la Venise du quattrocento (à peu près, hein).Cet assassin en chef nous raconte donc dans ce roman les mémoires des moments les plus fameux de sa vie, entre la fin de la guerre contre le chah de Ressine (un pays mauresque, sans aucun doute, amis tout aussi indéfini que notre Ciudala) et la victoire du podestat sur ses nombreux ennemis tant intérieurs qu'extérieurs.Ce roman est assez contrasté, de mon point de vue, alors sans doute que cet avis vous apparaîtra assez décousu.Pour commencer, l'auteur utilise donc le personnage bien connu de l'assassin, personnage ignoble s'il en est, au service d'un aristocrate faisant son possible pour apparaître de la plus divine noblesse. Evidement, le contraste entre la saleté visuelle du premier (surtout dans notre cas, puisque le bougre se fait salement amocher dès le début du récit) et la propreté et le maniérisme du second est censé nous apporter un contrepoint propre à nous élever l'âme. Autant le dire tout de suite, le procédé ne marche que moyennement : on comprend en effet très rapidement que l'honorable podestat ne vaut pas vraiment mieux que son assassin. Et du coup, on se retrouve plongé dans des intrigues qui ont tout de celles qu'on résoud le couteau à la main, en éventrant quasiment le premier venu, ce qu'évidement notre héros fait avec pas mal de talent. Ca n'est pas vraiment désagréaable, mais hélas, ça ne suffit pas forcément à remplir presque mille pages.Et pourtant, l'auteur s'y essaye grâce à deux procédés particulièrement connus.D'abord, le récit nous est raconté à la première personne par ce soudard, qui ne se prive pas de nous donner tous ses états d'âme, voire même parfois de nous lancer sur quelques fausses pistes (c'est pas forcément crédible, mais ça occupe le terrain).Et puis bien sûr, l'auteur occupe le terrain avec des descriptions fort détaillées de l'ensemble des éléments du récit : de Ciudalia dont on comprend rapidement la géographie à Bourg-Preux - petite bourgade perdue dans les montagnes et dont le principal intérêt est d'être sur une faille magique - chaque lieu nous est détaillée avec un niveau de détail impressionant, qui (comme un auteur du XIXème siècle) remplit bien des pages, mais sans forcément donner plus d'âme au récit. En fait, pour le dire franchement, ça fait pavé.Ca fait pavé au début, quand le héros visite les geôles.Ca fait pavé au milieu, quand il revient de sa prison et occupe une place de plus en plus grande dans l'entourage du podestat.Ca fait pavé même ensuite.Pour être tout à fait honnête, je pense que l'auteur aurait pu faire un récit haletant d'à peine 400 pages en enlevant tout le fatras de décoration baroque qu'il a ajouté dans son bouquin. En l'état, hélas, c'est indigeste (de mon point de vue).
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