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Benjamin Biolay (Autre)
EAN : 9791027802814
232 pages
Le Castor Astral (12/05/2021)
4.03/5   18 notes
Résumé :
Hérouville, le château hanté du rock est un livre emblématique sur les coulisses des plus grands albums rock des années 1970 et 1980, l'histoire d'un studio d'enregistrement où se sont notamment croisés David Bowie, Iggy Pop, Marvin Gaye, Jacques Higelin, les Bee Gees, Chet Baker, Pink Floyd, Fleetwood Mac ou Elton John.
- Laurent Jaoui retrace l'histoire emblématique du château d'Hérouville, un studio d'enregistrement où se sont notamment croisés David Bowie... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Incroyable le nombre de stars qui sont passées dans ce château d'enregistrement de la campagne du Val d'Oise !
David Bowie, Iggy Pop, Marvin Gaye, Jacques Higelin, les Bee Gees, Pink Floyd, Elton John et tant d'autres.
Acheté en 1960 par Michel Magne, puis géré par Laurent Thibault. 15 années où les plus grands sont passés. Pas toujours évident de s'y retrouver parmi la multitude de noms. Mieux d'en connaître une bonne partie. Des anecdotes sur les artistes. le batteur de Led Zeppelin qui se comporte comme un porc, Dick Rivers qui les arnaque pour 8 briques de bouffe et alcool et un 45 tours à l'oeil, Higelin qui coupe les arbres pour se chauffer, tournage de films pornos, excès en tout genre. Mais il y en a aussi des sympathiques. le tout agrémenté de photos. Amusant, avec le recul, de lire l'avis des enfants du château qui fréquentaient l'école. Une belle immersion dans cette époque qui donne l'impression d'avoir séjourné sur une autre planète. Réouverture en 2015.
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Hérouville comme Hérouville en Vexin. Village de 600 âmes situé au nord-ouest du Val d'Oise à une quarantaine de kilomètres de Paris (d'aucuns diraient que c'est à la fois trop loin et trop proche de la capitale), son château appartient à l'histoire de la musique contemporaine, et en particulier celle des années 1970. Ce petit château (qui dispose tout de même d'une trentaine de pièces!) servait de relai de poste au XIXe siècle. George Sand et Frédéric Chopin y ont connu quelques ébats. Et surtout, dans les années 1960, le lieu a tapé dans l'oeil du compositeur Michel Magne, qui l'a donc acheté.
Lui qui a composé 73 musiques de films, dont les bandes originales de «Fantômas», «Angélique marquise des Anges» ou encore «les Tontons flingeurs», avait aménagé ce site en studios d'enregistrement, d'abord pour ses propres travaux. En 1969, un incendie se déclare dans l'aile Nord du château et détruit la totalité des bandes originales de ses oeuvres, dont il ne possède aucune copie. Cet événement est terrible pour Michel Magne, qui décide malgré tout de recréer ces oeuvres disparues. Pour le financer, et aussi par générosité et goût de la fête, il ouvre le château à d'autres artistes. Après de longs travaux d'aménagements, il installe donc un studio d'enregistrement professionnel dans les vastes combles de l'aile Sud et invente ainsi le concept de studio résidentiel, très imité depuis notamment dans les pays anglo-saxons (The Manor par exemple). Il utilise aussi le château pour d'énormes fêtes mais ce seront surtout d'innombrables artistes internationaux qui venant profiter de la tranquillité du lieu et de sa grande qualité acoustique qui vont en faire la légende.
La gestion n'étant clairement pas son truc (criblé de dettes, il finira d'ailleurs par se suicider), sa générosité et l'accueil trop fastueux qu'il réserve aux artistes venant chez lui conduisent finalement Magne à la faillite en 1972. Il est contraint de céder le château en location gérance. Et c'est finalement Laurent Thibaut, ancien guitariste de Magma et ingénieur du son qui travaillait déjà à Hérouville, qui va en prendre la charge.
La période de gloire du château D Hérouville, soit l'intégralité des années 1970 et le début des 80's, verra passer les noms les plus illustres, essentiellement anglo-saxons. Ils étaient attirés par le cadre idyllique, l'acoustique parfaite, mais aussi pour les avantages fiscaux d'un enregistrement en France à l'époque. Les artistes viennent aussi pour l'ambiance. Là-bas au Château d'Hérouville, tout le monde travaille avec tout le monde et quand il faut s'arrêter, on s'arrête pour faire la fête.
S'y sont succédé notamment les Rolling Stones, Elton John (qui y enregistre trois albums de suite, dont le double « Goodbye YellowBrick Road », sa plus grande réussite, et "Honky Chateau" dont le titre est un clin d'oeil au château D Hérouville), Canned Heat, Cat Stevens, Gong, Pink Floyd, Rod Stewart, Magma, Dick Rivers, Marvin Gaye, Fleetwood Mac, Eddy Mitchell, T-Rex, Rainbow, Led Zeppelin, Jethro Tull, Jacques Higelin (qui y habitera même quelques temps) encore Iggy Pop et David Bowie (dont la "China Girl" est Kuelan Nguyen, femme de Jacques Higelin à l'époque et sur qui la star avait flashé) s'y succèdent. C'est là également que les Bee Gees ont enregistré l'iconique "Saturday Night Fever", avec le refrain intemporel « Ah ! Ah ! Ah ! Stayin' alive » enregistré dans un escalier pour son écho et sa réverbération particuliers.
Et bien d'autres encore, la liste étant loin d'être exhaustive.
Les anecdotes y sont innombrables, de même que les histoires de sexe, de drogue et d'alcool. Deux films pornos y ont même été tournés en même temps que des groupes enregistraient ! Tout cela finit par s'achever en 1985, Laurent Thibault connaissant lui aussi de grosses difficultés financières. La fin d'une belle époque.
A travers ce livre, agrémenté de photos d'époque et de témoignages, Laurent Jaoui raconte l'histoire de ce château. C'est passionnant pour toute personne s'intéressant un minimum à l'histoire du rock !
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Mettre co-auteur Biolay.
Faut pas charrier !
Il a écrit la courte préface. Je ne vois rien d'autre.
C'est plutot Thibault qui devrait l'être.

C'est une curieuse et vraie, à défaut d'être belle, histoire.
Car la fin ne l'est pas du tout.

Pour une fois que des anglo-saxons venaient enregistrer chez nous.
Et non le contraire.
Enfin ...

Les anecdotes aussi sont interessantes. Celle sur Bowie en particulier.
Moi qui n'ai aimé de lui que le Ziggy.
Tout le reste si l'on écoute bien n'est que vide et arrangement.
Comme le personnage d'ailleurs.

Revenons au bouquin. le seul reproche. Et c'est sans doute leur reproduction par l'édition plus que l'auteur. Les images. Les photos, elles ne sont pas belles.

Mais bon. Ce n'est pas un livre de Bande Dessinée non plus.
A propos de BD. Celle de le Quellec. Qui veut traiter le même sujet. Cette vie de chateau. Vous pouvez vous en passer. Ce n'est pas du gateau. du tout. du tout. du tout !









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Quel lieu incroyable et pourtant si méconnu que ce château d'Hérouville, ayant vu passer la fine fleur du rock du milieu-fin des 70s. On retrouve au sein du château des noms illustres et des enregistrements qui, s'ils ne sont pas toujours les plus connus du grand public, ont pu contribuer à révolutionner ce que l'on peut nommer musique pop.
Le livre se lit comme une sorte de documentaire mêlé de nombreux témoignages ; les anecdotes sont souvent fameuses et le récit de ce concert sous LSD laissera tout lecteur songeur.
Quelques remarques cependant : j'ai trouvé la chronologie plutôt éclatée et l'on a parfois du mal à savoir quand l'on se situe et qui est bien présent à ce moment en résidence dans le château. Je pense que l'auteur veut éviter le plan purement chronologique mais cela amène parfois à des allers-retours perturbants. de même, mais un connaisseur n'en sera pas étonné, le livre rappelle à quel point ce milieu d'une inventivité folle était également empreint d'une misogynie crasse : certains passages rappellent à quel point la pédophilie était un concept bien peu pris au sérieux à l'époque.
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« recorded at Château d'Hérouville »… de 1970 à 1985, ces trois mots écrits sur une pochette d'album étaient un gage de qualité ultime. En effet, ce château du XVIIIe niché au coeur de la campagne française a accueilli les plus grands noms du rock venus y enregistrer une flopée d'albums mythiques : Elton John, David Bowie, Iggy Pop, Pink Floyd, mais aussi les Bee Gees (les voix de Staying Alive enregistrées dans l'escalier), Marvin Gaye... Côté français, des artistes comme Higelin ou Lavilliers sont venus y enregistrer leurs futurs disques d'or et cohabiter avec la crème de la musique anglo-saxonne.
Ces années de légende sont racontées par Laurent Jaoui grâce au témoignage de Laurent Thibault, qui fit tourner les studios du château après le départ de Michel Magne, son propriétaire ruiné. L'ouvrage fourmille d'anecdotes incroyables qui réjouiront les passionnés et propose plus de 90 documents totalement inédits (photos, dédicaces des artistes dans le livre d'or du château) pour une immersion totale dans une époque bénie de la production musicale.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Uderzo et Goscinny l’ont bien raconté et dessiné des années durant : « Les Bretons, c’était vraiment le village d’Astérix Prêts à se taper dessus à coups de poisson pour un oui ou pour un non. Mais dès que tu dis un truc contre la Bretagne, ils sont tous ensemble, contre toi. »
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Video de Laurent Jaoui (1) Voir plusAjouter une vidéo
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L'incroyable histoire du château d'Hérouville.
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