Mondrian de 1892à 1914 : Les Chemins vers l'abstraction

Emprunté 14 avril 2024 à ma bibliothèque...-14 mai 2024

Fascinée par l'évolution de représentation des paysages de Mondrian, s'épurant de plus en plus, j'étais très contente de découvrir à la bibliothèque, cet ancien catalogue d'exposition de 2002, du Musée d'Orsay,lui rendant hommage, qui me faisait , en plus comprendre son parcours et ses questionnements de peintre...

"De l'oeuvre de Piet Mondrian, on ne connaît souvent en France que la partie radicalement abstraite, postérieure au séjour que l'artiste fit à Paris, du printemps 1912 à l'été 1914.Si cette partie accomplit l'une des révolutions majeures de l'art pictural du XXe siècle et mérite par là toute la gloire dont elle bénéficie, cela ne signifie pas pour autant que les oeuvres précédentes de Mondrian ne présenteraient guère d'intérêt. Bien au contraire, comme plusieurs historiens de l'art et critiques l'ont souligné, elles permettent de suivre avec précision l'évolution de l'art abstrait.De plus, indépendamment de ce qu'elles annoncent et préparent, certaines de ces oeuvres sont souvent en elles-mêmes d'une singulière beauté et porteuse d'une poésie qui disparaîtra dans les peintures néoplasticiennes.
D'où le double intérêt de cette exposition, qui est à la fois une rigoureuse introduction à un aspect capital de l'art de notre temps et une manière d'adieu mélancolique à la peinture de paysage telle que beaucoup de peintres du XIX et siècle l'avaient pratiquée.

Catherine Tasca , Ministre de la Culture et de la Communication"

Ayant profité au maximum de la durée de prêt autorisée pour ce beau livre, je viens le restituer à ma médiathèque, et j'en profite pour laisser ces quelques lignes... en souvenir d'un grand plaisir des yeux... Ces paysages me captivent toujours aussi intensément !

Je clos cette trop rapide chronique par les propos de l'artiste , qui seront plus éclairants que mes "pauvres digressions" !!

"« Après plusieurs années de travail, mon oeuvre, à mon insu, se mit à dévier de plus en plus des aspects naturels de la réalité. L'expérience était mon seul maître ; je ne savais pas grand-chose des mouvements modernes. Quand, pour la première fois j'ai vu les oeuvres des impressionnistes, de van Gogh, de van Dongen, et des fauves, je les ai admirées. Mais il me fallait trouver seul ma véritable voie. [...] J'abandonnai la couleur naturelle pour la couleur pure. J'avais désormais le sentiment que les couleurs de la nature ne pouvaient pas être reproduites sur ma toile. Instinctivement, je sentais que la peinture devait trouver un moyen nouveau d'exprimer la beauté de la nature. »