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Citations sur Rousse ou Les beaux habitants de l'Univers (30)

Ainsi se déroulait courte ou longue vie de toute créature, un temps chasseuse affamée, un temps proie terrifiée. Un temps en quête d’énergie vitale, un temps luttant pour préserver sienne. Car, pour finir, qu’importait aux vivants, sinon de se préserver, se perpétuer, se transmettre. Du plus faible au plus fort, du plus inexpérimenté au plus retors, du plus lent au plus rapide. Sang versé, et sang bu.
Herbes, plantes, arbres, fleurs, feuilles et troncs, tous aussi participaient au cycle. Tous offraient leur part.
Rouge ou verte était sève de vivants.
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Noirciel disait vrai, Rousse voulait apprendre. Rousse voulait connaître et découvrir. Elle avait beaucoup réfléchi sur rive de Grand Fleuve. Atteindre neiges éternelles, trouver territoire opulent lui importait moins que parcourir terres et espaces. Que rencontrer vivants inconnus, contrées nouvelles, feuilles d’autre vert et autre forme que jamais ses yeux n’avaient vues.
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Elles se baignèrent dans eaux vives et fraîches, à odeur minérale, afin de se laver de toute poussière accumulée dans leur fourrure. Et, tandis que fort courant entraînait salissure et poussière, elles avaient sensation que Grand Fleuve extirpait aussi fatigue de leur corps et accablement de leur esprit.
Renarde avait rejoint berge boueuse depuis longtemps et savourait son bien-être à douce ombre de frêne, museau posé sur ses pattes avant, yeux mi-clos, humant exhalaisons limoneuses, vertes et poivrées, qui émanaient de plantes et terre gorgées d’eau, que Brune batifolait encore dans fleuve scintillant, plongeant, nageant, cabriolant, éclaboussant sans retenue, grognant et grondant de plaisir.
Et pêchant aussi, avec adresse et grand bonheur, perches, brochets et sinueuses anguilles.
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Ainsi se déroulait courte ou longue vie de toute créature, un temps chasseuse affamée, un temps proie terrifiée. Un temps en quête d'énergie vitale, un temps pour préserver sienne. Car pour finir, qu'importait aux vivants, sinon de se préserver, se perpétuer, se transmettre. Du plus faible au plus fort, du plus expérimenté au plus retors, du plus lent au plus rapide. Sang versé et sang bu.
Herbes. plantes, arbres, fleurs, feuilles, troncs, tous aussi participaient aux cycles. Tous offraient leur part.
Rouge ou verte était sève de vivants.
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À présent, Rousse devait poursuivre seule quête de savoir, ou avec autre Maître croisé en chemin. Toutefois, peu nombreux étaient-ils. Et savoir devait se chercher aussi ailleurs que chez Maîtres. Car tout était connaissance.
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Rousse posa son museau sur ses pattes et à nouveau soupira. Tout à coup tombant de nulle part, pomme, verte et rouge, luisante sous vif soleil, roula à travers entremêlement de branchages et épines et vint cogner contre truffe sèche et craquelée de Rousse. Puis une autre suivit. Puis autre encore. Sous regard incrédule de renarde frappée d'étonnement.
Eclair fugace, ombre claire traversa champ de vision de Rousse. Revint, repartit, s'enfuit, ici, là-bas, toujours à bonne distance de buisson d'aubépine où se tapissait renarde aux dents pointues. S'arrêta enfin, face à Rousse. Queue ébouriffée, robe noisette, plastron blanc neige, prunelle noires toujours en mouvement, oreilles dressées, museau frémissant. Se dandinant sur place, prêt à détaler à moins alerte, aussi peu rassurée que Rousse était abasourdies. C'était Ombre.
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Au matin, alors que Rousse s'apprêtait à reprendre sa marche, cœur lourd de quitter Brune, celle-ci décida de l'accompagner. Si elle parcourait vaste monde depuis toutes ces années, c'était aussi pour suivre chemins que rencontres de hasard lui proposaient, comme se lancer sur chemin de lointaines montagnes en compagnies d'une renarde encore inconnue hier. Il y avait bien longtemps qu'elle n'avais plus ressenti douceur soyeuse de lisse neige sur sa fourrure, odeur fine et bleue du froid pénétrant ses naseaux, bien longtemps qu'elle n'avait pas pataugé dans eaux glacés de torrents de montagne à guetter vif et délicieux poisson. Et puis, elle n'était pas ourse à sauver vie de jeune renarde inexpérimentée pour la laisser ensuite traverser seule étendue inhospitalière, immense plaine come calcinée et sans limite, et m dangers étaient probablement plus faciles à rencontrer qu'eau et nourriture ainsi qu'aimable compagnie.
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Rousse partir donc un matin à peine lueur du jour rosissait au levant, en direction de lointaines montagnes que l’on disait si hautes qu’elles touchaient le ciel de leurs doigts de glace et de neige, si froides que soleil lui-même renonçait à réchauffer leurs os de pierre. Rousse partit, trot ferle et souple, sans se retourner. Rousse avait dit au revoir à ceux qu’elle laissait derrière elle, amis, familiers, pistes de chasse, couleurs, chants d’oiseaux, cieux et nuages, arbres et vallons. Rousse partit espérant trouver au bout de sa quête air plus frais, rivières aux eaux claires, gibier abondant et dodu et toutes choses qui l’aideraient à entretenir sa joie. Espérant trouver sur son chemin assez de lumière pour fortifier son cœur, assez de joyeuses rencontres pour alléger sa course.
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Rousse était jeune renarde à robe flamboyante, dont beauté et finesse d’esprit attiraient de nombreux soupirants, mais Rousse tous refusait, utilisant griffes et dents, fuite ou combat si nécessaire, dissuadant d’insister mâles plus tenaces. Rousse était libre et solitaire et tenait à le rester. Ce qui ne l’empêchait pas de s’être fait durant sa courte existence quelques amis fidèles parmi ceux de son peuple ou autres vivants, avec qui elle aimait partager doutes, joies et tendresse.
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Incipit :
Aucune pluie n’était plus tombée depuis de trop nombreuses lunes. Et dans Bois de Chet, comme partout alentour, vivants souffraient de grande soif. Mobiles autant qu’immobiles, ailes, pattes, nageoires, racines, radicelles, tous enduraient manque d’eau, manque de cet insaisissable et pourtant vital élément qui n’avait ni forme, ni voix, ni couleur, et si eau était vivante, nul jamais n’en avait surpris moindre preuve. Nul jamais n’avait échangé joie, bonheur, colère ou désir avec elle. C’était toujours sens unique. C’était toujours reflet, image de soi-même qui apparaissait parfois, à sa surface. D’elle, personne ne savait rien. Certains pensaient qu’eau n’était que forme liquide de rochers et comme eux, n’avait ni vie, ni esprit. D’autres, inversement, affirmaient qu’elle était mère de toute chose, génitrice, matrice, première née.
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