AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,42

sur 3314 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
"Observez moi de haut en bas
Vous n'en verrez pas deux comme ça
Mais prenez garde à ma beauté
Mon exquise ambiguïté."
Le plus beau du quartier, Carla Bruni.
La jolie Bianca est vierge et doit se marier avec Giovanni, suite à un mariage arrangé.

Pour pouvoir découvrir la Vie, avant d'être recluse dans sa nouvelle maison, sous la férule d'un époux, Bianca va revêtir une "peau d'homme", secret de famille transmis par les femmes...

Bianca devient ainsi Lorenzo et découvre cette peau rude, son odeur, différente de la douceur de sa peau de femme. Les poils du menton, les muscles des bras et celui qui se redresse si... vite!

Sur la margelle du puits, elle/il rencontre Giovanni qui... préfère les hommes! Il va tomber amoureux de Lorenzo...

C'est une étrange double vie, Lorenzo est l'amant comblé de son époux, mais Bianca est une femme délaissée et soumise aux conventions de la société.

Bianca va rechercher une solution, à cette impasse.
Au début, jeune femme innocente, puis se révélant forte et courageuse, Bianca va devoir revendiquer sa liberté de penser et sa liberté sexuelle, dans l'Italie de la... Renaissance.

Et se heurter à Fra Angelo, son propre frère intégriste religieux.
- "Voilà ce que je fais de ton voile!" S'écrit Bianca en piétinant l'étoffe.
C'est la BD Grand prix RTL, Prix Wolinski et Landerneau 2020...
"Sans contre façon, je suis un garçon." Mylène Farmer.
Commenter  J’apprécie          11613
Je lis très peu de bande dessinée, mais qu'est-ce que celle-ci m'a plu ! J'ai été attirée par les dessins et les thèmes évoqués.

Il s'agit de l'histoire de Bianca ; jeune fille, vivant au temps de la Renaissance, devant se marier avec un certain Giovanni contre leurs grés à tous les deux. Elle ne souhaite pas épouser quelqu'un qu'elle ne connait pas. Sa tante lui fait découvrir alors le secret de leur famille : une peau d'homme. Bianca devient alors un homme afin de découvrir son futur époux et... tout ne se passe pas comme elle l'avait imaginé. Ils tombent amoureux, mais Bianca étant sous sa peau d'homme.

Cette bande dessinée exploite de nombreux sujets importants : l'homosexualité, le féminisme, la liberté, le fanatisme religieux, le mariage arrangé et j'en oublie.

Les dessins sont superbes et l'histoire captivante !

J'ai mis 4,5/5 uniquement car

Cette bande-dessinée se lit rapidement. Je l'ai lu en 1h/1h30.
Commenter  J’apprécie          642
Le roman graphique « Peau d'homme » dénonce la condition de la femme, le machisme et le poids de la religion sous la forme d'un conte philosophique truculent et rythmé en diable et j'ai tout de suite été séduite par cette fable pas très morale et haute en couleur.

Comme dans tout conte, il y a une marraine. Celle, très pragmatique, de cette histoire offre à sa nièce Bianca une peau d'homme qui doit lui permettre de connaitre Giovanni, son futur époux avant le mariage.
Nous sommes en Italie à l'époque de la renaissance et à cette époque, les filles épousaient le parti choisi par leurs parents sans le connaitre avant les noces. Bianca est une jeune fille rebelle et qui n'a pas la langue dans sa poche. Elle va mettre à profit ce travestissement plus vrai que nature pour approcher son promis et le monde des hommes interdit aux femmes, sauf les ribaudes méprisées par tous. Devenue Lorenzo, la délurée Bianca va découvrir la liberté permise aux seuls hommes et l'amour. Mais dès qu'elle retrouve son apparence de Bianca, la belle doit faire face à la misogynie de l'époque et au pouvoir des religieux. le plus fanatique d'entre eux est Fra Angelo, le propre frère de notre héroïne, et il ne fait pas dans la dentelle lorsqu'il décide de s'attaquer à la malignité des femmes, la fourberie des invertis et le vice des amants adultères. Ce sont les femmes et les homosexuels qui sont les victimes de ces nouvelles lois édictées pour extirper le vice de la ville.
La rébellion et les revendications de Bianca sont très contemporaines et nombre des situations décrites font référence à notre monde actuel.
Sans dévoiler la suite de l'histoire, je dirai que l'on s'amuse beaucoup à suivre les péripéties de la pétulante Bianca. Derrière le conte plein de facéties et d'humour, il y a un vrai questionnement sur les relations hommes femmes dans une société régie par la religion, sur la violence à l'encontre des homosexuels et la représentation de la nudité.

L'histoire ne serait pas aussi captivante sans le dessin de Zanzim. Finesse du trait, douceur des couleurs pour des portraits ou des vues d'ensemble qui viennent étayer le propos avec talent et élégance. Un vrai plaisir visuel.

J'ai beaucoup aimé ce conte initiatique, j'ai ri et j'ai aussi grincé des dents en constatant combien il y a encore à faire au sujet de la condition des femmes, le regard sur l'homosexualité et la libération des moeurs.
Un roman graphique à ne pas rater


Commenter  J’apprécie          602
Dans une Italie fantasmée de la Renaissance, Bianca, une demoiselle de bonne famille doit se marier avec un homme qu'elle ne connaît pas. Giovanni, un jeune, riche et beau marchand. Mais Bianca aurait voulu connaître son mari avant de devenir sa femme. Sa marraine décide de l'aider en lui confiant un objet magique qui appartient à sa famille, une peau d'homme. Cette peau permet à Bianca de prendre l'apparence d'un homme, Lorenzo et de vivre comme un homme. Elle profite de son stratagème pour devenir l'ami de Giovanni et découvrir avec des yeux masculins qui est vraiment son futur mari. S'affranchissant de la condition féminine elle découvre l'amour et la sexualité masculine. Et si son mari tombait amoureux d'elle quand elle est un homme, que ferait-elle ?
On est clairement ici dans la fable ou dans le conte. le point de départ du scénario D Hubert est vraiment excellent. le côté magique de la peau d'homme n'étant qu'un artifice, mais un artifice indispensable à l'enquête de Bianca. le côté terre à terre de la surveillance de son futur époux est vite laissé de côté pour une quête bien plus vaste. A travers les 160 pages de ce roman graphique, c'est la condition féminine et celle des homosexuels qui est est scrutée. C'est la place du sentiment amoureux dans un temps où la religion catholique domine et écrase les relations sociales. Comment être heureux dans une société qui met la bienséance sur un piédestal, quand on est une femme et que son propre frère, investit dans sa vocation de prêtre, les vouent aux gémonies car tentatrices et incarnation du mal ?
En revanche, Hubert évite de se faire moralisateur et n'alourdit pas sa fable de messages ou de de sentences toutes faites. Au contraire, chacun peut se faire sa propre morale. Personnellement je verrai bien : qu'importe votre façon de prendre du plaisir, pourvu que chacun soit libre et tolérant.
Les deux tiers de l'album se lisent d'une traite tant l'histoire nous happe, nous intrigue, nous questionne. Les dialogues sont subtils et légers. On se demande où tout cela va nous emmener ! Et puis, il y a ensuite une légère baisse de rythme, une histoire qui semble à un moment donné répétitive. Mais cela ne dure que le temps d'un chapitre inférieur aux autres (sur les cinq de la BD). La fin est ensuite à la hauteur du reste du scénario.
La graphisme de Zanzim est reconnaissable au premier coup d'oeil, avec ses personnages aux yeux blancs et aux nez interminables. Ici pas de dessin réalistes, mais une petite touche médiévale qui va parfaitement avec cette histoire qui commence comme un conte pour enfant pour se poursuivre avec des questionnements plus adultes. Les traits sont presque enfantins, associés à un procédé ligne claire et à des couleurs pastels qui donne un côté rétro très agréable.
Un excellent album à mettre dans presque toutes les mains. Il vaut mieux éviter toutefois les enfants car certaines scènes sont assez explicites. Pour les amoureux d'histoires fraîches et originales, n'hésitez pas !


Commenter  J’apprécie          511
Il était une fois, dans la Renaissance italienne et dans un conte philosophique, une marraine encore plus intéressante que celles de Peau d'Ane, Cendrillon et la mienne. Deux semaines avant que sa jeune nièce Bianca épouse un homme d'affaires choisi par la famille (évidemment par intérêt), elle lui propose de se mettre dans la peau d'un homme, à volonté et incognito. le costume est plus qu'une simple enveloppe.

Bianca l'utilise, d'abord pour observer son futur mari qu'elle n'avait jusqu'alors qu'entrevu. Elle s'aventure ensuite dans la faune nocturne masculine, participe aux 'jeux', malgré les prêches vindicatifs de son prêtre de frère qui entend brûler tous les "débauchés" de la ville.

Conte philosophique & initiatique aussi captivant que troublant sur le désir et les attirances amoureuses/sexuelles, sur l'ingérence des religions sur ce sujet, ainsi que sur les rôles assignés aux hommes et aux femmes dans une société.

J'ai savouré, me suis beaucoup interrogée sur les comportements de Bianca, mais je reste frustrée par la fin. J'aurais aimé une 'reconnaissance', une explication d'homme à homme, comme dirait l'autre. Je suppose que les auteurs avaient prévu une suite ? (mais je viens de voir qu'Hubert est décédé).
____

♪♫ https://www.youtube.com/watch?v=weVMLAyNIP4
Commenter  J’apprécie          473
Un coup de coeur. Une fable questionnant, avec finesse et drôlerie, notre rapport au genre et à la sexualité. Une invitation tant à la tolérance qu'à la folle quête de l'amour.
Italie, Renaissance : peu avant son mariage avec Giovanni, une « peau d'homme » se transmettant de femmes en femmes, permet à Bianca/Lorenzo de découvrir son futur mari dans son environnement social. Se mêle religion, sexualité, morale et noblesse.
Commenter  J’apprécie          453
Une pépite ! Une merveilleuse ! Un chef-d'oeuvre ! Qui n'a pas rêver, en tant que femme, de parfois se mettre dans la peau d'un homme et de voir le comportement de son futur conjoint par le bout de la lorgnette ? C'est ce que va faire Bianca grâce à sa marraine.
Conte social-marital avec ce qui peut y avoir autour : le choix, le fanatisme religieux, l'homosexualité, les conventions, le féminisme, etc.
Dessins épurés, modernes, frais, jolis mouvements de personnages qui progressent sur la même planche. Il y a un petit quelque chose, surtout dans le graphisme, et le thème du Prince et de la couturière. Merci à tous ceux, qui par leur critique, m'ont donné envie de le lire.
Commenter  J’apprécie          453
Voilà une tradition bien étrange dans la famille de Bianca, on se transmet la peau d'un homme de génération en génération. L'enfiler revient à pouvoir vivre comme un homme et cela physiquement parlant.
Bianca destinée à Giovanni va alors faire l'expérience de cette métamorphose afin d'approcher ce Giovanni qu'elle ne connaît pas.
Dans sa peau d'homme, Bianca va découvrir une certaine liberté,celle dont les femmes ne jouissent pas.
J'ai beaucoup aimé ce conte sur le genre, la sexualité, la religion, l'homosexualité.
Les dessins sont très épurés et, contrairement à ma première impression, je les ai beaucoup appréciés. J'aime beaucoup la façon dont les planches sont construites, l'alternance de pleine page avec des planches "plus classiques" est très agréable.
Humour, finesse , et sensibilité se partagent la "peau d'homme"
Commenter  J’apprécie          452
Une pépite que cette bande dessinée, aussi bien de par ses graphismes et ses couleurs que par son thème. Je me suis régalée à suivre les péripéties de l'héroïne qui enfile une peau d'homme pour se rapprocher de son futur mari, et qui va en découvrir bien plus qu'elle ne l'aurait cru !

Le seul reproche que j'aurais à faire, c'est que tout va un peu trop vite à mon goût, j'aurais aimé que les faits prennent un peu plus de temps à advenir, pour y croire un peu plus.

Dans tous les cas, c'est une bien belle fable qui aborde les thèmes du genre et de la sexualité sous un angle intrigant et à une époque originale, La Renaissance.
Commenter  J’apprécie          384
Italie de la Renaissance. Bianca est invitée par ses parents à épouser Giovanni, un jeune marchand qu'elle connaît peu. Décidée à le côtoyer avant le mariage, elle sollicite sa marraine qui lui confie une peau d'homme pour se travestir. Ainsi elle pourra découvrir son fiancé sans se dévoiler...
J'ai eu un vrai coup de foudre pour cette BD drôle, intelligente, féministe, ode à la tolérance et à la liberté qui questionne habilement le genre. Narrée à la manière d'un conte, c'est lucide et brillant. Et quelle héroïne pétillante ! 👏👏👏
Commenter  J’apprécie          381




Lecteurs (5456) Voir plus



Quiz Voir plus

Peau d'Homme

Comment s'appelle le personnage principal ?

Govanni
Bianca
Angelo
Lorenzo

10 questions
1 lecteurs ont répondu
Thème : Peau d'Homme de HubertCréer un quiz sur ce livre

{* *}