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4,42

sur 3314 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Je vais sans doute aller a contre courant.
Parce que je n'ai pas vraiment adhéré aux graphismes, même si ils sont simples et épurés. Je préfère les dessins plus classiques.

Néanmoins, je dois reconnaître qu'ils correspondent parfaitement au scénario.

J'ai apprécié dans l'ensemble cette bd , sans être vraiment emportée.
Le pitch de départ présageait du bon, mais j'avoue que je n'ai pas complétement adhéré au parti pris des auteurs.
L'idée ce cette peau d'homme qui permet a une jeune pucelle de se mettre dans la peau d'un homme est très originale, mais me laisse perplexe quand a l'utilisation qu'elle en fait.

Néanmoins cette Bd est assez réussie par les messages qu'elle essaie de faire passer. le manque de tolérance du clergé, la place des femmes dans la société, le rejet de l'homosexualité, etc...

Donc je sors contente de cette lecture, sans pour autant avoir été entièrement conquise.
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Je ne vais pas me joindre au concert de louanges adressées à « Peau d'homme ». Je vais peut-être même être une des rares voix dissonantes dans ce cortège de dithyrambes. Je ne peux pas dire que je n'ai pas aimé « Peau d'homme », je lui reconnais d'évidentes et indéniables qualités, mais je n'ai pas été emballée.

Sur le plan graphique, « Peau d'homme » est une totale réussite. Visuellement tout est splendide, le trait simple et direct, les couleurs éclatantes, la composition des cases, Zanzim produit un travail remarquable et j'ai très envie de m'intéresser à ses autres ouvrages.
J'ai trouvé l'argument de départ assez génial, vraiment bien trouvé. Cette idée d'une jeune femme qui revêt une peau d'homme et peut ainsi vivre un peu dans la peau d'un garçon était un point de départ qui m'enthousiasmait vraiment. Mais, la suite du scénario m'a déçue. L'intrigue est bien construite et bien menée, je le reconnais sans peine. Je ne me suis pas ennuyée, le rythme est enlevé, c'est parfois drôle. Malgré tout ça, je n'ai jamais été immergée dans le récit, je n'ai pas réussi à entrer dans l'histoire. En fait, j'aurais voulu que « Peau d'homme » raconte une autre histoire que celle-là, une histoire qui m'aurait plus parlé. Je m'étais pourtant projetée dans l'argument de départ. Quelle femme ne s'est pas un jour demandé « que ressent un homme lorsqu'il fait l'amour ? ». Quelle femme n'a pas imaginé « et si j'étais un homme le temps d'une journée, que ferais-je ? ». Peut-être est-ce parce je suis une des rares à s'être posé ces questions que j'ai été déçue par le traitement de « Peau d'homme ». A la question « que ferais-je si je passais une journée dans la peau d'un homme ? », au-delà bien évidemment de la découverte du plaisir masculin, ce qui m'intéresserait ce serait de me confronter en tant qu'homme à un regard féminin, de poser un regard masculin sur le féminin, en gros d'explorer l'altérité homme / femme autrement. Ce n'est pas du tout la voie choisie par Hubert. Ce qu'il choisit de raconter est sans doute très personnel et plutôt intéressant en soi mais je me suis sentie exclue de cet univers qui est finalement extrêmement masculin.

« Peau d'homme » est une B.D intéressante à plus d'un titre mais je n'ai pas été vraiment séduite malgré des qualités narratives certaines. Par contre, j'ai été charmée par le travail de Zanzim dont je compte bien poursuivre la découverte.

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Cette bande-dessinée archi-primée me faisait de l'oeil de puis un moment et j'ai été ravie de mettre enfin la main dessus. Mais peut-être en avais-je trop attendu, justement ? J'ai bien peur de ne pas partager l'enthousiasme collectif. Non pas que j'ai passé un mauvais moment mais disons que je m'attendais à quelque chose de vraiment plus audacieux.

Ce quelque chose d'audacieux, je me le représentais comme une oeuvre ouvertement féministe porté par deux hommes, un auteur et un illustrateur. Je me disais que c'était super courageux et à la fois essentiel que les hommes portent la voix des femmes et leur ouvrent enfin une voie. Hélas, si à travers le destin de Bianca, l'héroïne principale, il est bien question de dénoncer le sort réservé aux femmes depuis la nuit des temps - en dehors du mariage point de salut ! - quelle ne fut pas ma déconvenue de constater qu'on parlait surtout... d'hommes dans "Peau d'homme".

Si Bianca a la possibilité de revêtir une peau d'homme magique, c'est moins pour ressentir les émotions ou les pensées d'un homme (comme pourtant cela semblait devoir être le cas) que pour s'initier aux jeux de la séduction. Ce qui, au départ, semblait la découverte de l'autre à travers ses différences s'est transformé en une homogénéisation/fusion des genres. La féminité de Bianca s'efface, tous ses efforts pour valoriser son sexe font chou blanc, elle est reléguée au rôle de mère-porteuse et sa seule audace résidera dans le fait de s'autoriser un amant...

Et je n'ai pas apprécié la fin. Quitte à valoriser l'homosexualité masculine, j'aurais préféré que Bianca renonce carrément à son sexe pour vivre son amour sous les traits de son avatar alors que là, on tombe encore dans le sacrifice éternel de la femme qui, par amour, va s'effacer pour laisser l'homme qu'elle aime convoler librement pour satisfaire ses "besoins". Et cela m'a semblé étrange que les auteurs cherchent à expliquer l'origine de l'homosexualité : les hommes s'aiment entre copains avec la bénédiction des philosophes antiques, et en plus les femmes sont inaccessibles, gardées sous clé par des duègnes et des juxtapositions de jupons. Est-ce que l'attirance et les sentiments - tous genres confondus - ont besoin de justification ? Dans un conte magique, est-il utile de s'en rapporter à des éléments historiques et sociologiques ?

En résumé, cette BD me laisse une impression mitigée. J'avais envie d'y trouver un peu de l'esprit des "Culottées" de Pénélope Bagieu mais j'ai glissé sur une peau de... banane. Comme quoi, on a toujours tort d'anticiper une oeuvre, il faut essayer de l'aborder avec un état d'esprit vierge.


Challenge RIQUIQUI 2022
Challenge MULTI-DEFIS 2022
Challenge ATOUT PRIX 2022
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Après avoir vu de nombreuses critiques élogieuses de cette bande dessinée, j'étais impatiente de la découvrir et j'ai presque été déçue... Je dis bien "presque", parce que, dans l'ensemble, c'est une histoire que j'ai aimée !

Nous sommes en Italie pendant la Renaissance et Bianca va devoir épouser Giovanni, un homme qu'elle ne connaît pas... Elle apprend alors que les femmes de sa famille se donnent une "peau d'homme" pour circuler de temps à autre dans des lieux où les femmes ne sont pas les bienvenues. Bianca souhaite en apprendre plus sur son futur époux et enfile alors sa peau d'homme...

En devenant Lorenzo, elle va découvrir une facette de la société dont elle n'avait pas connaissance, mais aussi qui est véritablement celui qui va devenir son mari...

Sur pleins de points, cette bande dessinée est intéressante puisqu'elle traite de nombreuses thématiques : l'influence néfaste de la religion à l'époque moyenâgeuse, les différences de traitement entre femmes et hommes, l'homosexualité, les mariages arrangées... Malgré tout, je reste un peu sur ma faim.

En effet, malgré tout le temps que Bianca passe dans la peau de Lorenzo, la non-binarité et la transidentité ne sont évoquées à aucun moment. Elle ne va pas se questionner sur son genre mais si elle s'est sentie bien dans cette peau d'homme qu'elle a longuement revêtue.

Dans l'ensemble, j'ai aimé, tant au niveau des sujets abordés que du graphisme qui est plutôt chouette, mais ce n'est pas une histoire qui me marquera durablement.
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J'ai bien du mal à trouver mes mots...
Je ne dis pas qu'il manque d'authenticité, mais il enfonce des portes qui sont déjà ouvertes pour moi depuis longtemps...
Je ne dis pas qu'il n'est pas intéressant graphiquement, mais à titre personnel le dessin ne m'a pas plu...
Je ne dis pas qu'il est cliché, mais tout de même, il faudrait arrêter de dire sans cesse que la religion est seule responsable de l'oppression sociétale des femmes...
Je ne dis pas que ce n'est pas important que des jeunes gens s'ouvrent à ces idées, je dis que je ne suis pas une jeune personne...

Peut-être nécessaire pour d'autres, assez peu utile et instructif pour moi, Peau d'Homme m'a un peu ennuyée, même si la lecture fut rapide. Je ne comprends pas vraiment tout l'engouement autour de ce roman graphique à part qu'il semble correspondre trait pour trait à ce qui se lit aujourd'hui. Auto-proclamé audacieux, il est en fait assez classique. J'ai été gênée par instants par son snobisme. Mais enfin en somme, la lecture n'était pas désagréable. Juste je l'oublierai facilement.
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Pour ma part je dirais qu'il y a eu méprise sur le sujet, je m'attendais à une histoire de femme.
Bon, déjà, avant de commencer la lecture j'étais curieuse de savoir ce qu'allait donner une histoire de femme racontée par un homme. Et bon, voilà, ça donne une histoire d'hommes, faut dire que la couverture est trompeuse, le titre un peu aussi. Ils auraient du mettre une couverture avec les deux hommes là au moins cela aurait été moins insidieux.
Bon, cependant avec le recul si on oublie l'attente d'une histoire de femme, c'est un beau roman qui dénonce une société intolérante et conservatrice, qui remet en question pas mal de préjugés et donne a penser que si on était moins c.. le monde s'en porterait beaucoup mieux.

J'étais tentée de mettre 4 etoiles mais ce qui me gêne, c'est que la femme qui fait changer les choses, le fait dans un corps d'homme alors bien sur cela est dû à l'époque, mais quand même j'espérais qu'à un moment l'auteur aurait fait tomber le masque pour rendre à César.ine ce qui est de César.ine, je trouve cela injuste !
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Dans une Florence de fantaisie au temps d'un Savonarole, Bianca rencontre brièvement Giovanni, le fiancé qu'on lui alloue. Pour apprendre à le connaître, sa marraine confie à Bianca une peau d'homme dont la virilité est fonctionnelle, et elle apprend beaucoup sous la figure de ce Lorenzo: la vie publique, officielle ou nocturne, mondaine ou religieuse, et surtout la diversité des désirs masculins. Giovanni l'aime en joli garçon et elle s'y se prête entièrement. Vient le mariage. Lui ayant rendu ses devoirs, Giovanni part chercher son plaisir ailleurs. Il revient. Mari et femme trouvent un copain, tout va bien.

Ce marivaudage en costume, lointain rappel de Tirésias, porte sur le désir et la représentation plutôt que sur le plaisir. Il est dessiné avec fraîcheur, en couleurs claires, avec une majorité de figures simples de profil. Un divertissement agréable.

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Tout au long de la lecture de cet album, je n'ai pu me départir d'un sentiment de déjà-vu, et c'est après coup que j'ai compris pourquoi : j'ai trouvé que l'album, dans son dessin autant que dans certains thèmes abordés, semblait bien proche de la Sirène des pompiers, dont les auteurs se sont révélés identiques. Et je dois dire que ça se sentait tout particulièrement, surtout dans les sujets que la BD aborde.

Cela dit, les deux oeuvres sont bien différentes (et je conserve une préférence pour La Sirène des pompiers), puisque "Peau d'homme" prend le détour du conte, bien qu'ancré dans la réalité historique de l'Italie de la Renaissance. L'histoire part de l'idée de femmes se transmettant une peau qui peut les faire paraître homme pour parler de plusieurs sujets sociétaux, aussi bien de politique, de genre et de sexe que de religion ou de famille. C'est bien mené, et j'ai beaucoup apprécié la façon dont Hubert dessine certains sujets sans forcément tomber dans la caricature grossière. En un sens, la BD m'a rappelé le travail de Stéphane Fert sur Morgane et Peau de Mille Bêtes, notamment sur la question des thématiques et les emprunts au conte.

"Peau d'homme" brasse donc plusieurs sujets, et je dirais que le défaut que je lui trouve est d'en aborder un certain nombre sans forcément avoir le temps de développer ensuite. Et j'ai regretté certains choix, notamment dans le long développement d'avant-mariage (environ la moitié du livre) pour accélérer ensuite et ne pas forcément utiliser certaines choses dont j'aurais aimé voir une conclusion, notamment les amies de l'héroïne et leur devenir. Surtout celle qui glisse dans la religion. Et certains autres choix narratifs m'ont frustré, non pas qu'ils soient mauvais, mais parce qu'ils passaient un peu trop vite à mon goût sur ce qui avait été développé en amont.
Mais nonobstant ces considérations personnelles, j'ai beaucoup aimé ma lecture et la fluidité du récit, accentuée par le dessin qui n'hésite pas à rompre le gaufrier traditionnel pour donner des planches de paysages dans laquelle les personnages évoluent sans interruption. le côté conte est retranscrit avec les aplats de couleur, très unies, et la rondeur du trait. L'auteur s'est fait plaisir dans les dessins, parfois presque dans la caricature (je repense aux prêches du frère moralisateur, qui nous indiquent clairement ce que l'auteur pense d'une telle pensée !). Les environnements sont réduits à l'essentiel, le propos restant avant tout centré sur l'humain.

En bref, les auteurs jouent la carte du conte pour parler de sujets qui les intéressent, et c'est assez bien mené. Sans aller avec des gros sabots, on sent leurs idées et leurs propos passer, avec quelques petites considérations qui seront toujours d'actualité. Mais pour autant, il me reste en tête que ça ressemble à quelques autres lectures que j'ai faites récemment et qui m'avaient plus marqué, je pense. Et surtout, je n'arrive pas à me défaire de l'idée qu'on retrouve beaucoup de la Sirène des pompiers, que j'ai vraiment plus apprécié que cette lecture. Donc pas déconseillé, ça c'est sûr, mais pour ma part c'est une lecture agréable mais avec quelques réserves. Je n'en ressors pas déçu et je pense que bon nombre de personnes sauront l'apprécier mieux que moi, j'en suis sûr.
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C'est parti pour une nouvelle chronique "roman graphique avec Peau d'homme d'Hubert Zanzim chez glenat.

Je vous l'avoue, cela fais un moment que cette BD m'intriguait. Et comme d'habitude, je n'ai pas pu résister.

Quelque part en Italie pendant la Renaissance. Bianca, jeune demoiselle de bonne famille, est en âge de se marier. Mariage arrangé par ses parents avec Giovanni, un riche marchand, jeune et plaisant.
Cependant, Bianca ne peut cacher sa déception de devoir épouser un homme dont elle ignore tout. Mais c'était sans connaître le secret détenu et légué par les femmes de sa famille depuis des générations : une « peau d'homme » !
En revêtant, Bianca devient Lorenzo !
Elle peut désormais visiter incognito le monde des hommes et apprendre à connaître son fiancé dans son milieu naturel. Bianca va alors s'affranchir des limites imposées aux femmes et découvre l'amour et la sexualité.

Une histoire remplie de modernité, actuel (sachant que l'histoire se passe à la Renaissance italienne) ...
Une Bande Dessinée, je dois le dire, audacieuse qui pose des questions actuelles, en osant mêler joyeusement les thèmes de la sexualité, de la religion, de la découverte du corps et de l'autre.
Sur l'émancipation et la condition de la femme dans la société.

J'ai moins accroché avec le coup de crayon, après ce n'est que mon point de vue, malgré des traits simple et épuré, il y a une jolie palette de couleur éclatante et de belle constrate, la composition des cases est parfaite, des planches dynamiques.

Une lecture agréable, sans pour autant avoir été entièrement conquise. Au vu des critiques dithyrambiques, je m'attendais à quelque-chose de plus captivant.

Malgré tout, cela reste un joli roman graphique à découvrir, à travers les yeux de cette charmante et courageuse Bianca, qui s'épanouit au fil des pages pour devenir celle qu'elle a toujours voulue être, elle-même.

Vous l'avez déjà lu !
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Me voilà bien embêtée car j'ai du mal à verbaliser/écrire pourquoi je ressors de cette lecture mitigée.
Ce n'est pas un problème de graphisme : j'ai aimé le dessin, les couleurs, les choix de cadrages etc.
Je trouve l'idée de la "Peau d'homme" originale. J'adhère aux idées de tolérance sexuelle, de la condamnation du fanatisme quel qu'il soit, de l'égalité homme/femme.
Néanmoins certains éléments me "chiffonnent" :
je ne crois pas que l'homosexualité arrive parce que les philosophes antiques la créditent, que les hommes entre eux repoussent les limites de la camaraderie plus loin parce que les femmes sont inaccessibles et qu'ils s'ennuient entre eux ou que c'est juste pour patienter...
Je n'ai pas compris l'intérêt du cadre géo-historique : quel intérêt de la Renaissance italienne spécifiquement ? Il y a certes chez Fra Angelo des ressemblances avec les fanatiques de l'époque, mais quel intérêt de placer des revendications si modernes dans un temps révolu qui ne peut plus changer ?
Je m'attendais à ce qu'une fois sa liberté goûtée, Bianca utilise sa peau d'homme pour explorer le monde sans se limiter à la connaissance de son fiancé. Je m'attendais également à ce qu'elle finisse par dire la vérité à son mari sur Lorenzo, plutôt que le laisser attendre l'amour perdu, ce qui aurait pu resserrer leurs liens. Il y a aussi la peau qui une fois se ferme par l'arrière et une autre fois par l'avant...
Bref, j'approuve le message, j'aime le dessin, mais il y a des choix narratifs que je n'ai pas compris.
Mais c'est à lire
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