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Jacques de Tersac (Autre)
EAN : 9782253020424
768 pages
Le Livre de Poche (01/01/1978)
2.62/5   241 notes
Résumé :
En 1913, George Sawle amène en week-end aux Deux Arpents, la maison familiale, un camarade de Cambridge, Cecil Valance. Cet aristocrate poète fait forte impression sur les Sawle, et notamment sur la jeune soeur de George, Daphné, éblouie par l'aisance et la liberté de ton de Cecil. Alors qu'il est l'amant de George, Cecil séduit Daphné et lui dédicace un poème, Deux Arpents.
A partir de ce point de départ, l'auteur développe l'histoire de ces deux familles en... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (55) Voir plus Ajouter une critique
2,62

sur 241 notes
Voici une fresque historique de la vie de l'aristocratie anglaise ( grandeur et décadence), à travers le portrait croisé de deux familles les Valance et les Sawle, en cinq parties qui débute en 1913 , promu :" Prix du meilleur livre étranger" 2013 .....
C'est un pavé casse tête : multitude de personnages complexes, construction hasardeuse, passages brutaux d'une époque à l'autre sans transition aucune, longueurs, longueurs.....
En fait tout tourne autour du personnage peu sympathique, aristocratique et énigmatique de Cecil Valance, un poéte promis à un grand avenir ....
L'auteur essaie de dresser le portrait de Cecil au fil des années, de l'homme qu'il fut, au regard de ceux qui l'ont côtoyé.
Dès les premières pages tout tourne autour de l'homosexualité, sujet caché avant guerre, s'exposant au grand jour vers la fin du roman, mieux vaut lire à ce sujet les excellents ouvrages de la talentueuse "Sarah Waters.".à mon humble avis!
L'écriture est belle mais je n'ai éprouvé aucune empathie pour les personnages, leur fatuité, leur inconstance et leurs conversations futiles doublées d'hypocrisie sociale , manipulations, mensonges.....
J'aime beaucoup le charme des romans anglais , la quatrième de couverture nous signale " Un immense roman dans lequel il faut se laisser glisser" , je m'y suis laissée prendre et je l'ai acheté, ne commettez pas la même erreur !
Une énorme déception!
Mais ce n'est que mon avis !
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Déception.
1913 Middlessex. Royaume Uni La propriété des Sawle, les Deux Arpents . Y vivent Freda la mère veuve, ses 2 fils Hubert l' aîné, Georges étudiant à Cambridge et Daphné la dernière toute fraiche de ses 16 ans.
La rencontre de ce petit monde avec l'ami de Georges , étudiant comme lui à Cambridge. Ce troublion s'appelle Cecil Valance; brillant, charmant, fils de baronnet, riche, les Sawle vont tomber sous son charme Georges bien sûr en premier puis Daphné; La guerre est imminente.
Nous allons suivre le devenir des uns et des autres jusqu'aux années 1980 à travers plusieurs voix dont celle de Paul Bryant décidé a écrire une biographie de Cecil Valance mort à 26 ans au front et dont les poèmes sont appris dans les écoles britanniques .
Je ne sais si Alan Hollinghurst a voulu décrire l'évolution d'un microcosme de la société anglaise sur 80 ans je pense plutôt, en refermant ce roman de 765 pages, qu'il a plus voulu retracer le cheminement de l'homosexualité au Royaume Uni et les différentes étapes de sa tolérance par la société britannique jusqu'à la prormulgation du pacs . le sujet est d'importance mais à mon humble avis la parti pris d'une écriture lente répétitive par moment ennuyeuse , un récit uniquement consacré à la recherche d' éléments pouvant confirmer l'homosexualité d'un tel ou d'un tel n'apporte rien au débat au contraire
Meilleur roman étranger 2013 ? je ne faisais sûrement pas partie du jury !
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Un livre auréolé de gloire, prix du livre étranger 2013, sélection pour le prix des lecteurs 2015, cela peut laisser imaginer un très bon livre. Même cette critique sur la 4ème de couverture "Un immense roman dans lequel il faut se laisser glisser[...]".

Je m'y suis laissé glisser. Enfin, plus précisement, c'est lui qui s'est laissé glisser, et il a chu lamentablement de mes mains. Je n'ai jamais mis autant de temps et d'obstination à terminer un livre, mais bon, c'était un livre de Masse critique, je me devais de le finir.

L'écriture est lente, belle probablement, à l'anglaise. L'histoire est simple, on suit tout au long de leur vie deux personnages et ce qu'il se passe autour. Mais il ne se passe rien. Alors c'est long, très long.

Et ce style, recherché je suppose, plein de non-dits, qui a la fin ne disent plus rien; mais aussi cette façon étrange de nous parachuter au milieu d'une scène, sans présenter ni ce qu'il s'y passe ni les protagonistes. Alors il faut s'obstiner, lire et avancer en espérant comprendre.

En bref, un livre incompréhensible, comme les prix qu'il a reçu d'ailleurs....
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Je vais essayer de redorer la cote de ce roman mal aimé, qui m'a portée pendant de longues semaines envoûtantes, impatiente de le retrouver chaque soir pour en siroter quelques pages comme un scotch hors d'âge ou un bon cigare.
L'exercice est difficile car il est vrai qu'à vue de nez ce roman multiplie les embûches : très long, très lent, peuplé de personnages peu sympathiques voire franchement insupportables, confis dans un milieu traînant un vieux parfum victorien jusque dans sa déréliction.
Je déteste tout ce qui précède, et pourtant j'ai été happée dès les premières lignes par le charme mystérieux du texte, comme Alice par le terrier du lapin. La lecture m'a d'ailleurs souvent évoqué ce délire so british de Lewis Carroll, avec dans le rôle du chat du Cheshire le personnage mythique de Cecil Valance, jeune poète flambloyant disparu en 1916 et dont tout le roman consiste à percevoir les traces: comme le chat du Cheshire, ce sera un sourire ici, un rictus là, quelques lignes tracées ou des vers perdus. Comme dans Alice encore on passe d'un univers à l'autre en traversant les générations dans des lieux où dominent les ombres et les non dits, où l'on perpétue les symboles et les traditions en exaltant la poésie et les vénérables valeurs comme autant de masques posés sur des vérités à demi-cachées, homosexualité des uns, adultère ou alcoolisme des autres.
C'est tout. C'est certes peu, mais servi par une plume si précise, si incisive, si apte à donner à cette fiction la couleur du réel que je m'y suis plongée avec délices, avec un vague sentiment de perte une fois le livre achevé.

Acheté, une fois n'est pas coutume, sur la seule foi d'une belle couverture, ce livre restera pour moi un grand moment de littérature.
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L'homosexualité en Angleterre de la période victorienne à nos jours, et un poète de la première guerre mondiale pour servir de fil rouge à ce récit, voilà en gros le résumé de ce copieux roman.

L'auteur prend le parti de nous plonger immédiatement dans l'histoire, sans vraiment nous présenter ses personnages ni les liens qu'ils ont entre eux. Au lecteur à collecter patiemment les indices, les révélations anodines, pour retisser la toile complète. En ce qui me concerne, le procédé a été assez efficace : même s'il demande un brin de concentration, voir les personnages révéler peu à peu leurs secrets est plutôt captivant.

Pour le premier récit du moins. Car le problème, c'est que l'histoire est découpée en plusieurs époques, et pour chacune, il faut recommencer le « travail » avec les nouveaux personnages que l'auteur introduit, toujours sans les situer, ce qui devient vite lassant. Il faut un bon moment pour découvrir les liens de ces nouveaux venus avec ceux que l'on connaît déjà, et on a à peine le temps de les connaître qu'il faut déjà les quitter pour les suivants.

Au final, en refermant le livre, j'ai eu l'impression d'avoir suivi une foule de personnages à moitié terminés, aux motivations floues, comme si j'avais visionné un film 30 minutes après son début pour m'arrêter 20 minutes avant la fin : je n'ai compris ni les enjeux ni le message final du roman.
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critiques presse (4)
LaLibreBelgique
02 mars 2015
C’est cruel sans en avoir l’air, la douleur frise avec le comique, et la lecture devient plaisir. Que demander de plus ?
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Lexpress
23 octobre 2013
Alan Hollinghurst enchaîne les scènes d'anthologie et les dialogues acérés. Épate d'un bout à l'autre avec son traitement de l'espace et du temps. Sa manière tout en finesse de parler des illusions et des incompréhensions. De ce qui reste d'un monde et des êtres après le passage des années. Pas de doute, L'Enfant de l'étranger s'impose comme l'un des plus hauts sommets du roman anglais contemporain.
Lire la critique sur le site : Lexpress
LaLibreBelgique
24 septembre 2013
Les temps changent, les générations piétinent le passé, les valeurs se perdent, même en Angleterre. Rusé portraitiste, Alan Hollinghurst s’illustre avec une ample et brillante comédie de mœurs.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
LesEchos
04 septembre 2013
On appréciera la charge d’Alan Holling­hurst contre la morale étriquée des grandes familles anglaises ; son « précis de mœurs » sur un siècle ; sa vision ironique des emballements littéraires. Mais on goûtera avant tout sa narration généreuse, qui ressuscite lumières et brumes de la campagne anglaise, la poésie de Tennyson (d’où vient le titre « L’Enfant de l’étranger »), les folies néogothiques des châteaux XIX e, les conversations pleines d’esprit et les corps qui s’étreignent secrètement dans les forêts touffues. « Carpe diem ! »
Lire la critique sur le site : LesEchos
Citations et extraits (33) Voir plus Ajouter une citation
L'enfant de l'étranger.

Alan Hollinghurst est « un des plus grands romancier anglais contemporain ».
Bon, d’accord.

De quoi nous parle-t-il ? D’un long coming-out étalé sur un siècle de 1911 à nos jours où les garçons du début du vingtième (et avant la loi libératrice des années 60) discrets et romantiques se tripotent dans les hamacs en récitant des poèmes.

Georges Sawle a une sœur Daphne et un frère Hubert (amoureux du soi-disant prétendant de sa veuve de mère). Georges aime le « membrum virile » de Cecil. Cecil Valance est un aristocrate, poète évanescent et arrogant et qui plus est hypocrite qui fait croire à Daphné qu’il pourrait l’épouser tout en dosant son frère. En voilà pour les 160 premières pages de la première partie.

Vient la guerre de 14. Cecil meurt en France non sans avoir écrit quelques niaiseries héroïques, Hubert aussi sans testament littéraire.

Reste Daphné et Hudley le frère homosexuel de Cecil qu’elle a épousé et dont elle élève les soi-disant enfants. Dans cette seconde partie une journée dure 160 pages. C’est vaguement proustien à l’anglaise et on s’ennuie ferme malgré le style clair et brillant de l’auteur consacré.

On retrouvera Daphné plus tard au début du vingtième siècle jusqu’à la page 765, harcelée par Paul, un écrivain gay qui veut révéler au monde la vérité sur Cecil Valance, comme quoi par exemple il était homo et que c’était lui le père de la p’tite, et l’autre là, le peintre pédéraste amant de Daphné (qui décidément n’a pas de bol) père du garçon ou le contraire.

Autant dire qu’on tient là une perle dans son genre. Quelque chose qui sent la jelly et qui en a la consistance. A ceci près qu’on nage dans l’opulence pour finir dans un certain dénuement sans jamais s’être posé la question de gagner sa vie.

Un épisode dans les années thatchériennes aurait terni le tableau. Heureusement Hollinghurst nous évite la misère et le délabrement moral du « no futur ».

Dans le libéralisme triomphant d’aujourd’hui l’œuvre apparait dans toute sa cruauté malsaine, teintée de nostalgie et d’ambiguïté.


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"Oh! , que tu es farouche! " fit Cecil, avec un brin d'humeur.
George se retourna, oubliant son inquiétude quant à la boue, face au défi plus grand et plus étrange de sa "Nudité" dans les bois tachetés de lumière , où n'importe quel promeneur pourrait le voir offert au regard attentif d'un Cecil tout habillé....."
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Elle éprouva un sentiment identique mais pire, d'une certaine façon, à propos des centaines et des centaines d'ouvrages qu'elle avait lus, romans, biographies, quelques livres sur la musique ou la peinture: elle avait tout oublié, de sorte qu'il devenait vain de même dire qu'elle les avait lus; les gens accordaient beaucoup de poids à ce genre de prétention mais elle se doutait bien qu'ils ne se appelaient pas davantage qu'elle-même. Il arrivait qu'un livre subsiste à la périphérie de sa vision, comme une ombre colorée aussi floue et irrécupérable que ce que l'on voit depuis la vitre d'une voiture sous la pluie: si on regardait directement, ça disparaissait entièrement. Parfois une atmosphère, voire les rudiments d'une scène, se dégageait: un homme dans un bureau donnant sur Regent's Park, la pluie dans les rues; gravure brouillée d'une situation dont elle ne retrouverait jamais, ne pourrait jamais retrouver la provenance, dans quelque roman lu, Dieu sait quand, au cours des trente dernières années.
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Un jour, au college, moins d'une minute après l'acte, Cecil, reprenant place à sa table de travail, était retourné directement à une dissertation qu'il devait terminer ; il avait même paru en colère lorsque, se retournant, il avait découvert George encore étendu là, comme maintenant dans les bois, fourbu mais tendre, n'espérant rien tant que le toucher patient et le simple sourire du savoir partagé.
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J'ai atteint l'âge où l'on découvre, avec un douloureux désarroi, qu'on est invité à plus d'enterrements que de soirées.
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Vidéo de Alan Hollinghurst
RENTRÉE LITTÉRAIRE 2023 « La Vie Nouvelle », le premier roman de Tom Crewe
Le jeune médecin et critique littéraire Henry Ellis vient d'épouser Edith. Ils se sont rencontrés dans un groupe de libres-penseurs appelé la Vie Nouvelle, et se sont promis de construire un couple moderne, loin des rigidités de l'Angleterre victorienne. Au même moment, John Addington, grand bourgeois respecté par la bonne société londonienne, marié et père de trois jeunes femmes, entre en contact avec Henry. Ensemble, ils décident de concevoir un ouvrage à quatre mains : une étude historique de l'homosexualité depuis la Grèce antique.
Tout en travaillant à ce livre, chacun des deux coauteurs est pris dans les contradictions de sa vie intime. Henry aimerait consommer son mariage avec Edith, mais n'y parvient pas, et John est aux prises avec sa passion pour Frank, un jeune homme rencontré à Hyde Park, ce qui met en péril son mariage. Puis le procès scandaleux d'Oscar Wilde fait la une de tous les journaux du Royaume-Uni et change la donne… Deux mariages, deux affaires : un premier roman époustouflant sur le conflit entre l'ordre moral et notre besoin de liberté – entre E.M. Forster et Alan Hollinghurst – d'une étonnante actualité.
https://bourgoisediteur.fr/catalogue/la-vie-nouvelle/ Le 24 août en librairie
Suivez toute l'actualité de Christian Bourgois éditeur sur les réseaux sociaux https://www.facebook.com/EditionsChristianBourgois/ https://www.instagram.com/editions_bourgois/ https://twitter.com/BourgoisEditeur
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