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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Livre acheté à l'occasion de l'avant-première d'Annie Colère, au festival du film d'Arras.
Livre dévoré après la découverte du podcast sur Radio France, dédié à Gisèle Halimi qui m'a fait connaitre son enfance et les prouesses de sa vie d'avocate.

Ces confidences m'ont toutefois beaucoup apporté. J'ai pu découvrir l'association Choisir, créée pour défendre les femmes qui avaient choisi l'avortement avant la loi Veil, les raisons qui la poussaient à défendre l'opprimé, qu'il le soit par son sexe, sa religion ou ses convictions.

Gisèle Halimi incarne le féminisme du XXe siècle, celui qui nous a inspiré d'abord, mais surtout celui qui nous a apporté les droits que nous avons aujourd'hui. Et c'est à la lecture de ces pages que je comprends encore plus l'importance de les sauvegarder, l'importance de les développer. Car le combat n'est pas fini. Et si c'est en luttant pour le droit des femmes partout dans le monde que l'on devient féministe, alors n'ayons pas peur de le devenir...
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Livre offert à ma fille par sa prof de français. Elle lui a dit en lui offrant, j'ai pensé à toi en le lisant, comme quoi les chiens ne font pas des chats. Je n'ai fait que transmettre ce que ma mère très féministe m'avait transmis. Elle me disait toujours de tout faire pour être indépendante. Je précise que très peu de femmes maghrébines l'étaient féministe, aujourd'hui encore les hommes utilisent chez nous la religion l'islam pour écraser la femme. Certains hommes font comme si la religion n'accorde aucun droit aux femmes. Merci à Gisèle Halimi, grande dame, d'avoir ouvert la voix et d'avoir pris de grand risques pour la cause. le féminisme est un combat de tous les jours.
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Née dans une famille juive à Tunis, dès son plus jeune âge, la jeune Gisèle refuse ce role assigné aux femmes : celui de servir les hommes.

Ses convictions et son besoin viscéral de se défendre et venir en aide à toutes les femmes la poussent à endosser la robe noire. Avocate avec un E, elle sera.

Pendant 70 ans, elle s'est engagée.
Engagée contre les inégalités de genre. Engagée pour la liberté des femmes.
Engagée pour que les femmes puissent disposer de leurs corps.
Engagée pour la cause des femmes.

Visionnaire, insoumise, passionnée, Gisèle Halimi est une grande héroïne féministe. Elle nous a défendues
et ouvert la voie mais n'oublions jamais que l'égalité femme - homme est fragile. Les récents événements en Afghanistan nous montrent combien dans certains pays, naître femme est une malediction. Ne baissons pas les armes et soyons fières d'être féministes.
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Il y a des hommes et des femmes qui nous font rougir de honte par leur courage, leur détermination, leur volonté et leur foi inébranlable en l'humanité. Il y a des hommes et des femmes qui, par leur combativité, nous rappellent que vivre c'est exister, c'est à dire Etre soi. Et il faut, pour cela, lutter parfois - pour ne pas dire souvent.

Gisèle Halimi fait partie de ces gens-là ; de ceux qui impressionnent par leurs traits de caractères ; de ceux qui illuminent l'existence des autres parce qu'ils se sont sacrifiés pour qu'un monde meilleur puisse exister. Gisèle Halimi est de ces femmes qui montrent la voie, qui sert d'exemple. C'est une Dame merveilleuse que je ferai découvrir et lire à mes enfants pour qu'ils soient avertis : il faut lutter pour soi, les autres et ne jamais se résigner. Il faut opposer une résistance à toute tentative d'asservissement. Il faut relever la tête et ne jamais être sous influence de la majorité. Il faut prendre pour exemple ces Héros, ces Héroïnes qui, au contraire de leur mère, moi, ne sont pas gagnés par un pessimisme néfaste qui incite seulement à végéter.
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Superbe livre autobiographique, inspirant. L'écriture est fluide, pertinente, efficace et littéraire.

J'ai découvert Gisèle Halimi avec ce livre offert à Noël, un peu déconcertée, voire honteuse, de n'avoir jamais entendu parler d'elle avant. En parallèle de ses aventures professionnelles et personnelles, Gisèle Halimi relate les progrès sociaux de la condition féminine au cours de la deuxième moitié du 20ème siècle. Son parcours est juste impressionnant. Elle défend un féminisme ancré dans le militantisme, la justice et la politique, utilisant comme moyen d'action la remise en question et l'évolution des lois.

Son discours permet de rappeler l'importance du militantisme politique mais aussi du militantisme ordinaire, quotidien, qui se doit d'être intransigeant vis-à-vis des mots ou des comportements de la vie courante.

Je me suis sentie bien peu de chose face à cette vie dédiée à la lutte pour la cause des femmes
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Gisèle Halimi est née en Tunisie en 1927. Toute petite, elle s'est révoltée contre l'injustice faite aux femmes. Dès l'enfance, elle a senti que, dans sa famille, les filles étaient « inessentielles ». Elles devaient servir leurs frères, puis se marier pour servir leurs époux. Sa première révolte féminine eut lieu, quand elle avait dix ans. Elle a entamé une grève de la faim, pour ne plus être l'esclave des hommes du foyer. Cela a été sa première victoire.


Annick Cojean, journaliste, était son amie et Gisèle Halimi s'est confiée à elle, sur le combat de toute une vie. Elle a répondu à ses questions de manière très développée, racontant ses combats et livrant ses convictions. Elle était avocate pour défendre les causes auxquelles elle croyait et pour faire bouger le monde. Lorsque Gisèle Halimi a parlé du procès d'Aix-en-Provence, en 1978, connu comme le « procès du viol », elle a dit que « le viol est comme une mort inoculée aux femmes un jour de violence. Elle coexiste avec leur vie en une sorte de parallélisme angoissant. » Elle pensait « qu'il ressemble furieusement à un acte de fascisme ordinaire », « qu'il exprime à la fois le mépris et la négation de l'autre. » A la suite des débats, son association Choisir la cause des femmes élabora des propositions de loi. de grands changements se sont produits. Hélas, encore aujourd'hui, trop d'affaires sont correctionnalisées et la victime est salie.


Gisèle Halimi est revenue sur les grandes causes qu'elle a défendues : la lutte contre la torture, pendant la guerre d'Algérie, le procès de Bobigny à l'origine de la dépénalisation de l'avortement. Cette affaire abominable, qu'elle a rendue retentissante, en faisant venir à la barre des personnalités. Elle représentait Marie-Claire, une jeune fille de seize ans, traînée en justice parce qu'elle avait avorté (ce qui était illégal, à l'époque) et a été dénoncée par son violeur. Gisèle Halimi a expliqué, aussi, le traumatisme qui l'a fait passer « de l'adolescence à l'âge adulte. de l'état de fille rebelle à celui de femme insoumise. » Elle a aussi tenté de faire bouger les lois, en se lançant en politique, mais elle a vite compris qu'elle était plus utile en tant qu'avocatE. Dans Une farouche liberté, il est aussi question des rencontres qui l'ont marquée, de ses amitiés et de ses compagnes de lutte, cela m'a donné l'impression de m'approcher d'elle.


En lisant le témoignage de cette grande dame, le mot qui me vient est « merci ». le titre du dernier chapitre est « le flambeau ». Elle nous appelle, nous, les femmes, à être indépendantes, à choisir, à être libres. Une farouche liberté a une valeur de transmission, qui rappelle les avancées que des femmes exceptionnelles ont obtenues pour nous et celles qu'il reste à gagner. Face à ce destin, je me sens admirative et, en même temps, grandie par le souffle de cette femme admirable. Je suis fière d'être une femme. Un livre nécessaire à transmettre à nos enfants, filles et garçons.


Je remercie sincèrement les Éditions Grasset et Netgalley France pour ce service presse.


Lien : https://valmyvoyoulit.com/20..
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« La justice a été la grande affaire de ma vie. Il m'arrive même de parler de ″ma justice″ pour évoquer la quasi-fusion avec un monde dans lequel j'avais décidée de vivre. Je n'ai cessé de l'interroger, la confronter, la bousculer et lui demander des comptes dans un tête-à-tête singulier et intime. »

On peut ne pas adhérer à tous les combats de Gisèle Halimi, ne pas partager toutes ses sensibilités. En revanche, on ne peut que saluer l'extrême passion qu'elle a vouée à son métier d'avocate (elle tient à la féminisation) entièrement consacré aux femmes, au Droit des femmes !

Dans cet entretien avec Annick Cojean, journaliste et documentariste chevronnée (j'ai beaucoup apprécié la collection documentaire Empreintes), Gisèle Halimi, livre sur le fil, son testament, sa feuille de route, à nous les femmes, et notamment aux jeunes générations. Rien n'est acquis, tout reste à conquérir à consolider et surtout à inscrire dans la durée. S'il y a un seul message à retenir, il serait à mes yeux celui-là !

Avec le professionnalisme que l'on connait, Annick Cojean balaie en peu de questions (mais ciblées et calibrées) l'étendue des luttes de Gisèle Halimi, avec bien entendu, en tout premier la matrice de sa vocation, de ses convictions et de ses engagements tout au long de sa vie.
La justice et les femmes !
L'injustice de naître fille, et de ne pas avoir les mêmes droits que les garçons. L'injustice de la torture, l'injustice des lois scélérates faites par les hommes.

Gisèle Halimi n'a jamais pu se résoudre à servir ses frères, devoir reproduire ce que sa mère avait vécu, et que l'on choisisse son destin à sa place. Toutes ses luttes, sa rébellion sont nées de l'enfance !

L'ouvrage est un condensé d'une vie d'engagements-parfois audacieux-et de luttes pour lesquelles il fallait de l'endurance, de la constance et des convictions en béton armé ; Gisèle Halimi le conclu par les trois choses essentielles qu'elle avait à dire aux femmes et en particulier aux jeunes générations, moins concernées par les avancées -fragiles- qu'elle considèrent comme acquises. Pour ma part, je n'en renie aucune !

« Soyez indépendantes économiquement »
« Soyez égoïstes (…) Vous êtes importantes. Devenez prioritaires »
« Refusez l'injonction millénaire de faire à tout prix des enfants. »


Lien : https://leblogdemimipinson.b..
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Ce portrait, fait d'interview, retrace la vie de Gisèle Halimi, avocate, femme politique mais surtout féministe dans ce que ce mot a des plus noble.

Elle part en lutte contre toutes les injustices et la première qui l'a touchée dès son enfance est la domination masculine.

En parlant de sa vie, elle déroule ses combats. Combats qui nous ont fait gagner un bon nombre de droits. Elle nous met en garde contre la fragilité de ces droits et surtout que le combat continue
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A cette célèbre phrase "On ne naît pas féministe on le devient" on pourrait ajouter pour cette grande femme "on ne naît pas avec un destin tracé on s'en empare pour changer de cap".
Ce livre d'entretien à quelques mois de sa disparition est d'une lucidité et d'une fraîcheur inouïe.
Pas d'aigreur, pas de leçon de l'ancienne garde à la nouvelle génération et surtout une réflexion sur sa vie qui n'a été que combat pour les femmes d'une grande justesse et modestie.
Non seulement on regrette ne plus avoir cette femme pour nous servir un exemple positif des femmes, mais en plus il semble que d'aucune ne se démarque à ce jour pour lui emboîter le pas.
Quant l'intelligence se lie à la pugnacité c'est l'admiration sans limite pour celle à qui nous devons tant.
Le combat continu et la cause des femmes restent celle de l'humanité, pourtant ....
Il faut lire ou relire Gisèle c'est bon pour la sororité qui devrait être innée comme l'est le patriarcat depuis que le monde est monde.
Ce serait bien le meilleur moyen pour le faire reculer et gagner enfin en égalité dès la naissance.
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Sur sa robe d'avocate

Sur les pages de plaidoirie

Sur l'asphalte

Elle a crié son nom



Sur les murs des prétoires

Sur les sols des prisons

Sur les parois des roches

Elle a crié son nom



Sur la dureté des jours

Sur le non-sommeil des nuits

Sur le temps qui passe

Elle a crié son nom



Sur sa famille

Sur ses amis

Sur ses ennemis

Elle a crié son nom



Par le pouvoir des mots

Par la force et le courage

Elle est née pour la connaître

Pour la nommer

Liberté



Que l'âme de Paul Eluard me pardonne ce pauvre plagiat mais sa « Liberté » se fond à merveille dans la personnalité hors norme de Gisèle Halimi – qui admirait d'ailleurs le poète – étant de tous les combats pour la justice et l'émancipation des femmes. Pas qu'en paroles mais en agissant, en se jetant corps et âme pour défendre les opprimées, les blessées, les victimes, toutes ces femmes qui ont pu subir violences, tortures, rejets parce qu'elles avaient eu la mauvaise idée de naître avec un sexe féminin. Jusqu'à son dernier souffle, elle n'a cessé de mobiliser, de soutenir la cause des femmes.

Ce document est une conversation entre celle qui voulait « changer le monde en plaidant » et la journaliste Annick Cojean, connue pour mener des interviews atypiques avec une sensibilité singulière.

Un entretien si bien retranscris que, si vous connaissez la voix des deux personnes, il semblerait les entendre et même les voir, entre attention, bienveillance et engagement sans faille.

De la petite fille qui refusait d'être une éternelle servante à ses plaidoiries légendaires avec toujours la même ligne de conduite, elle n'avait qu'un but, celui de défendre en toute liberté. Cette femme savait dire NON ! Non, à la société patriarcale, non aux pressions politiques, non au pouvoir phallique. Toujours la tête haute, quitte à prendre tous les risque pour rendre justice.

Des prises de position risquées comme pour le cas de Djamila Boupacha, en pleine guerre d'Algérie et qui obtiendra l'amnistie lors des accords d'Evian. Mais Gisèle Halimi avait auparavant remué ciel et terre, transgressant la déontologie en rendant public le dossier. On note au passage, que pour l'article publié dans la quotidien le Monde, Simone de Beauvoir avait détaillé les multiples sévices et tortures infligées à Djamila Boupacha, victime également d'un viol – combien de fois utilisé comme arme de guerre – et qu'il avait été impossible, lors de la correction, de laisser le mot « vagin » qui avait été remplacé par le mot « ventre ». Nous étions en 1960…

Gisèle Halimi n'oublie pas de parler et remercier les personnes qui lui ont permis de ne jamais fléchir et de continuer ce qui était le combat de toute une vie : son mari, Claude Faux, le couple Simone de Beauvoir/Jean-Paul Sartre, Louis Aragon, Pablo Neruda, Jean Rostand, Jacques Monod, François Jacob, Romain Gary (elle fut son avocate dans l'affaire Ajar) sans oublier Guy Bedos qu'elle considérait comme un frère, elle la marraine de son fils Nicolas ( en l'espace de quelques mois, il a perdu son père, son parrain et sa marraine…).

Intrépide Gisèle Halimi et qu'elle soit toujours un exemple à suivre pour ne jamais cesser d'être libre. Farouchement.
Lien : https://squirelito.blogspot...
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