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Marcel Blanc (Traducteur)
EAN : 9782020136310
Seuil (03/02/1993)
4.34/5   29 notes
Résumé :
Je ne suis pas un érudit, mais un artisan.
" La formule, qui pourrait sembler faussement modeste, définit bien la stratégie de son auteur. Car Stephen Jay Gould est persuadé que ce n'est pas en se mesurant de front aux grandes questions - et la biologie de l'évolution, thème central de son oeuvre, en est une - que l'on parvient à coup sûr aux réflexions les plus profondes. Il préfère, quant à lui, partir de petites histoires d'apparence anodine, de ces " inno... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
« La biologie de l'évolution étudie les voies et les mécanismes du changement organique survenu après l'apparition de la vie. Ce n'est pas un mince sujet – que l'on en juge d'après quelques questions, comme : « Comment, quand et où est apparu l'homme ? » ; « de quelle façon les extinctions de masse, la dérive continentale, la compétition entre les espèces, les changements climatiques et les contraintes héréditaires pesant sur la forme et le développement des organismes interagissent pour influencer le style et la vitesse du changement évolutif ? » ; et « Comment les branches de l'arbre évolutif de l'ensemble des êtres vivants se raccordent-elles les unes aux autres ? », pour n'en mentionner que quelques-unes parmi des milliers également passionnantes. »
Je suis nulle en sciences et les seuls souvenirs de sciences dont je me souviens (malheureusement) tiennent plus du cauchemar que de la connaissance. de la biologie, comme on disait à mon époque, je ne me souviens clairement que du système digestif de la vache et des caractères sexuels primaires et secondaires. Mais … depuis que j'ai commencé à lire Stephen J. Gould, je trouve l'histoire naturelle … MERVEILLEUSE !
Ou plutôt devrais-je dire, les histoires naturelles car Stephen J. Gould avait un don de conteur fabuleux. Il commence toujours par des digressions baroques et historiques qui n'ont a priori rien à voir avec la paléontologie pour nous amener petit à petit à des réflexions sérieuses et argumentés, mais toujours captivantes, tantôt sur les grenouilles qui couvent leurs oeufs dans leur estomac et comment est-ce possible, ou bien sur le pourquoi de la mode des dinosaures et tant d'autres sujets captivants.
Les aficionados de Stephen J. Gould auront comme une impression de « déjà lu » car certains sujets ont déjà été traités dans d'autres ouvrages. Mais ce n'est pas grave, cela permet de rafraîchir la mémoire (et de mieux se souvenir aussi car la matière est dense !).
En effet, les sujets sont divers : ………
Mais le fil rouge du livre est la grande bataille américaine entre les évolutionnistes et les créationnistes. Sur le plan légal, elle a commencé dans les années 1920 et a atteint un premier sommet avec la condamnation de John Scopes en 1925. Après une certaine accalmie, le conflit a repris dans les années 1970 et n'a pas cessé jusqu'en 1987 où la Cour Suprême des Etats-Unis a décidé d'abolir la dernière loi créationniste sur le temps d'enseignement égal du créationnisme et de l'évolutionnisme. Cette histoire nous semble lointaine à nous, Français et jusqu'à peu, je croyais que c'était de l'histoire ancienne et que ceux qui la ressortait étaient des laïcards aigris. Mais quand faisant des recherches à propos de Hesperopithecus sur Internet, je ne vis sortir que créationnistes alors que je m'attendais à des résultats expliquant l'histoire de cette erreur taxinomique tout simplement, cela m'a ouvert les yeux. Oui, une partie des Américains d'aujourd'hui ne font pas la différence entre les domaines du religieux et ceux de la science.
Cependant, attention ! Bien que j'ai lu quelque part que Stephen J. Gould était athée, il montre une familiarité avec la Bible digne d'un Protestant. J'ai été dès le début de ma lecture de ses oeuvres surprise et enchantée par ses citations de la Bible car cela semble tellement antinomique chez nous d'être « scientifique » et « lecteur de la Bible » Il cite aussi beaucoup de littérature classique.
Stephen J. Gould était un merveilleux vulgarisateur, c'est-à-dire qu'il pouvait faire comprendre des choses scientifiques en ce mettant à notre portée mais sans rien lâcher au niveau de la rigueur scientifique. La lecture de « La foire aux dinosaures » (Bully for Brontosaurus ») requiert donc pas mal de concentration. Ce n'est donc pas un livre adapté pour la plage ou la maternité mais il est accessible à tous, du moment qu'on prend la peine de vouloir comprendre.
Stephen J. Gould est décédé en 2002, après avoir frôlé une première fois la mort lors d'un cancer extrêmement rare et incurable dont il fera la toile de fond d'un article sur les statistiques. Je crois bien qu'il s'agit à ce jour du seul écrivain dont je regrette la disparition.
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Que ce fut une longue lecture… Autant j'apprécie les écrits de Stephen Jay Gould, autant « La foire aux dinosaures » contient un paquet d'essais ennuyeux et répétitifs à souhait… Pourtant il y a du très bon malgré tout…

Une première partie « L'histoire dans l'évolution » extrêmement intéressante avec des vérités sur le voyage de Darwin à nous laisser sur le cul, l'histoire de l'humanité à partir du langage, les origines du Base-Ball comme mythe créationniste, et enfin l'évolution du clavier QWERTY pas si adapté que ça. Une vraie pépite de culture que cette première partie. Une des parties les plus riches du livre.

La seconde partie toute aussi intéressante « Dinomania » se pose, comme son nom l'indique, sur la découverte des dinosaures en passant par le comment du nom d'une espèce et le pourquoi de la mode des dinosaures.

La troisième partie, beaucoup plus naturaliste, nommée « L'adaptation » est une nouvelle fois une source de culture de par l'étude du Kiwi, le rôle des ailes, etc… Une facette de l'évolution pas forcément favorable est y abordée. La quatrième partie quant à elle développe des critiques comme celle de la désinformation et des manuels scolaires.

La cinquième partie nous fait voyager du côté de la faune de Burgess, nous contant sa découverte hasardeuse. Mais aussi nous aventure dans les relations arts et nature avec les couleurs et la définition de la beauté.


La sixième partie nommée « Aux antipodes » s'intéresse aux stades de développement montrant que le stade adulte n'est pas le seul stade à retenir. Il s'intéresse également aux échidnés, ces mammifères ovipares.

Puis arrive la lourde, très lourde septième partie « Parcours intellectuels » et huitième partie « Evolution et création » qui revient longuement sur le créationnisme. Beaucoup trop d'essais répétitifs à mon gout sur ce thème, ça en devient vraiment pénible.

Enfin la dernière partie nous amène, comme pour le livre précédent, dans le système solaire en se focalisant notamment sur les découvertes de la sonde Voyager 2.

Comme tous les recueils des « Réflexions sur l'histoire naturelle », ce livre est à mettre dans les mains des lecteurs curieux des lois/théories qui régissent notre monde. Pour apprendre en s'amusant et en se plaisant à découvrir des petites anecdotes de l'histoire naturelle ou du vivant en général.
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Ce livre est le 5e recueil des « réflexions sur l'histoire naturelle » de Gould. Comme les autres, il regroupe les meilleurs articles publiés dans la revue Natural History Magazine. le paléontologiste Gould tire « d'innombrables petits faits curieux », qui pourraient passés pour anodins, des réflexions plus profondes sur l'évolution, mais aussi sur l'histoire et, particulièrement dans ce recueil, sur la société. Ce qui est appréciable avec Gould, c'est qu'il donne une profondeur historique à ce qui nous entoure, ce qui, dit-il, manque malheureusement à la plupart de ses concitoyens américains.
Dans ce recueil, les articles évoquent tour à tour l'origine africaine d'Homo Sapiens, l'histoire des règles du base-ball, la mode des dinosaures, l'origine des claviers d'ordinateur (en QWERTY aux USA), de la raison pour laquelle les kiwis ont de gros oeufs, de la défaite du créationnisme, de la vie de Lavoisier et de bien d'autres sujets analysés avec pertinence et humour.
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Toujours un plaisir de lire les chroniques scientifiques de S Jay Gould. On a toujours l'impression de tout comprendre et d'ailleurs on comprend tout. Et quel combattant. La guerre contre les créationnistes n'est pas gagnée, l'intégrisme religieux continue à faire florès, y compris en France, patrie des Lumières. J'espère que S Jay Gould a des successeurs aussi éclairés.
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Citations et extraits (16) Voir plus Ajouter une citation
Les scientifiques se plaignent souvent que Darwin et les principes de l'évolution soient compris par si peu de gens. Mais le problème est plus profond. Le public, dans sa majorité, ne mord pas aux explications de type évolutionniste, quelles qu'elles soient. Je ne sais pas pourquoi nous avons tant de mal dans ce domaine, mais l'une des raisons doit relever de nos tendances psychologiques et sociales à préférer les mythes créationnistes aux histoire évolutives, car les premiers, je le disais plus haut, mettent en avant des héros et des lieux sacrés, tandis que les secondes ne fournissent pas de faits concrets que l'on puisse prendre pour objets de respect religieux, de culte, de vénération patriotique.
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« Toutefois, cette histoire met en lumière quelque chose de troublant au sujet de la présentation de la science dans les médias populaires. USA Today est le royaume du fait instantané présenté sans aucune analyse. Des centaines d'informations nous sont débitées en tranches ne durant jamais plus de quelques secondes – car les responsables de ce type de médias nous soutiennent que l'Américain moyen ne peut rien assimiler de plus complexe ou prêter attention plus longtemps.
Cette étrange procédure démocratique aboutit à ce que toutes les informations sont égales – le chat qui chute du toit d'une maison à Topeka (et s'en sort vivant) se voit consacré autant de place que le retrait soviétique de l'Afghanistan. (...) Nous sommes bombardés de beaucoup trop d'informations dans notre monde extrêmement complexe, et si nous ne sommes pas en mesure de distinguer le profond du trivial, nous risquons la surcharge mortelle. »
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Les nouvelles directions évolutives doivent ainsi commencer par des ouvertures brusques, fondées sur la présence fortuite de structures et de caractéristiques apparues évolutivement pour d'autres raisons. Après-tout, dans la nature comme dans les affaires humaines, ce qui est complétement inattendu ne peut faire l'objet d'une préparation progressive.
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Un pourcentage étonnamment élevé d'Américains "instruits" croient que la Terre pourrait être âgée de moins de dix mille ans, alors même que leurs propres enfants se passionnent pour les dinosaures au muséum voisin.
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Dans son important ouvrage, Darwinism Today (1907), Kellogg écrivait :
"Nous sommes ignorants, terriblement, immensément ignorants. Et notre travail est d'apprendre. D'observer, d'expérimenter, de classer et de comparer, d'induire et de déduire. La biologie n'a jamais été un champs promettant aussi clairement du travail passionnant, porteur de joie et d'espoir."
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