•HISTOIRE FAMILIALE•
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🦊 Un album atypique mais non moins poignant et émouvant.
Jorge Gonzalez est le petit-fils d'un célèbre joueur de football argentin du début du XXème siècle. Buenos Aires en 1913, j'ai ce rapport particulier avec l'Amérique du Sud, mon eldorado, cet accent et ce combat permanent contre les dictatures qui se succèdent.
Jorge Gonzalez nous raconte l'histoire de sa famille sur un siècle. Un album sombre où chaque planche est une oeuvre d'art. Chaque case aurait pu être un tableau, parfois abstrait certes mais toujours incarné. Ce grand-père José, fluet et roux lui valant ce surnom de «
La flamme », qui prend toute la lumière sur certaines pages, est un athlète d'envergure. Leader du Racing Club d'Avellaneda, il n'est que le point de départ d'une saga familiale. Parfois le silence des planches suffit à réveiller l'émotion, certaines sont muettes sur plus de 250 pages. Beaucoup sont subtiles. Une histoire qui fait réfléchir sur ses propres choix, l'hérédité, sur le destin et la vocation. le rapport père-fils entretenu, le fait de vouloir transmettre sa propre passion à son enfant. Faire ce transfert qui parfois s'avère catastrophique. le père qui jouait également au football, a choisi de se blesser pour ne plus avoir à subir la pression paternelle. le fils est devenu dessinateur et nous offre ce bijou, cet album artistique. Parfois la précision du trait est puissante, parfois elle estompe les couleurs de façon à ne voir qu'elles. Cet album est poétique, philosophique et sportif. Car le foot n'est qu'un prétexte pour les relations tissées entre un père et ses descendants...un talent existant dans chaque génération mais de façon différente. Ne jamais abandonner ses rêves et toujours y croire•••
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🦊 Gabriel Batistuta mon idole de jeunesse me transcendait quand j'étais jeune. Je revois mon père crier à travers le grillage, m'encourageant comme personne et devenir fou de joie quand je marquais un but. Sa fierté était totale, sa joie incommensurable, je le voyais sauter en criant mon prénom, le sourire aux lèvres. Il a souvent crié pendant mes dix années de pratique, le renard des surfaces, mon surnom, inconsciemment a peut-être joué un rôle sur l'animal totem que je me suis attribué. Je me revoie encore les cheveux drus, usant de malice pour tomber quand il le fallait, mais de manière collective, toujours choisir mon partenaire démarqué. Pourtant, j'avais ce sens du but, cette attirance qui ne me quitte jamais. Cet album m'a peut-être touché à la hauteur de mon passé. Nostalgie quand tu nous tiens•••
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