« Ce livre est un vrai grand moment d'esbroufe littéraire, un ovni improbable […] On songe au Byron de
Matzneff, ou aux Décombres de
Rebatet, pour la démarche, en beaucoup plus drôle, en beaucoup plus rock'n'roll. […] On est d'abord frappé par l'humour. On rigole, c'est bourré de jeux de mots, de néologismes/barbarismes savoureux, un peu comme du
San-Antonio cold-wave, ou du Guyotat drôle. Et ça ne faiblit jamais, les calembours,
les conneries, les blagues, quel débit, quel bagout, quelle surabondance ! Jamais l'on n'aurait imaginé se bidonner autant sur un tel sujet. Pourquoi ? Parce que Giraud est le maître de la distance. Distance avec le thème, distance avec le lecteur, distance avec lui-même. Tellement rare de nos jours de rire, et non pas de sourire, mais de se gondoler grâce à un texte. Il n'y a que les pète-secs et les bas-bleus pour s'imaginer que la littérature, ce doit être triste comme un discours de
Jean-François Copé, ou l'oeuvre complète de
Claude Simon. […] Vous l'aurez compris, la lecture de Cold Love est hautement recommandée. Comment laisser passer un brûlot pareil, une telle vision
Caspar David Friedrich du rock'n'roll ? »
Alain JAMOT, "Sur le Ring" (26 novembre 2009)
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