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Critique de Christophe_bj


« Depuis ce promontoire, le regard a toute latitude pour balayer le rivage depuis la flèche de la cathédrale Saint-Vincent jusqu'à la pointe de la Vadre. / Et, droit devant, Cézembre. / La belle, l'énigmatique Cézembre, celle où il a été interdit de poser le pied pendant soixante-treize ans. » ● Yann de Kérambrun, quarante-neuf ans, est issu d'une lignée d'industriels bretons qui a été fondée par son arrière-grand-père Octave, et qui est spécialisée dans les moteurs de bateaux et le transport maritime. Bien que son père ait voulu l'impliquer dans la gestion de l'entreprise, il a préféré devenir professeur d'histoire à l'université, et a laissé son frère jumeau Guillaume s'engager dans des études de gestion à HEC ; mais Guillaume est mort prématurément et au décès de son père la direction de la firme échoit à sa cousine Cécile. Yann hérite de la grande maison de Saint-Malo, qui est située en bordure de la plage du Sillon, face à l'île de Cézembre, et de parts dans l'entreprise familiale. Comme il vient de divorcer de Marie-Laurence, que son fils Paul est grand et autonome et que les dividendes lui permettent de vivre sans travailler, il décide de s'installer dans la maison malouine. Il y découvre un nombre considérable d'archives concernant l'entreprise Kérambrun et décide de les explorer. ● Certes, la prose est très belle, enfin surtout au début et bien que pour ma part j'aie été rebuté par la façon dont Hélène Gestern s'essaie au langage « jeune » avec Paul (« kiffer », « surkiffer ») – ça sonne vraiment faux – et par l'absence systématique d'élision de « que » devant un nom propre et notamment « Octave » (« que Octave » au lieu de « qu'Octave ») ; même s'il s'agit d'une tolérance passée dans l'usage cela choque au milieu de la prose très classique de Gestern. ● Mais je reprocherais surtout au roman son manque de rythme, de tension narrative. L'autrice ne nous épargne aucun détail dans le travail de fourmi qu'accomplit son héros sur les archives familiales. Sur 566 pages, c'est fastidieux… ● Les perpétuelles relances narratives qu'elle tente de faire sous forme de questions (quel secret cela cachait, pourquoi a-t-il agi de cette façon, etc.) sont bien vaines pour essayer d'insuffler du dynamisme à sa narration et leur fréquence les rend agaçantes. ● Les envolées lyriques sur la mer et autres sont ce qu'il y a finalement de mieux car il est vrai que le style de Gestern, quoique suranné, est très beau, mais ça ne fait pas un roman. ● Je remercie #NetGalleyFrance et les éditions #Grasset de m'avoir permis de lire ce livre.
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