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sur 129 notes
Ana Magdalena est la mère épanouie de deux enfants à l'aube de l'âge adulte, et l'heureuse épouse depuis plus de vingt ans d'un homme aimant et complice.

Chaque année, le 16 août, Ana Magdalena se rend, seule, sur l'île où est enterrée sa mère, pour y déposer un bouquet de glaïeuls. le rituel est toujours le même : traversée en ferry l'après-midi, même vieux taxi, même hôtel vieillot, même fleuriste vieillissante, même restaurant, retraversée en ferry le lendemain matin.

Mais cette année-là, celle de ses 46 ans, sans l'avoir prémédité le moins du monde, elle passe la nuit avec un homme rencontré dans un bar. Cette aventure – c'est la première fois qu'elle trompe son mari – la troublera jusqu'au 16 août suivant, où elle passera à nouveau la nuit avec un autre homme de hasard. Un autre rituel, autrement plus sensuel que celui de la visite au cimetière, est-il en train de s'instaurer ?

Ce très court roman est un inédit posthume de Gabo, mort en 2014, alors qu'il était affecté depuis plusieurs années de graves troubles de mémoire. A en croire la postface écrite par ses deux fils, il ne voulait pas publier ce texte : « Ce livre ne marche pas. Il n'y a qu'à s'en débarrasser ».

Et de fait, ce roman du Prix Nobel García Márquez n'est pas des plus convaincants. Ce portrait d'une femme mature et adultère, tiraillée entre une promesse de liberté mais pleine d'incertitudes et le confort connu d'une vie conjugale mais moins satisfaisante qu'il n'y paraît, est trop court et manque de consistance. L'aspect psychologique n'est pas assez travaillé, et le dénouement m'a laissée sur ma faim, même si le texte est agréable à lire grâce à sa puissance narrative et au talent de conteur de l'auteur.

Fallait-il trahir la volonté (certes peut-être altérée par la maladie) de l'auteur en publiant ce texte qui tient davantage de l'ébauche que du roman abouti ?

Ses fils se justifient : « En le lisant une fois de plus presque de dix ans après sa mort, nous avons découvert que ce texte possède de nombreuses et délectables qualités. Il n'est, en effet, peut-être pas aussi poli que le sont ses grands livres, présente quelques faiblesses et de petites contradictions, mais rien qui empêche d'apprécier ce qui s'impose dans l'oeuvre de notre père : son inventivité, la poésie de sa langue, sa narration captivante, sa compréhension de l'être humain [...]. En trouvant le texte bien meilleur qu'il ne l'était dans notre souvenir, une autre possibilité s'est offerte à nous : la perte des facultés qui n'avait pas permis à Gabo de le terminer pouvait tout aussi bien l'avoir empêché de l'apprécier à sa juste valeur. Placer le plaisir de la lecture avant les autres considérations était peut-être le trahir. Mais si les lecteurs jugent le livre digne d'estime, Gabo nous accordera peut-être son pardon. C'est ce en quoi nous avons bon espoir ».

Coup éditorial, transmission de l'ultime oeuvre d'un géant des lettres pour le bien de la communauté des lecteurs ? L'un ou l'autre, ou peut-être un peu des deux.

En partenariat avec les Editions Grasset via NetGalley.
#Nousnousverronsenaoût #NetGalleyFrance
Lien : https://voyagesaufildespages..
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Un livre posthume de Garcia Marquez ? ça m'intéresse !

Ici il s'agit d'une femme, Ana Magdalena Bach qui, une fois par an au mois d'aout, honore la date du décès de sa mère en se rendant sur une île des Caraïbes pour fleurir la tombe où elle enterrée.
Nous découvrons Ana Magdalena alors qu'elle est à bord du ferry qui l'emmène sur l'île, alors qu'elle laisse son mari à leur domicile, et qu'elle va se rendre dans l'hôtel où elle revient chaque année. Elle a 46 ans, une vie épanouie au sein d'une famille de musiciens, un fils premier violoncelle d'un orchestre symphonique, une fille qui réussit, et un mari qui l'aime et la chéris.

Mais quand, après un repas solitaire pris dans son hôtel, un homme plein de charme lui propose un verre, elle n'hésite pas à lui donner le numéro de sa chambre. S'ensuit une nuit de plaisir. Et au petit matin, l'homme a déserté la chambre – elle ne saura même pas son nom – par contre il laissera un billet de vingt dollars entre les pages de son livre de chevet …

Toute l'ambiguïté de « Nous nous verrons en août » repose sur ce malentendu : Anna Magdalena est-elle une femme libre qui s'autorise un écart en dehors de son couple classique ? Ou bien est-ce le début d'une pratique d'adultères réguliers qu'elle adoptera chaque année au mois d'aout ?
Et quid de la culpabilité de passer à nouveau à l'acte quand elle vient fleurir chaque année la tombe de sa mère ? Et de la brûlure de ressentiment qu'elle éprouve en pensant à la honte de découvrir un billet de quelques dollars laissé par le premier amant ?

« Nous nous verrons en août » m'a fait penser à « Inès » de Manuel Vilas, avec ce portrait de femme qui se veut encore libre et désirable – sauf que Ana Magdalena a bel et bien une famille qui l'attend au retour de ses nuits au Caraïbes…

Ce récit posthume n'est sans doute pas le meilleur de Garcia Marquez. Inachevé au moment de sa mort, ce sont ses fils qui ont décidé de le publier, comme l'explique une longue note de l'éditeur Grasset pour justifier la publication posthume. Discutable puisque, malgré les différentes versions conservées par l'auteur sur son ordinateur, il restait encore quelques scories dans le texte.

« Mon travail », explique l'éditeur, « pour cette édition, a été celui d'un restaurateur confronté au tableau d'un grand maître. »
Au final ce n'est pas le meilleur récit de l'auteur de « Cent ans de solitude ». le Prix Nobel de littérature en 1982, souvent associé au concept de "réalisme magique", a écrit des livres plus emblématiques, comme « L'amour au temps du choléra » ou bien « de l'amour et autres démons ».
Mais si on exclue le parcours initial du Prix Nobel, c'est un récit léger sur un sujet (l'adultère) un peu désuet , pas désagréable à lire, sans être un roman indispensable à lire pour les admirateurs de Garcia Marquez.
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Passons outre le débat sur la légitimité de la parution de ce roman posthume...et les longues postfaces justifiant sa parution...revenons à l'essentiel, la lecture d'un roman de Gabriel Garcia Marquez dans lequel on retrouve les thèmes chers à l'auteur, la fugacité de l'amour, ses mensonges, l'humanité du sexe, la recherche d'un équilibre entre les sentiments et le plaisir.
Le personnage principal est « (…) Ana Magdalena Bach (…) âgée de quarante-six ans, dont vingt-six vécus en bon termes avec son mari (…) », chaque 16 août elle se rend sur l'île où est enterrée sa mère et y passe une nuit dans « l'hôtel le plus vieux et le plus déchu de tous. » avant de prendre le bac du retour le lendemain matin à neuf heures.
Elle comprendra au fil du récit pourquoi sa mère a choisie d'être enterré dans cette île, et comment par-delà la mort sa mère continue de diriger sa vie…
Ce 16 août-là, « (…) elle se sentit délurée, allègre, capable de tout (…) » ; au bar de l'hôtel, « le pianiste attaqua le Clair de lune de Debussy dans un arrangement hasardeux pour boléro (…) » ; « (…) juste en face d'elle, un homme singulier vêtu de lin blanc(…) » ; le lendemain au réveil « (…) la conscience brutale qu'elle avait forniqué et dormi pour la première fois de sa vie avec un homme qui n'était pas son mari la foudroya. »
« L'homme (…) lui avait ouvert les yeux sur la réalité de son mariage, jusqu'alors soutenu par un bonheur de convention qui esquivait les divergences pour ne pas trébucher contre elles, comme on cache la poussière sous le tapis. »
Elle se rassure, « Au moins cinq de ses amies s'adonnaient à des amours furtives qui les assouvissaient en même temps qu'elles préservaient la stabilité de leur union matrimoniale. » et « (…) cette coucherie sans amour qu'elle considéra, en son for intérieur comme une affaire entre elle et son mari (…)» ne la regarde qu'elle, tant qu'il l'ignore.
J'ai retenu de ce roman, même si le thème en est trivial, la capacité de Garcia Marquez à nous faire entrer dans le personnage d'Ana, à nous faire comprendre la motivation de ses actes, à douter avec elle, à partager ses certitudes critiquables. Elle seule détient la clef de sa liberté et la possibilité d'un retour à ce qui jusqu'alors avait été pour elle la norme. Plusieurs fois elle évite la sortie de route.
Le roman pose la question du mensonge et de la possibilité de vivre éternellement avec un secret dont on sait que sa divulgation mettre à bas non seulement nos certitudes bancales mais aussi celles de ceux avec lesquels nous vivons.
Il explore également la relation des vivants à la mort et à leur façon de rendre hommage aux disparus.
Avec l'espièglerie qui le caractérise, l'auteur sème le récit de références littéraires - l'Etranger d'Albert Camus, l'anthologie des contes fantastiques de Borgès et Bioy Casares, le journal de l'année de la peste de Daniel Defoe, le Dracula de Bram Stoker- musicales – Aaron Copland, le beau Danube bleu, le concerto pour violon de Brahms, Mozart et Schubert mort à 35 et 31 ans ; Ernest Chausson mort d'une chute de bicyclette – mais aussi d'autres comme la référence à l'école Montessori
Un roman qui m'a permis de retrouver l'auteur que je n'avais pas lu depuis sa dernière publication.
A lire assurément…




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Ma chère bibliothécaire m'a tendu ce petit livre posthume de Gabriel Garcia me disant que ce n'était pas un grand texte du prix Nobel mais qu'il devrait me plaire. Et il m'a plu ce petit roman !
Ana Magdalena a une fille qui navigue entre un musicien de Jazz et Jésus, un fils excellent musicien souvent absent et un mari qui n'a cessé d'être un parfait amant.
Tous les ans elle se recueille sur la tombe de sa mère qui à sa demande a été enterrée sur une île.
C'est l'année de ses quarante six ans, ce 16 août après sa visite au cimetière elle
succombe très vite "au charme d'un homme singulier, vêtu de lin blanc, aux cheveux argentés". Elle vit sa première nuit de femme adultère et...quelle révélation !
Même si le monsieur n'est pas très élégant en partant.
Chaque pèlerinage d'août sera pour elle la recherche d'un amant d'un soir.
A chaque retour la question se pose, son mari est-il aussi parfait qu'elle le pense?
Et pourquoi sa mère a-t-elle exigé d'être enterrée sur cette île ?
Même si l'auteur ne voulait pas publier son dernier roman, même s'il commençait à perdre la mémoire et même si les puristes trouvent que le style n'est pas à la hauteur du maître, ce livre est délicieusement exotique et sensuel.
Et chacun interpréta la fin à sa guise !
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Un de mes livres "préférés au monde", un des seuls que j'ai lu plusieurs fois a été écrit par Garcia Marquez : Cent ans de solitude. J'étais donc ravie de découvrir ce texte publié à titre posthume, et je remercie #NetGalleyFrance et les Éditions Grasset pour cette faveur !

Il s'agit d'un court roman (ou longue nouvelle) autour d'une femme : Ana Magdalena Bach. A 46 ans, mère de deux enfants issus d'un mariage heureux, elle aspire autant au confort qu'à l'aventure sans risque. Elle se rend chaque année, le 16 août précisément, sur une île, pour se recueillir sur la tombe de sa mère qui y est enterrée. A l'occasion d'un de ses courts séjours, elle passe une nuit torride avec un inconnu. Va-t-elle réitérer l'expérience l'année suivante ? Ou être rongée par la culpabilité ? le doute ? La honte ?

Gabriel Garcia Marquez réussit avec brio à traiter le sujet épineux de l'adultère au sein d'un couple sans histoire. Les aventures extraconjugales d'Ana Magdalena sont autant d'occasions de relater les affres d'un bon mariage relativement serein, où l'amour et la tendresse règnent pourtant. L'auteur explore les relations amoureuses, charnelles ou encore sentimentales, en confrontant l'union légitime bien installée à quelques aventures fugitives.

C'est tellement bien écrit
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Au début, chaque 16 août, notre héroïne se rend sur l'île pour se recueillir sur la tombe de sa mère. Un anniversaire, un moment à elle. Jusqu'à cette année où elle rencontre cet homme de passage aussi. Et puis, cette date va finalement devenir son moment d'infidélité avec un inconnu. Et cela va évidemment la faire réfléchir, notamment sur les autres jours de l'année. Ce roman gentillet et court, presque plutôt une nouvelle, est inédit, inachevé même lorsque notre célèbre Prix Nobel décède. On en aurait presque voulu davantage tant on est capté par cette femme et quelques belles phrases de ci de là. On devra se contenter de cette fin aussi, ouverte, propice à l'imagination... qui était bien la marque de fabrique de notre auteur... Au sujet de cette parution, certains pensent plutôt a un buzz mediatique tant ce livre n'était pas achevé, et que cette version est éditée par une forme de réécriture qui n'est pas celle de son auteur... Mais comme les héritiers valident ! alors ! Comme si cela avait à voir.
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Comme chaque année, le seize août, Ana Magdalena Bach se rend sur l'île où est enterrée sa mère. Il s'agit d'un véritable rituel la traversée en bateau, un vieux taxi et un hôtel où elle passe la nuit, après avoir déposé des glaïeuls sur la tombe.

Ana Magdalena est mariée, avec deux enfants, et appartient à une famille de musicien. Son époux a pris la succession de son père comme chef d'orchestre au conservatoire, son fils est premier violoncelle…

Pour ses quarante-six ans, elle se rend sur l'île, mais rencontrant un bel homme, elle va passer une nuit torride avec lui pour découvrir le lendemain matin qu'il lui a laissé un billet de vingt dollars. Elle n'apprécie pas du tout le geste, pensant qu'il l'a prise pour une prostituée, et me le billet de côté.

Mais, cette expérience torride va changer son existence : elle approche de la crise de milieu de vie, sa vie conjugale va plutôt bien, mais de nouveaux désirs montrent le bout de leur nez. Alors le rituel va se modifier quelque peu : la nuit à l'hôtel va rimer avec un nouvel amant, chaque année…

Gabriel Garcia Marquez nous propose un récit où la sexualité l'érotisme sont omniprésents, tout en abordant le désir, l'âge qui commence à peser lourd, la banalité de tous les jours dans le couple, les grands enfants à gérer, le deuil de ceux qu'on aime…

Ce roman très court a été publié à l'initiative de la famille de l'auteur, plusieurs années après sa mort. Il est bien écrit, mais j'ai eu une impression d'inachevé qui m'a un peu laissée sur ma faim, probablement parce que je n'ai pas retrouvé l'intensité de « Chronique d'une mort annoncée » par exemple, mais j'ai passé un très bon moment de lecture. J'ai tenté de me plonger dans « Cent ans de solitude » il y a longtemps et je n'avais pas réussi à m'immerger dans ce livre, c'était vraisemblablement une erreur de timing, et en fermant ce roman, j'ai décidé de retenter l'expérience.

Un grand merci à NetGalley et aux éditions Grasset qui m'ont permis de découvrir ce roman et de retrouver la plume de son auteur

#Nousnousverronsenaoût #NetGalleyFrance !
Lien : https://leslivresdeve.wordpr..
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Les phrases amples et voluptueuses de ce roman rendent hommage à la liberté féminine quoique le lecteur reste un pas en dehors des préoccupations d'Ana Magdalena, l'héroïne. Ainsi, c'est davantage le parcours du texte que les mots en eux-mêmes qui interpelle et ce en dépit de l'enveloppant décor caribéen (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2024/04/01/nous-nous-verrons-en-aout-gabriel-garcia-marquez/)
Lien : https://pamolico.wordpress.c..
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Chaque année au mois d'août, Ana Magdalena entreprend un voyage rituel sur une île. Cette année-là, quand commence Nous nous verrons en août, le rituel dérape. Malgré une fin énigmatique, j'ai aimé le personnage d'Ana Magdalena et l'écriture envoûtante de Gabriel García Márquez.

Il s'agit plus d'une longue nouvelle que d'un roman. Gabriel García Márquez avait prévu deux autres oeuvres qui auraient eu Ana Magdalena comme héroïne, mais sa maladie et son décès nous en ont privés. J'aurais bien continué un bout de chemin avec Ana Magdalena.

Lire cette nouvelle ressemble à une rencontre de hasard, on aurait voulu prolonger la relation, mais voilà, chacun repart de son côté. Ça arrive.

Ne comptez pas retrouver la flamboyance du maître, car lui-même n'avait pas jugé le roman assez bon pour qu'il soit publié. Certes, mais combien d'auteurs aimeraient avoir écrit cette oeuvre sensuelle et prenante, même si la fin pose beaucoup de questions ?

Lien : https://dequoilire.com/nous-..
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C'est un privilège de pouvoir lire, dix ans après sa mort, une histoire inédite d'un grand écrivain et je suis contente de ma lecture même si bien sur elle a un gout d'inachevé.

Ana Magdalena Bach, le personnage principal du livre, est une femme d'une quarantaine d'années, mariée depuis vingt-sept ans et mère de deux enfants. Chaque année, le 16 août, Ana se rend sur une île des Caraïbes, à quelques heures seulement de chez elle, pour déposer un bouquet de glaïeuls sur la tombe de ma mère. le cimetière, décrit comme dénué de ressources, contraste avec la vue impressionnante qu'il offre. Au fil des années, on voit l'ile changé, se moderniser : les hôtels de luxe et le tourisme transformé cette ile.

Mais ce n'est pas uniquement l'ile qui change mais aussi notre héroïne qui va utiliser sa visite au cimetière comme prétexte pour avoir des aventures extra-conjugales avoir un homme différent chaque année. Ces rencontres vont la transformer, lui faire ouvrir les yeux sur le désir, la vie de couple…

Un court roman ou une longue nouvelle intéressante, bien écrite malgré quelques incohérences dans le récit.


Lien : https://missmolko1.blogspot...
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