La cerveza coule à flot. le rhum déverse mon verre. le mezcal noie son ver. Boire un verre, lire un roman, partir au Mexique ce soir. Seul avec mes silences. Des silences qui peuvent se vouloir lourds, pourtant ils sont pleins de sens et d'amour.
Deux étudiants, littéraires et futurs écrivains, partagent un appartement. Deux copains avant tout. Jusqu'au jour où ils croisent le regard de
la Desdichada, un mannequin de bois en vitrine. Tout bascule, tout bouscule. Poupée de cire, poupée sans son. Ils la ramènent chez eux, et un étrange manège de jeux et de séduction animent leurs soirées. C'est à qui aimera le plus cet objet qui, sous leurs yeux, prend forme humaine. Elle n'est plus mannequin, elle devient femme. Une soirée pour la présenter aux autres, la sortir dans un bal ou un restaurant. Etrange amour que ces deux se livrent jusqu'à se déchirer.
Ainsi s'achève ma seconde expérience «
Carlos Fuentes », et comme pour «
Apollon et les putains », mon esprit en ressort plutôt mitigé. Pas que je n'ai succombé au charme onirique de cette histoire d'amour hors des normes, mais justement au final, cette histoire me parait banale : deux hommes, une femme. Il y en a un de trop et même si la femme est silencieuse, même si la femme est faite de bois et de chevilles, ce n'est rien d'autres que ça : un triangle amoureux avec une personne de trop et la fin d'une amitié masculine. Une petite nouvelle bien trop sage pour satisfaire mon désir littéraire et passionné.