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Céline Zins (Traducteur)
EAN : 9782070347742
96 pages
Gallimard (26/10/2007)
2.74/5   21 notes
Résumé :
Qui est La Desdichada ? Une femme au regard triste ou un mannequin dans une vitrine ? Est-elle de chair ou de bois ? Tonio et Bernardo, les deux étudiants qui l'ont ramenée chez eux, voient leur vie bouleversée par cette poupée qui les fascine et les ensorcelle...

Une histoire d'amour étrange et onirique où raison et folie se côtoient pour nous entraîner dans l'univers du grand écrivain mexicain.
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
La cerveza coule à flot. le rhum déverse mon verre. le mezcal noie son ver. Boire un verre, lire un roman, partir au Mexique ce soir. Seul avec mes silences. Des silences qui peuvent se vouloir lourds, pourtant ils sont pleins de sens et d'amour.

Deux étudiants, littéraires et futurs écrivains, partagent un appartement. Deux copains avant tout. Jusqu'au jour où ils croisent le regard de la Desdichada, un mannequin de bois en vitrine. Tout bascule, tout bouscule. Poupée de cire, poupée sans son. Ils la ramènent chez eux, et un étrange manège de jeux et de séduction animent leurs soirées. C'est à qui aimera le plus cet objet qui, sous leurs yeux, prend forme humaine. Elle n'est plus mannequin, elle devient femme. Une soirée pour la présenter aux autres, la sortir dans un bal ou un restaurant. Etrange amour que ces deux se livrent jusqu'à se déchirer.

Ainsi s'achève ma seconde expérience « Carlos Fuentes », et comme pour « Apollon et les putains », mon esprit en ressort plutôt mitigé. Pas que je n'ai succombé au charme onirique de cette histoire d'amour hors des normes, mais justement au final, cette histoire me parait banale : deux hommes, une femme. Il y en a un de trop et même si la femme est silencieuse, même si la femme est faite de bois et de chevilles, ce n'est rien d'autres que ça : un triangle amoureux avec une personne de trop et la fin d'une amitié masculine. Une petite nouvelle bien trop sage pour satisfaire mon désir littéraire et passionné.
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Je déteste les poupées, du coup c'était vraiment dur.
Je trouve que la narration, l'histoire est en pièces détachées recollées d'une façon plutôt originale, trouble, un brin folle, tout à fait comme je pouvais m'y attendre de cet auteur. Donc ça c'est plutôt bon.
Mais je déteste les poupées... Et Fuentes n'est pas parvenu à faire bouger mes lignes autour d'une certaine déviance par rapport aux normes. Il ne m'a pas troublé (assez).
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Ambiance surréaliste et grotesque. Je l'ai lu rapidement mais je n'ai pas trouvé cela convaincant ni présentant un quelconque intérêt. Peut-être devrais-je lire un autre roman de ce Fuentes pour avoir une meilleure opinion…Mais ce titre est un flop pour moi.
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Un petit roman très déroutant et écrit avec beaucoup de finesse.
Tonus et bernardo sont deux étudiants qui étudient na
narval et la littérature . Un soir ils ramènent. Chez eux la dedichada, un mannequin ou plutôt une femme. Vivante ? Érotique ? Sensuelle ? Un trio qui peut déranger . Je vous recommande cet ouvrage d une grande qualité littéraire
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mouai....
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Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Les paroles d’un poème ne recommencent à être, parfaites ou imparfaites, que lorsqu’elles coulent de nouveau, c’est-à-dire lorsqu’elles sont dites – dichas. Dicha et des-dicha (heur et malheur : bénédiction et malédiction) : le poème que je suis en train de traduire s’intitule El Desdichado, mais l’original français ne contient pas ce fantôme verbal de la langue espagnole, dans laquelle dire consiste non seulement à rompre le silence mais à exorciser le mal. Le silence c’est dé-dire (des-dire) : une des-dicha. La voix est dire (decir) : une dicha. Le silencieux est le des-dichado, celui qui ne dit pas ou qui n’est pas dit – le maudit. Et elle, La Desdichada, ne parle pas, ne parle pas…
Je pense à tout cela et je me surprends moi-même. Mon émotion me déborde, je la transfère sur elle qui ne parle pas : Amour, qui que tu sois, tu t’appelles appel (appeler c’est convoquer, nommer c’est invoquer) : parle à travers moi, Desdichada, fais confiance au poète, laisse-moi te dire, laisse-moi te donner l’heur de dire : dis en moi, dis par moi et en échange de ta voix, je te jure fidélité éternelle, à toi seulement. Tel est mon désir, Desdichada, et le monde tarde tant à me donner ce que je désire, une femme pour moi tout seul, moi seul pour une femme.
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La Desdichada m’épargnera-t-elle les obligations familiales ? La poupée immobile pourrait-elle me libérer des responsabilités du sexe, du mariage, des enfants, me rendre disponible pour la littérature ? La littérature peut-elle être mon sexe, mes noces et ma descendance ? La littérature peut-elle remplacer jusqu’à l’amitié ?
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Il est toutefois évident que le surréalisme mexicain n'a jamais eu besoin de l'aval européen ;
nous sommes surréalistes par nature, de naissance,
comme le prouvent tous les tours que nous avons joués au christianisme,
mélangeant les sacrifices humains et l'hostie,
déguisant les prostituées en déesses,
nous promenant à l'aise entre l'étable et le bordel,
l'origine et le calendrier,
le mythe et l'histoire,
le passé et le futur, le cercle et la ligne,
le masque et le visage,
la couronne d'épines et la couronne de plumes,
la mère et la vierge,
la mort et le rire ;

nous avons cinq siècles, nous disions-nous très pince-sans-rire,
en jouant aux charades avec le plus exquis de tous les cadavres,
celui de Notre-Seigneur-Jésus-Christ,
dans nos cages de verre ensanglantées -
comment ne pas jouer avec le pauvre cadavre en bois de la Desdichada ?
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Comment expliquer à ma mère
que je ne peux me consoler de la mort de mon père avec du cinéma
et son simulacre de mobilité ?
que ma façon à moi de garder mon père vivant
est de l'imaginer toujours à mes côtés,
invisible,
une voix plus qu'une présence physique,
une voix qui répond à mes questions,
malgré son mutisme devant tous les actes venant de moi qui le renient
et l'assassinent une deuxième fois aussi sûrement que les balles.
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La musique du boléro permettait à ces femmes rescapées de la campagne,
exploitées de nouveau par la ville,
d'exprimer leurs sentiments les plus intimes,
vulgaires sans doute mais réprimés ;
le danzon leur permettait le mouvement immobile de leur corps d'esclave :

ces femmes avaient la scandaleuse élégance du serf
qui a la témérité de prendre la pose,
c'est-à-dire d'attirer l'attention sur lui.
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Videos de Carlos Fuentes (10) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Carlos Fuentes
Mercredi 20 octobre 2011, Carlos Fuentes reçoit les insignes de Docteur Honoris Causa.
Biographie: Né en 1928 à Panamá où son père était alors Ambassadeur du Mexique, Carlos Fuentes est un des plus grands écrivains du XXe et du XXIe siècle. Sa pensée et son œuvre romanesque ont largement influencé les écrivains et les intellectuels espagnols et latino-américains contemporains. Catégorie Éducation Licence Licence de paternité Creative Commons (réutilisation autorisée)
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