S'il n'en reste qu'une

S'il a le mérite de parler longuement du quotidien éprouvant et sanglant des combattants kurdes, ce roman reste en surface, échoue à faire pénétrer le lecteur dans la matière des choses. le récit de la vie des deux Yapajas à l'existence et à la mort romanesques est livré par bribes, par éclats d'informations confiées à Rachel, la narratrice superficielle et très Occidentale, pas à sa place dans ce pays. Cela en fait un livre haché, discontinu et, de fait, peu immersif ou même touchant (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2021/09/27/sil-nen-reste-quune-patrice-franceschi/)
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Une petite déception ...
Emprunté sur son seul titre, une accroche prometteuse et puis ... plus grand-chose.
Le "matériau" romanesque est pourtant bien là : quelque part entre Syrie, Irak et Turquie, suivre les pas d'une journaliste australienne, Rachel Casanova, partie sur les traces de Tékochine et Gulistan, deux illustres Yapajas, ces combattantes kurdes qui ont lutté aux côtés de leur peuple contre Daech, s'engageant au prix de leur vie avant d'être abandonnées par les Occidentaux une fois le Califat islamique démantelé.
Et nous allons suivre Rachel dans sa recherche de l'histoire de ces deux combattantes, d'Erbil jusqu'aux maquis kurde, des villes vers la montagne, et plonger toujours davantage dans une forme de vertige avec ce combat presque perdu d'avance de ce peuple, mais qui reste envers et contre tout fidèle à ses principes et à ses valeurs.
Le problème n'est donc pas tant l'histoire que ce que l'auteur en a tiré. Et je ne peux me départir, même après quelques jours, d'un profond sentiment de frustration ... Manque de profondeur des personnages, et en particulier la narratrice, écriture trop plate et linéaire à mon goût, l'impression d'une absence de progression dans le récit ... Sentiment à peine atténué par quelques dernières pages où, enfin, la journaliste semble fendre l'armure, où enfin on se sent emmené dans les tourbillons de l'histoire ...
Un rendez-vous manqué, donc, mais qui m'a donné envie d'en savoir davantage sur ce peuple, semble-t-il condamné à une errance sans fin, fruit de nos propres errances et victime de notre cynisme politique.

Un roman qui s'inspire de réalités contemporaines au moyen orient et met en scène le conflit entre Daesh et les kurdes du nord de la Syrie avec en première ligne des combattantes femmes remarquables. Rachel Casanova, journaliste au Sydney Match est envoyée en reportage à Kobané pour trouver matière à portrait des ces femmes soldats et s'intéresse au destin de Tékochine et Gulistan dont elle a remarqué la tombe au cimetière. Accompagnée par son guide Mohamed, elle rencontre successivement des témoins de leur vie qui lui permettent de reconstituer leur histoire. L'auteur, habitué de ces théâtres d'opération nous offre un témoignage poignant rendant hommage à ces femmes kurdes courageuses.

Ce livre est un témoignage vibrant sur ces combattantes kurdes, des femmes qui n'ont pas eu peur de prendre les armes pour défendre leur liberté.

C'est un roman poignant, inspiré de réalités, qui raconte donc les conflits entre Daesh et les kurdes du Nord de la Syrie.

Il met en avant deux soeurs d'armes.

Et même si le récit ne m'a pas particulièrement touchée car trop peu immersif, trop haché, restant en surface, il a le mérite de mettre en avant le récit de la vie à la mort romanesque de ces deux Yapajas.