Un polar à l'ancienne avec bagarres, jolies filles, humour, gros méchants et une vraie histoire. Distrayant ...
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La chambre 202 contenait un lit, une table à deux tiroirs, une chaise, une penderie. La fenêtre donnait sur la cour d'un équarrisseur. C'était la seule bouche d'aération de la piaule, mais il était préférable de ne pas l'ouvrir. Ils avaient dû rembourrer le matelas avec des pommes de terre, mais je n'avais pas dormi la nuit précédente, et cinq secondes plus tard il n'y avait plus de bonhomme.
- Tu vas parler ou tu vas nous obliger à te fendre le crâne ? lui demanda Clancy.
Cigare ne dit rien.
- Ôte-lui ses souliers, Flynn, dit Clancy d'un ton naturel. Ses chaussettes aussi. Et passe-moi les allumettes.
Cigare réussit à pâlir un peu plus, ce qui, en soi, était une performance.
- Me brûlez pas les pieds, supplia-t-il. Je vais parler.
- C'est bien ce que je pensais, commenta Clancy. Ces gros lards ont généralement des petits petons délicats. Mais que ça ne t'empêche pas de le déchausser, Flynn ; il pourrait changer d'avis.
- Je commence à croire qu'il existe des moyens moins dangereux de gagner sa vie que de rechercher Blackie Clegg, soupirai-je. Mais je vais prendre mon saint Christophe dans ma main gauche et mon 38 dans ma main droite et partir immédiatement en campagne. Quelqu'un a-t-il une meilleure idée ?