AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,06

sur 729 notes
Betty Pennyway est une jeune actrice très en vogue. Une fois chez elle, après une journée de tournage, elle est victime d'un crime odieux par un homme entré chez elle par effraction alors qu'elle dormait... le lieutenant Hernie Baxter, à qui l'enquête est confiée, se rend aussitôt sur les lieux. Il se prépare au pire dès lors qu'un sergent lui dit qu'il n'a jamais vu ça en 45 ans de carrière. le crime : une bite dessinée sur la joue gauche de l'actrice ! Si l'objet du crime est tout trouvé, un feutre noir, il reste tout de même à trouver le fauteur. Un indice toutefois et non pas des moindres : ce dernier a laissé son cheval sur la scène de crime...

Un crime odieux qui fait la une de tous les journaux, un inspecteur qui se prend trop au sérieux, une actrice pas très futée qui joue dans un western cul-cul la praline... Pas de doute, l'on est bien dans l'univers de Fabcaro qui, encore une fois, s'amuse et nous amuse avec cet album complètement décalé. Cette parodie mélange habilement les genres : polar, comédie bluette, autobiographie (Fabcaro se mettant en scène dans l'écriture de cet album), roman-photo. Foutraque certes mais jouissif aussi bien grâce aux dialogues qui font mouche, aux situations et retournements de situation cocasses, aux références détournées, à cette auto-dérision omniprésente... Graphiquement, il s'amuse à diversifier les styles : réaliste et délicat, dans des nuances de bleu, pour le polar ; caricatural en monochrome ocre pour les séquences autobiographiques ; des planches très colorées lors du tournage du film.

Un album absurde et jubilatoire !
Commenter  J’apprécie          694
Je ne suis pas objectif lorsqu'il s'agit de Fabcaro. C'est un auteur que j'ai découvert il y a près de 15 ans lorsqu'il était totalement obscur. Depuis, il y a eu le succès avec « Zaï Zaï zaï zaï » et d'autres titres qui ont suivi sur cette vague.

Je ne suis pas un grand fan de la BD d'humour mais j'apprécie depuis toujours le style Fabcaro qui me parle littéralement. Il y a toute cette autodérision mais également ce regard acerbe sur le monde d'aujourd'hui. Il fait preuve d'imagination avec une certaine audace de cases.

Que dire de ce titre ? Il est à l'image de ce que j'aime mais avec une intrigue en toile de fond à savoir qui a commis l'horrible crime sur la joue de l'actrice Hollywood. Les chutes de gag sont toujours aussi désopilantes. C'est drôle et jouissif à la fois avec des répliques qui font mouche.

Bref, c'est vraiment tout ce que j'aime dans cette forme de BD qui porte incontestablement sa signature. C'est un génie de la parodie en l'occurence l'âge d'or d'Hollywood. Il se moque mais il le fait dans la retenue et une certaine forme de tendresse.

On ne peut que conseiller Moon River pour passer un bon moment de détente absolue.
Commenter  J’apprécie          570
Je maintiens mon avis comme quoi Fabcaro est unique sur le paysage littéraire français. Son humour noir fait du bien. Qui a osé faire un crime aussi abominable sur cette actrice ? Quelqu'un a pénétré dans sa chambre et lui a dessiné une bite sur la joue, l'obligeant, désormais, à ne montrer qu'un profil lors du tournage du western dans lequel elle joue. L'inspecteur Baxter est chargé de l'enquête.
On sent qu'il y a encore beaucoup de potentiel chez Fabcaro. A chaque nouvelle bd, il dévoile de nouveaux talents. Trois histoires dans une bien différenciées en jeux de couleurs. L'enquête, le tournage du film et le scénariste qui se met en scène. C'est drôle, réaliste et absurde, tendre avec l'auto-dérision.
Commenter  J’apprécie          410
Complètement déjantée cette BD !

En la découvrant, j'ai d'abord haussé un sourcil. Mais, c'est quoi cette histoire de bite dessinée sur la joue d'une actrice des années 50 ?
Puis, j'ai pouffé aux premières questions du lieutenant de police Hernie Baxter.
Je me suis carrément entendue rire lorsque l'auteur s'incruste lui-même au bout milieu de l'enquête, tentant de persuader ses proches qu'il est en train d'écrire un " polar genre film noir des années 40-50, un truc moite, sombre, angoissant avec un suspense insoutenable où on apprend seulement à la fin que c'est l'acteur qui a fait le coup."
Ah mince, moi aussi, je viens de vous dévoiler la fin...
Mais, n'ayez crainte, ça ne gâche rien au plaisir de cette BD à l'humour absurde et décalé.
Je viens de faire la connaissance avec Fabcaro. Eh bien, enchantée Monsieur Fabcaro, j'espère que vous avez soigné votre hernie... Ou pas, d'ailleurs, car elle vous réussit plutôt bien !


Commenter  J’apprécie          390
Hollywood, années 50. Au coeur de l'usine à rêves du cinéma, l'immense actrice Betty Pennyway est victime d'un crime sans précédent et particulièrement abominable. L'affaire fait la une de toute la presse et l'Amérique entière est en émoi. La police de l'Etat fait appel au peu orthodoxe inspecteur Hernie Baxter pour mener cette délicate enquête qui secoue tout le petit monde du 7eme Art.

. Fabcaro a son style d'écriture et de trait, reconnaissable parmi tous, son humour fait toujours largement son effet

Ces derniers temps tout ce qu'il touche se transforme en or et ce dernier roman graphique ne déroge pas à la règle.Fabcaro nous emmène dans son univers absurde et décalé. Cela part très vite dans le grand « n'importe quoi » et c'est tellement jouissif et régressif. Fabcaro joue avec maestria de la mise en abime, llustrant les réactions de ses proches (« c'est nul » lui disent ses filles) mais aussi son mal de dos qui l'empêche de réaliser correctement son ouvrage (d'où des essais tremblants où il dessine debout ou encore sous forme de roman photo !).

Ne cherchez pas de logique dans la résolution de l'enquête ni même de sérieux dans cette bd, il n'y en a pas. Il y a un côté Monty python, ou Les Nuls !!

Cette parodie de film noir est absolument hilarante !

Comment passer sa soirée à éclater de rire toutes les deux cases, importunant par la même les autres membres de son foyer ? En achetant le nouveau Fabcaro les yeux fermés, pardi !! Car c'est si bon de se marrer autant à chaque case!
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
Commenter  J’apprécie          390
C'est toujours un plaisir de retrouver l'humour absurde de Fabcaro.
Dans Moon River, une actrice est agressée dans son sommeil, elle se réveille le matin avec une bite dessinée sur sa joue. Situations absurdes, joué comme un polar et entrecoupées de tergiversations hors du sujet, comme les relations de l'auteur avec ces enfants. Ce n'est pas mon préféré de Fabcaro, sans doute un degré moindre d'ironie que dans ses meilleures BD, mais encore un bon moment de rigolade.
Commenter  J’apprécie          346
Quelle belle couverture sobre et classieuse ! Fabcaro se serait-il assagi ? Rassurez-vous... pas du tout !
Fabcaro est comme tout le monde, il a été confiné ; comme beaucoup, il a ressenti une baisse de régime d'autant plus qu'il s'est payé une douloureuse hernie. Comme tous les auteurs, il a réfléchi sur son oeuvre et comme tous ceux qui sont connus pour n'être que des rigolos, Fabcaro souhaitait créer une oeuvre sérieuse qui clouerait le bec à tous ceux qui le prennent pour un écrivain mineur. Alors, pourquoi pas faire un polar, un polar bien noir, avec des acteurs américains qui tourneraient un western... ça, ça fait bien américain, un western ! Un polar des années 50 avec des détectives en costards et des actrices blondes du genre de celles que dirigeait Hitchcock. Un polar avec un titre mystérieux et une belle couverture noire. Une oeuvre qui serait encensée et dont ses enfants seraient fiers : "Quel scénario original, papa !", s'exclameraient-ils en adoration face à leur génie d'écrivain de père !
Et ben voilà, Fabcaro l'a écrit son polar ... à sa façon, avec son humour décalé et absurde (bon, ses enfants n'adhèrent pas du tout !.. mais, c'est bien connu, les enfants n'ont aucun goût !) Et, encore une fois, je suis cliente (j'ai meilleur goût que ses enfants) et j'ai bien ri.
Fabcaro reprend le style qui lui sied si bien : un dessin classique, sans fioritures, étrange même à force d'être si sobre face à tant d'absurdités. Alternent comme à son habitude, des scènes annexes avec un autre style de trait, brouillon façon Reiser (ici, ses doutes quant à sa production) , des cases de roman-photo détournées hilarantes. Fabcaro s'est même payé le luxe d'inviter en guest-star James Dean (oui, le vrai James Dean de la Fureur de vivre !.. trop fort, ce Fabcaro ! ) Et le crime en question... comment dire ? C'est du Fabcaro tout simplement. Et ceux qui trouvent que Fabcaro se répète, je répond que c'est tant mieux, qu'il se répète ainsi encore longtemps.
Bref, un bon cru que ce Moon River !!
Commenter  J’apprécie          301
Fabcaro poursuit son oeuvre BD en absurdie, mais attention, une absurdie maîtrisée. On flirte parfois avec le Léonard de Bob de Groot, mais en moins enfantin, plus contemporain et plus bobo. Avec la mise en abîme du dessinateur, on rejoint le petit personnage de Manu (Manu Larcenet), mais en plus caustique et irrévérencieux.
Les planches de cette BD font souvent le bonheur de Twitter (pour critiquer l'URSAFF Limousin par exemple), et j'ai donc enfin compris pourquoi sur ces extraits, le personnage féminin avait un drôle de dessin sur la joue !

Add. : un gros gros problème, les pages de la BD ne sont pas numérotées, ce qui rajoute à l'absurde : sauter une page n'est pas jugé grave par l'auteur lui-même !
Commenter  J’apprécie          260
Comment définir Moon River ? Fabcaro nous offre ici une recette totalement inédite et assez loufoque. Cette histoire est un mélange de thriller, de film noir, de récit autobiographique. le pari que se lance l'auteur est celui de secouer son lecteur et de lui faire perdre tout ses repères, ça part dans tout les sens et croyez-moi c'est parfois très déboussolant !

Ici, c'est à la fois très structuré et très décousu. Ce que l'on aime dans cette histoire d'enquête qui en réalité est une histoire trois en un – on ne spoile pas ! – c'est à quel point Fabcaro s'amuse dans ses illustrations : les scènes de tournage du western sont en format horizontal cinémascope, les scènes d'enquête à l'aquarelle et les moments autobiographiques sont réalisés selon les codes classiques de la BD.

Côté humour, il nous démontre que oui, on peut rire de tout. Toujours dans la surenchère, dans l'humour noir et même un peu décalé promettant aux lecteurs un bon moment de détente et d'éclats de rire très sonores – un conseil, ne faites pas comme moi, ne le lisez pas dans un train bondé !

À acheter les yeux fermés, sans hésitation !
Lien : https://ogrimoire.com/2024/0..
Commenter  J’apprécie          241
J'ai beaucoup aimé, et beaucoup ri, à la lecture de cette chose assez improbable et foutraque que constitue ce roman graphique (ou cette BD, je n'ai jamais bien compris la différence entre les deux). Ecrit en dessiné pendant le COVID, le livre est à la fois autobiographique (Fabcaro y parle de ses problèmes de hernie et de sa tristesse à l'annonce de la mort de Jean-Claude Carrière) et vaste parodie du film noir, du western, du détective novel à la Agatha Christie, mais en un peu plus trash toutefois. Ici le crime est un sexe masculin dessiné au feutre sur la joue d'une actrice, mais qui a pu commettre un tel crime ? On se doute que l'enquête est un peu au 12ème degré? Mais, chemin faisant, on suit cet épisode d'investigation, le western dans lequel elle tourne, les remarques de l'entourage de l'auteur à la création du livre que l'on est en train de lire, une parodie hilarante de roman photo...
C'est brillant, intelligent, virtuose sur le plan graphique (avec plusieurs styles différents pour que l'on s'y retrouve !) et particulièrement savoureux.
Franchement incroyable ce Fabcaro (par ailleurs si sympa et modeste quand on l'entend à la radio !)
Cela m'a rappelé Gotlib et c'est un beau compliment !
Parmi les choses les plus drôles, un centre d'appel téléphonique (vous savez du genre "faites le 1") qui finit par comprendre un truc incroyable : je vous laisse découvrir.
Et cette parodie de titre de Voici :
Léonardo di Caprio
Sa consommation de houmous inquiète sa tante

No comment !!!!!

Commenter  J’apprécie          220





Lecteurs (1269) Voir plus



Quiz Voir plus

Zaï Zaï Zaï Zaï, la BD, le Film, La Chanson...

Pour quelle raison Fabrice s'est il mis au ban de la société ?

Il a grillé un feu rouge
Il conduisait avec plus de 0,50 g
Il a oublié sa carte de fidélité
Il a volé des fraises Tagada au LIDL
Il a voulu payer ses courses en liquide

10 questions
39 lecteurs ont répondu
Thème : Zaï zaï zaï zaï de FabcaroCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..