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Citations sur Le Grand Quoi (15)

Au Soudan, mourir est un jeu d'enfant, surtout pour un enfant.
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Quand une proposition ruminée depuis des lustres est rejetée d'emblée, c'est un moment de solitude à nul autre pareil.
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Quoi que je fasse, quels que soient les chemins que j’emprunterai, je raconterai ces histoires. J’ai parlé à tous ceux que j’ai croisés de ces jours difficiles, à tous ceux qui sont entrés dans le club pendant les heures pénibles du matin ; faire autrement aurait été inhumain. Je parle à ces gens et je vous parle parce que je ne peux pas m’en empêcher. Cela me donne de la force de savoir que vous êtes là, une force incroyable. Je veux investir vos yeux, vos oreilles, l’espace qui nous sépare. N’est-ce pas une bénédiction de nous avoir les uns les autres ? Je suis vivant, vous aussi, et nous avons un devoir de parole. Je l’utiliserai aujourd’hui, demain et tous les jours jusqu’à ce que Dieu me rappelle à lui. Je raconterai ces histoires à des gens qui écouteront et à ceux qui ne veulent pas les entendre, aux gens qui ne me le demanderont et à ceux qui me fuiront. Et tout le temps, je saurai que vous êtes là. Comment pourrais-je prétendre que vous n’existez pas ? Impossible. Ce serait comme si vous affirmiez que je n’existe pas.
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Au Soudan, mourir est un jeu d’enfant. Surtout pour un enfant.
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Lorsque Dieu a créé la terre, il nous fit d'abord, nous le peuple des Monyjang. Il fit du premier homme la plus grande et la plus forte créature de la terre. Il lui donna une femme magnifique, la plus belle sur terre. Quand Dieu en eut terminé et que les Monyjang furent sur terre à attendre ses instructions, Dieu s'adressa à l'homme : « Maintenant que tu es là, sur la plus sacrée et la plus fertile des terres je peux te donner encore une chose. Une créature : une vache. Dieu donna donc à l'homme le bétail, un troupeau magnifique, exactement comme le souhaitaient les Monyjang. L'homme et la femme l'ont remercié du cadeau : ils savaient que les bêtes leur procureraient du lait et de la viande ainsi que la prospérité. Mais Dieu n'en n'avait pas fini. Il ajouta : « Choisis entre ce troupeau, qui est mon cadeau, et le Grand Quoi. »Le premier homme leva la tête vers Dieu et demanda ce que pouvait bien être ce grand Quoi. Dieu répondit à l'homme : « je ne peux pas te le dire mais il faut que tu choisisses entre le bétail et le Quoi ». L'homme et la femme avaient le troupeau sous les yeux. Ils savaient qu'avec ces bêtes il vivraient bien. Que pouvaient-ils espérer de plus ? L'homme et la femme trouvaient stupide d'abandonner ce troupeau pour le Quoi. L'homme opta pour le bétail. Dieu testait l'homme pour voir s'il se rendait compte de qui lui avait été donné, s'il savait se satisfaire de cette générosité plutôt que de l'échanger avec une énigme.
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Ce livre est le récit romancé de ma vie : depuis le moment où j’ai été séparé de ma famille à Marial Bai, jusqu’aux treize années passées dans des camps de réfugiés en Éthiopie et au Kenya, et à ma rencontre avec les foisonnantes cultures occidentales, à Atlanta et ailleurs.
En le lisant, vous en saurez davantage sur les deux millions et demi de personnes qui ont péri pendant la guerre civile soudaine. Je n’étais qu’un gamin quand le conflit a éclaté. Individu sans défense, j’ai survécu en parcourant à pied des territoires désolés, subissant les bombardements de l’aviation soudanaise, évitant les mines, traqué par les bêtes sauvages et des tueurs. Je me suis nourri de fruits, de racines, de feuilles inconnus, j'ai goûté aux carcasses d'animaux et je suis resté parfois plusieurs jours sans manger. J'ai vécu des épreuves inimaginables. Je me suis haï et j'ai essayé de mettre fin à mes jours. Beaucoup de mes amis et des milliers de mes compatriotes n'ont pas survécu.
Ce livre est né de mon désir et de celui de l'auteur de transmettre aux lecteurs, pour les aider à comprendre, les atrocités commises par les autorités soudanaises avant et pendant la guerre civile. Dans ce but, au cours de ces dernières années, j'ai raconté mon histoire à l'auteur. S'appuyant sur mon récit oral et utilisant comme trame les principaux épisodes de mon existence, il en a tiré ce roman. On peut le qualifier ainsi car de nombreux passages relèvent de la fiction. Ce livre ne prétend pas raconter l'histoire de la guerre civile au Soudan, ni celle du peuple soudanais ou de mes frères d'infortunes, plus connus sous le surnom d'Enfants perdus : juste l'histoire d'un homme, narrée de façon subjective. Et même si elle est romancée, je précise que le monde que j'ai connu est de celui que dépeignent ces pages. Nous vivons une époque où les situations effrayantes relatées ici pourraient se reproduire ; de fait, la plupart se sont reproduites.
Même aux heures les plus sombres, je pensais qu'un jour viendrait où je partagerais mes expériences avec vous, lecteurs, pour éviter que ces atrocités ne se répètent. Ce livre est une forme de combat ; une façon de rester vigilant et de poursuivre la lutte. Lutter pour renforcer ma foi, mon espoir et ma croyance en l'humanité. Merci de lire ce livre. Et que Dieu vous garde.
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On était jeunes et on pensait avoir tout le temps de s'aimer. Quelle erreur. Attendre d'aimer, ce n'est vraiment pas une façon de vivre.
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J'avais beau savoir qu'on allait bientôt traverser la frontière d'un pays en paix, cette fois je ne rêvais plus de saladiers remplis d'oranges. Le monde était le même partout, je le savais. Les variations sur l'échelle de la souffrance d'un endroit à un autre étaient infimes.
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C'est plus facile pour un Arabe de tuer un Dinka, ou le contraire ?
- Avec la même balle, les deux meurent. La balle s'en moque. 
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Que tout ceci soit arrivé est criminel. C'est aussi un crime d'avoir laissé faire.
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