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EAN : 9782381340425
260 pages
Marchialy (20/03/2024)
4/5   11 notes
Résumé :
Parution : 20/03/2024

Avez-vous déjà entendu parler de la Kalmoukie ? Une petite république de Russie dont le sport national sont les échecs et où les vestiges de l’URSS côtoient des temples bouddhistes au milieu d’une steppe aride. Serge, résidant dans le sud-ouest de la France, sait peu de choses sur ce pays jusqu’au jour où il reçoit un message étrange : des Kalmouks sont à sa recherche en tant qu’héritier d’une grande lignée de cavaliers mongols. ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
La couverture, le titre, le résumé … Franchement, on penserait presque une blague à la Groland qui aurait imaginé un pays appelé Kalmoukie avec un président actuel ancien champion du monde de kickboxing et le précédent obsédé par le jeu des échecs au point de vouloir transformer sa capitale en Chess city.

Sauf que la Kalmoukie existe vraiment, c'est une petite et lointaine république fédérale russe à mi-chemin entre le Caucase et la mer Caspienne. Que son président actuel, Batou Khasikov, a été nommé par Poutine. Et que le palais dédié aux échecs existe réellement, désormais décrépi.

Bienvenue en Kalmoukie, donc, pour de vrai ! Et Marine Dumeurger, journaliste indépendante grande connaisseuse de la Russie, en est le guide parfait. Grâce à une narration très visuelle et précise, on parcourt à ses côtés, comme si on y était, cette république autonome méconnue, une des plus pauvres de la fédération russe. Et on est frappé de la découvrir si singulière avec son architecture soviétique qui côtoie d'immenses steppes peuplées d'antilopes saïgas et des temples bouddhistes ( c'est le seul territoire européen à majorité bouddhiste ).

Le portrait qu'elle dresse de la Kalmoukie est fascinant car il résonne de toute l'histoire heurtée du XXème siècle. Peuplée de descendants de nomades mongols, la Kalmoukie a subi les conséquences les plus lourdes des violences de l'URSS, entre répression et déportation.

Et c'est dans ce décor assez dingue qu'évolue Serge Toundountoff, le prince du titre. le premier chapitre nous le présentant est très intrigant. Cet ingénieur français a débarqué à Elista suite à une invitation. On le voit chevauchant en conquérant dans les steppes acclamé par une foule en liesse au cri de « notre prince est revenu », « vous êtes notre histoire, le gardien de la tradition kalmouke ». Une scène quasi prophétique qui révèle à Serge ce qu'il est devenu et qu'il a toujours attendu alors qu'il s'ennuyait en France.

Il est le descendant d'une illustre famille de Russes blancs qui ont fui l'URSS de Lenine après la guerre civile de 117-1921, ayant migré en France. Par son père, il descend du poète Alexandre Pouchkine, Dieu de la littérature en Russie ; par sa mère, d'une lignée princière de prestigieux cavaliers oïrats proche du dernier tsar Nicolas II.

J'ai regretté que la journaliste n'ait pas exploité au maximum le potentiel de cet incroyable personnage. On sent qu'elle hésite entre strict documentaire sur la Kalmoukie et portrait de ce Français qui se découvre prince adulé. le résultat est que le récit manque de folie alors que tout est fou dans l'histoire de Serge. Cela crée de la frustration car j'aurais vraiment aimé que sa personnalité soit plus creusée.

D'autant que la quête de Serge résonne avec l'actualité la plus chaude. L'Ukraine est toute proche de la Kalmoukie et on ne comprend pas l'acharnement obsessionnel de Serge à vouloir obtenir à tout prix le passeport russe, alors que l'administration russe lui en fait voir de toutes les couleurs. Oui, j'aurais vraiment aimé que le récit se débride et aille à l'os des enjeux effleurés dans les derniers chapitres.

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"Aux pieds de Serge, une petite foule est en liesse. Des habitants des environs sont venus le rencontrer, des personnes qu'il ne connaît pas l'interpellent. Des inconnus aux traits asiatiques qui ne parlent même pas sa langue l'adulent et lui crient des encouragements. Certains même dans un incroyable élan de reconnaissance, l'acclament avec ferveur et s'emportent. Ils lui disent :" Notre prince est revenu""

Ce prince, c'est Serge, un ingénieur de la côte basque qui veut construire des maisons à bas prix. Un jour, il reçoit un message qu'il récupère dans ses spams. Il apprend que des kalmouks, descendants de Russes blancs comme lui, héritiers des cavaliers mongols le recherchent.

A travers son histoire, Marine Dumeurger nous emmène en Kalmoukie, petit pays bouddhiste, que je découvre ici.
Cette petite république se situe en Russie, entre le Caucase et la mer Caspienne.

Avec ce livre, j'apprends que pendant 17 ans, après la chute de l'URSS, ce pays a été dirigé par un "fou des échecs" Kirsan Ilioumjinov, un "despote qui veut à tout prix imposer sa région comme la nouvelle capitale des échecs". Il devient plus tard le président de la Fédération internationale des échecs
Avec un ami photographe, Anton, Marine Dumeurger décide de faire un reportage sur ce personnage qui s'avère très fantasque mais du jour au lendemain celui-ci démissionne.
Reste à la journaliste le sujet de Serge et la Kalmoukie proposé par Anton.

Marine Dumeurger est donc journaliste. Très attirée par la Russie après l'avoir traversée en train à la fin de ses études, elle décide d'y tenter l'aventure d'un séjour et obtient un visa pour travailler dans un journal qu'elle quittera 3 semaines après. Elle s'associera avec Anton pour faire des reportages et reviendra en France. C'est en octobre 2021 qu'elle repart en Russie, et à Elista, capitale de la Kalmoukie. Elle travaille entre autre pour Libération et le magasine Géo.

Au travers de ses reportages, elle nous présente une région, avec ses paysages de désert et de steppes, sa faune, notamment les antilopes saïgas, et son histoire. Elle nous parle de l'arrivée des mongols Oïrats au 17ème siècle, de la révolution bolchevique qui a entraîné la fuite des kalmouks, Russes blancs qui vont s'exiler en Europe et aux Etats-Unis. On suit ainsi l'histoire politique du pays jusqu'à la guerre en Ukraine.

Mais revenons à notre prince ! C'est lui qui fut le déclencheur de cette découverte insolite de la Kalmoukie par l'autrice.
Héritier des princes mongols, du côté de sa mère et de Pouchkine du côté de son père, il décide de partir s'installer dans ce pays où il trouve ses racines. Il a l'air de penser que là-bas, rajouté au prestige de sa famille, son affaire de construction de maisons à bas coût a de l'avenir... Il part avec son père, qui semble au bout d'un moment un peu plus lucide que lui, et s'acharne à obtenir un passeport des mains de Poutine...

Curieuse de ce personnage que j'ai trouvé proche de moi, géographiquement parlant (seulement) puisqu'il habitait en Aquitaine, curieuse aussi de découvrir ce profil atypique et surtout un pays dont je n'avais jamais entendu parler, attirée par la couverture aux couleurs qui flashent et par le titre romantique, je n'ai pas hésité à cocher ce livre lors de la Masse critique de février et je suis ravie de l'avoir reçu.

Ceci dit, j'avoue avoir beaucoup de mal à comprendre l'acharnement de Serge à vouloir à tout prix devenir un citoyen russe, encore plus depuis l'invasion de l'Ukraine. Lors d'un voyage ponctuel en France, paressant devant la plage à Biarritz, allant voir une amie à Ibiza, etc., il attend ses papiers et son prochain retour en Kalmoukie.

Pourquoi ? Parce qu'il est adulé là-bas, comme le montre ma citation du début ? Parce qu'il y a retrouvé ses racines ? Parce que sa vie en France était « pâlotte » ? Il était quand-même ingénieur à Biarritz ! Parce qu'il pense que ses affaires vont être plus florissantes ? Il a des relations en Russie. J'essaie de trouver une réponse qui est peut-être tout autre d'ailleurs.

Enfin bon, j'ai été à 2 doigts de m'énerver;)

Il n'empêche que j'ai beaucoup aimé ce livre, à la fois documentaire mais qui se lit comme un roman.

J'apprends que ces reportages, enquêtes, histoires vraies aux limites des romans d'aventure sont le domaine des éditions Marchialy, que je découvre aussi. En regardant leur catalogue, je m'aperçois que c'est l'éditeur d'Elixir, un superbe livre présenté par Chrystèle (Hordeducontrevent).
Je suivrai donc avec un grand plaisir ces éditions que je remercie ainsi que Babelio pour l'envoi de ce livre très intéressant et bien écrit.
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Si j'ai été emballée par le début du récit où l'on découvre Serge en costume , monté sur un cheval , en pleine steppe et acclamé par la foule comme son Prince revenu d'exil , la suite m'a paru plus dispersée en quittant la Kalmoukie .

L'histoire de Serge et de sa famille, issue de cavaliers mongols oïrats se confond avec celle de l'Empire russe à travers les siècles jusqu'à leur exil lors de la révolution bolchevique .
Que certains veuillent retrouver les descendants se fond dans une sorte de nostalgie des temps anciens de ce petit pays , la Kalmoukie , une république de Russie qui a la particularité d'être bouddhiste .

Bien sur, Serge, la quarantaine bien avancée , quitte sans regret l'Europe avec une vie morne d'ingénieur pour retrouver ses racines et un statut de Prince mais , une fois l'exaltation passée , les tracas administratifs s'empilent entre le renouvellement de son visa, l'obtention de son passeport et les autorisations nécessaires pour sa Land Rover dernier cri .

On n'en saura guère plus à mon grand regret .
Marine Dumeurger est journaliste , attirée par la Russie et nous livre de façon un peu décousue au niveau chronologique le récit de ses voyages, ses rencontres dans ses dix dernières années ainsi que la transformation de la société russe et la guerre avec l'Ukraine .
Son constat est plutôt amer, comment l'envisager autrement ...

Ce n'était pas ce que j'avais imaginé , je m'attendais à un récit plus enflammé centré sur le fameux retour du Prince pour lequel la ferveur populaire retombe rapidement comme un soufflé ...
Au moins, j'aurai fait la connaissance avec ce petit pays : La Kalmoukie .

Je remercie NetGalley et les Éditions Marchialy
#LePrincedeKalmoukie #NetGalleyFrance
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Alors, non, je ne connaissais pas la Kalmoukie qui s'avère être une petite république membre de la Fédération russe, au bord de la Mer Caspienne et unique pays européen à majorité bouddhiste !

Pays que nous découvrons à travers l'histoire de Serge, français des Landes, qui est le descendant d'illustres mongols et dernier héritier du trône dont cette partie de sa vie est racontée par Marine Dumeurger, journaliste férue de Russie (ne pas confondre avec pro-russe) !

Avec sa couverture dont le dessin pouvait donner à penser que c'était un roman humoristique, qui m'a tapé dans l'oeil d'ailleurs, ce livre est mi biographique, mi témoignage des événements ou non événements de la Kalmoukie avant et après l'attaque de l'Ukraine !

Serge est un personnage un peu évanescent, il n'a pas toujours les pieds sur terre et pense qu'il va pouvoir s'installer en territoire russe sans anicroche mais les choses sont plus compliquées qu'il le croyait !

L'autrice ne fait pas que raconter Serge et ses errances mais aussi ses propres voyages pour l'interviewer, pour “voir” les événements arriver et parler de cette petite république atypique, isolée et abandonnée du Kremlin sauf pour la conscription !

J'aime beaucoup l'écriture de Marine Dumeurger qui nous immerge, en douceur mais sans concession, dans la Kalmoukie et l'actualité ! Un livre qui se lit aussi aisément qu'un roman et qui malgré le ton léger est empreint de désolation et d'impuissance !

#LePrincedeKalmoukie #NetGalleyFrance

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Dernier né des éditions Marchialy, « le prince de Kalmoukie » nous entraine à la découverte de la Kalmoukie, une république de Russie à majorité bouddhiste. C'est dans sa capitale, Elista, que s'est installé depuis quelques années Serge, un français descendant de Russes blancs par sa mère et de Pouchkine par son père. La journaliste Marine Dumeurger est allée à la rencontre de cet homme au destin singulier, l'occasion de nous faire découvrir l'histoire de cette région méconnue.

« Une légère brise venue de la Caspienne souffle sur les plaines de Kalmoukie. le jaune brindille de la steppe en hiver a cédé la place à un vert tendre et riant, gras comme un gazon anglais après la pluie. »

Le récit se focalise sur les principaux évènements qui ont fait l'histoire de la Kalmoukie : l'arrivée des mongols oïrats au XVIIème siècle, la révolution bolchévique puis la fuite des kalmouks ayant fait partie de l'armée des Russes blancs, la déportation par Staline de nombreux kalmouks en Sibérie à partir de 1943... C'est instructif sans être trop académique, et cela permet d'en apprendre un peu plus sur cette région sans suivre le schéma linéaire et chronologique d'un récit historique classique.

Au delà des grands bouleversements qu'a connus la Kalmoukie, Marine Dumeurger nous partage quelques détails plus insolites. A Elista se trouve ainsi Chess City, grand complexe entièrement dédié aux échecs, construit sous le mandat de Kirsan Ilioumjinov qui était aussi le président de la Fédération internationale des échecs. Une passion pour ce jeu qui ira jusqu'à rendre son apprentissage obligatoire dans les écoles kalmoukes.

« "C'est une des régions les plus pauvres de la Russie. Là-bas les gens n'ont même pas l'eau courante, mais chaque habitant a son plateau et apprend à y jouer dès l'école élémentaire." »

Et puis il y a Serge, « le prince de Kalmoukie », installé depuis quelques années à Elista avec son père et toujours en attente d'un passeport russe qui n'arrive jamais. Une personnalité que j'ai trouvée assez étonnante et insaisissable. Visiblement flatté par l'accueil que lui réserve les kalmouks (« je représente vraiment quelque chose pour eux »), je n'ai pas réussi à cerner les motivations qui le poussent à rester dans la région malgré un contexte difficile, surtout depuis le début de la guerre avec l'Ukraine.

Le récit de Marine Dumeurger est clair et intéressant, peut-être un peu trop concis pour moi. J'aurais bien aimé en apprendre encore un peu plus sur cette région et sur ses habitants.
Je remercie les éditions Marchialy et babelio pour ce livre que j'ai reçu dans le cadre de la masse critique de février.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Tout ce cortège de princes, de cavaliers, de ballerines et de poètes disparus, ces fantômes fantasmés qui s'entrechoquent dans les méandres de son histoire. Sous ses pas, la steppe kalmouke ressuscite d'anciennes bannières, celles de la horde de Gengis Khan, du sang bleu de la noblesse mongole et de ses archers redoutés. Les corbeaux qui croassent en sont témoins.
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Une légère brise venue de la Caspienne souffle sur les plaines de Kalmoukie. le jaune brindille de la steppe en hiver a cédé la place à un vert tendre et riant, gras comme un gazon anglais après la pluie. Pourtant, malgré cette ambiance printanière, personne n'est dupe. Ici tout le monde sait que le printemps est immensément fragile, que cet état de grâce dure seulement quelques semaines.
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Mythe ou réalité, en Kalmoukie, on raconte que les Toundoutoff sont des princes, qu'ils ont dirigé le peuple kalmouk et ses clans pendant plusieurs siècles. Ils font partie de ces personnes illustres pour lesquelles on érige des statues. Ainsi aux abords d'Elista, la silhouette d'un lointain aïeul de Serge marque toujours le début de la steppe. Droit comme un I, cet homme en costume traditionnel, lance à la main, veille sur les frontières de la ville à présent seulement envahies par les ronces et le sable, arborant un air grave et officiel. Selon la légende, les Toundoutoff seraient d'origine céleste. Lors de leur installation en Russie, après avoir fui l'Asie centrale, ils auraient reçu le sceau sacré du Dalaï-lama et sa bénédiction pour diriger la Kalmoukie. Nous sommes au XVIIe siècle, mais quand on croit aux privilèges cela vaut pour l'éternité.
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Dès l'année suivante, Serge revient au printemps et passe la fête des Tulipes aux côtés du président kalmouk, Batu Khasikov, le champion du kick-boxing, placé par Vladimir Poutine. Je l'imagine à côté de ce type bodybuildé, tout droit sorti d'un film de combats. Avec sa coupe militaire et son physique impeccable, l'actuel président de Kalmoukie a joué dans des films d'action, Guerre ou Dernier Combat, des histoires de types bourrés d'honneur et de testostérone prêts à tout pour se sauver des périls d'une destinée forcément cruelle. Mais ce jour du mois d'avril, les deux hommes célèbrent de concert l'éclosion des tulipes. Chaque année, la steppe se couvre par endroits, là où il y a de l'eau, de milliers de tulipes, une multitude de points blancs, rouges, jaunes ou roses. A cette occasion, un camp nomade est installé en pleine nature, avec des concerts et des danses en tenues folkloriques.
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Après l'été, une quantité de petits buissons secs jonchent la steppe. Il y en a partout.En Amérique, on les surnomme "les virevoltants", un nom qui présage bien du côté imprévisible de la chose. Ces petites boules acérées et sans racines, familières des paysages désolés, vagabondent, poussées par les vents jusqu'à venir s'amasser au creux ds chemins et des pistes que nous empruntons. Cette espèce invasive est fascinante. Elle égraine en roulant et se répand ainsi, devenue le symbole des westerns. Elle incarne à la perfection cette solitude aride.
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