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Critique de Jenndrix


Mettre au monde la vie fabrique dans le même temps la mort. le corps fragile peut exploser dans le temps on sait mais jamais quand. Alors on oeillère ou affrontement. Chacun ses parades pour faire face à la dévoration.
Et s'il suffisait de raconter le non-événement pour puiser fond loin dans les entrailles d'angoisses. Pourvu que rien ne change se dit le potentiel malade. Pourvu que je retarde la mort. Oui mais sinon. Sinon il y a Gabriele.
Perdre soi eux l'ensemble qui tourne en boucle. Si tu aimes tu dois avaler la perte au passage elle happe et la peur paralyse les mots les projets. Alors mettre au monde l'envie.
Parfois la mort rit face catastrophe il est tentant de comprendre.
Je lis Amandine Dhée depuis La femme brouillon, je me délecte de la force simple de ses mots. le quotidien le presque rien quasi tout, la vie.
On ne sait pas parler la mort on ne sait pas l'entendre on l'esquive ou la blague on ne veut pas connaître l'issue des aimés le nous face terre est inconcevable pour l'immense majorité. Taire est plus effrayant que dire dit l'enfant. Je te crois disent les mères.
Mes filles ont questionné à l'âge où, et moi de répondre un sanglot en voix derrière et mon cher et roc de m'observer en souriant de savoir ce qui palpite au coeur et puis la mort aux portes et c'est palpable pourtant il faut rire encore sinon l'attente boue.
Alors j'apprends pour détourner d'elle lui prêter un coin de canap facilitant la trahison du premier jour qui n'en ai une que pour celui qui ne veut pas entendre. Les enfants font face si on ne cache rien. Alors on dit et on voit en mangeant le beau en vol.
Vivre en comblant d'éclat l'attente et si c'était ça la mort désinvolte au pas et si on ne sait rien et que rien c'est mieux.
Alors j'attends avec délectation pour l'autour pour les autres j'essaie et si ça se trouve ça ira vieille
Je manipule la vie pour souhaiter l'ordinaire, juste ça.
Mes deux morts d'enfance : un réel arrière-grand-père dont le tissu velours que j'ai refusé me reste en main et une fiction My girl ou la fillette vit dans un funérarium. C'est ma première traversée autour et elle ne m'a jamais quitté. Familier et éprouvant familier et angoissant peut-être justement parce qu'elles ont bercé mes joues d'enfance. J'imagine très bien Gabriele et les morts sur la table à maquiller. Je vois le sous-sol de la maison les corps qui attendent entourés de fleurs les restants qui ne savent pas où ranger leurs chagrins.
Sortir au jour en ouvrant ou fermant la porte à la manière que l'on a eu de stationner vie dans le bruit du monde qui ne sait pas comment entretenir ses deuils.
Pleurons à l'endroit et vaille, ne nous habituons pas à l'effroi
Et puis apprendre à "parler pour qu'on n'ait plus à en parler" pour mieux pour plus pour les ailes et leurs racines, pour ne pas "prendre en otage dans un chagrin" pas à eux et pour "leur apprendre à aimer la vie".
L'autrice me parle elle sait ce que je sens passation sororelle, peut-être, sûrement.
J'espère mourir loin, mes filles vieilles, sous arbre, ce serait beau, ce qui se rapprocherait le plus de la plénitude douce du vivant.
Vaille sortons au jour prêt.e.s à entrer en scène à "transformer la peur en énergie". Déterrer un Nous hors solitude. Parce qu'"on est rien, à part du lien."

Lien : https://laviegracile.blogspo..
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