AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,82

sur 42 notes
D'emblée, Nicolas Deleau nous offre une très belle description de l'ambiance hivernale et une belle lumière accompagne les descriptions des lieux. La magie d'une soirée humide qui appelle à rejoindre les univers clos à demi révélés par les fenêtres chichement éclairées.


Sur une terre du bout du monde, face à l'océan, ils se retrouvent autour d'un verre, alors qu'en bas de la falaise, les vagues se lancent indéfiniment à l'assaut des roches. Lorsque Job revient, le narrateur est le seul à s' apercevoir que quelque chose cloche. Les autres respectent son silence qui en dit si long. Les autres, ce sont les Partisans de la langouste , forts de leur union et en quête d'action sinon musclée , du moins visible. Pour lutter contre l'incohérence du monde.

Lorsque le narrateur capte le message d'un cargo destiné à la casse, et dont l'équipage a décidé de s'approprier pour secourir les migrants en détresse sur la Méditerranée, le groupe trouve sa raison d'être, plus vivante et fédératrice que des tags sur les bâtiments de la ville.

Nicolas Deleau nous propose un roman à tiroir. L'histoire de Job se démarque de celle du groupe, elle-même en marge de ce qui se passe sur le bateau rebelle.

J'ai aimé ces trois dimensions, qui se rejoignent sans se confondre.

J'ai aimé aussi la frontière ténue entre la réalité et le fantastique, accentuée par l'insistance de l'auteur pour se défendre de recours à la métaphore.

L'histoire de ces migrants secourus s'est ancrée dans la réalité peu après que j'ai tourné la dernier page alors que l'Ocean-viking se décrétait en état d'urgence . Loin du rêve d'un état flottant indépendant…

Si l'écriture est moins élaborée, moins éloquente que dans le premier roman de l'auteur, Les Rois d'ailleurs, elle gagne en authenticité.

Et je ne tiendrais pas rigueur à Nicolas Deleau d'avoir fait évoluer la barque à frites du Vorlen en café-bibliothèque! Quelle belle idée!

#Desrêvesàtenir #NetGalleyFrance

Lien : https://kittylamouette.blogs..
Commenter  J’apprécie          640
«  C'est fascinant ,quand même , le destin de ce Job. Trente ans de disparition, à parcourir le monde, en tout cas , à disparaître , et d'un coup , ce retour, pour habiter chez son meilleur ami » ...

«  On ne déshabille pas l'âme des autres , ça ne se fait pas: et j'aime trop Job pour trahir sa confiance ».

Deux extraits de ce conte philosophique , fable, à l'image de ce personnage, ce vieux Job, personnage attachant, mystérieux , qui porte sur le visage, son histoire ....
Nous voilà un dimanche d'hiver , au coeur d'un petit port de pêche , Job réapparaît après trente an d'errance.
Sa vie va se mêler à celle des autres habitants .
Au bar local, sa présence silencieuse et son éternel verre de whisky chaud intriguent une bande de joyeux rêveurs , doux et pétris de bonnes intentions —-les partisans de la Langouste, ils cherchent comment sauver ces dernières —- et , par elles, l'humanité devenue folle .
Cette histoire nous emmène dans une aventure étrange au sujet d'un bâtiment qui surveille les migrants au coeur de la Méditerranée.
Ces idéalistes aident un capitaine à détourner un vieux paquebot pour secourir des migrants perdus en mer. Je n'en dirai pas plus.

Ce roman imprégné de brume, tout en poésie , délicatesse , amour et humanité , pétri de grâce incarne une sorte de fable universelle.
Faut - il croire en ses rêves ?
Faut - il essayer de les réaliser ? de l'action d'éclat au canular ? Un coup de pub? Gwen, la porte parole faisait l'unanimité. ....Et Irène, Loïc , Heckel , jeckel, Jeff , Bic et tant d'autres.

Au nom d'idéaux qui nous rendent dignes du nom d'hommes ?
Un roman espiègle et utopique ...
«  Dehors , le vent piaule et siffle dans les huisseries .
Au loin, les drisses cliquettent contre les mâts ... » ..
Des-rêves à tenir ?
Commenter  J’apprécie          380
Job est de retour. Après plus de trente ans de mystérieuse disparition, le vieil homme rentre dans son village. Il va peu à peu se mêler à un groupe d'idéalistes, surnommés Les Partisans de la Langouste. Même si Job reste en retrait, le narrateur, qui fait parti du groupe d'amis idéalistes, va tisser de fort liens d'amitié avec cet homme.

Ce roman, aux allures de fable initiatique, est un beau voyage littéraire servi par la belle musicalité des phrases dont l'auteur manie le rythme à merveille.

J'ai trouvé ce petit groupe très attachant. Chacun a son trait de caractère, mais ils arrivent à former un ensemble soudé. L'amitié est très présente tout au fil des pages.

Ce roman est une invitation à la réflexion et à maintes reprises, j'ai eu la sensation de lire un conte philosophique. En peu de pages, l'auteur a su planter son décor. J'ai cependant un petit bémol à émettre quant à la description trop rapide des personnages. J'ai eu l'impression que l'auteur ne s'est pas arrêté à réellement les dépeindre.

La plume de l'auteur est très belle. Avec une très grande poésie, Nicolas a su créer un texte d'une grande douceur et non dénué de profondeur. Les chapitres ne sont pas très longs et cela rythme l'histoire. le récit est raconté sous le point de vue du narrateur, et j'ai trouvé ce choix narratif judicieux.

Un roman aux allures de fable, empli de douceur et de profondeur et servi par une très belle plume. À découvrir.
Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
Commenter  J’apprécie          150
Bon dimanche à tous, continuons dans la rentrée littéraire avec un conte, une fable " Des rêves à tenir" de Nicolas Deleau chez Editions Grasset et Fasquelle. Il est sorti le 2 septembre. Nous sommes dans un petit village en bord de mer. Les jeunes, idéalistes montent un groupe "Les partisans de la langouste" et cherchent comment les sauver et comment sauver le monde. Une utopie ? un rêve ?
Un vieux monsieur va revenir après 30 ans d'absence dans ce village et va intriguer. Sa vie va se mêler à celles des autres habitants pour faire d'un rêve une réalité, différente de celle imaginée au départ, mais une belle réalité. Faut-il croire en ses rêves, faut il essayer de les réaliser ? Un roman tout en délicatesse, en humanité, en amour et en poésie.
Quatrième de couv. : Un dimanche d'hiver, dans un petit port de pêche, Job réapparaît après trente ans d'errance. Au bar local, sa présence silencieuse et son éternel verre de whisky chaud intriguent une bande de joyeux rêveurs. Autoproclamés les Partisans de la langouste, ils cherchent comment sauver ces dernières – et, par elles, l'humanité devenue folle. A l'affût des échos du monde, l'un de ces utopistes bricole de vieilles radios sur lesquelles il capte des fréquences lointaines. Prêtant l'oreille aux échanges nocturnes de marins solitaires, il apprend l'existence d'une nouvelle Arche de Noé, une ZAD maritime géante… le moment est peut-être venu d'incarner ses rêves. La micro-société des Rêves à tenir agrandit le champ des possibles, et son irrévérence réjouissante bouscule l'âpreté du réel. Avec une douce pudeur, elle tisse un écheveau de questions sur soi-même et sur l'autre, sur l'absence, et sur ce qui nous rend dignes du nom d'hommes. Une fable universelle, toute en humour espiègle et en grâce poétique.
Commenter  J’apprécie          60
Une bien jolie fable aux allures de constat et rébellion, d'un monde à la dérive.
Une écriture poétique qui m'a énormément plu.
Un livre qui invite à la réflexion tout en humilité.
Un joli moment.
Commenter  J’apprécie          60
En sélection pour le mois de septembre dans Version Fémina "coup de coeur", j'ai recommandé ce roman bouleversant.
Un court mais merveilleux moment de lecture avec des personnages attachants, une histoire d'amitié et de solidarité comme on aimerait en vivre une fois dans sa vie. Une fable, un conte qui vous donne envie d'embarquer avec Gwen, Gilles, Bic et leur compagnon pour essayer d'aider ceux qui n'ont pas la parole. Un roman qui fait du bien et qui fait espérer que cette arche de Noé puissent exister.... un jour !

Commenter  J’apprécie          50
Je viens de finir la lecture « Des rêves à tenir » et j'ai beaucoup aimé ce roman car il sort des sentiers battus, il surprend. C'est un roman qui s'invente un chemin par sa forme nouvelle.
L' écriture est exigente, sculptée, cisellée. On y rit (beaucoup) et on se questionne sur le mystère de Job : est-il un vrai personnage, un mythe ou alors l'incarnation de ce que nous devenons lorsque nous voyons partir ceux qui ont « Des rêves à tenir ». Un très beau moment de lecture en tout cas.
Commenter  J’apprécie          40
J'ai eu la chance de recevoir ce roman en avant-première dans le cadre du jury "Coup de coeur" version femina. Décidément, cette rentrée littéraire 2020, dans laquelle rien ne me tentait, me réserve autant de belles surprises que de livres lus !

C'est avec un pincement au coeur que je ressors de cette lecture. Sans doute les embruns salés ont-ils atteint mon teint hâlé par un été trop chaud… Mon esprit chaloupe doucement entre cette histoire moderne et terriblement réaliste de ZAD maritime, et le mystère insondable du personnage de Job. Job, figure de la souffrance et de la résignation, mais qu'a-t-il bien pu endurer pour en revenir d'aussi loin ? Job, l'homme sans Histoire, mystère improbable, symbole de la connaissance absolue, guide, père, Homme…

Et mon esprit ne sait plus que vagabonder depuis que j'ai tourné cette dernière page, m'interrogeant sans cesse sur ce qui fait qu'un homme est un Homme, sur la place du son dans mon quotidien frappadingue, sur la valeur du souvenir dans le monde de l'obsolescence programmée, de l'immédiateté et du contentement immédiat…

La plume de Nicolas Deleau est belle et poétique, insérant avec délicatesse le lecteur dans une focalisation interne très efficace, alternant les couches oniriques avec les tranches de la vie quotidienne, instillant avec parcimonie une étrange nostalgie mélancolique dans l'esprit de celui qui la lit. Ce roman n'est pas pour moi un coup de coeur absolu, mais il aura teinté d'une pointe de spleen et de douceur ces toutes dernières journées de l'été.

Pour encore plus d'échanges, n'hésitez pas à me rejoindre sur Instagram !
Lien : http://www.instagram.com/les..
Commenter  J’apprécie          40
On attaque ce livre en se disant qu'il manque peut être des chapitres, les personnages et les événements en cours semblent connus de tous sauf du lecteur.
L'histoire d'une bande au fin fond de la Bretagne qui souhaite lutter contre la mondialisation, le sort des migrants et la pêche intensive entre autre.
En parallèle le narrateur cherche à comprendre le personnage de Job débarqué après 30 ans d'absence. Un vieillard qui remplit des pages et des pages de son carnet et que le narrateur voit de plus en plus devenir transparent.
L'écriture est souvent simple, voire infantile.
Entre l'écriture et cette histoire dont je n'ai pas réellement compris le sens et où il ne se passe pas grand chose, malgré le passage permanent d'un sujet à l'autre, j'ai eu beaucoup de mal à finir ce roman.
Commenter  J’apprécie          40
J'ai pu découvrir cet ouvrage grâce à l'envoi du magazine Femina pour le coup de coeur du mois d'août. Je l'en remercie. Toutefois, ce n'est pas un coup de coeur pour moi.
J'ai bien aimé la fable utopiste qui ne couvre au final qu'un quart du livre au sujet d'un bâtiment qui accueille les migrants au coeur de la Méditerranée. Son capitaine dit qu'en accueillant des migrants à coeur ouvert, tout se passe bien car chacun est intégré dans l'ouvrage collectif et qu'aucune violence n'existe sur ce bateau. Je suis un peu sceptique sur ce point quand je lis dans les faits divers qu'un homme en a poignardé un autre car on lui a refusé l'accès d'une discothèque pour non port du masque...
Concernant le reste du roman, je reste un peu sur ma faim car je ne suis pas réceptive à la poésie et il y en a pas mal. de plus, je suis peut être passée à côté mais je ne vois pas ce qu'apporte le personnage de Job dans ce récit. Si l'auteur avait fait sans, cela aurait été pareil pour moi. Seulement le livre aurait moins de 100 pages contre 200 actuellement... D'autant que le lecteur ne sait pas grand chose au final sur ce personnage : qu'a t il fait durant 30 ans? Où est il allé? Pourquoi est il revenu?
Commenter  J’apprécie          40




Lecteurs (75) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (2 - littérature francophone )

Françoise Sagan : "Le miroir ***"

brisé
fendu
égaré
perdu

20 questions
3696 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , littérature française , littérature francophoneCréer un quiz sur ce livre

{* *}