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EAN : 9782843441394
160 pages
Le Bélial' (14/01/2016)
3.69/5   210 notes
Résumé :
Collection Une Heure Lumière - 01
Bangkok. Demain.
Le régime politique vient de changer.
Le dérèglement climatique global a enfanté une mousson qui n’en finit plus.
Dans la mégapole thaïlandaise pour partie inondée, un assassin implacable s’attaque à la facette la plus sordide du tourisme sexuel. Pour le lieutenant Tannhäuser Ruedpokanon, chargé de mettre fin aux agissements de ce qui semble bien être un tueur en série, la chasse à l’homm... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (72) Voir plus Ajouter une critique
3,69

sur 210 notes
152 pages, top chrono ! "Dragon va vite, très vite. C'est à la fois sa force et sa faiblesse.

J'ai tendance à penser que la concision est une qualité pour un thriller. le tout petit format de "Dragon" vient confirmer cette idée. le récit est terriblement efficace, la tension permanente. En allant à l'essentiel, Thomas Day propose un roman à l'allure de thriller épuré qui s'avère très prenant.

La concision de "dragon" est aussi sa faiblesse. Trop court, les personnages ne sont qu'esquissés alors qu'ils étaient passionnants. L'intrigue va trop vite elle aussi, elle aurait mérité plus d'ampleur, certains aspects auraient pu donner lieu à des développements très intéressants. En fait, j'ai un peu eu l'impression de lire le condensé d'un super roman.

N'allez pas croire pour autant que je n'ai pas aimé "dragon". Après tout, si je n'en ai pas eu assez, c'est bien que ce que je lisais me plaisait. de plus, ce n'est pas si souvent qu'un auteur s'attaque au sujet délicat de la prostitution des enfants. Et Thomas Day s'y attaque frontalement ; les adeptes du tourisme sexuel, les maquereaux, les flics trop peu actifs... tous en prennent pour leur grade. Quant à la façon dont est traité le tueur de pédophiles, il est particulièrement intelligent, l'auteur faisant preuve d'une finesse inattendue et évitant toute facilité. Bien sûr, le lecteur se range de son côté, prend même plaisir à le voir tuer des ordures, le récit faisant office de catharsis, mais pour autant Day nous rappelle que ce genre de croisade vengeresse ne résout rien grâce au très beau personnage de la présidente d'une ONG qui dira, en larmes, à Dragon : "vous n'êtes pas la solution".

En bref, un petit roman coup de poing qui, à mon goût, aurait mérité d'être plus étoffé mais qui a rempli son objectif, celui de me secouer à travers un récit riche en tension.

Challenge Petits plaisirs 2016 - 27
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Un livre que certains de mes potes Babelio et SC ont tellement bien noté que je l'avais mis dans mes tablettes sans même lire le résumé. Une lecture commune Babelio plus tard, bah, c'est un bouquin dont on ne sort pas indemne, quel que soit son passé, je pense.

Je vais reprendre un comm' que j'ai posté sur l'avis d'une amie Babelio et qui explique déjà l'essentiel :
" Tout ça me touche perso. J'ai vécu un truc dans le genre enfant. J'ai un dragon tatoué sur le bras. Et j'aurais été prête à tuer quiconque touche à un des miens, d'enfant. Autant dire que ce bouquin me prend au tripes."

Autrement dit, j'ai été "immergée" dans cette histoire de par la mienne. Et dans ce Bangkok glauquissime et noyé par la pourriture, qui dégoûte et fascine à la fois, d'où on a du mal à se tirer une fois plongé dedans. Vous vous doutez bien que je me suis gravement identifiée à "Dragon", forcément.

L'écriture de Day est brutale, sans concessions, sans fard. S'il s'est "adouci", c'est à se demander ce que c'est dans ses livres précédents (et si j'ai vraiment envie de les lire, du coup, lol).
On est dans l'horreur jusqu'au cou, et la préoccupation première de l'auteur n'est pas de nous épargner, mais d'en mettre plein la tronche au lecteur.
Finalement, la SF et le Fantastique ne sont pas du tout les sujets principaux de cette novella. Les sujets principaux, ce sont les enfants et ceux qui abusent d'eux. Et ça, c'est pas un sujet extraordinaire, c'est juste la vie de milliers d'enfants maintenant. Là de suite. Et des pourritures qui leur font les pires horreurs, là de suite. Et des pourritures qui en tirent du fric. Là. Maintenant.

Je savais déjà que certaines traditions impliquent l'exploitation sexuelle des enfants, ce qui sera sans doute une surprise pour certains. Les êtres humains sont très doués pour faire passer leurs vices pour des choses normales, voire "obligatoires". Traditions de merde, humains de merde. Je ne suis pas particulièrement violente (Je ne suis plus, c'est plus proche de la réalité). Mais comment ne pas détester le genre humain, quand on sait ça ? Comment ne pas se dire que tout ce qu'on mérite, c'est l'extinction. L'être humain est la seule race animale dont l'adulte est prêt à détruire et/ou exploiter sa propre progéniture... Alors je sais pas si un jour je pourrais échapper à ces pensées pas très gaies sur la race humaine. Je ne sais vraiment pas...

Je peux pas dire que ce livre soit un coup de coeur. Mais c'est un livre fabuleux.
Quant au côté fantastique et l'identification d'une victime à un dragon vengeur, mais surtout plus jamais victime, je ne peux en dire qu'une chose : c'est exactement ce que j'ai fait avec mon tatouage. du coup, on en vient à se poser des questions sur tous les gens qui ont un dragon tatoué sur eux, hein ?! Et il y en a un paxon...

Quant au parallèle entre Tann et Dragon, ainsi que la fin tout à fait bien tournée et qui pose question, j'ai vraiment adoré.

Je n'ai pas compris les chiffres en début de chapitre, s'il faut reprendre à un moment le livre en les suivant. Apparemment non d'après ce que nous a dit Domi_V, c'est juste comme ça que T. Day a écrit le livre, façon puzzle... ! Oo
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Après un recueil de nouvelles coup de poing consacré aux violences faites aux femmes de part le monde (« Women in chains »), Thomas Day s'attaque avec « Dragon » à un sujet tout aussi terrible : la prostitution des enfants en Asie du sud-est. le continent asiatique avait déjà à plusieurs reprises servi de décor à l'auteur (« La voie du sabre » ; « La cité des crânes ») qui opte cette fois pour une Thaïlande en tous points fidèles à la notre si ce n'est que des dérèglements climatiques y ont provoqué une inondation partielle des terres. Pour circuler à Bangkok on emprunte désormais aussi bien pédalos et jet-ski que voitures et motos ! C'est dans cette capitale prisée des étrangers occidentaux en quête de toutes sortes d'expériences sexuelles (plus ou moins légales) qu'un certain Dragon entame une carrière de serial-killer. Ses cibles : des pédophiles profitants allégrement de la corruption locale et de la tolérance des autorités pour abuser de mineurs dans les bordels clandestins qui pullulent dans la capitale. Commence pour Tann Ruedpokanon, le policier en charge de l'enquête, une plongée éprouvante dans les bas-fonds de Bangkok et ses trafics les plus odieux pour tenter de comprendre les motivations de ce sanglant justicier.

Thomas Day a depuis longtemps habitué ses lecteurs à un style assez cru et « Dragon » ne fait pas exception à la règle. Aucun détail sordide ne nous est épargné et c'est justement grâce à cette brutalité parfois presque insoutenable que l'auteur parvient à communiquer au lecteur toute sa rage devant l'infâme trafic dont sont victimes aujourd'hui encore des milliers d'enfants en Asie du sud-est. Difficile en effet de ne pas bouillir d'indignation et de colère devant l'impunité dont jouissent ces riches touristes, protégés plus ou moins intentionnellement par les autorités locales qui manquent de moyens ou de volonté pour tenter d'endiguer le phénomène dans une ville bouffée par la corruption. « Le fric vient du trafic, et si y'a des vagues le trafic plonge, alors y'a pas de vague. » L'auteur met aussi l'accent sur des éléments d'ordre culturel qui permettraient d'expliquer en partie la prolifération impressionnante des réseaux de prostitution infantile dans cette partie du monde. L'image donnée ici de la capitale thaïlandaise n'est évidemment pas très flatteuse même si on reste quelques fois saisis par l'exotisme ou la magie qui se dégage de tel endroit ou de telle légende.

Un roman court mais marquant dans lequel Thomas Day s'attaque avec sa férocité habituelle au douloureux sujet de l'exploitation sexuelle des enfants sur le continent asiatique. A noter que « Dragon » inaugure avec « Le Nexus du Docteur Erdmann » de Nancy Kress la toute nouvelle collection « Une Heure Lumière » lancée par les éditions le Bélial' qui entend ainsi mettre en avant des textes courts mais ambitieux faisant la part belle à l'émerveillement.
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Dernier roman publié par Thomas Day, en 2016, Dragon est aussi le premier de la collection devenue incontournable aujourd'hui : « Une heure-lumière », aux éditions du Bélial'. L'auteur y narre avec son tranchant habituel le parcours d'un vengeur sans pitié qui a décidé de bouter hors de son pays, voire du monde, le fléau de la pédophilie.

L'histoire est redoutable : elle trouve sa place dans un pays qui essaie de ne pas sombrer dans le chaos, sous les coups de butoir des pluies qui emplissent progressivement les rues des villes. Mais aussi suite au changement politique et à une situation encore instable. Par contre, hélas, dans tout ce fatras, une valeur sûre résiste : le trafic d'enfants. Avec de l'argent, les touristes venus du monde entier peuvent réaliser leurs fantasmes putrides. L'opinion publique s'en émeut, bien sûr. Les associations aussi. Mais rien ne change. D'autant que ce qui préoccupe les hommes au pouvoir, c'est d'éviter les vagues : les touristes reviennent enfin. Il ne faudrait pas les affoler, les décourager de venir avec leurs devises si nécessaires au pays. Autrement dit, quand un homme se donne pour but d'éradiquer la prostitution enfantine en tuant, sans une once de remords, les pédophile et les trafiquants de chair humaine, la priorité n'est pas celle que l'on pourrait espérer. Il faut faire disparaître, définitivement, cette menace. Par tous les moyens. Il faut abattre Dragon, surnom choisi par ce justicier, officieusement, discrètement. On fait donc appel à des policiers qui ne fréquentent pas les sentiers battus.

Ainsi, nous aurons comme guide un policier, le lieutenant Tannhäuser Ruedpokanon, à la recherche de l'âme soeur : le « ladyboy parfait ». Un homme guidé par un idéal à la Platon, pas la réalité. Il vit donc dans les quartiers glauques, peu reluisants, laissés de côté par la société qui préfère cacher les pulsions sous le tapis. Lui assume ses sentiments, mais a du mal à comprendre ce qu'il désire. Cette traque de Dragon va lui permettre de s'ouvrir vraiment à lui-même. Violemment parfois. Car, rappelons-le, nous sommes dans un récit signé Thomas Day. La merde s'y étale sans cache-misère. L'horreur de ce que représente la prostitution enfantine aussi. Certaines descriptions choquent, volontairement. On ne peut pas toujours se voiler la face. Il faut se confronter à l'abomination dans toute sa crudité. Et sa banalité. C'est ce qui m'a le plus gêné, je pense. Pas la violence elle-même, mais la banalité : ces scènes paraissent tellement naturelles, tellement quotidiennes. Une autre réalité, qui, pourtant coexiste avec la nôtre, loin de notre quotidien confortable et douillet. Toujours difficile de l'accepter et de revenir à son train-train.

Mais Dragon, lui n'accepte pas. Et il tue, avec ordre et précision. Sur chaque cadavre, il laisse une carte de visite. Il semble avoir une tâche que Tannhaüser devra comprendre. Tannhaüser, lui, pourra en profiter pour résoudre ses conflits intérieurs à propos de l'amour. Comme son homonyme wagnérien. Tout cela dans un récit à l'ordre bouleversé avec art. Car Thomas Day nous réserve une surprise : la numérotation des chapitres semble connaître des ratés. le premier chapitre est le numéro 17. Suivi par le 5. Quelle mouche a piqué l'auteur ? Bien joué, dirai-je. Car il pointe le doigt sur une narration à base de retours en arrière, de changement de personnage. Ce qui n'est pas exceptionnel en soi. Mais cette numérotation met en exergue cette construction et la rend d'autant plus forte. Montrer les coulisses, en faire une actrice, c'est bien vu. Et puis cela occupera sans doute certain.e.s qui voudront vérifier que tous les numéros sont bien employés.

Dragon était un choix évident pour débuter cette collection UHL. Une oeuvre forte, efficace. Une promenade teintée de rouge dans les rues de Bangkok, sous les eaux comme dans Bangkok déluge de Pitchaya Sudbanthad. Une promenade dans les méandres des instincts primaires, dans les sentiments et leur complexité. Un coup de sabre, rouge, comme sur la couverture, splendide, d'Aurélien Police.
Lien : https://lenocherdeslivres.wo..
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Ça se passe à Bangkok, dans un futur proche indéfini.
Ça se passe un demain.

La ville subit de plein fouet les conséquences du réchauffement climatique, une mousson sans fin achève d'inonder les quartiers les plus pauvres.
Elle poisse, grouille, clivée entre ceux qui ont les moyens et ceux qui ne les ont pas, ceux qui ont les pieds dans l'eau et ceux qui ont les pieds au sec.
Le tourisme sexuel et pédophile n'a pas faibli avec le changement de régime politique. Il s'agirait de ne pas voir baisser la fréquentation de Bangkok au profit des Philippines…

Claquant comme un avertissement, des assassinats sont perpétrés, très ciblés : ils ne touchent que les clients et tenanciers des bordels d'enfants.
Petits, les enfants.
Thaïlandais, ou Birmans.
Prisonniers, résignés.
Assassinats signés d'une carte de visite pour chaque corps de client ou de tenancier, sur laquelle figure un dragon.
C'est du bain de sang, mais pas de la boucherie.
Pour la boucherie, c'est ailleurs, autrement, un seul à la fois.
Celui qui se fait appeler Dragon est précis.

Le lieutenant Tann Ruedpokanon est chargé par Sawinee Kaewphet, du ministère de la justice, et le général Prachya Wongkrachang, de trouver Dragon et de le supprimer.
Il est impératif que les meurtres cessent avant de faire fuir les touristes.
Il n'est pas question non plus d'un procès qui nuirait à l'image de Bangkok.

Thomas Day nous plonge direct dans le sujet, pas de préambule, pas de pincettes non plus.
Un chat y est un chat, les dévastations des viols commis sur un corps d'enfant sont clairement dites.

En 150 pages d'un rythme soutenu, il nous embarque dans ce monde et ses complaisances, qui arrachent la gorge comme une odeur insupportable.

Davantage que la chasse au Dragon qui va aller son train d'enfer semant ses cadavres, c'est une occasion pour Thomas Day de parler de Bangkok, de la prostitution infantile, de ses clients, de décrire les différents quartiers, d'évoquer les ladyboys ou kathoeys, ces hommes qui s'habillent en femmes et souhaitent le devenir.
Les kathoeys traversent le récit comme elles arpentent les trottoirs, comme elles débaroulent dans les bars, comme elles passent dans la vie de Tann.

La chasse au Dragon permet de sillonner la ville, de jour, de nuit, de nous en faire sentir les ambiances, d'en voir les différentes populations, les rabatteurs et les pédophiles en quête d'une victime.
Les enfants prisonniers, résignés.
À la merci de l'horreur.

J'en ai pris plein la tête.
Ce petit livre m'a laissée KO.
Je ne sais pas si la prostitution des enfants a quoi que ce soit de culturel (un des personnages de Dragon l'évoque, jamais une idée pareille ne m'était venue à l'esprit), s'il s'agit d'opportunisme commercial face aux détraqués de tous horizons qui viennent massacrer ces mômes.
Ou les deux.
Ou rien de tout ça.
Je n'ai pas de réponse à ça.
Ça me dépasse complètement.
Et ça me met dans une rage assez remarquable.
La seule question qui me vient, c'est comment arrêter cette déferlante abominable dans ces vies abîmées à jamais, dès l'âge de quatre-cinq ans ?
La question, beaucoup se la posent.
La réponse n'est pas pour demain…

Dragon ouvre cette réflexion. Il parle de ces moufflets dont on ne parle jamais.
J'ai déjà pris ça dans la figure avec deux bouquins lus récemment : des livres qui parlaient des victimes, oh, pas complaisamment, et ça ne durait pas des pages. Ça n'a jamais besoin de durer des pages. Juste ce qu'il faut pour qu'on prenne bien conscience de ce dont il s'agit.
Comme dans Dragon, au-delà de l'enquête, de la poursuite, du flic fatigué.
Il frappe fort, mais il frappe juste.
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critiques presse (1)
Elbakin.net
17 février 2016
Voilà typiquement une histoire vite lue, plus pour l’ambiance à part qui s’en dégage et le dépaysement qui va avec que pour un réel suspense sur le plan de l’enquête, mais certainement pas vite oubliée.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Citations et extraits (53) Voir plus Ajouter une citation
Depuis sa fondation au quinzième siècle, Bangkok a connu bien des quêtes. On raconte que nombre de trésors y ont été perdus ou cachés, que certains dieux y vivent, des déesses principalement, à l'abri des regards dans de grandes propriétés à la végétation luxuriante et aux innombrables fontaines. La capitale thaïlandaise compte autant d'histoires que d'habitants.
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Parfois, la presse nationale la surnomme "Pitbull Schwartz". C'est une femme culottée, chargée en magie, Dragon le reconnaît volontiers. Il a du respect pour elle. Beaucoup.
Si rien ne change, un jour Susan Schwartz sera assassinée, il ne peut en être autrement. C'est ainsi que "les problèmes de ce genre" finissent par se régler dans cette partie du monde. A trop remuer la merde, on y finit noyé.
Commenter  J’apprécie          150
Cette ville [Bangkok] est pourrie jusqu'à la moelle, c'est la carcasse d'un chien rongé par les vers. Il ne peut plus mordre depuis longtemps, mais ses miasmes vous tuent à petit feu. C'est comme si on vous enfonçait dans la gorge un court tuyau d'arrosage relié au rectum d'un mort.
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Le fric vient du trafic, et si y'a des vagues le trafic plonge, alors y'a pas de vague. Le fric circule comme le sang d'un athlète, vite, il irrigue toute la société. Bangkok court le cent mètres trois cents fois par jour ; c'est une ville essoufflée, plus aigre que douce, trempée de transpiration, mais avec un cœur de bœuf, une pompe solide.
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Cette ville est pourrie jusqu'à la moelle, c'est la carcasse aplatie d'un chien rongée par les vers. Il ne peut plus mordre depuis longtemps, mais ses miasmes vous tuent à petit feu. C'est comme si on vous enfonçait dans la gorge un court tuyau d'arrosage relié au rectum d'un mort.
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