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EAN : 9782378340438
400 pages
Stéphane Marsan (19/05/2021)
3.92/5   25 notes
Résumé :
« Le monde se réduisait à nous deux, ma mère et moi, jusqu'à ce que je devienne une fille américaine. C'est alors qu'elle a commencé à me parler de la Bonne Fille - un sarcasme, un avertissement, un mauvais présage. La Bonne Fille vivait en Iran. Elle ne répondait pas, elle ne parlait pas tout court. Elle était un modèle de politesse et de décence. Elle ne sortait pas toute seule dans la rue. Elle se tenait aux côtés de sa mère et buvait ses paroles. Quand un homme ... >Voir plus
Que lire après Tu seras une bonne filleVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Un grand merci aux éditions Hauteville de m'avoir offert cette lecture.
Une fille comme il faut est une saga familiale très réussie, un vrai coup de coeur me concernant. L'écriture de l'autrice, simple, fluide, m'a permis de plonger dans l'histoire de ces femmes dès les premières pages. J'ai suivi avec un réel plaisir les destinées de chaque personnage sur 3 voire 4 générations. Ce que j'ai particulièrement apprécié, c'est que régulièrement Jasmin Darznik saupoudre son récit de repères historiques. C'est très léger. Une phrase, de temps en temps, vient nous rappeler l'évolution de l'Iran, les règles à l'oeuvre et plus largement les conditions de vie des femmes. le récit de la vie de chaque héroïne illustre parfaitement les difficultés subies par les femmes et le carcan des traditions au sein desquelles elles subissent, mais toujours la tête haute. J'ai aimé leurs combats et leur résilience.
Je vous recommande grandement la lecture de ce roman, pour vous ou pour offrir. C'est un magnifique récit.
Merci.
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Ce livre m'a rendue triste. Non pas parce que la fin est tragique mais parce que contrairement à ce que je pensais, je sais déjà qu'il sera oublié dans quelques semaines..

Le résumé pourtant m'attirait beaucoup! Il me faisait penser au "Livre des Reines" de Joumana Haddad, qui a été un de mes plus gros coup de coeur de l'année 2021.
Dans les deux ouvrages on suit les femmes d'une même famille sur plusieurs générations au Moyen Orient, et ici plus spécifiquement en Iran. Si dans celui de Joumana Haddad le destin de ces femmes m'a bouleversée, celui-ci en revanche ne m'aura malheureusement pas autant conquise..

J'ai néanmoins aimé les détails historiques. Ce livre m'a permis de comprendre l'évolution de la situation sociale en Iran et je l'ai trouvé d'autant plus intéressant qu'il se concentre exclusivement sur un point de vue féminin, qui fait bien entendu écho à l'actualité récente en Iran.

Cependant la façon dont l'histoire est présentée ne m'a pas permis de m'attacher aux personnages. Il y avait énormément de description, très peu de dialogue. J'avais la sensation de me plonger dans des souvenirs éparses, de ne pas comprendre toutes les subtilités du caractère des personnages.

Certains passages étaient très détaillés (voir trop) et d'autres qui contaient pourtant des faits bouleversant étaient résumés en 2 lignes.. Petit problème de rythme (selon moi) qui m'a empêchée de m'attacher aux personnages et de partager leurs souffrances.

Pour résumer :
- Les + : Contexte historique détaillé et point de vue exclusivement féminin.
- Les - : le rythme du roman.
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Au côté de Jasmin, me voilà de nouveau sur les routes de l'Iran, sur les traces des origines de cette dernière. Et ses origines, elle va les retrouver grâce aux cassettes de sa mère, Lili, qui font office de mémoires.

Quelques pages de lues et nous voici plongés dans la jeunesse de Kobra, la mère de Lili, la grand-mère de Jasmin, là où tout commence. Sa fille Lili est intelligente. Son père veut qu'elle soit éduquée, qu'elle aille à l'école le plus longtemps possible. Mais tout bascule le jour où un homme jette son dévolu sur Lili, elle a treize ans et elle sera mariée dans quelques mois.

Vous le voyez, le décor est rapidement planté. Une histoire qui peut nous paraître inconcevable mais qui a pourtant eu lieu des centaines de fois en Iran ou ailleurs, par tradition. Des petites filles qui sont obligées de devenir des femmes bien trop vite, qui perdent leur innocence à un âge où elle devrait subsister encore quelques années.

Ce roman c'est essentiellement le parcours de Lili. Une jeune fille, puis une jeune femme, puis une femme qui n'a jamais renoncé à se battre contre la route toute tracée. Lili a toujours fait de son mieux pour dominer sa vie et se révolter contre les traditions. Elle est courageuse mais c'est aussi une survivante car la vie ne l'a pas épargnée. Elle se démène pour elle, pour ses parents et aussi pour sa descendance.

Une fille comme il faut, c'est une traversée de trois générations. Une traversée souvent déchirante. Une même famille, deux époques. C'est un cri du coeur d'une femme qui a lutté pour sa vie, dans un climat oppressant, avec une famille traditionaliste, trop, une femme qui se tourne toujours vers le futur avec cet espoir qui la maintient en vie.

Il émane de ce roman une forme de puissance qui reste ancrée en nous.
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Ce livre est une saga familiale qui nous permet de suivre les personnages sur plusieurs générations.

Nous voila transporté en Iran, pour moi le choc est grand. La lecture est fluide mais j'ai eu du mal avec certain retour en arrière entre les époques.

L'autrice nous décrit avec un réalisme certaines scènes très dures et à d'autres moments, j'aurais aimé en apprendre plus; je suis resté sur ma faim.

Même si le livre est intéressant, c'est un flop pour moi.
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Citations et extraits (30) Voir plus Ajouter une citation
La bonne fille écoutait. Elle adoptait d’emblée des manières respectables et se montrait réservée. Elle n’allait pas jouer toute seule dans la rue. La bonne fille restait auprès de sa mère et buvait ses paroles. Quand un homme la regardait, elle baissait aussitôt les yeux. En outre, elle était ravissante, avec son visage qui respirait la douceur et ses longs cheveux qui ruisselaient sur ses épaules, comme les jeunes filles des miniatures persanes.
Au fil des années, la bonne fille devint matière à sarcasme, à menace, et m’apparut de mauvais augure. Quand je parlais sans retenue, que je portais des jupes trop courtes ou que je ne repoussais pas les garçons qui me tournaient autour, alors je n’étais plus la fille de ma mère, sa bonne fille. Elle me disait :
— Si tu deviens comme les filles d’ici, je retournerai en Iran pour vivre avec ma bonne fille.
Cette dernière était, je le savais, une histoire qu’elle avait inventée de toutes pièces pour m’effrayer et me rendre exemplaire. C’était ma mère tout craché de me raconter cette fable pour me garder auprès d’elle et s’assurer de ma bonne moralité. Mais moi, je ne voulais en rien imiter la bonne fille tout droit sortie du monde iranien de ma mère.
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La bonne fille restait auprès de sa mère et buvait ses paroles. Quand un homme la regardait, elle baissait aussitôt les yeux. En outre, elle était ravissante, avec son visage qui respirait la douceur et ses longs cheveux qui ruisselaient sur ses épaules, comme les jeunes filles des miniatures persanes.
Au fil des années, la bonne fille devint matière à sarcasme, à menace, et m’apparut de mauvais augure. Quand je parlais sans retenue, que je portais des jupes trop courtes ou que je ne repoussais pas les garçons qui me tournaient autour, alors je n’étais plus la fille de ma mère, sa bonne fille. Elle me disait :
— Si tu deviens comme les filles d’ici, je retournerai en Iran pour vivre avec ma bonne fille.
Cette dernière était, je le savais, une histoire qu’elle avait inventée de toutes pièces pour m’effrayer et me rendre exemplaire. C’était ma mère tout craché de me raconter cette fable pour me garder auprès d’elle et s’assurer de ma bonne moralité. Mais moi, je ne voulais en rien imiter la bonne fille tout droit sortie du monde iranien de ma mère.
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Elle eut du mal à reconnaître son père : ici, il était souriant et facile à vivre ; à la maison, il était violent et tyrannique. Même ses vêtements étaient différents. Il portait des pantalons en lin beige, et aux heures les plus chaudes de la journée, il roulait les manches de sa chemise et en ouvrait quelques boutons, ce qu’il ne faisait jamais en ville. Il y avait nombre de jolies femmes à la villa, mais selon Lili, aucune ne rivalisait en beauté avec la dame aux yeux bleus et au teint pâle, qui passait le bras sous celui de son père en lui murmurant des mots doux à l’oreille, tandis qu’ils se promenaient ensemble au jardin.
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Genoux cagneux, maigre et boutonneux, Mamm’ali ne lui parlait jamais, il n’échangeait pas le moindre mot avec elle durant tout le trajet qu’ils effectuaient à pied ; il se contentait de la regarder de loin, tout en tenant, coincés sous ses bras, les livres et cahiers de Lili. Par conséquent, elle n’éprouva aucune tristesse quand Mamm’ali disparut et qu’à sa place un chauffeur vint la chercher chaque matin à 7 h 30 avec la Chrysler noire de son père. Il s’appelait Saeed ; c’était un jeune homme de vingt-trois ans aux cheveux châtain et ondulés qui avait des fossettes et lui adressait de temps en temps un gentil sourire.
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Une personne iranienne aurait vraisemblablement haussé les épaules face à une telle découverte, levé les yeux vers le ciel, et imputé sa signification au gesmat, le destin. C’était un mot que j’avais souvent entendu, les jours qui avaient suivi le décès de mon père. C’était le gesmat, m’avait raconté ma mère, qui m’avait ramenée en Californie. Je ne l’avais pas vue depuis presque un an lorsqu’elle m’avait téléphoné pour m’annoncer que mon père était hospitalisé, et que je devais rentrer à la maison sur-le-champ. J’avais quitté mon appartement de la côte Est sans même prendre le temps de boucler ma valise.
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