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Laëtitia Pitz (Autre)Benoît Di Marco (Autre)
EAN : 9782370492364
68 pages
La Volte (11/01/2024)
4.7/5   5 notes
Résumé :
Une variation musicale du roman d'A. Damasio qui met en scène une société de surveillance totale. L'ouvrage rassemble des partitions graphiques et un livret. L'ensemble est accompagné d'une carte de téléchargement pour accéder à l'album musical enregistré en studio.
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
C'est un pur bonheur que de prolonger la lecture des furtifs par l'écoute de cet oratorio !
Les éditions La Volte ont une nouvelle fois eu une idée originale et innovante.
Je ne sais pas trop comment qualifier cet objet-livre qui comprend à la fois un livret, une partition et une carte de téléchargement pour écouter son contenu.
Il faut se laisser porter par les voix et la musique et on se retrouve plongé dans l'univers du roman d'Alain Damasio.
Il convient aussi de souligner la qualité du papier et des illustrations, à commencer par la couverture de l'ouvrage.
Un grand merci à l'équipe de Babelio et aux éditions La Volte pour ce partage dans le cadre de la dernière opération Masse critique.
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À partir du roman Les furtifs, la libre création d'un formidable complément d'enquête, révélant pleinement la dimension sonore de ce vivant, à lire, à voir et à écouter.

Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2024/04/16/note-de-lecture-loratorio-furtif-compagnie-roland-furieux/

À quoi tient une révolution ? À quoi tient une dynamique insurrectionnelle ? Ou plus modestement cette myriade de basculements intimes, épars, dont la mise en résonance populaire produit un mouvement de fond qui semble avoir les propriétés d'un champ magnétique ? L'intelligence de l'histoire implique que nous acceptions que les véritables changements aient quelque chose de nécessairement invisible. C'est précisément cette invisibilité aux dominants, à leur récupération prédatrice, qui leur offre l'espace et le temps indispensables pour se déployer. le XXIe siècle se sera ouvert sur le réchauffement climatique, la sixième extinction des espèces, l'épuisement des ressources fossiles. Il bascule, au mitan, sur l'émergence d'une espèce que la science n'avait jusqu'ici pas été capable de déceler : les furtifs.

C'est par ces mots que débute « L'oratorio furtif », création musicale et visuelle d'1 h 40 imaginée par Laëtitia Pitz, Xavier Charles, Benoit di Marco et la compagnie Roland Furieux, à partir du roman « Les Furtifs » (2019) d'Alain Damasio, création qui prend sa forme sur scène avec neuf musiciens (contrebasse, violon, clarinette, saxophone, batterie, trompette, violoncelle, trombone et violon alto) et quatre récitants (dont l'un se propulse en acteur à part entière). Joué dès 2021 à la Cité Musicale de Metz et au théâtre L'Échangeur de Bagnolet, donné ensuite au Grand Théâtre du Luxembourg, à l'Astrada de Marciac, à la Filature de Mulhouse, aux Détours de Babel de Grenoble, au Théâtre de Cornouaille de Quimper, puis cette année à la MC 93 de Bobigny (et l'aventure se poursuit aux Imaginales d'Épinal, en mai prochain), il a engendré à son tour un livre pour l'accompagner, publié en janvier 2024 à La Volte, livre qui traduit avec une bouleversante fidélité cette expérience pleinement immersive dans un univers science-fictif à nul autre pareil – expérience que j'ai eu la chance de vivre à la MC 93 de Bobigny en janvier 2024 -, en nous proposant non seulement le texte récité lui-même, mais les partitions et les indications destinées à aiguillonner l'improvisation des instrumentistes, concoctées par Xavier Charles, ainsi qu'un lien vers un enregistrement de très haute qualité réalisé en studio pour l'occasion (avec le concours du Centre National de Création Musicale d'Alfortville, La Muse en Circuit).

Avant même de constituer une rare expérience musicale et scénique, « L'oratorio furtif » est une prouesse textuelle. Tout en respectant pour l'essentiel les codages typoétiques variés imaginés par Alain Damasio, qui renforcent et ouvrent la ponctuation habituelle, les auteurs de cette adaptation (qui est en fait bien davantage) ont sélectionné des passages et des motifs qu'ils ont réécrit pour rendre possible la mise directe en improvisation musicale ainsi que la condensation de toute cette intensité en seulement 1 h 40 ( et en l'espèce, 55 pages de texte hors illustrations et annotations dessinées). le résultat est surprenant et très réussi. Il donne même l'impression de pouvoir constituer en soi, pour celles et ceux qui s'effraient des 700 pages d'origine des « Furtifs », une formidable entrée dans le vif – du sujet copieux de cette vraie-fausse dystopie combattante et post-numérique.

Il appartiendra à chacune et chacun d'apprécier en son for intérieur la résonance spécifique que le texte récité, et même mimé en certaines occurrences, entretient avec la musique, boucles prévues et jaillissements improvisés – dans la version capturée par la bande-son jointe à l'ouvrage. Mais il faut aussi rappeler que la scénographie n'est pas neutre non plus ici : seule furtivité de l'oeuvre créée en spectacle vivant que l'ouvrage papier ne peut directement retranscrire (on se prend alors à rêver d'une capture même éphémère de ce jeu des musiciens et des acteurs – le Récif vient vite en nous dans ce cas précis), la disposition des instruments et des voix les unes par rapport aux autres ajoute une remarquable dimension à l'ensemble : dispositif et agencement qui ne doivent rien au hasard, et qui spatialisent délibérément d'une manière joliment incongrue la base rythmique constituée la contrebasse et la batterie, mais aussi par la trompette et le trombone (jouant de leur sourdine), radicale par son étrangeté, tandis que les cordes tissent un filet protecteur de sons et d'espaces autour des instruments et des voix les plus menacées par le récit.

Dans des propos recueillis à la friche marseillaise de la Belle de Mai en 2020, alors que le projet était tout juste en gestation, Laëtitia Pitz et Xavier Charles expliquaient avoir été d'emblée séduits par le formidable champ sonore ouvert par Alain Damasio, avec « Les furtifs », dans un monde « saturé d'images et d'aplats numériques ».

En concevant ensemble cette oeuvre fondamentalement hybride, en s'immergeant dans la matière poétique et en écoutant soigneusement la manière dont chaque instrumentiste pressenti cherche à s'emparer d'un chemin ou d'une voix, ils avaient pour objectif de proposer quelque chose « qui désarçonne, qui déroute, qui fasse tomber, se relever et partir avec une énigme ».

Nul doute à la lecture et à l'écoute : « L'oratorio furtif » est la magnifique concrétisation, pleinement réussie, de cette audacieuse volonté.
Lien : https://charybde2.wordpress...
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En premier lieu, j'ai vraiment été très étonnée par ce livre original. C'est la première fois que je lis ce genre de roman et écrire une critique reste compliqué car je suis encore sur le coup de la découverte.
Je suis encore à le lire, à l'écouter et reste agréable surprise par ce genre nouveau pour moi.
C'est tellement orignal et innovant et il faut bien le reconnaître, un peu perturbant aussi.
Pourtant j'ai aimé l'univers de roman avec l'association des sons, des musiques.
C'est magique.
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Extrait de ma chronique :

"Quoique le compositeur Xavier Charles s'en défende en postface du livret, il y a donc bien, du fait de cette volonté narrative, une parenté fondamentale du genre de l'oratorio (primitivement religieux et chanté, sauf pour la narration) avec l'opéra (majoritairement chanté), ou plutôt avec le mimodrame tel que le concevait Stravinsky (sans chants, mais avec des récitants) – L'Oratorio furtif est une sorte d'Histoire du soldat qui aurait incorporé la viscéralité du Sacre du printemps, pour oser un raccourci audacieux (et sans doute discutable).


Le modèle avoué n'est pas toutefois celui de la narrativité musicale pure (toute l'histoire racontée par la musique, comme la Symphonie fantastique de Berlioz) ni de la narrativité textuelle accompagnée de musique (comme chez Stravinsky ou ses épigones, par exemple le Bernard Herrmann des films d'Hitchcock), c'est, un peu comme dans les Variations Volodine de Denis Frajerman, mais sur le plan du narratif donc plus que du descriptif, une manière de course de relais où musique et voix se repassent sans cesse le bâton du sens (et de l'expressivité) – quitte à ce que l'une fasse silence pour laisser toute sa place à l'autre."
Lien : https://weirdaholic.blogspot..
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Très grande fan de Damasio, ce livre était le parfait prétexte pour replonger dans l'univers captivant du roman Les Furtifs ! Je remercie Babelio et les éditions Volte pour cet envoi, accueilli avec un très très grand enthousiasme.

Le principe même de ce livre - sorte d'OVNI littéraire et musical - m'a tout de suite fasciné et captivé. Et j'avoue que je ne suis absolument pas déçue ! C'est une expérience à la fois très originale et incroyable que je conseille à tous. Je me suis laissée transporter par les mots et les sons... dans une expérience sensorielle inédite.

L'objet-livre est également très beau : les illustrations sont tout simplement magnifiques. Ce livre est donc à la fois un régal pour les yeux, pour les oreilles, et pour l'imagination !

Un incontournable si vous vous voulez prolonger votre lecture des Furtifs!
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critiques presse (1)
Actualitte
02 février 2024
Plus qu'un livre objet, L’Oratorio Furtif est une pure pépite sensorielle. La couverture donne le la, avec ses explosions chromatiques : au rendez-vous, entre les lignes, des traits et autres gestes dessinés pour illustrer comment la musique doit faire écho aux textes. C'est vivant, vif, puissant. C'est minutieux, précis, surprenant. C'est surtout ahurissant.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
LORCA
•• Nous• prîmes un Air Train pour Paris. Un monorail qui rappelait ce que l’axe Bruxelles-Lyon-Marseille était devenu : une sorte d’hyper-espace compact qui ne valait plus que par les bankable cities où l’Air Train s’arrêtait : Nestlyon, Moacon, Paris-LVMH, Lille-Auchan, AlphaBrux. Entre ces villes riches, drainant les meilleurs cerveaux et offrant la plus haute qualité de vie, le train fusait comme s’il ne voulait pas voir Valence ou Vienne, Dijon ou Auxerre, Arras, Amiens ni rien du Nord honni. Toutes ces cités moyennes, larguées sur la hit-list du tourisme, lâchées par un État en faillite, boudées par ce qui restait des régions, et pas encore assez pauvres pour s’effondrer.
Dans le regard d’Arshavin, je lisais quelque chose que je n’y avais jamais vu. Une ombre. L’ombre d’un doute. Pour la première fois, je le voyais fragile. Fragilisé.
À l’arrivée à Paris-Sud, nous prîmes un taxile pour remonter la luxueuse avenue Parislam jusqu’au ministère de la Défense.

VINCELLES – Comment analysez-vous ce nouvel échec, capitaine Agüero, en tant qu’ouvreur et chef de meute ?
AGÜERO
‘Qu’est-ce ˛qui ‛veut que je lui dise, Vincelles ? Vincelles, le directeur des Infiltrations, un type si haut et si mince qu’on l’imaginait bien passer entre une fenêtre et son volet. Qu’on n’a jamais été aussi près ? Qu’avec un brin de choune, Nèr te flinguait le fif à bout touchant et qu’on sortait du C3 avec le graal dans les bras, une fouine toute chaude comme personne t’en avait jamais fouillé la fourrure ?
VINCELLES – La question de la pérennité du Récif se pose. Nous subissons des coupes sombres, comme tous les services d’Etat, et on nous demande de faire des choix ! Considérez-vous que le matériel mis à votre disposition s’est révélé d’une efficacité insuffisante ?
AGÜERO – Le matos, je vais vous dire, c’est vent et mousse ! No sirve para nada ! Vous pouvez nous pondre un fusil à missile, un drone dix fois plus rapide qu’un frelon ou un capteur qui sentirait un moucheron péter à deux kilomètres, ça changera tchi pour nous ! Dans le C3, j’ai allumé le fif à trois mètres avec des têtes chercheuses, en rafale. Je l’ai même touché ! Et Nèr, le traqueur le plus rigoureux de tout le Récif, pas vraiment un bleu, excusez-moi, il protégeait une porte renforcée avec une nuée d’intechtes plus quatre mécas devant lui, il avait le fusil sur l’épaule et il a fini dans le coma. Alors quoi ? Ajouter des bots ? Fignoler des ailerons ? La techno pédale dans la semoule, quand elle foire pas !
VINCELLES – Et vous proposez quoi, capitaine ? De jouer du pipeau en attendant que vos bébêtes reviennent ? Vous en êtes à cent quarante-cinq chasses au compteur et vous n’avez toujours rien ramené ! Ah, si ! De belles céramiques pour décorer les couloirs !
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LORCA
••J’avais donné•rendez-vous à Sahar, je me suis résolu à prendre un taxile. Un blob bleu, informe et capitonné, qui ressemblait à une grosse auto-tamponneuse. Je me suis vautré dans le fauteuil de cuir. Tout à l’intérieur se voulait tactile et feutré. Le lecteur d’émotions a lu mon ennui à ma position dans le fauteuil. Il m’a demandé si je souhaitais discuter pour passer le temps. J’ai répondu « oui » en demandant un alter ego.

VOIX FÉMININE – Quel type de profil souhaitez-vous, monsieur ?
LORCA – Disons… un gars agréable, travailleur manuel. Peau tannée. Brun.
VOIX FÉMININE – Quelle dynamique de conversation ?
LORCA – Complice, empathique.
VOIX FÉMININE – Quel thème et quelle approche ?
LORCA – La ville intelligente, l’informatique pervasive, les objets connectés… Ce genre de choses. Approche critique et politique.
VOIX FÉMININE – Avez-vous un registre de langue préféré ?
LORCA – Familier.
VOIX FÉMININE – Voulez-vous amorcer la conversation ?
LORCA – Oui, je vais commencer.

••Le• mannequin m’est tombé du plafond, se gonflant à la façon d’un airbag, avant de s’habiller de lumière grâce à une projection holographique. Le visage était beau, affable. Tu finissais par vouloir croire qu’un être humain conversait face à toi. Je ne savais pas vraiment par quoi attaquer et j’ignorais la taille et la finesse de la base de tchat au sein de laquelle l’IA irait puiser sur un sujet aussi pointu.

LE MANNEQUIN – Ces taxiles, c’est de la belle techno. Mais faudrait qu’ils apprennent à se comprendre entre eux. Ça serait moins le bordel ! On avance pas !
LORCA – On en vient à regretter les vrais chauffeurs de taxi, non ?
LE MANNEQUIN – À qui le dites-vous ? J’ai été chauffeur pendant dix ans avant qu’ils prennent tout le marché avec leurs auto-tamponneuses ! Je peux vous dire que je conduisais mieux que leurs machines !
LORCA – Vous faites quoi maintenant ?
LE MANNEQUIN – Je suis carrossier. Je répare les pare-chocs. Ça leur coûte moins cher que de remplacer. Rapport que ça bugne beaucoup !
LORCA – Vous pensez quoi de leur ville intelligente ?
LE MANNEQUIN – Ville intelligente ? Ville de cons ouais ! Une catastrophe ! A tous les niveaux !
LORCA – Au niveau écologie ?
LE MANNEQUIN – Au niveau écologie, y a tellement d’objets connectés partout que ça crée un smog électromagnétique. Ça augmente la consommation électrique. Ça augmente les déchets toxiques. Ça épuise les terres rares. Et je parle pas de la pollution sonore. Et je parle pas de la pollution lumineuse ! Les poubelles qui parlent pour te dire de trier, j’en peux plus !
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UN ADO – Madame, c’était qui ces chums de Reprendre ?
SAHAR – Reprendre était un collectif de citoyens qui s’opposait au rachat de leur ville par une entreprise. Qui considérait qu’une ville doit rester publique. Quand l’État a démissionné, Reprendre a proposé de mettre en place une commune autogérée par les habitants, comme ça s’est fait dans de nombreux villages un peu partout en Europe. Orange a répliqué en proposant une prime à ceux qui souscrivaient son forfait citoyen : un forfait privilège pour les citoyens aisés, un forfait premium pour les classes moyennes et un forfait standard pour les plus démunis. Et à ceux qui ne pouvaient pas payer, ils ont proposé de partir. D’abord gentiment, puis moins courtoisement avec le retrait des aides sociales et l’interdiction de l’école aux enfants. Ça a suffi neuf fois sur dix. Mais les dix pour cent restants n’ont pas voulu céder et ils se sont battus jusqu’au bout.
UN ADO – Reprendre, pourquoi c’est culte ici, M’dame ?
SAHAR – Ils ont fait front avec les plus pauvres. Ceux qui résistaient à l’expropriation. Orange a commencé par détruire des cités et des tours, pour « redynamiser le centre urbain », en expulsant les habitants. Toutefois une tour a tenu bon. On l’a vite rebaptisée la Tour-Rouge à cause des fumigènes qui brûlaient toutes les nuits sur le toit, pour flouer les drones. Orange a décidé d’en faire le siège, pendant plus de cent jours. Après un mois, les habitants de la tour ont commencé à crever de faim. Tous ceux qui essayaient de sortir étaient capturés par les milices et incarcérés pour violation du droit de propriété. La résistance était âpre. Si la Tour-Rouge tombait, les gens savaient que cette ville cesserait de fonctionner comme une démocratie. Si la Tour tenait, ça voulait dire qu’on avait encore une chance de reprendre la ville. Reprendre, c’était ça. Redonner la ville à ses habitants.
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À quoi tient une révolution ? À quoi tient une dynamique insurrectionnelle ? Ou plus modestement cette myriade de basculements intimes, épars, dont la mise en résonance populaire produit un mouvement de fond qui semble avoir les propriétés d’un champ magnétique ? L’intelligence de l’histoire implique que nous acceptions que les véritables changements aient quelque chose de nécessairement invisible. C’est précisément cette invisibilité aux dominants, à leur récupération prédatrice, qui leur offre l’espace et le temps indispensables pour se déployer. Le XXIe siècle se sera ouvert sur le réchauffement climatique, la sixième extinction des espèces, l’épuisement des ressources fossiles. Il bascule, au mitan, sur l’émergence d’une espèce que la science n’avait jusqu’ici pas été capable de déceler : les furtifs.
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Les archets sont morsure, les tambours rugueux roulent un rythme rageux et rustre qui sonne garrigue et rocaille.
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Vidéo de Alain Damasio
Rencontre événement en compagnie d'Alain Damasio pour son recueil "Vallée du Silicium", en coédition Villa Albertine/Le Seuil. Un livre inspiré de la Silicon Valley, composé de sept chroniques littéraires qui culminent sur une nouvelle d'anticipation inédite.
Livre dispo ici : https://www.millepages.fr/livre/9782021558746-vallee-du-silicium
« Ce qui manque furieusement à notre époque, c'est un art de vivre avec les technologies. Une faculté d'accueil et de filtre, d'empuissantement choisi et de déconnexion assumée. Des pratiques qui nous ouvrent le monde chaque fois que l'addiction rôde, un rythme d'utilisation qui ne soit pas algorithmé, une écologie de l'attention qui nous décadre et une relation aux IA qui ne soit ni brute ni soumise. »
À San Francisco, au coeur de la Silicon Valley, Alain Damasio met à l'épreuve sa pensée technocritique, dans l'idée de changer d'axe et de regard. Il arpente « le centre du monde » et se laisse traverser par un réel qui le bouleverse.
Composé de sept chroniques littéraires et d'une nouvelle de science-fiction inédite, Vallée du silicium déploie un essai technopoétique troué par des visions qui entrelacent fascination, nostalgie et espoir. du siège d'Apple aux quartiers dévastés par la drogue, de rencontres en portraits, l'auteur interroge tour à tour la prolifération des IA, l'art de coder et les métavers, les voitures autonomes ou l'avenir de nos corps, pour en dégager une lecture politique de l'époque et nous faire pressentir ces vies étranges qui nous attendent.
*
Alain Damasio :
Né à Lyon en 1969, Alain Damasio caracole sur les cimes de l'imaginaire depuis la parution en 2004 de son deuxième roman, La Horde du Contrevent, Grand Prix de l'Imaginaire. Il explique sa prédilection pour les récits polyphoniques et pour le travail physique, physiologique de la langue, par un besoin vital d'habiter plusieurs corps, et de se laisser lui-même habiter. Après la réédition par La Volte en 2007 de la Zone du Dehors (Cylibris, 2001), récit d'anticipation inspiré par Michel Foucault, et un recueil de nouvelles, Aucun souvenir assez solide, Alain Damasio publie à La Volte son roman Les Furtifs, qui réunit ses préoccupations politiques, son inventivité de langage et ses innovations typographiques.
Amplement salué par la critique, acclamé par le public, Alain Damasio construit une oeuvre rare, sans équivalent dans les littératures de l'imaginaire.
Rencontre animée par Clément Houdart Captation, montage et réalisation : David Even
@editions_du_seuil @alaindamasio
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