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EAN : 9782265099371
480 pages
Fleuve Editions (08/10/2015)
3.98/5   198 notes
Résumé :
Un convoi transportant plusieurs millions en diamants est attaqué près de Bruxelles. Un plan efficace, un travail de pro. Pas d'indices.
D’un côté, Jean Villemont, avocat pénaliste amoureux des sommets, et sa consœur Leïla Naciri. De l’autre, Franck Jammet, braqueur virtuose, et son amie Julie Narmon, discrète et efficace. Entre eux, un homme et une affaire. Où se trouvait Franck Jammet la nuit du 18 au 19 février 2013 ? Pourquoi Jean Villemont ne se contente... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (84) Voir plus Ajouter une critique
3,98

sur 198 notes
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Un roman en deux temps.

D'un côté, Jean Villemont avocat pénaliste à la cour belge est contacté par le père d'Akim Bachir suite à son interpellation pour braquage d'un bureau de poste. Arrivé auprès de ce détenu, et après avoir consulté la vidéo, Jean comprend que le braquage n'est que la partie visible de l'iceberg.

De l'autre, nous suivons sous la forme de flash-back l'ascension de Franck Jammet et son ami de toujours Alex Grozdanovix dans le milieu du banditisme à la Arsène Lupin. de grands braquages mais sans jamais une goutte de sang.

Petit à petit, les deux univers se rejoignent afin de former une aventure complexe et biscornue...


Un roman agréable à lire avec un soupçon d'humour, des personnages atypiques et colorés même dans leur accoutrement, des situations saisissantes et une plume caustique. Dans Concerto pour quatre mains, l'auteur nous déroute par le titre et par un début de livre dans le vif du sujet avec un récit en deux temps. Puis, une fois le lecteur installé, celui-ci est promené entre les différents personnages, les différentes époques et amener à se forger un canevas de l'ensemble. C'est minutieux, c'est lent mais agréable.


Ce livre est également une belle satire de la justice. Par moment, le lecteur est interpellé par l'incongruité de certaines lois (notamment celle concernant les évasions où le détenu ne peut être poursuivi que pour les crimes commis comme, par exemple, vol s'il se sauve dans la nature avec l'uniforme de la prison). le monde carcéral décrit est hallucinant ! Les prisonniers sont traités à la fois comme des animaux (plusieurs dans une cellule, faim) mais aussi comme des princes (choix des chaînes de télé reçues).


Au final, un bon moment de lecture mais rien de plus.🙂
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"Concerto pour quatre mains" de Paul Colize - la chronique pianissimo !

C'est un livre qu'il faut déguster, patiemment, bouchée après bouchée. Pas avec les doigts. Au couteau et à la fourchette. N'hésitez pas à ramasser les miettes que vous risquez de laisser sur la table. Il serait dommage de vous priver d'un met si délicat.

Même si l'auteur construit son roman sous couvert de concerto pour piano, lorgnant plutôt sur la musique classique, c'est une musique jazzy qui risque de tinter à vos oreilles.
Dans les 300 premières pages, l'ambiance est soyeuse, smooth, cool, un peu à la manière d'Ocean's Eleven ou d'un "Hors d'atteinte" de Soderbergh.
Il y a un rythme, une certaine douceur, une fluidité, une élégance. Vous retrouverez alors tout le sel parfumé d'un bain moussant et hydratant.

C'est un roman de "casse", de braquages, que nous conte l'excellent Paul Colize. Du gangster, parfois aux mains propres, parfois à la souillure prononcée.

Le roman, suivant les chapitres, oscille d'une époque à l'autre, de la fin des années 80 à nos jours. Une sorte d'odyssée du crime. On découvre les entrailles du casse, disséqué de fort belle manière, avec un scalpel d'argent, précis. C'est tellement bien raconté que le lecteur a l'impression d'être le comparse de ces truands à haut niveau. De braver avec eux les interdits. De sentir l'adrénaline fuser à travers les pores de la peau.

Le style est fluide, léger, aérien. Avec souvent une petite pointe d'ironie. On sent tout le plaisir de l'écrivain, s'amusant comme un petit fou, à nous raconter ces jubilatoires larcins. Il y a de l'intelligence dans ce livre. Pétillante et contagieuse.

Les personnages sont sympathiques, suscitent une empathie immédiate. Colize nous croque une magnifique galerie de protagonistes et nous enthousiasme avec son avocat et son braqueur, ying et yang d'une certaine vision de la Justice ; le côté pile et le côté face d'une même pièce en définitive.

Pour l'anecdote, Paul Colize a écrit son livre avec la complicité de Francois Troukens et de Maitre Pierre Monville. Le roman gagne dès lors un cran dans le réalisme et l'authenticité.

La légende raconte que Paul Colize et François Troukens ont vraiment élaboré ensemble des scénarios de braquages parfaits tandis que ce dernier etait en prison. On peut imaginer, amusé, les deux compères échafaudant ces plans au sein du système pénitentiaire. La quintessence de l'humour belge. Humaniste, gonflée et décalée.

Sur le dernier quart du roman, l'ajout d'un personnage change la donne et l'orientation du livre. Sa musicalité se durcit, devient moins audible, moins entrainante et part dans une direction audacieuse mais nettement moins fédératrice.

Puis la fin tombe comme un couperet. Sans concession. On en aurait souhaité plus. Un sentiment de mal-être, de tristesse vous envahit. Un zeste d'amertume qui empêche de crier "Maestro" mais suffisamment goûteux pour qu'on en redemande tant ce roman a su procurer frissons et plaisir, joie et contentement.
3,5/5

Ps : un grand merci aux Editions Fleuve Noir et à la masse critique de Babelio pour cette envoûtante découverte.
Lien : http://cestcontagieux.com/20..
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Paul Colize, c'est le monsieur grand, élancé qui vous regarde d'un oeil acéré et très bleu lors d'un salon et là vous ne pouvez qu'être impressionnée ! Car oui, non seulement j'aime ses livres, mais en plus je trouve qu'il a la classe, monsieur Colize pour l'avoir déjà vu en vrai...
Bon, cela un faisait un moment que j'avais ce livre dans ma Pal, et c'est à l'occasion de la lecture du polar du mois de mai qu'il a été exhumé…
Encore merci à fflo pour ce choix !
J'aime beaucoup le titre de ce livre : « Concerto pour 4 mains »… Et de la musique, il va y en avoir et je dirais même que cette histoire est fort bien rythmée.
Rythmée au gré des hold-up qu'une bande de braqueurs a commis il y a quelques années avec à leur tête Franck Jammet et sa compagne, Julie Narmond, cette histoire met aussi sur le devant de la scène un avocat : Jean Villemont…..
Ce dernier est sollicité pour défendre un jeune récidiviste, qui a fait une tentative plus que douteuse de braquage dans une banque….
Quel est le rapport entre les deux histoires me direz-vous ? Car il y en a un évidemment…mais il suffit de lire ce livre pour le savoir… Et ce n'est pas forcément celui qu'on croit….
L'histoire est fort bien racontée et je n'ai pu m'empêcher d'admirer une fois de plus la plume de l'auteur…
Il fait la part belle aux braqueurs et à la fin de son livre, une explication permet en plus de mieux comprendre pourquoi….





Challenge Mauvais Genres 2020
Lecture Polar Mois de Mai 2020
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Ce livre a reçu le prix Arsène Lupin en 2016. Pour une fois, la récompense d'un prix spécifique me semble évidente
Nous est narrés les aventures du braqueur "Franck Jammet" des années 90 à nos jours: voleur à l'ancienne, genre artiste et non violent, ses amis, ses amours , ses emmerdes.
Est-il l'auteur du grand casse qui vient d'avoir lieu à Bruxelles?
Alternativement, nous suivons un avocat pénaliste qui doit défendre un petit délinquant accusé pour une tentative minable de braquage d'un bureau de poste.
l'auteur s'amuse à inventer des braquages spectaculaires, des évasions magistrales et nous peint un " honnète travailleur" qui a simplement choisi d'être du mauvais coté de la loi. Des concertos de musique classique donnent, à ce roman un air suranné surtout à notre époque où délit et violence sont devenus sinonymes, et un rythme passant sans coup férir du pianissimo à l'allégretto même si les requiems sont inévitables.
Si Paul Colize n'évoque pas la peinture,ce roman a un coté "impressionniste" voire "pointilliste": de nombreux thèmes sont effleurés, tout en douceur, sans insister, laissant le lecteur libre de s'interroger ou pas: l'importance de l'être aimé dans le destin d'un homme? dans notre socité laique, la loi est-elle le Dieu? Est -il encore possible aujourd'hui de vivre en marge de la societé et de fonder une famille; d'être en paix et d'être heureux? Quand l'argent est maitre du jeu, où place t-on l'amitié, l'amour et notre conscience?

Bref, un roman " ocean Brussels twelve" sympa,haletant mais qui a, en plus le mérite dêtre intelligent.

Mais ce n'est que mon humble avis.


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Mon troisième Colize, et toujours cette irrésistible empathie pour les personnages, Jean Villemont, avocat surchargé mais acceptant d'aider un petit épicier de Scharbeek, Franck Jammet, surdoué dont on suit le cheminement vers le grand banditisme sur un fond de casse du siècle, diamants réellement subtilisés en 2013 à l'aéroport de Zaventem.

J'ai particulièrement apprécié 'l'élégance du coeur' dont Colize dote ces hommes, inspirée de ses visites de prison et rencontres avec avocats.
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critiques presse (1)
LePoint
20 octobre 2015
Comme si ce très bon polar-western faisait également office de manuel du braquage sans peine (de prison).
Lire la critique sur le site : LePoint
Citations et extraits (62) Voir plus Ajouter une citation
L’homme avança de quelques pas, s’arrêta au bord du trottoir et jeta un coup d’œil vers le bout de la rue.
Il plissa les yeux et tenta de discerner la cime des marronniers qui refleurissaient sur le boulevard Arago. Son acuité visuelle avait baissé et son horizon se brouillait au-delà des cabines téléphoniques adossées au mur d’enceinte, à une trentaine de mètres.
Durant sa première année de détention, en isolement total au sous-sol de la prison, dans le quartier de haute sécurité, les arbres centenaires avaient été son dernier souffle de liberté.
À travers l’étroit soupirail de la cellule, il les avait vus agoniser avant de reprendre vie au printemps.
Il s’était promis d’aller à leur rencontre, un jour, et de poser ses mains sur leur tronc pour éprouver leur force.
Il ferma les yeux et respira à pleins poumons.
La tête lui tourna.
Les appareils photo le mirent en joue.
Il se redressa et fit face aux journalistes venus guetter sa sortie. Fidèle à sa réputation, il ferma le bouton de son veston, ajusta son nœud de cravate et plongea une main dans sa poche.
Une femme se détacha du groupe, traversa la rue et vint à sa rencontre.
— Bonjour. Vous avez l’air en forme.
Il la reconnut.
— Bonjour, Christine. Vous n’avez pas changé.
— Je vous remercie. Que comptez-vous faire maintenant ?
Il marqua un silence, parut réfléchir.
Après quelques instants, il se pencha vers la journaliste, prit le ton de la confidence et lui adressa une réponse que les principaux médias reprendraient un an plus tard.
— Entrer dans la légende."
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Les parcours de ces délinquants sont souvent identiques. La plupart rencontrent les mêmes embûches.
Ils connaissent une situation familiale précaire. Leurs loisirs se limitent à s’occuper de leurs petits frères ou de leurs petites sœurs, à aider leurs parents et à effectuer des tâches ménagères.
À l’école, ils éprouvent des difficultés et ne trouvent personne pour les aider à les surmonter. Ni les profs ni leurs camarades ne se sentent une âme de bon samaritain. Le décrochage scolaire est au bout de la ligne droite. Ils basculent dans l’enseignement professionnel où ils rencontrent des difficultés semblables.
Ils se retrouvent à la rue, livrés à eux-mêmes, laissés-pour-compte. Autour d’eux papillonnent des jeunes de leur âge qui portent le blouson ou les chaussures dont ils rêvent, qui utilisent le Smartphone dernier cri dont ils rêvent, qui exhibent leur richesse comme ils cachent leur misère. Ils se regroupent, envisagent un petit coup, puis un autre. C’est l’escalade.
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Huit hommes cagoulés, vêtus d’uniformes de policier et armés de fusils mitrailleurs équipés de viseurs laser, surgirent des véhicules. Ils menacèrent les gardiens du fourgon ainsi que le pilote et le copilote de l’avion puis contraignirent le personnel à ouvrir l’espace de chargement
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Sans que nous nous en rendions compte, notre subconscient travaille dans l’ombre, tisse des liens entre les faits, identifie les éléments clés, relève les incohérences.
Si tout se passe bien, notre instinct prend le relais et nous envoie un signal. 
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Une fois de plus, je suis fier d’être belge: quel bon livre ! Il parle d’un truand qui braque des fourgons remplis à ras bord en se faisant un honneur de ne pas faire couler une goutte de sang, il parle de ses complices, il parle de grands avocats, mais je ne le qualifierais pas de roman policier. Non, je le rangerais plutôt avec les biographies, même si ses personnages ne sont pas réels. Quand on lit une biographie, on peut être pris par des épisodes de la vie du personnage, mais on n’aborde pas l’ouvrage en se demandant comment l’histoire va se terminer; peu importe qu’il y ait ou non un dénouement.
Concerto pour quatre mains, je le vois comme une somme de deux biographies: celle du truand Frank Jammet et celle de l’avocat Jean Villemont. Paul Colize nous les fait connaître petit-à-petit, comme on apprendrait à connaître des (futurs) amis. Commence-t-on à connaître quelqu’un en apprenant les détails de sa vie de manière linéaire depuis sa naissance jusqu’à aujourd’hui ? Non. On procède par touches, en commençant par le présent et puis en remontant dans le passé, en faisant des aller-retour dans le temps. C’est ainsi que l’on découvre des personnes dans la vraie vie, et c’est ainsi que l’on découvre Frank Jammet et Jean Villemont dans le livre. C’est subtil, c’est fin, c’est prenant.
Le personnage de Frank Jammet est fascinant. Je connais un tas gens autour de moi qui travaillent parce qu’il faut bien gagner sa vie, mais qui rêveraient de pouvoir plutôt donner tout leur temps à leur passion. Frank Jammet est passionné de musique, un seul de ses braquages lui donnerait les moyens matériels de s’y consacrer, mais il continue ses braquages. Pourquoi ? Allez savoir…
Jean Villemont est tout aussi passionnant, pour d’autres raisons, que je vous laisse découvrir. L’un et l’autre sont animés d’un idéal extrême, qui inspire le respect.
Paul Colize a réussi un chef d’oeuvre, au sens où l’entendent les Compagnons. Juste le bon rythme, la bonne structure, le bon mélange d’actions et de portraits. Et puis de l’intelligence, de la précision (beaucoup) et de l’humour. Je crois que je pourrais relire ce livre sans me lasser ! Et vous ?
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Vidéo de Paul Colize
Paul Colize propose la consigne d'écriture suivante : Je m'en souviendrai toute ma vie.
Textes écrits par B.P.L, Soufiane Baida, The Dark side T.M, Dédé et Moussa Billets d'écrits, un projet de la Compagnie Gambalo, de la Foire du livre de Bruxelles et de l'Adeppi, avec le soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles, en partenariat avec le Gsara ASBL et la Caap culture Adaptation et direction Nicolas Swysen Texte lu par Frédéric Clou
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