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Mireille Robin (Traducteur)
EAN : 9782842612375
162 pages
Le Serpent à plumes (14/03/2001)
3/5   3 notes
Résumé :
Hubert Selbie, tueur à gages d'origine américaine, est sous contrat pour éliminer des crminels de guerre : un mafieux russe ancien d'Afghanistan à Budapest, un général "poète" à Sarajevo, un ancien collabo à Paris et un ex-colonel SS à Vienne.
"Mother Funker" est l'histoire de ces missions, mais aussi de l'amour qui lie Selbie à Jeanne Duval, la prostituée montmartroise.
L'auteur remarqué des "Bosniaques" signe un roman noir hors de toute référence, qu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Roman noir qu'on ne peut lire en restant à distance, on en ressort commotionné, troublé. L'écriture en est forte, l'humour et la poésie n'en sont pas absents même si l'ambiance générale est lourde, poisseuse et violente. Velibor Colic a nommé le personnage principal, un américain ancien détective devenu tueur à gage, Hubert Selbie en hommage à l'auteur américain du même nom qu'il admire. «Mother Funker» est émaillé de références musicales (Nick cave, Gainsbourg, Miles Davis..), littéraires (Baudelaire, Boulgakov, Corto Maltese, Italo Calvino entre autres) sans oublier des peintres comme Modigliani ou Picasso.
Mother funker ressemble à une tentative d'exorcisme de la douloureuse expérience que Velibor colic a traversé en Bosnie.
S'il nous touche autant c'est qu'il n'abolit pas totalement la part, même infime, d'une possible rédemption. En effet, si l'odeur de la mort imprègne les quatre saisons de ce roman quelques anges font pourtant une apparition lors du grand passage et reviennent hanter dans un dernier éclair de lucidité ceux qui ont voulu oublier leur existence, qui ont cru les avoir éliminer.
Le tueur à gages lassé et désabusé est toutefois rejoint par l'ombre noire de ses victimes. le mal peut contaminer ceux qui le côtoient trop longtemps comme ceux qui s'approchent trop près du vide sont saisis par le vertige. Ils ne peuvent continuer leur route qu'en buvant sec et grâce à la déesse morphine sans oublier la tendresse et la douceur d'un corps de femme que bien souvent ils bafouent.
Dans un entretien avec Maya Michalon, aux rencontre d'Averroès en novembre 2002, Velibor Colic à propos de Mother Funker dit :
J'ai écrit ce texte en 1998. J'y règle mes comptes avec ces “ bagages” du XXe siècle que sont le fascisme et le communisme, et qu'à mon sens nous n'avons pas besoin d'emporter dans le XXIe.
Le titre Mother Funker sonne comme une insulte. Mais c'est un jeu de mots, un clin d'oeil à la musique noire, au funk, à James Brown, au jazz, à Coltrane que j'aime beaucoup.
J'ai choisi la forme du roman policier, car pas plus qu'un autre, je n'ai le droit de donner de leçons. le sujet est très lourd, les personnages sont tous des salauds : ce genre de littérature me permet de les “ promener” un petit peu...
(...) L'humour permet de “calmer le jeu”, de donner une vision plus drôle, plus simple de cette situation si violente que je décris.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Ce livre pourrait encore s'appeler "Les Quatre Saisons", mais elles ont une tonalité beaucoup plus sombre que celles de Vivaldi, elles se jouent sur la partie droite du clavier, la plus triste, accompagnée de la trompette argentée comme le clair de lune de Miles Davis, du jeu mélancolique de Stan Getz, doux et chaud comme la vanille, et d'un solo particulièrement sauvage de Charlie Bird Parker, qui se fiche tel un couteau dans le dos de la nuit.
Velibor Colic
Budapest, 1997-1998
(placé en exergue de Mother Funker)
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Hubert Selbie retrouva Paris par un petit matin gris. A travers la vitre sale du taxi, il contemplait les trottoirs mouillés et les devantures des restaurants alsaciens qui jouxtaient la gare de l'Est. Il se sentait du vague à l'âme. C'était un peu comme si un oiseau noir, en route pour sa migration vers le sud, projetait sur son visage son ombre veloutée. p 89
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Elle s'appelait Aziza D., mais, pour plaisanter, Hubert Selbie la surnommait Jazziza. Avec elle, le monde lui semblait moins réel, léger comme les brumes de mai, enivrant comme la fumée du chanvre indien. Les après-midi se traînaient lentement, agrémentés par le ténor mélancolique du saxophone de Coleman Hawkins. p 105
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--- Tout fout le camp, reprit le lieutenant. Hier, j'ai arrêté une gamine de treize ans qui a fait un véritable carnage à l'école avec le pistolet de son père. Quatre élèves ont été tués et un cinquième est grièvement blessé. Quand je lui ai demandé pourquoi elle avait commis ce meurtre, elle m'a répondu : "J'ai toujours détesté le lundi !" Imagine un peu : "J'ai toujours détesté le lundi !"
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Le Livre des départs, Velibor Čolić
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