Je suis dans une période où je pioche les livres au hasard dans une grande pile de poches qu'on m'a offerte : je découvre des romans qu'a priori je n'aurais pas lu, et je suis ravie d'être tombée sur "Gribiche" ! Je pensais que les oeuvres de Colette étaient niaises et je ne pouvais pas avoir plus tort. Cette histoire d'avortement sur fond de music-hall était passionnante et je vais lire ce qu'elle a écrit d'autre !
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Pour monter vers la scène et revenir, je passais devant la loge de la vedette - on disait l'"étoile" - personne distante, qui n'ouvrait sa porte qu'à des amis personnels, et ne longeait les corridors que flanquée de deux habilleuses commises à porter aigrettes amovibles, miroir à main, poudre et peigne, soutenir les volants. Elle n'a point d'affaire dans mon récit ; mais j'aimais suivre ou traverser la zone d'air qu'elle imprégnait d'un parfum fort à miracle, doux, sombre, un parfum pour belle négresse, duquel je m'étais éprise et dont je n'ai pu savoir le nom...
COLETTE/ SIDO / LA P'TITE LIBRAIRIE