AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,66

sur 573 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
L'arbre du pays Toraja est l'arbre qui cache une forêt de poncifs éculés sur l'amour, l'amitié, la mort.
Pourtant, l'arbre du pays Toraja, en Indonésie, offrant une sépulture destinée aux très jeunes enfants, dès les premières lignes de ce roman, pouvait être une métaphore subtile et délicate du long travail de deuil d'un cinéaste confronté au douloureux décès de son meilleur ami et producteur.
« Une cavité est sculptée à même le tronc de l'arbre. On y dépose le petit mort emmailloté d'un linceul. On ferme la tombe ligneuse par un entrelacs de branchages et de tissus. Au fil des ans, lentement, la chair de l'arbre se referme, gardant le corps de l'enfant dans son grand corps à lui, sous son écorce ressoudée. Alors peu à peu commence le voyage qui le fait monter vers les cieux, au rythme patient de la croissance de l'arbre. »

J'ai pensé en découvrant cette magnifique tradition à L'arbre sans fin, un superbe album de Claude Ponti, abordant avec poésie et imagination le thème du deuil à travers l'histoire d'une petite fille bouleversée par la mort de sa grand-mère. J'étais enthousiaste à l'idée de découvrir la suite de ce récit largement autobiographique.
Pourtant je dois avouer que je me suis ennuyée en lisant ce livre sans style, sans relief. Je l'ai lu jusqu'au bout par fidélité à l'auteur de La petite fille de Monsieur Linh, Les âmes grises, Le rapport de Brodeck, Parfums… mais je commence déjà à l'oublier.
Un rendez-vous manqué, mais pas le dernier, j'en suis sûre.
Commenter  J’apprécie          281
Je découvre l'auteur, l'écritute est agréable et je réitererai mais le livre ne m'a pas transportée. Je suis même déçue, je m'attendais à autre chose. le titre me laissait présager quelque chose de différent, certainement plus de chose dans cette fameuse île qui a un arbre sépulture, tradition ancestrale.... C'est l'histoire d'un homme qui perd un ami, très proche, qui doit faire son deuil, qui vieillit et se rapproche de sa mort.... Il démarre parallèlement une histoire d'amour avec une femme plus jeune que lui.
Quelques phrases, paragraphes forts pour moi mais après , cela retombe: comme si quelque chose n'arrivait pas à démarrer...
Commenter  J’apprécie          42
Claudel Philippe – "L'arbre du pays Toraja" – Stock, 2016 (ISBN 978-2-253-06933-1)

Quelle déception ! Quel désastre !

L'auteur du remarquable roman "Le rapport de Brodeck" étale ici, sans retenue aucune ou en toute naïveté, sa promotion au rang de bobo standard, entrelardé des multiples stigmates caractérisant cette caste, dont nous pouvons ainsi aisément repérer un certain nombre d'identifiants.

Cela commence d'ailleurs dès les premières pages par un entre-soi bien marqué, avec une citation en angliche (non traduite, évidemment, cet idiome étant leur signe d'appartenance à cette strate normalisée, mondialisée, standardisée à l'extrême) d'une Pensée Profonde émise par une certaine Beth Gibbons, vedette d'un groupe anglo-saxon de "trip hop" (ça ne s'invente pas).
Cela s'épanouit dès la première phrase du premier chapitre : "sur l'île de Sulawesi vivent les Toraja" : cette tribu de "bons sauvages" rousseauistes de carte postale donne son titre à l'ouvrage : on nage dans un reportage à la mode "Arte" ou "France-Culture", bien cultureux...

Vient ensuite le thème du récit des derniers instants du grand copain Eugène (du déjà vu, avec par exemple "les invasions barbares", film de Denys Arcand sorti en 2003) , flanqué du thème tout aussi canonique du couple sans enfant qui se désagrège tout doucettement et en toute amitié : le nouveau mari de l'ex-dulcinée est bien évidemment super-sympa.
C'est que notre héros s'est trouvé – par le plus grand des hasards, bien sûr, mais tout de même provoqué par ses nobles recherches sur un Thème Philosophique Profond – une jeunette. Pas n'importe laquelle, non, non, non, ce n'est pas la caissière du super-marché du coin, ah ben non alors ! Elle est bien évidemment membre d'un labo du CNRS (l'un des épicentres de la pensée gôôôche caviar), et tout aussi évidemment d'origine étrangère dramatique (croate). Bien entendu, elle tombe amoureuse de ce sémillant quinquagénaire, auteur et cinéaste, le rêve ! On patauge dans les amours de type dix-huitième siècle.

Le pire est encore à venir : l'auteur se croit obligé de révéler à longueur de pages la vie charnelle la plus intime du couple qu'il forme avec cette si tant plein belle chercheuse (avec des passages glamour tartinés – pp. 179-180) , et là, ça devient inqualifiable de complaisance et de bassesse (même ses performances urinaires dans une pissotière devant laquelle il "tombe en extase" ne nous seront pas épargnées – p. 192-193)...
Le tout émaillé de nobles allusions en passant, négligemment, à la Toute Grande Culture, bien sûr : quelle flagornerie !

L'auteur est pourtant d'une origine sociale modeste, il est né à Dombasle-sur-Meurthe, et a grandi dans une petite ville lorraine (Lunéville – fort loin donc de ce milieu cultureux très parisiano-parisien ou en tout cas d'origine très urbaine), même s'il a ensuite fréquenté l'université de Nancy.
Ces données biographiques ne sont pas anodines : il semble qu'une partie non négligeable de cette caste bobo ait connu un parcours quelque peu identique (cf par exemple l'inénarrable Onfray), adoptant très très rapidement ces postures cultureuses standardisées, si répandues dans le monde des intellos-bobos.

Quel désastre !
Commenter  J’apprécie          40


Lecteurs (1226) Voir plus



Quiz Voir plus

Philippe Claudel

Philippe Claudel est professeur. Auprès de quel public particulier a-t-il enseigné ?

des aveugles
des prisonniers
des immigrés

5 questions
147 lecteurs ont répondu
Thème : Philippe ClaudelCréer un quiz sur ce livre

{* *}