AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
India Dreams tome 3 sur 10

Jean-François Charles (Illustrateur)
EAN : 9782203007987
48 pages
Casterman (23/08/2007)
3.64/5   80 notes
Résumé :
1965. L’Inde est indépendante, le pouvoir des maharadjahs s’effrite comme leurs palais, la guerre menace aux frontières, quand un fait divers trouble le Rajasthan et provoque, “à l’ombre des bougainvillées”, les retrouvailles d’Emy et de Jarawal. Pourquoi l’a-t-elle trahi ? Et pourquoi a-t-elle appelé sa fille Kamala ? Pendant ce temps, à Cambridge, Kamala et son ami Jay terminent leurs études. Portés par l’air du temps, ils décident d’entreprendre avec des hippies,... >Voir plus
Que lire après India Dreams, tome 3 : A l'ombre des bougainvilléesVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
3,64

sur 80 notes
5
2 avis
4
7 avis
3
3 avis
2
1 avis
1
0 avis
Très bel album, qui s'inscrit bien dans la lignée des deux précédents, avec cependant quelques changements. Les deux couples des albums précédents étaient issus de deux mondes différents et leur amour en devenait impossible. Les dernières pages du tome 2 le montraient bien : Emy quitte Jarawal pour lui éviter un déclassement social. Cette fois, nous suivons le couple que forment Kamala et Jay qui eux se situent entre deux mondes. Ils sont le lien entre l'Occident et l'Inde.

Cet album a gagné en densité historique. On y trouve les aspirations politiques de l'Inde : la tentation du communisme chez certains, le troisième voie prônée par d'autres et enfin la révolution verte. Les tensions politiques sont bien présentes. Cet album contient quelques belles surprises : de superbes paysages en pleine page, un sentiment de profonde nostalgie notamment lié à l'évocation du passé d'Emy chez la tante lydia en Angleterre. L'épisode construit avec les vieilles photos est très réussi. de la même manière, l'évocation de Cambridge nous plonge dans les mêmes sentiments. L'histoire nous surprend également concernant les liens entre Emy et Lowther. Pour ce qui est de la filiation de Kamala, les choses sont un peu plus cousues de fil blanc. le suspens est ménagé avec l'attentat en fin d'album.

Autre point très positif : superbe évocation du Taj Mahal en début d'album et très beaux paysages du Tibet. L'épisode des enfants tibétains à la frontière paraît un peu arriver comme un cheveu sur la soupe, même si le voyage au Népal, quant à lui paraît réaliste pour de jeunes européens de l'époque. Il fallait bien faire entrer le personnage chargé de révéler l'existence du cercle des 5 de Cambridge...

Au total, je reste fan de cette très belle série et je voyage à travers les époques avec ces trois générations de femmes avec grand plaisir. J'aime surtout l'ambiance qui se dégage de ces albums à laquelle contribuent magnifiquement le dessin et la mise en couleur qui donnent au tout un caractère un peu onirique.
Commenter  J’apprécie          20
Un monde meilleur !


Jean-François Charles est un scénariste (qui écrit d'ailleurs aussi pour d'autres) et dessinateur de BD belge né en 52 et qui s'est fait connaître à partir de 82 avec sa série ‘Les pionniers du Nouveau Monde'. Dans les années 90, il a épousé la scénariste belge Maryse Nouwens avec laquelle il a coécrit ‘India dreams' (elle aussi travaille également pour d'autres dessinateurs).


‘India dreams', Tome 3 : A l'ombre des bougainvillées (2004)


En 46 pages en couleur directe (d'où de magnifiques aquarelles), Jean-François Charles nous emmène en Inde en 1965 : après Amelia et Dharma Singh, et Emy et Jarawal, ce sont maintenant Kamala et Jay qui forment le couple de ce troisième volet de la vaste saga imaginée par les époux Charles ; l'Inde est indépendante, il y a eu scission avec le Pakistan devenue l'Inde musulmane, l'Inde elle-même, après que la Chine ait annexé le Tibet voisin, s'est surarmée, ce qui a provoqué des tensions avec le Pakistan ; Jarawal est Maharadjah à son tour, même si les temps ont changé et que ceux-ci ne sont plus que l'ombre de ce que furent leurs pères, et retrouve enfin Emy, qui l'avait quitté afin qu'il puisse satisfaire à ses obligations envers son peuple, qui aurait considéré comme une souillure un mariage avec elle ; Emy avait rejoint et finalement épousé Kenneth Lawther, avec lequel elle a élevé leur fille, dans un village d'intouchables ; mais aujourd'hui, celle-ci, Kamala, est en danger : élevée en Angleterre, mais de passage à Katmandou avec Jay, son petit ami indien, elle a été enlevé par des mercenaires Gurkhas à la solde des Chinois…


Beaucoup plus géopolitique que proche de ‘Rani', ce troisième volet de la saga a perdu une grande partie du charme des deux premiers volumes de celle-ci, mais demeure intéressant à défaut d'exciter notre imaginaire romantico-aventureux. Et en prime, Jean-François Charles commence de nous faire cadeau de superbes vignettes en pleine-page !
Commenter  J’apprécie          20
La mère, la fille et maintenant la petite-fille. Une vraie saga familiale sur plusieurs génération.
Encore une fois un tome qui se lit très bien. Quelques nouvelles des générations précédentes. C'est agréable d'avoir un suivi. Même si je n'ai pas encore bien cerné le récit globale de la série. Je redoute de devoir finir le premier cycle avec cette impression d'être passée à côté d'une partie de l'intrigue. C'est assez désagréable. Celui-ci parait encore plus décousu que les autres. Je me demande vraiment où le dernier tome va nous mener. J'ai encore beaucoup de questions.
Les personnages sont attachants, on voit une certaine continuité à travers la famille. Heureusement car ils ne sont pas plus creusés que ça.
Les dessins vaut le détour. Fins, lumineux, les personnages comme les pysages sont très beaux. On voyage et on découvre l'Inde avec plaisir.
Commenter  J’apprécie          60
Dix-huit années ont passé, l'Inde est désormais indépendante, les Maharadjahs ne sont plus aussi puissants, Jarawal est à la tête d'un royaume qui s'effondre et c'est dans un petit village que s'effectuent ses retrouvailles avec Emy, veuve toute récente de Kenneth Lowther et mère d'une fille appelée Kamala.
Jarawal est amèrement déçu : persuadé qu'Emy était repartie en Angleterre il ne comprend pas qu'elle ait passé toutes ces années si près de lui sans rien lui dire, et en épousant un homme dont l'homosexualité était de notoriété publique.
C'est donc dans une violence verbale que ces deux êtres se retrouvent : "C'est affreux ! Nous nous aimions tant ! Et nous ne pouvons plus communiquer que par la violence. Mieux vaut ne jamais nous revoir.", pour mieux se quitter ... mais pas forcément de façon définitive.

Ce nouvel opus s'attache à suivre le parcours de Kamala, jeune femme diplômée de Cambridge, et de son ami Jay; et dans une moindre mesure celui d'Emy et de Jarawal.
Les années ont changé tout comme les mentalités, aussi Kamala entreprend-elle avec Jay et quelques amis hippies un voyage dans l'Himalya qui va changer leur destin.
Même si l'époque est au baba-cool, ce n'est pas pour autant que le colonialisme est mort, comme le constate avec dépit Kamala face à certains propos tenus par ses amis Anglais : "Mais de quel droit vous nous jugez ? Par nostalgie d'un empire perdu ? Alors c'est vrai qu'en chaque Anglais, il y a toujours un colonialiste qui sommeille !".
Si les auteurs ne leurrent pas longtemps le lecteur quant au lien de parenté entre Kamala et Jarawal, ils arrivent à semer les graines d'une nouvelle intrigue qui tourne cette fois-ci autour de Kamala, une jeune femme qui a hérité de certains traits de caractère de sa mère.
L'époque est plus moderne, les moeurs un peu plus légères, mais il n'en demeure pas moins que le poids des traditions est toujours aussi important en Inde, même si la dimension mystique commence à s'effacer progressivement.
Jarawal et Emy font presque partie du passé, l'avenir s'ouvre à Kamala, une jeune femme mêlant encore le traditionalisme de l'Inde et la modernité Occidentale.
J'ai pris beaucoup de plaisir à retrouver ces personnages et à en découvrir de nouveau, l'intrigue de cette bande dessinée s'étale sur plusieurs années et la magie opère toujours avec autant de succès.
J'ai voyagé avec Kamala, j'ai souffert en retrouvant Emy et Jarawal désormais opposés par la vie, j'ai vu une Inde un peu plus moderne, plus proche de l'idée que l'on s'en fait mais qui demeure toujours aussi frappante pour qui pose le pied sur son sol.
Les dessins sont de toute beauté, les traits des personnages sont aussi soignés que les paysages et les moindres détails qui ponctuent l'histoire, c'est un véritable régal pour les yeux.

"A l'ombre des bougainvillées" amorce une nouvelle époque dans l'épopée littéraire qu'est "India Dreams".
Et au risque de me répéter, il s'agit d'une très belle bande dessinée qui mérite d'être connue, tout comme ses auteurs Maryse et Jean-François Charles.
Lien : http://lemondedemissg.blogsp..
Commenter  J’apprécie          20
Un album toujours aussi magnifique pour ses aquarelles, le rendu des paysages et des temples.
Si nous continuons à faire des À/R dans le temps et découvrons le choix difficile qu'Emy a décidé de faire, le côté géopolitique de cet album prend le dessus.
La lecture devient un peu plus complexe.
Mais rien qui ne pourra empêcher la découverte du 4ème et dernier tome.
Commenter  J’apprécie          70

Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Les Népalais racontent qu'au début des temps, la lune était ronde.
Une nuit que Ganesh rentrait chez lui, le ventre alourdi de gâteaux et de sucreries, il trébucha et s'étalant de tout son long.
La lune qui l'observait ne put s'empêcher d'éclater de rire.
Alors Ganesh se mit en colère et pour la punir, il cassa une de ses défenses et la lança vers elle. La lune fut mortellement blessée et cessa d'éclairer la terre.
Bien vite les dieux et les hommes en eurent assez de ces nuits obscures et implorèrent la pitié de Ganesh qui accepta de pardonner à la lune mais exigea qu'à intervalles réguliers, elle se fasse discrète avant de retrouver sa rondeur.
Commenter  J’apprécie          10
- C'est comme si une certaine fatalité pesait sur la famille... On dirait que nous n'avons pas le droit d'être heureux!

- Accepter la fatalité ou non, that's the question que se pose tout bon Indien ayant reçu une solide éducation anglaise!
Commenter  J’apprécie          10
Les Pakistanais sont nos frères, nos frères ennemis depuis ces heures terribles de 1947. Quand mettrons nous fin à la haine qui a engendrée cette partition.
Commenter  J’apprécie          10
Mais de quel droit vous nous jugez ? Par nostalgie d'un empire perdu ? Alors c'est vrai qu'en chaque Anglais, il y a toujours un colonialiste qui sommeille !
Commenter  J’apprécie          00
C'est affreux ! Nous nous aimions tant ! Et nous ne pouvons plus communiquer que par la violence. Mieux vaut ne jamais nous revoir.
Commenter  J’apprécie          00

Videos de Maryse Charles (10) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Maryse Charles
Dans le 152e épisode du podcast Le bulleur, on vous présente La sage-femme du roi, album que l'on doit au scénario d'Adeline Laffitte, au dessin d'Hervé Duphot et c'est édité chez Delcourt dans la collection Mirages. Cette semaine aussi, on revient sur l’actualité de la bande dessinée et des sorties avec : - La sortie de l’album Deviens quelqu’un ! Que l’on doit à Daniel Blancou et aux éditions Sarbacane - La sortie de l’album Dehors ! que l’on doit au scénario de Ludovic Piétu, au dessin de Jika et c’est sorti aux éditions Rouquemoute - La sortie du cinquième tome de la série Stern que l’on doit au scénario de Frédéric Maffre, au dessin de son frère Julien Maffre, un cinquième tome baptisé Une simple formalité qu’édite la maison Dargaud - La sortie de l’album L’animateur que l’on doit à Juanungo et aux éditions Delcourt dans la collection Shampooing - La sortie de L’incroyable histoire de la bière que l’on doit au scénario de Benoist Simmat, au dessin de Lucas Landais et c’est sortie aux Arènes BD - La sortie de l’intégrale de War ans dreams que l’on doit au scénario conjoint de Maryse et Jean-François Charles dont ce dernier en signe aussi le dessin, une intégrale sortie chez Casterman.
+ Lire la suite
autres livres classés : indeVoir plus
Les plus populaires : Bande dessinée Voir plus


Lecteurs (139) Voir plus



Quiz Voir plus

Les personnages de Tintin

Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.

Tintin
Milou
Le Capitaine Haddock
Le Professeur Tournesol
Dupond et Dupont
Le Général Alcazar
L'émir Ben Kalish Ezab
La Castafiore
Oliveira da Figueira
Séraphin Lampion
Le docteur Müller
Nestor
Rastapopoulos
Le colonel Sponsz
Tchang

15 questions
5266 lecteurs ont répondu
Thèmes : bd franco-belge , bande dessinée , bd jeunesse , bd belge , bande dessinée aventure , aventure jeunesse , tintinophile , ligne claire , personnages , Personnages fictifsCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..