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Critique de ElsaK


ElsaK
08 février 2017
Je ne vais pas vous parler des personnages, parce qu'on les découvre au fil du roman. Il faudra même attendre le dernier chapitre pour savoir "qui" est celui que nous connaissons comme La Goutte. La quatrième de couverture nous dit le principal : la Goutte, La Gâchette et La Gobe, trois hommes sans autre domicile que la rue, le métro, parfois un centre d'accueil.

Quand l'épidémie qui transforme les parisiens en cadavres ambulants frappe, La Goutte ne s'en aperçoit même pas : il est beurré comme un Petit Lu, dans un état épouvantable comme d'habitude. Il se réveille d'un coma éthylique, puant, crasseux, les yeux dans le flou et sa jambe malade douloureuse. Il traîne sa vieille carcasse et retrouve La Gâchette, qui lui sauve la vie. Premier sauvetage d'une longue série, parce que La Gâchette, il sait se battre, il sait tuer... La Gobe, lui , il ne sait plus rien, le cerveau en compote; c'est son American Staffordshire Goa qui veille sur lui. Quand deux représentants de la Restauration Française viennent squatter leur planque en leur parlant de sauver Paris, ils vont suivre, histoire d'avoir un truc à faire et de trouver de quoi boire, vu qu'ils ont leur taux d'alcoolémie à maintenir à un niveau satisfaisant...

Je suis admirative : premier roman ? Waouh ! Je sors de ma lecture complètement emballée.
Rodolphe Casso nous emmène en promenade à travers un Paris dévasté, grâce à La Goule et son errance insensée. C'est beau, ce Paris dépouillé, transformé.
Gore ? Oui, mais bien écrit et ça change tout : c'est percutant du coup, très efficace.
J'ai aimé les personnages. Tous très différents, ils ne se prennent pas la tête avec de grandes idées. Ce qui compte, c'est la survie. Ça, les trois amis du métro connaissent.
Il y a beaucoup de bêtise humaine aussi. Je ne dirais pas "cruauté", non, c'est trop fort. La bêtise qui fait que les survivants de la pandémie continuent à s’entre-tuer, attachés à des valeurs obsolètes en dépit du bon-sens.

C'est un coup de coeur total pour moi ! J'encourage les lecteurs qui apprécient le post-apo et le thème zombies à se ruer sur PariZ. Vous ne le regretterez pas, c'est fichtrement bien écrit, parfois drôle, parfois ça tord les tripes, Paris y est superbe dans son linceul.
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