Korokke et la fille qui a dit non

Bon, en gros, c'est une histoire de Pokemon, d'êtres étranges qui se bagarrent, avec une histoire de samouraïs par dessus, et une revisite de Cendrillon, je n'ai pas compris grand chose (mauvaise foi assumée), les personnages sont moches, je n'ai pas aimé du tout, ce n'était certainement pas pour moi.

Josep Busquet et Jonatan Cantero nous embarquent dans l'univers des Yokaï, des créatures surnaturelles issues du folklore japonais, à travers l'histoire d'Anzu proie d'une famille avide de pouvoir.

Au départ, j'ai eu un peu de mal à entrer dans l'histoire car quelques pages défilent sans texte et je n'ai pas compris tout ce qui se passait dans les vignettes. Et puis le texte apparaît et les connexions se font.

C'est un livre dynamique, à l'univers graphique et folklorique riche, au suspens bien dosé. le bestiaire de Yokaï est foisonnant : le petit dossier de présentation final est un bonus que j'ai apprécié.

J'ai adoré suivre Anzu et le Kappa dans leurs aventures. C'est un bon roman graphique jeunesse. Néanmoins, il y a des scènes suggérées qui peuvent heurter la sensibilité des plus jeunes donc plutôt à conseiller à partir de 12/13 ans.

u'à la mort ( mort très très suspecte) de sa soeur Hanaku, il a fallu trouver une remplaçante pour épouser le veuf à l'énorme tête.



Nous sourions encore et encore, les auteurs joueront d'un humour clair et noir à la fois, le recours pour sauvegarder l'honneur d'Azu est un mercenaire brute et grossier à l'allure démoniaque.

Le profil du sale type.

C'est un Oni ( on compulse, on compulse).

Ça va être sanglant dans ce monde aux rapports complexes pour faire valoir ses droits.

Pourquoi n'a t-elle pas juste dit oui?



Nous plaisantons, chers lecteurs.

"Korokke et la fille qui dit non" est une bande-dessinée traduite en français et d'inspiration manga.

Son auteur Josep Busquet et Jonatan Cantero étant espagnols, l'ouvrage se lira normalement de gauche à droite.



Nous profiterons d'un superbe grand format qui mettra en valeur de nombreuses planches d'images sans texte.

La narration est intéressante, nous ferons régulièrement des enjambées de sept lieux dans les événements, passant à l'essentiel et l'essentiel, ici, se passant de discours.

Sans démonstrations pour installer l'époque et le lieu, les auteurs imposeront leur aventure au pays des légendes et nous devrons ainsi par ces raccourcis intégrer de nous-mêmes que les humains vivent conjointement avec les Yokaï( fantômes japonais) dans cet univers.



Nous comprendrons aussi que la vie n'y est pas facile dans ce Moyen-âge japonais, faits de rites et de codes d'honneur contraignants et donc pour la rendre plus facile, les intrigues y sont nombreuses et souvent expéditives.

C'est dans de tristes circonstances que nous feront la connaissance de la jeune héroïne Anzu.



Vous l'aurez compris, trempé dans le bouillon du folklore des fantômes japonais, le tout saupoudré d'ordinaire, nous obtiendrons une aventure décalée et savoureuse, tant esthétiquement que sur l'histoire.

Le volume est clairement voulu comme un bel objet à conserver.

Les amateurs de l'univers animé du réalisateur Miyazaki devraient se régaler et nous recommanderons de fait la Bande-dessinée à un public ado plutôt qu'à des petits lecteurs de Pokemon stories.

Belle BD représentant bien le folklore japonais avec ses êtres fantasmagoriques que sont les yokai. Il y a beaucoup de passages sans textes car les dessins se suffisent à eux même. le style graphique est semi-manga et enfantin mais le fond est bien pour adulte. Trahison, mort, complot sont de rigueur dans ce conte de samouraï et de jeune fille courageuse. Bonne petite découverte !

Un très beau conte dans le folklore japonais, servi par des dessins très beaux et une ambiance mystique réussie.
La petite Anzu va chercher de l'aide auprès des yokai quand elle décide de ne pas obéir à la fatalité et de prendre son destin en main. C'est comme ça qu'elle va rencontrer le Oni Korokke qui pourra la protéger de ceux qui la cherchent.