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3,3

sur 170 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
La narratrice est une jeune femme carriériste, à qui tout semble toujours avoir réussi.

Noire, issue d'une famille modeste, elle réussit de brillantes études, entame une tout aussi brillante carrière dans la finance à la City, va même bientôt bénéficier d'une promotion, sans doute pour que sa boîte respecte son quota « diversité », mais soit. Grâce à son travail acharné, la jeune femme gagne très bien sa vie, elle est propriétaire d'un bel appartement, a investi dans divers placements dont les revenus garnissent son épais compte en banque. Elle est donc totalement autonome et a tout ce qu'elle veut, en tout cas sur le plan matériel.

Mais depuis que son petit ami (Blanc, issu de la bonne et riche société aristocratique britannique) lui a proposé d'assister à une garden-party très chic dans la maison de campagne de ses parents, elle s'interroge. Est-ce là la vie à laquelle elle aspire vraiment, une belle carrière, un beau mariage, une vie tranquille et planifiée ? Symbole de réussite sociale, est-elle heureuse pour autant ? le problème, c'est qu'à force d'avoir toujours fait ce qu'on attendait d'elle, elle ne sait pas ce qu'elle veut réellement, ni même qui est la femme qui se cache derrière cet assemblage de facettes rutilantes...

« Assemblage » porte donc bien son titre, tant sur le fond que sur la forme, d'ailleurs, puisque plutôt qu'un texte continu et linéaire, il est composé d'une succession de fragments, comme si on se trouvait dans la tête de la narratrice, sautant d'une pensée à l'autre, suivant un flux de conscience tortueux. Ce roman est en réalité une critique de la société britannique actuelle, vue à travers le regard d'une jeune femme noire dont on pourrait envier la réussite, mais qui pourtant a souffert, tout au long de son parcours, de racisme et de sexisme, et à qui on fait sentir son infériorité de classe sociale, et le fait que, quoi qu'elle fasse, ce ne sera jamais assez.

Cela aurait pu être intéressant, mais c'est tellement impersonnel et désincarné que je n'ai ressenti aucune empathie pour la narratrice, ni compris sa réaction face à son problème de santé (ceux qui liront comprendront). le fait que les personnages secondaires soient superficiels et stéréotypés ne m'a pas aidée à me sentir concernée par cette histoire. L'écriture non plus, trop éclatée, abstraite (sans la 4ème de couverture, je n'aurais pas compris grand-chose), trop à la recherche d'effets de style, au détriment du fond et du message.

En partenariat avec les Editions Grasset via Netgalley.
#Assemblage #NetGalleyFrance
Lien : https://voyagesaufildespages..
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Assemblage est le portrait d'une jeune femme noire qui travaille à la City à Londres. Elle vient d'avoir une promotion, elle gagne bien sa vie, elle a un petit ami dont les parents ont une superbe maison dans la campagne anglaise.

Elle coche toutes les cases de la réussite sociale mais alors qu'elle s'apprête à aller à une garden party chic, elle s'interroge sur ses envies et son identité. Toute sa vie jusqu'à présent, elle s'est « intégrée », elle a répondu à cette fameuse « assimilation » passant outre tout le racisme insidieux subi, offrant toujours aux autres l'image qu'on attendait d'elle.

Elle a ainsi le sentiment de n'avoir été que des pièces d'un puzzle mais l'assemblage de toutes ces pièces a t il un sens ?

Natasha Brown traduit ce morcellement identitaire par un morcellement dans l'écriture, déconstruisant totalement le fil narratif.

C'est brillant, très brillant même techniquement parlant , parfois un peu trop froid et clinique mais en même temps résolument évocatrice et sans concession aucune ...


Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Assemblage de paragraphes, de scènes désunies, ce bref roman crée une silhouette féminine et noire, une psychologie féministe en rébellion face à l'oppression qu'elle subit, face à la pression héritée du colonialisme qui exige d'elle toujours plus pour se maintenir à un certain niveau social. Différent, ce livre est aussi radical, tant dans son fond que dans sa forme (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2023/01/25/assemblage-natasha-brown/)
Lien : https://pamolico.wordpress.c..
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Au moment d'écrire cette chronique je me dis qu'il y a vraiment plusieurs façons d'évaluer une lecture. M'a-t-elle intéressée ? oui. Surprise ? Oui, plutôt par le style de l'autrice, le ton, la structure. M'a-t-elle apporté du plaisir ? Pas vraiment. En fait c'est un peu comme le patinage, je pourrais donner une note technique très haute et une note artistique (qui correspondrait à l'émotion) beaucoup plus moyenne. D'où ces 3 étoiles un peu tièdes pour un roman qui recevra sans doute beaucoup plus d'éloges méritées. Mais le plaisir, ça compte aussi...
C'est bizarre ce titre, Assemblage, alors que ce très court texte ressemble plutôt à un exercice de déconstruction, voire de destruction. La narratrice est une jeune femme d'une trentaine d'années, d'origine jamaïcaine. Elle travaille à la city de Londres dans la finance, gagne beaucoup d'argent et vient d'acheter un appartement. L'homme qu'elle fréquente depuis un moment l'invite enfin à passer un week-end dans sa famille à l'occasion de l'anniversaire de mariage de ses parents. Une sorte d'officialisation. La famille est de la classe des grands bourgeois dans la pure tradition britannique et notre héroïne ne peut s'empêcher de ressentir tout le poids des efforts qu'elle a produit au cours de sa vie pour se faire accepter dans ce type de milieu. Par fragments, par flashs le lecteur est projeté dans quelques scènes emblématiques de ce qu'elle a subi au quotidien : mépris, condescendance, racisme, misogynie... Et c'est sans doute là que réside toute la force du texte qui donne à ressentir l'étau, la contrainte, le corset qui oblige à étouffer toute réaction pour espérer se faire accepter, ne pas se faire remarquer, rentrer dans un rang où de toute façon sa couleur détonne. Au milieu de cette famille hautaine, elle se demande pourquoi continuer et voit dans la révélation d'un mal qui pourrait engager son pronostic vital une sorte d'échappatoire...
Un texte fort, sous-tendu par un propos politique et un style brutal mais dont la brièveté et sans doute aussi la brutalité ont empêché chez moi l'empathie. Mais que je suis contente d'avoir lu, comme une intéressante curiosité.
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Un court roman sur la une femme anglaise noire qui cherche sa place. Ses questionnements se développe aussi quand elle raconte la rencontre avec la famille de son copain blanc bourgeois.
Des moments percutants mais je me suis un peu ennuyé. le rapport à la maladie est intéressant.
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Qualifié de "déflagration littéraire" en Grande-Bretagne, Assemblage, le premier roman de Natasha Brown, est un drôle d'objet, en définitive. Au point que le terme de "roman" ne lui convient qu'à moitié, il s'agit aussi d'une sorte de monologue composite de la narratrice, et presque d'un pamphlet, quoique le mot soit trop fort, disons quelque chose comme une dissertation souvent brillante mais parfois opaque. Ce sont d'abord les fragments de vie d'une femme noire dans l'Angleterre d'aujourd'hui : elle s'est élevée socialement avec un poste jalousé dans une banque et a un petit ami issu d'une famille huppée. Tout devrait aller bien si ce n'était qu'elle a de plus en plus l'impression que ses postures relèvent de l'imposture et qu'elle ne supporte plus l'hypocrisie et le cynisme des milieux qu'elle fréquente. Si l'on peut comprendre sa lassitude, qui témoigne d'une grande lucidité, son comportement vis-à-vis de la maladie est plus problématique, élément quelque peu superfétatoire et inutilement mélodramatique. le texte est court, hélas, et aucun personnage autre que la narratrice n'a l'espace suffisant pour exister. Reste un colère froide contre les diktats de "l'assimilation" et une analyse fine du racisme larvé dans une société prétendument ouverte mais qui souffre toujours d'un syndrome de supériorité colonialiste bien ancré. Une centaine de pages de plus et une intrigue plus généreuse : dans ce cas là, oui, la déflagration aurait eu davantage de chance de se faire entendre.
Lien : https://cinephile-m-etait-co..
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La narratrice de Assemblage est une femme anglaise d'origine jamaïcaine, issue d'une famille modeste. Après de brillantes études dans une université réputée, elle obtient un poste dans la finance et travaille à la City. Elle vit dans un bel appartement et a un petit ami issu de l'aristocratie britannique. Ce tableau idyllique est remis en question lorsque, invitée à une garden party dans sa richissime belle-famille qu'elle rencontre pour la première fois, elle s'interroge sur sa réussite sociale et sur ce que cela dissimule.

Confrontée au racisme et au sexisme insidieux d'une classe sociale « supérieure » qui à mots doux refuse de l'accepter, la jeune femme a pourtant tout fait pour se couler dans le moule de l'aristocratie britannique, mais rien finalement ne sera jamais suffisant pour intégrer ce rang et avancer sereinement dans la vie. Face à cette belle-famille qui ne l'acceptera jamais telle qu'elle est, elle se pose des questions, se demande si le bonheur doit ressembler à cela : à faire semblant, à assembler des facettes d'une personnalité qui finalement ne lui correspond pas pour plaire aux autres.

J'ai été attirée par le thème de ce roman, tel qu'il était présenté dans divers articles lus à son sujet : les difficultés d'insertion sociale d'une jeune femme noire dans la société actuelle. Malheureusement, je ne pense pas avoir compris ce roman à sa juste valeur, car j'ai lu de belles chroniques à son sujet sur Babélio mais malheureusement moi je suis passée à côté. Ce roman est très court (160 pages), raison pour laquelle je suis allée jusqu'au bout. Il s'agit d'une sucession de souvenirs débridés, d'expériences rapportées sans fil conducteurs, d'émotions ressenties au fil de la vie de la narratrice, qui lui ont fait prendre conscience de sa différence et de l'impossibilité dans la société actuelle de la surmonter. Certains faits sont troublants assurément et le lecteur prend conscience qu'évoluer dans une société blanche alors que l'on est noir n'est pas aisé. Mais le style trop froid, trop impersonnel, m'a empêché de ressentir de l'empathie vis à vis de la narratrice. Il m'a manqué de la cohésion dans le récit pour m'en imprégner pleinement. Je n'ai pas compris certaines choses notamment liées à ses problèmes de santé que d'autres ont su percevoir. Je suis restée très terre à terre vis à vis du récit, sans imaginer qu'il pouvait parfois y avoir un double sens à ses propos. Dommage, je n'ai pas su m'adapter à ce roman mais qui sait peut-être que vous l'apprécierez !

Je remercie les Editions Grasset via NetGalley pour ce partenariat.
Lien : https://loeilnoir.wordpress...
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L'encensoir agité lors de la parution de ce roman me plonge dans le doute, méfiant que je suis face à une déferlante de louanges que je sens vaguement sur-écrites. Après lecture et discussion, il semblerait que le talent soit là, que la forme choisie gagnerait à être simplifiée pour une meilleure compréhension du message, si message il y a, et volonté de prouver tant de choses simultanément.
Le milieu social dépeint n'a aucun intérêt en soi, vu et revu, l'inscription du personnage dans ce paysage n'est qu'une épreuve destinée à souligner la condition d'une femme, noire, dans l'Angleterre d'aujourd'hui. Elle s'inflige un parcours sociétal et professionnel, une tentative qu'elle sait désespérée et vaine de se faire accepter même si toutes les situations rencontrées montrent que c'est peine perdue.
Je suis une femme, de couleur, face à un milieu conservateur, blanc, qui vous instrumentalise pour mieux se dédouaner de la responsabilité qu'il porte dans le ressenti que vous portez en vous, ce sentiment permanent d'infériorité et d'humiliation devenu sous-jacent après avoir été l'alpha et l'oméga de la toute puissance de ce pays lors des siècles précédents.
La métaphore d'une pathologie n'en est que plus inutile, la redondance est de trop, nous avions compris votre parcours semé de mille embûches.
La forme littéraire, je ne suis pas spécialiste, est agaçante.
Ouvrage court.
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Je reste déconcertée par ce roman qui dépeint, dans la juste lignée de Chimamanda Ngozie Adichie, les maux quotidiens d'une jeune femme noire parvenue, péniblement, à être tolérée dans une société marquée par le racisme ordinaire, un sexisme latent et une condescendance à peine voilée envers ceux qui ont réussi à s'affranchir de leur destinée sociale. le diagnostic implacable d'un cancer apparaît soudain comme un échappatoire à ces efforts vains d'assimilation. Un premier roman réussi, même si l'on peut regretter sa brièveté et le parti-pris narratif et stylistique qui laisseront parfois le lecteur de marbre.
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Dès les premières lignes j'ai été saisie par la plume. L'écriture est percutante, acérée et brute. Les paragraphes sont courts, comme de brèves photographies de la vie de la narratrice.
Femme noire, ambitieuse, qui a lutté toute sa vie pour obtenir ce qu'elle a, elle arrive à un moment décisif de sa vie. Elle accompagne son conjoint chez ses beaux-parents. Sa belle-famille bourgeoise, blanche et aisée depuis des générations. Elle fait bonne figure malgré une terrible nouvelle qu'elle vient d'apprendre et fait le point sur sa vie.
Elle lutte tous les jours. Contre le sexisme. Contre le racisme. Contre harcèlement moral et sexuel. Elle travaille deux fois plus que les hommes pour grimper les échelons de son entreprise. Elle tente de ne pas montrer qu'elle voit bien que sa belle-famille la prend de haut.
Assemblage de moment qui ont ponctués sa vie, tels des morceaux de puzzle.
C'est un livre qui parle également de la charge mentale qui pèse sur les femmes.
C'est un livre très riche.
Cependant, même s'il est très court, j'ai fini par perdre le fil. C'est un texte très haché et rythmé. On saute de pensées en moments de vies, j'ai trouvé que ça manquait de fluidité. Je n'ai pas été aussi touchée que j'aurai pu l'être.
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