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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Elias a quitté la France, après avoir compris le lourd fardeau de ses origines. Il a rejoint l'Oregon, et après avoir brûlé les derniers souvenirs de ce qui le reliait à cette terre, tente de repartir à zéro. C'est sans compter sur le ressentiment d'Elisa, mariée au puissant Drumm…

On retrouve avec intérêt le héros de cette trilogie, dont l'opus actuel est vraiment un épisode intermédiaire, dont on espère ne pas trop attendre pour découvrir l'ultime volume.

On souffre autant qu'Elias de la malchance qui le poursuit, malgré son désir de vivre une vie simple et sans histoire.

Les décors sont superbement posés et c'est avec tristesse que l'on perçoit les prémisses d'une destruction systématique annoncée.

Cette deuxième partie, courte, joue vraiment un rôle de teaser pour le lecteur, en attente impatiente de la suite.

224 pages Phébus 21 mars 2024
#Âpremonde #NetGalleyFrance
Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Nous retrouvons Elias Greenhill, que nous avions quitté à la fin de "Pur Sang", dans ce deuxième tome de la trilogie "La marche du rêveur". Il revient à Eden Creek, dans le Montana, qu'il avait quitté pour la France, à la recherche de ses origines. Après avoir détruit par le feu la maison où il a vécu avec ses parents adoptifs indiens, qu'il avait vendue à la puissante famille Drumm, il s'installe dans la forêt où il construit une cabane et vit de peu. Mais la haine que lui voue Caryl Drumm à cause d'Elisa, sa femme, qui fut très proche d'Elias et à cause de son combat pour préserver la forêt que détruisent les engins de la scierie des Drumm, va exploser conduisant au drame.
La nature sauvage, encore plus l'hiver, est omniprésente comme dans la plupart des romans de l'auteur. Elias a choisi de n'être dépendant que d'elle, de vivre à son rythme, de la respecter, de ne prélever que ce dont il a besoin pour survivre et de considérer, à l'instar des Indiens, que la vie a la même valeur que ce soit celle d'un animal, d'un arbre ou d'un être humain.
On retrouve d'autres thèmes chers à Franck Bouysse, déjà présents dans "Pur Sang" : la violence des hommes, la femme comme victime de cette violence mais aussi son déclencheur; la référence biblique semble assez claire : la femme tentatrice (Elisa/Eve) qui tend la pomme (son corps) au pauvre homme faible face à ses pulsions (Elias/Adam); on sait le cataclysme que cela entraîna, selon la Génèse, pour l'humanité, ramené ici à l'échelle de la bourgade d'Indian Creek.
On retrouve également la colère face aux massacres perpétrés contre les Indiens, à leur spoliation, à leur enfermement dans des réserves. On sent toute l'empathie de l'auteur mais aussi son admiration pour l'intimité, le lien très fort que les Indiens avaient avec la nature, s'y adaptant, ne cherchant pas à la mater, pour leur sagesse.
En fait, ce roman, c'est, au-delà de l'affrontement de deux hommes, un affrontement plus profond, plus essentiel : l'accumulation de biens vs le dénuement, le paraître vs l'être, le matérialisme vs la spiritualité, la nature comme produit vs la nature comme source de vie.
Un très beau roman dont j'attends la suite avec impatience.
#Âpremonde #NetGalleyFrance
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« Tu vois ces poings? Ils m'ont permis de façonner ce que j'avais en tête et parfois de me défendre. Si un jour, tu fais tomber un ennemi à terre, rappelle-toi aussi de l'arbre qui n'a pas crié, lorsque tu plantais la hache dans son tronc. Souviens-toi de la sève et des armes, autant que du sang. »

Âpre-monde, Franck Bouysse @franckbouysse @editionsphebus

La difficulté de chroniquer un tome 2, c'est de ne pas trop en raconter pour ne pas révéler au-delà de ce qui est permis, et cependant donner le goût de tourner la première page, si vous n'avez pas encore lu le premier tome…

Si vous avez l'habitude des récits de l'auteur qui parlent de la France rurale, sachez qu'ici l'histoire se déroule outre Atlantique, au coeur du Montana, dans un environnement de montagnes, territoire autrefois occupé par les Nez-Percés lorsqu'ils furent chassés de leurs terres…

On y retrouve Elia Greenhill, le protagoniste du premier volet.

« La beauté sauvage d'Eden Creek s'offrait à Elias dans le plus grand silence et il en prenait sa respectueuse part, celle qu'il avait conscience de devoir à la nature dont il était devenu entièrement dépendant. Sa place, sans jamais jouer des coudes pour en exiger une nouvelle, plus importante. Sa vie se construisait dans la solitude la plus absolue. »

La plume de l'auteur excelle dans ses descriptions de la nature qu'il sait rendre belle et sauvage à la fois, attirante et préservée, envoûtante et non asservie!

Il y a dans ce récit, un retour à l'état sauvage qui s'opère dans le respect de la nature, mère nourricière, protectrice aussi, qui pourvoit aux besoins pour autant qu'ils soient mesurés.

Cependant, il n'y a rien de contemplatif dans ce texte où la beauté côtoie la violence, où l'humain tente de prélever plus que son dû, où la nature peut être mise à mal…

Cette histoire, ce n'est pas celle d'un homme qui quitte les siens pour s'isoler dans les bois, mais plutôt celle d'un homme aux abois!

C'est un texte riche d'enseignements…

« […] le bonheur, selon lui, c'était d'avoir quelque chose à perdre et d'en être conscient. »

Une histoire de liens qui se font et se défont, de transmission et de savoir, d'une vie au rythme des saisons.

Un récit comme une légende que l'on conterait au coin du feu…
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Merci à @netgalleyfrance et aux @editionsphebus pour ce service presse.
Ce roman est la suite de "Pur Sang" que je vous recommande de lire avant celui-ci.
Elias Greenhill revient dans le Montana, après son voyage en France à la recherche de ses parents et de ses origines.
Il part dans les montagnes de l'Oregon, se construit une cabane pour vivre au plus près de la nature, ce qui ne va pas plaire à tout le monde, et surtout pas à Caryl Drumm, dont l'entreprise détruit la forêt, et qui éprouve de la haine pour Elias. Haine réciproque qui sera en plus attisée par Elisa, la femme de Caryl, l'amour de jeunesse d'Elias.
C'est toujours avec plaisir que je retrouve la plume imagée, poétique et immersive de @franckbouysse
La nature et la terre sont à nouveau mises à l'honneur, ainsi que le peuple indien, qui se voit expropriation de ses terres et à que l'on veut parquer dans des réserves.
Elias est très attachant, c'est un indien blanc puisque ses parents sont français mais il a été élevé par un couple d'indiens, c'est pourquoi il est si attaché à défendre la forêt et si proche de la nature et des animaux.
Si vous aimez les grands espaces, les conflits ethniques, le devenir des forêts et du peuple indien, je vous recommande cette saga "La marche du rêveur" et ses 2 premiers tomes, hâte de lire le 3ème pour ma part.
Lien : https://www.instagram.com/on..
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"La vie, c'est pas ce qu'il y a de plus précieux pour un homme, c'est le sens qu'on lui donne qui importe."

Elias, de retour de son séjour en France, s'installe dans une cabane en forêt pour y passer l'hiver. Il veut y vivre en totale autarcie, dénué du superflu et en accord avec la nature. Hélas, les vieilles rancoeurs ont la vie dure et tout le monde ne voit pas son retour d'un bon oeil.

Ce roman est une suite directe du premier volet, je vous recommande sa lecture avant d'entamer celui-ci.

Dans ce second tome, Franck Bouysse continue de rendre hommage à la nature, à la terre et au peuple indien. Chaque ligne transpire de l'amour qu'il leur voue. Comme Elias, qui voudrait trouver un moyen pour arrêter l'exploitation qui ravage la forêt. J'aime ce personnage, cet indien blanc attachant, avec ses valeurs et son authenticité.

Ce livre m'a fait penser à Indian Creek de Pete Fromm. Les deux histoires sont totalement différentes, mais elles ont quelques points communs : le Montana, bien sûr, mais aussi l'hiver dans une cabane et la proximité avec la nature.

Ce roman noir avec la petite touche western et nature-writing est magnifique. La plume poétique de l'auteur fait merveille dans les descriptions de la nature et des grands espaces.

Franck Bouysse nous a habitués à ses histoires rurales, ancrées dans le terroir. Et finalement, à la lecture de ce roman, l'Amérique lui sied également très bien. Une histoire captivante qui m'a transportée dans ces décors que j'aime tant et que j'ai dévorée. Je me réjouis d'ores et déjà de lire le dernier tome qui viendra clore cette trilogie.

Encore une fois, merci aux Éditions Phébus pour cette belle lecture.
Lien : https://www.facebook.com/lec..
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