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Citations sur Les maquisards (14)

 L’humiliation est une bien étrange émotion, elle enchaîne le bourreau et sa victime dans un corps-à-corps d’une telle intimité que nul ne peut en présager l’issue.
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 La France n’avait plus les moyens financiers de préserver son empire colonial, et la justification morale s’effritait devant la réalité des luttes des peuples pour leur indépendance. Ils changeaient de stratégie. Ce qu’ils ne pouvaient se permettre au grand jour, ils le feraient dans l’ombre. 
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Un étau lui comprimait la poitrine, qui jour après jour, se resserrait d'un cran. Comment protéger ses filles ? Comment leur parler un langage qu'elles acceptent d'écouter ?
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  Les enfants… Vous portez un petit être dans vos entrailles, puis dans vos bras, vous êtes le monde pour lui, sa seule chance de survie. Vous l’aimez du seul amour qui jamais ne s’altérera. Puis le temps qui passe dicte son propre tempo et un jour vous êtes face à un adulte. La vie et la souffrance sont sœurs jumelles, bien que le sachant, vous rêvez pour lui d’un monde de lumière, dans lequel il serait miraculeusement préservé du sort réservé aux autres humains. Vous voudriez continuer de le protéger. Vous vous en défendez mais au fond, vous êtes conscient qu’à travers lui, vous tentez de prémunir la part de vous qui à jamais prend les coups qui lui sont destinés, souffre des fièvres qui le dévorent. Mais l’enfant n’est déjà plus là. Il vogue au loin, entraîné par le courant de son propre destin. 
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Les prêtresses du Ko’ô, guérisseuses, garantes de la paix sociale, de l’ordre moral, des soins esthétiques et médicaux, étaient aussi craintes que respectées. Leurs ordalies ne pouvaient être contrées que par elles-mêmes. La danse et le chant étaient leur mode privilégié d’expression. 
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Ce ne sont pas les enfants qui décident de l’identité de leur père, ce sont les mères.
Le jeune homme repoussa ces souvenirs, ils le ralentissaient dans sa fuite éperdue. Penser à sa mère ouvrait en lui un abîme de colère et d’incompréhension. L’amour tortueux, douloureux, nourri à ses pleurs d’enfant jamais consolés, à ses silences à elle, agissait comme un acide sur les plaies de sa solitude et lui obscurcissait l’esprit
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Um cria les derniers mots, la foule se leva et l'acclama avec enthousiasme. Esta sentit son coeur vibrer au diapason de celui de ses voisins. il ne leur avait pas fait l'injure de négliger leur intelligence. Il n'était pas venu leur imposer une ligne de conduite. Il expliquait, prenait le temps, donnait des détails, traduisait pour eux les textes des Nations Unies, il leur expliquait l'organisation du monde des Blancs, cette nébuleuse dont ils subissaient le joug sans en comprendre le sens, tout cela en bassa, en leur langue. L'homme s'adressait à leur coeur, et aussi à leur raison, faisant confiance à leur intelligence. Et ils l'entendaient. Oh oui, ils l'entendaient !
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La raison d’être du colonialisme, c’est l’exploitation des richesses. Malgré la présence d’une administration et ses parades, le véritable règne à la colonie appartient au colon qui exploite les richesses et les hommes. (…) L’empire colonial français se rétrécissait au fil des années. Dans les pays où il se maintenait, les révoltes locales contrariaient gravement les intérêts économiques de la puissance coloniale. Mpodol pressentait qu’ici se jouait la politique de l’occupant en Afrique. Une victoire ferait tache d’huile et marquerait le début d’une nouvelle ère dans les relations du continent avec l’ancienne métropole. La défaite imposerait pour des décennies encore des rapports biaisés où l’avidité s’appuierait sans vergogne sur la corruption, le tribalisme et la pauvreté pour prospérer.
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Les deux femmes se connaissaient depuis une quinzaine d’années. Maire-Bernard estimait la guérisseuse, elle l’avait entendu chanter pour aider un enfant à naître et respectait cette spiritualité qu’elle ne comprenait pas. Elle avait vu Esta consolante ou sévère, dure comme le silex ou enveloppante et maternante lorsque l’exigeaient les soins qu’elle prodiguait aux siens. Elle l’avait vue fossoyeuse, disant des incantations aux enfants mort-nés. Elle découvrait la grande prêtresse mystique du Ko’o. Ce n’était plus la même personne. Esta semblait habitée, possédée par une puissance au-delà de ce qui était humainement accessible.
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Les enfants… Vous portez un petit être dans vos entrailles, puis dans vos bras, vous êtes le monde pour lui, sa seule chance de survie. Vous l’aimez du seul amour qui jamais ne s’altèrera. Puis le temps qui passe dicte son propre tempo et un jour vous face à une adulte. La vie et la souffrance son sœurs jumelles, bien que le sachant, vous rêvez pour lui d’un monde de lumière, dans lequel il serait miraculeusement préservé du sort réservé aux autres humains. Vous voudriez continuer de le protéger. Vous vous en défendez mais au fond, vous êtes conscient qu’à travers lui, vous tentez de prémunir la part de vous qui à jamais prend les coups qui lui sont destinés, souffre des fièvres qui le dévorent. Mais l’enfant n’est déjà plus là. Il vogue au loin, entraîné par le courant de son propre destin. Vous feriez n’importe quoi pour l’enfant qu’il était, et pour l’adulte dans lequel vous restez la seule à voir votre petit. Vous donneriez votre vie, mais personne ne le demande, même lui n’en veut pas. Il se cogne aux obstacles que vous auriez pu lui éviter, vit des joies qui vous sont dissimulées. Vous savez que nul ne pourra l’aimer autant que vous et lui souhaitez malgré tout de rencontrer dans la vie des personnes bien qui l’aimeront autant qu’il les aimera, autant qu’il le mérite. Les mères ont le sommeil tourmenté dit le proverbe.
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