La raison d’être du colonialisme, c’est l’exploitation des richesses. Malgré la présence d’une administration et ses parades, le véritable règne à la colonie appartient au colon qui exploite les richesses et les hommes. (…) L’empire colonial français se rétrécissait au fil des années. Dans les pays où il se maintenait, les révoltes locales contrariaient gravement les intérêts économiques de la puissance coloniale. Mpodol pressentait qu’ici se jouait la politique de l’occupant en Afrique. Une victoire ferait tache d’huile et marquerait le début d’une nouvelle ère dans les relations du continent avec l’ancienne métropole. La défaite imposerait pour des décennies encore des rapports biaisés où l’avidité s’appuierait sans vergogne sur la corruption, le tribalisme et la pauvreté pour prospérer.