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Édouard Jimenez (Traducteur)
EAN : 9782221079744
120 pages
Robert Laffont (24/08/1995)
3.46/5   14 notes
Résumé :
En dépit de son célèbre prénom (celui du boxeur argentin Firpo), Luis Angel Morales est plutôt timide et réservé - une espèce d'antihéros. Chauffeur de taxi, il parcourt les rues de Buenos Aires en quête d'un amour de jeunesse évanoui; quant à ses clients respectable médecin, souteneur ou fille de joie -, ils l'entraînent, bien malgré lui, dans des aventures à l'issue incertaine, où il lui faut presque toujours jouer des poings avec une soudaine force herculéenne.>Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
On ne lit pas Bioy Casares sans songer à Borges. On sait qu'ils ont été amis et complices, écrivant même de concert, sous le nom de H. Bustos Domecq, des contes et des nouvelles relevant fort élégamment de la littérature fantastique. Si la réputation de Borges a peut-être jeté de l'ombrage sur celle de son compatriote, il ne faut pas oublier que l'oeuvre de notre auteur a quand même été couronnée en 1990 par le prestigieux prix Cervantes, la plus haute distinction décernée à des écrivains hispanophones.

On songe à Borges peut-être, mais on s'aperçoit rapidement qu'on est entré dans un autre univers. Grand admirateur de H. G. Wells, dont les constructions fantastiques l'éblouissent, Bioy Casares sait rapidement ramener l'imaginaire sur le territoire du quotidien. À la façon d'un Dino Buzzati, le mystère étouffant en moins. Alors que les personnages de l'auteur du Désert des Tartares (Pocket, 2005) craignent le vieillissement et la mort, ceux de Bioy Casares sont souvent des ingénus qui naviguent dans la vie sans mettre la main au gouvernail.

Superhéros et amoureux



Dans cette novella qu'est Un champion fragile, Morales est un chauffeur de taxi dont le destin va changer le jour où un mystérieux passager, médecin, remarque son état de fatigue et le convainc d'ingurgiter une potion de son invention. du jour au lendemain, Morales se transforme. Doué soudainement d'une force physique inconnue de lui jusqu'alors, il devient redresseur de torts. Personne ne lui résiste, sauf Don Pedro, qui lui interdit de chercher à retrouver sa fille, Valentina, dont il a déjà été le fiancé. Lorsqu'un kidnappeur s'empare de ladite jeune femme et la séquestre dans un lieu secret, Morales saura la délivrer. Mais Valentina ne lui est pas acquise pour autant et le « fragile » champion en est réduit à passer ses soirées en compagnie de Don Pedro, « à boire du maté, parlant à peine, ou en silence ». le vieillard n'est en rien reconnaissant envers Morales, mais comment ce dernier pourrait-il se le mettre à dos, tant que subsiste une possibilité que Valentina lui revienne ? Drôle de champion, on le voit.
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Un champion fragile, de l'écrivain argentin Adolfo Bioy Casares, raconte l'histoire d'un jeune chauffeur de taxi de Buenos Aires, Luis Morales, qui va se retrouver doté d'une force herculéenne. le roman raconte comment l'homme réservé qu'est Morales, va se convertir en justicier local et partir à la recherche d'un amour de jeunesse avant de réaliser avec désillusion les limites de la seule force physique. le roman a été publié en 1993, dans les dernières années de son auteur et plus de 50 ans après la publication de l'invention de Morel.


Disons-le, la lecture de ce court roman est plutôt agréable et plaisante. Bioy Casares sait écrire avec un style efficace et mener son intrigue tout en nous permettant de suivre les évolutions de son personnage principal. On retrouve également certains des thèmes chers à l'auteur comme la solitude et une certaine amertume désenchantée, on remarque aussi la grande importance donnée au regard des femmes que l'on retrouve comme un fil rouge dans tous ses romans.


Le livre se lit vite et bien mais j'ai regretté une ou deux facilités narratives dont on aurait pu se passer sur le dernier tiers du livre. de plus, le personnage principal manque de profondeur et ne s'y attache que peu. Sur une thématique similaire, j'avais trouvé le roman de Robert Silverberg, L'oreille interne bien davantage prenant et intéressant.


Au final, si la lecture de ce roman m'a permis de passer un moment agréable, je reste sur ma faim : on est loin, très loin, de romans comme l'invention de Morel ou Plan d'évasion où le don de l'auteur pour les ambiances pesantes et immersives s'exprimait pleinement. Un roman non dénué de qualités mais, à mon avis, tout à fait mineur pour Adolfo Bioy Casares.
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J'ai lu ce livre dans l'avion qui me ramenait de Gran Canaria, cherchant quelque chose à lire, je me suis retrouvé avec cet ovni dans les mains, le résumé me tentant bien, je me suis dis que je pouvais me laisser aller à un style d'écriture et d'histoire auquel je ne suis pas habitué.

Déception totale que ce livre, une pseudo histoire de super héros, un chauffeur de taxi timide et maladroit qui se retrouve à boire un fortifiant offert par un de ses clients qui le transforme en une sorte de super héros à la force herculéenne, aucun rebondissement, aucune psychologie, le personnage se découvre une super force et n'est pas surpris une seule seconde, le dénouement fait deux pages recto verso et peut se résumer par « il voit le méchant par la fenêtre, il entre, le frappe et sort, il a gagné », cette histoire est d'une platitude extrême, le personnage ne provoque aucun empathie et certains dialogues sont pour le moins approximatif, comme quand il dit à la femme de son ami qu'il ne veut pas déranger et qu'elle lui répond que ça ne la dérange pas, mais qu'il doit se mêler de ses affaires, pourquoi ? On ne sait pas, rien dans le récit ne justifie cette remarque, la faute probable à un travail de traduction, fait à la « va comme je te pousse ».

Bref ce livre n'est pas de la grande littérature et je ne suis pas sur que l'on puisse appeler cela littérature, tout se déroule trop vite, trop de questions restent en suspens, trop de réactions illogiques et trop peu de rebondissements pour une histoire qui semblait pourtant plutôt tentante.
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Un livre qui ne m'a pas séduit du tout, un court récit, très précis et bien écrit, très "porteño" (de Buenos Aires) mais avec une histoire sans aucun intérêt, celle d'un chauffeur de taxi qui recherche un ancien amour qui l'avait délaissé en raison de son penchant pour l'alcool. Ils vont se retrouver mais l'histoire en restera là.

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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
"[...] J'ai commencé par boire davantage, pour supporter la douleur, et ensuite j'ai cessé de boire. Pour la mériter."
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Lorsque la dame descendit, il fallit la prier de remonter les glaces.Il n'en fit rien, de peur que cette requête n'eût des allures de reproche.Il continua de rouler vitres ouvertures. "somme toute, se dit-il, le garage n'est pas loin." Une minute plus tard, il ajoutait : "Je suis un crétin."
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L'invention de Morel, Casares
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