Une histoire de chasse au trésor, avec la rencontre du boiteux de Varsovie et l'énigme du pectoral du grand prêtre de Jérusalem, aux quatre pierres manquantes dont l'Etoile bleue, pierre en possession de la famille maternelle du prince Morosini et dont on l'a dépouillé, en assassinant sa mère doublée d'une histoire d'amour, celle d'Aldo pour la jeune Anielka Solmansky, promise à Eric Ferrals, un collectionneur d'antiquités, âgé du double de la demoiselle, laquelle ne souhaite pas cette union imposée par un père et un frère endettés, désireux de faire main basse sur la fortune du fiancé. Très vite, les deux sont inextricablement liées…
J'ai beaucoup aimé l'écriture de
Juliette Benzoni, recherchée et fluide. On sent d'emblée qu'elle maitrise parfaitement son sujet. le contexte historique est très bien représenté grâce aux nombreuses descriptions qui parsèment le texte, nombreuses mais jamais totalement envahissantes : elles permettent de bien visualiser l'époque, le décor et les personnages, lesquels sont travaillés, que ce soit Aldo, le principal ou les personnages secondaires, comme la marquise de Sommières, Mina, Anielka, Vidal-Pellicorne, etc…
C'est vrai qu'il est, au début, difficile de bien s'y retrouver dans cette abondance de protagonistes qui gravitent autour du prince mais, on finit vite par s'immerger dans l'intrigue et par savoir qui est qui (il faut dire aussi que certains ont plusieurs appellations, ce qui embrouille un peu les esprits…). Ils ont tous leur importance et aucun (à part Aldo) ne semble mis davantage en avant qu'un autre. Certains se révèlent même surprenants comme Marie-Angéline, qui m'a beaucoup fait rire et même touchée alors qu'elle n'apparait au départ que comme la vieille fille aimant (et colportant sans aucun doute ^^) les cancans… Je serai heureuse de les retrouver dans les prochains tomes.
Par moments, par contre, la romance entre le prince et Anielka m'a ennuyée, semblant prendre le pas sur la recherche du saphir. Aussi, notre prince s'emballe très vite pour la moindre demoiselle en détresse, ce qui parait parfois trop rapide, sang latin oblige ? lol C'est un passionné, dans tous les domaines, professionnels ou personnels, aussi certaines de ses réactions paraissent-elles parfois un peu exagérées mais rien de bien méchant. Je suis plus réservée concernant la jeune polonaise, objet de son amour, qui ne semble pas savoir ce qu'elle veut et ne me parait que trop évaporée… J'espère qu'elle se fera ensuite plus discrète ou qu'elle évoluera en mieux !
A la fin de ce premier tome, certaines questions restent en suspens et donnent envie de se plonger dans le tome 2, La Rose d'York où il sera cette fois-ci question du diamant perdu du pectoral…
Lien :
http://lecturesdalexielle.ov..