Le bouquin se laisse lire gentiment - ce qui est une introduction un peu molle quand je pense à l'enthousiasme avec lequel j'ai demandé à en faire la critique après avoir lu qu'il y était question non seulement de Majorana mais aussi que l'argument de base était inspiré par des interventions d'Étienne Klein, conteur extraordinaire de l'histoire des sciences, dont je suis un fan absolu.
L'idée, le concetto un peu maniéré, de tresser deux énigmes, l'une totalement fictive et fort peu crédible au final (quoique... au regard de l'apparence délirante que prennent les théories de la physique contemporaine, traduites en mots compréhensibles pour le péquenot moyen, il n'est pas inimaginable qu'un de ces savants soit assez cinglé pour commettre un assassinat), l'autre basée sur des faits réels avec un développement qui ne relève que de la responsabilité de l'auteur, donne du piment à l'histoire. C'est très bien documenté, peut-être un peu trop mais sur les domaines purement scientifiques et physiques auxquels il est fait allusion à plusieurs reprises (et comment l'éviter puisque l'intrique se passe principalement au cœur du CERN), pour ma part, j'ai eu droit à des moments de réflexion et même de questionnement, voire des illuminations, en particulier sur la thèse de la matière noire et de sa nature profonde, mais j'épargnerai le lecteur de cette mini-chronique en ne développant pas mes doutes et mes incertitudes sur ce sujet.
Donc un grand merci la Masse Critique Babelio et à Jigal Éditions, ainsi qu'à Nils Barrellon, pour m'avoir fait mieux percevoir certains points de la physique ultra contemporaine en me distrayant.
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