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EAN : 9782070284276
224 pages
Gallimard (25/01/1973)
4.11/5   9 notes
Résumé :
Ce recueil groupe de courts essais parus dans la presse et réunis en 1955. Baldwin y décrit avec franchise et simplicité la condition des Noirs aux États-Unis et explique ce qui l'a gêné, à chaque moment de sa vie, pour devenir « un honnête homme et un bon écrivain ». Le récit de la mort de son père, suivi de la description d'une émeute dans Harlem, est des plus révélateurs de la constante menace d'explosion qui pèse sur les États-Unis. En Europe où Baldwin a éprouv... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Trouvé par hasard dans un vide grenier, "Chronique d'un pays natal" rassemble divers textes écrits par James Baldwin entre 1948 et 1955...J'avais découvert cet auteur il y a bien longtemps, à la fin des années 70, dans un article. Vague souvenir remonté à la surface qui s'est transformé en vif intérêt à la lecture de ces mots de la 4 ème de couverture : "...la condition des Noirs aux États-Unis..."
Ces chroniques sont toutes parues dans des journaux français ou anglais entre 1948 et 1955...je n'étais pas encore né lorsque certaines sont parues, et je salissais mes couches pour d'autres. En tout cas je n'ai que de très vagues souvenirs quant à l'époque des plus récentes....
On pourrait ranger ces chroniques essentiellement selon deux catégories : les chroniques faisant référence à des livres ou à des films dans lesquels des Noirs sont mis en scène, et des chroniques relatives à la vie des Noirs soit aux Etats-unis, soit en Europe - essentiellement en France - pendant cette période.
Pour ces raisons, le lecture du livre est parfois difficile.
Difficile en effet de juger de la pertinence des écrits quand on n'a pas lu livre, l'article ou vu le film dont parle James Baldwin. On perçoit sans difficulté son ressentiment, ce qui l'a embarrassé, ce qui l'a heurté, mais son sentiment est-il juste, est-il exagéré à nos yeux? En tout cas, il reflète la position d'un homme heurté par la place, par la façon dont les Noirs, pour certains c'était encore des nègres, étaient encore considérés.
Les autres chroniques, en réaction à des faits, ou à des situations vécues par l'auteur ou par des Noirs, à Paris en France, notamment des étudiants ou des des artistes, sont plus récentes, plus faciles à situer et donc plus intéressantes. Elles reflètent la vie de ces américains de couleur dans Paris fraîchement libéré, dans une France entièrement blanche, ou au sein des Etats-Unis racistes, dans lesquels les Noirs sont parqués dans des ghettos. Chaque chronique nous ouvre les yeux sur une situation, un ressentiment...là bas ..."la façon dont on traite les Noirs est indubitablement une coutume", sans doute parce que "L'Américain blanc considère son frère noir à travers l'écran déformant que lui impose le conditionnement auquel il est soumis sa vie durant"...
Percutant et violent!
L'écriture (ou la traduction) est parfois difficile, embrouillée, et parfois lumineuse, percutante.
C'était ma découverte de cet auteur qui aimait la France, la France où il mourut.
J'en reparlerai, prochainement. Il ne faut jamais se forger un avis définitif sur une seule expérience.
Comment écarter de ses centres d'intérêt un auteur qui proclame dans l'une de ces chroniques : "Je n'aime pas ceux qui m'aiment parce que je suis noir, pas plus que ceux qui trouvent dans cette particularité accidentelle des motifs de mépris."
Beau sujet de réflexion et de comportement !
Lien : https://mesbelleslectures.co..
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Et je croirais volontiers qu'il y a aucun Noir vivant en Amérique qui n'ait jamais éprouvé, pendant plus ou moins longtemps, avec une angoisse plus ou moins sourde, à des degrés et avec des résultats divers, la haine - la haine toute simple, toute nue et irréfutable -, aucun Noir qui n'ait éprouvé un jour le désir d'écraser le visage du premier Blanc qu'il rencontrerait ou qui, poussé par les motifs de vengeance les plus cruels, n'ait eu envie de rompre les os des Blancs, de violer leurs femmes et de les ravaler tous jusqu'à cette poussière dans laquelle on l'a piétiné et on le piétine encore aujourd'hui, aucun Noir enfin qui n'ait été forcé de s'adapter vaille que vaille à tous ces "nègres" qui l'entourent et au "nègre" qui est en lui.(P. 49)
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Ceux qui refusent de regarder la réalité - Appellent leur propre destruction - Tout simplement.
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It was on the 28th of July, which I believe was a Wednesday, that I visited my father for the first time during his illness and for the last time in his life. The moment I saw him I knew why I had put off this visit so long. I had told my mother that I did not want to see him because I hated him. But this was not true. It was only that I had hated him and I wanted to hold on to this hatred. I did not want to look on him as a ruin : it was not a ruin I had hated. I imagine that one of the reasons people cling on their hates so stubbornly is because they sense, once hate is gone, that they will be forced to deal with pain.
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Cette hilarité est celle des gens qui se considèrent comme étant toujours à distance sûre des malheureux, des gens pour qui la souffrance des vivants n'est pas réelle. Je l'avais si souvent entendu retentir dans mon pays natal que j'avais décidé de chercher un endroit où je ne l'entendrais plus jamais. Je considère que d'une façon profonde, dure, sombre mais libératrice, ma vie a commencé au cours de cette première année à Paris, le jour où j'ai pris conscience que ce rire est universel et que rien ne peut l'étouffer.
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