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3,63

sur 923 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Plusieurs auteurs de polar nordiques ont trouvé leur inspiration dans la Seconde Guerre mondiale. Jussi Adler Olsen lui, a justement écrit son premier roman policier sur cette thématique.

Les horreurs commises pendant la guerre, au nom du fanatisme, de la lâcheté, de la malveillance et de la cupidité sont innombrables.
Souvent la face la plus sombre de l'homme se révèle dans les tragédies. Certains prisonniers ont dû se battre tout simplement pour garder la raison face à tant de cruauté.
Ici il est question d'atroces traitements qu'on infligeait aux officiers SS qui revenaient blessés du front de l'Est et qui servaient des cobayes aux médecins.

Il est question d'amitié et de trahison, de l'amour qui peut se changer en haine, de réparation et de rédemption.

Malgré quelques longueurs et répétitions qui ralentissent parfois la lecture, l'Unité Alphabet est un roman aux multiples niveaux de lecture, un polar à la portée universelle, dont l'intrigue est impeccablement documentée et certains personnages foudroyants d'humanité.

On y retrouve cette touche scandinave, devenue une marque de fabrique, à base d'anti-héros plongés dans des intrigues très sombres.

Dans une langage efficace, l'auteur danois fait résonner le parcours de certains hommes comme une belle leçon de résistance.


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Un hôpital allemand perdu dans la campagne, au cours de la seconde guerre mondiale. L'Unité Alphabet.
Hôpital psychiatrique.
Dédié aux nazis blessés, ou fous, qui ne peuvent retourner chez eux, ce qui serait la honte de leurs familles. Les SS préféraient l'euthanasie, c'est plus propre, cependant dans le cas des huiles proches d'Hitler, cet hôpital soignait la folie de ces meurtriers, et préférait tout de même les y laisser le temps qu'il faut incognito.

Par électrochocs, pilules, camisoles de force, psychotropes… et mauvais traitements.
Cet internement était aussi l'intérêt de certains officiers du Reich, qui auraient dû, sinon, partir sur le front de l'Est, donc voués à une mort certaine.
Naturellement, et par conséquence, certains meurtriers nazis, vers la fin de la guerre surtout, sont devenus des simulateurs dans l'unité alphabet (mieux vaut être fou que désavoué par le Führer, ou obligé de risquer sa vie, ou devoir expliquer les crimes commis)

Deux pilotes de chasse anglais sont, par malchance, internés avec des simulateurs. Ne parlant pas allemand, ils se taisent, et sont vraiment considérés comme fous. Pourraient devenir fous. Pourtant, ils remplacent des criminels de guerre au passé horrifiant, et personne ne s'aperçoit du remplacement.

On y apprend les malversations, la corruption de ces nazis, pas seulement fiers de donner la mort parfois par des moyens « raffinés !», plus que cruels. Dans les camps de concentration, le détournement de nourriture, les sanctions en punition de crimes qu'ils n'avaient pas commis, précipitaient la mort des déportés :« cela arrangeait tout le monde» , commente Jussi Adler Olsen .
On apprend aussi les pillages, les vols d'oeuvres d'art mis à l'abri dans des banques de Bâle, les manoeuvres pour couvrir ces pillages. L'après guerre, avec ses secrets sous peine de mort, puisqu' on se doute que les anciens officiers nazis ne sont pas devenus des faibles, perpétue les forfaits et même les multiplie.
Rien ne s'oublie, les criminels habitués à massacrer continuent à le faire, vivent dans l'impunité, ressassent leur passé et pourtant ne se sentent jamais en sécurité.
Heureusement que @yaena mon amie Doriane avait chroniqué ce livre et m'avait prévenue, j'aurais été déçue sinon, puisque Jussi Adler Olsen jusque là me plaisait bien : elle énonce quelques bémols sur certains faits improbables, des assemblages faciles, des longueurs et parfois aussi des ellipses. J'en cite parmi d'autres : une anglaise parle longtemps à une allemande, et l'une des deux avoue par la suite qu'elle ne comprend pas la langue de l'autre. L'un raccroche le téléphone, sauf qu'il ne téléphonait pas.
Doriane, oui, bilan mitigé aussi pour moi.
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ALERTE QUATRIEME DE COUVERTUE TROP BAVADE : Je déconseille la lecture de la quatrième de couverture qui selon moi « divulgache » un élément crucial. J'aurais préféré ne pas avoir une des infos dès le départ car cela aurait rendu ma lecture de la première partie du livre plus prenante. Là je me suis un peu fait couper l'herbe sous le pied.

Bryan et James sont inséparables depuis l'enfance. Plus que des amis ils sont comme des frères. Ils sont mus par une même passion, celle des avions. Tous deux sont équipiers et font partie de la célèbre Royal Air Force. En plein seconde Guerre Mondiale ils sillonnent le ciel pour une mission de reconnaissance quand leur avion est abattu par l'ennemi. C'est alors que commence le cauchemar.

Pour échapper à une mort certaine ils n'ont d'autre choix que de se faire passer pour fous. Ce qu'ils ne savent pas c'est qu'ils sont à Fribourg en Allemagne, dans l'unité Alphabet : une unité de soins psychiatriques pour le gratin de l'armée Allemande, autrement dit les SS.
Les deux amis se sont jetés dans la gueule du loup. James, patient jusqu'à frôler la passivité et Bryan impulsif et nerveux réussiront-ils à donner le change et à se faire passer pour déments ? Résisteront-ils au traitement infligé aux malades mentaux de l'époque ? On est dans les années 40 et les traitements sont loin d'être tendres. Au programme camisoles chimiques et électrochocs. Ces « soins » pourraient les mener droit à la mort à moins qu'ils ne les rendent fous pour de bon. Sans oublier qu'ils sont au milieu des SS, un vrai nid de vipères. Comment se sortir de là vivants et ensemble ? Combien de temps pourront-ils survivre dans cet hôpital psychiatrique sans eux-mêmes devenir fous ? Et si les fous étaient le cadet de leurs soucis ?

1972 : La guerre est fini mais que sont devenus Bryan et James ? Sont-ils encore en vie et sains d'esprits ?
Retour à Fribourg. Mais est-ce vraiment une bonne idée de remuer le passé ? Certains ont tout intérêt à ce qu'il reste énigmatique et n'ont aucune intention de voire la petite vie tranquille qu'ils se sont construit voler en éclat. le passé vient alors se mêler au présent et l'histoire se révèle dans toute sa cruauté.

J'ai bien aimé cette lecture en mode thriller mais je l'aurais moins aimé si je l'avais abordé comme un livre historique. En effet les férus d'Histoire risquent de tiquer. le récit comporte beaucoup d'invraisemblances et l'histoire est parfois tirée par les cheveux. Tout s'assemble avec un peu trop de facilité. J'ai croisé aussi quelques longueurs et paradoxalement l'histoire comporte des ellipses qui m'ont gênées.

J'avoue que ces bémols sont contrebalancés par une plume agréable et fluide et par les personnages de James et Bryan qui ont su me séduire. Bilan mitigé mais je retenterai volontiers un autre livre de l'auteur.
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Combien de fois me suis-je dit : il faut que je lise Adler Olsen ?
Le hasard a voulu que l'on me donne quelques livres et parmi eux, L'Unité Alphabet.
Rapide coup d'oeil à la 4ème qui m'annonce ici le premier roman de l'auteur,  avant sa série Département V.
La voilà l'occasion.
1944. Bryan et James, deux inséparables amis d'enfance, sont pilotes de la RAF, au cours d'une mission, leur avion est abattu derrière les lignes ennemies.
Seule solution pour s'en sortir ? Se faire interner dans l'Unité Alphabet, le service psychiatrique d'un hôpital militaire.
Inutile de vous dire qu'en cette période de confinement, le lieu n'est pas idéal pour s'évader, surtout si vous êtes dans les pattes d'un auteur tel que celui-ci.
Je ne vous décrirais rien de ce qu'il fait vivre aux personnages que vous croiserez dans cet établissement, je fais confiance à votre imagination.
En tout cas, Adler Olsen fait partie de ces écrivains qui vous pondent des pavés, qui vous donnent une impression de lenteur, mais que vous avez énormément de mal à lâcher quand vous les avez commencé.
Terriblement addictif.
Thriller efficace étalé sur deux périodes, la Seconde Guerre mondiale d'abord puis 1972 et les Jeux Olympiques de Munich.
Bon je vous rassure, si vous devrez croiser quelques nazis fort peu sympathiques, Jussi ne vous sèvrera pas de palmarès et autres exploits sportifs, là n'est pas son but.
Par contre il usera de méthode et de médicaments sans doute peu à votre goût comme à ceux de ses protagonistes.
Ici, il y a les malades, les simulateurs et...les traîtres... et parfois les trois en même temps.
Quel que soit son rôle, un jour faudra-t-il payer ?
La vie est faite de décisions, au cours de la sienne, Bryan, en a pris plusieurs d'importantes. Qu'en est-il de la dernière, a-t-il eu raison ?
Vous avez 664 pages pour le savoir... bonne lecture


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Aimant beaucoup les Enquêtes du Département V, il fallait absolument que je lise le tout premier roman de Jussi Adler-Olsen.

Le moins que l'on puisse dire, c'est que ce bouquin m'a déroutée. Si j'ai tout de suite accroché à l'histoire et aux personnages, j'ai eu du mal avec le style plus froid et sans humour de l'auteur. Aussi j'ai mis du temps à rentrer dans l'histoire.

Ce qui m'a également déroutée c'est l'aspect hybride du roman. La première partie est clairement un roman de guerre (même si l'auteur s'en défend en postface) avec tous les éléments inhérents au genre : espionnage de l'ennemi, captivité, tentative d'évasion, nazis, torture...
La seconde est un polar qui se situe dans les années 70 pendant les JO de Munich.

Le plus étonnant, c'est que ça fonctionne parfaitement et que l'ensemble est cohérent. La première partie n'est pas ma préférée car il y a des longueurs. Il faut attendre 200 pages pour que les choses commencent à bouger.

L'enquête de la seconde partie, même si elle n'a pas un rythme effréné, est haletante et riche en rebondissements.
J'ai aimé les récits croisés et les différents points de vue des protagonistes. Et puis cette partie ressemble plus à ce que l'auteur propose dans sa série du Département V.

Même si ce roman n'est pas mon préféré de l'auteur, je suis ravie d'avoir pu le découvrir.


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Le maître du thriller scandinave Jussi Adler-Olsen nous propose ici un genre bien différent de ce qu'on a l'habitude de lire avec ses enquêtes du Département V. Celui-ci se classe à part. Tout d'abord, on recule en pleine Seconde Guerre mondiale mais pas seulement, on traite en plus d'instituts psychiatriques. L'époque sert de cadre et de contexte mais le sujet principal est bien la maladie mentale et la simulation.

Fin 1943. Bryan Young et James Teasdale, deux amis d'enfance ayant suivi le même parcours et devenus pilotes de la Royal Air Force sont envoyés ensemble en mission survoler des installations secrètes en Allemagne dans le but de les cartographier. Leur avion est abattu, puis ils s'écrasent en territoire ennemi. Ils trouveront une porte de sortie en montant clandestinement à bord d'un train de la Croix-Rouge et en se frayant une place parmi les blessés. En cachette, ils échangeront leur identité pour prendre celle de hauts-gradés SS au bord de la mort présents à bord du train également. James, Bryan ainsi que tous les survivants de leur wagon seront transférés en un lieu isolé qui ressemble à une sorte d'hôpital. Un endroit glacial, louche, glauque, effrayant. Ne sachant pas du tout ce que l'avenir leur réserve, nos deux protagonistes feront semblant d'avoir perdu contact avec la réalité en attendant de trouver le moyen et le bon moment pour se sortir de là. Ce sera d'ailleurs pour eux tout un défi de ne pas communiquer ensemble, de ne jamais laisser paraître qu'ils se connaissent, leur identité réelle ne devant jamais être révélée. Parmi tous les patients présents, certains sont plus fous que d'autres. Et les traitements que la plupart subiront sont cruels. Toute cette partie - soit la première moitié du livre - est vraiment palpitante et stressante. Il est impossible de lâcher le roman tant l'histoire est prenante. Tout est crédible. Les liens d'amitié entre Bryan et James sont bien exploités et le sujet de la maladie mentale aussi.

La deuxième moitié est plus décevante car trop longue. Certains événements se produisent au début qui impliquent trois autres personnages que Bryan et James. Les sévices qu'ils leur font subir à l'hôpital est une chose. Mais que ça continue plus tard dans le temps est de trop à mon avis. Peu vraisemblable, aussi. Ces trois personnages n'ont plus leur place 30 ans plus tard, je trouve que cela démolit un peu l'histoire, d'autant plus que ça ne finit plus de finir et lui enlève le 5 étoiles que le roman aurait vraiment pu gagner, pour moi. Autrement, c'est un roman très excitant à lire dans son ensemble et je le recommanderais sans hésiter. On entre à fond dans l'histoire et c'est un de ceux que j'ai eu du mal à refermer.

LC THÉMATIQUE D'OCTOBRE : CAP AU NORD
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La promesse:
"Je ne te laisserai jamais tomber"

Rien à voir avec l'unité V, même si le titre aurait pu être le même qu'un de la série.

Une promesse, c'est une promesse.

Et la rancune, … peut durer 30 ans.

Une éternité,... seulement 700 pages
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James et Bryan sont deux pilotes de la RAF. Leur avion est touché en Allemagne en janvier 1944. Pour ne pas être faits prisonniers ou pire, ils vont faire preuve de créativité, de patience, de courage.
Dès le début de ce roman, le lecteur est emporté dans un tourbillon. Ça va vite, c'est remarquablement décrit, et aussi folle que la situation paraisse, elle semble crédible. Tout est possible dans la vie, alors en temps de guerre !
Le roman s'articule en deux parties. La première peut sembler lente mais elle est à l'image de l'expérience que vivent les deux amis. Elle est riche en clés pour l'intrigue mais aussi pour vivre au coeur des personnages. Elle dévoile un des pans de la cruauté et du cynisme nazis. Humiliations, tortures, rien n'est épargné au lecteur. le contexte est assez différent de ceux qui entourent généralement les romans qui se déroulent à cette période. C'est un élément important qui a contribué à susciter mon intérêt avec intensité.
La seconde partie pourrait être qualifiée de plus conventionnelle. Il n'en est rien car elle est indissociable de la première. Ce roman est très bien construit et tient la cohérence jusqu'au bout.
Le profil psychologique des personnages est détaillé au point de faire corps et coeur avec ces hommes confrontés à une situation que nul n'aurait pu anticiper.
Si ce n'était le sujet, je dirais que je me suis régalée.
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Le dernier Adler-Olsen? Non, plutôt le premier, mais qui vient de sortir en français. Il ne s'agit pas d'un polar du département V, mais d'une histoire de pilotes britanniques de la Seconde Guerre mondiale.

L'avion des deux amis d'enfance est abattu au-dessus de l'Allemagne et en tentant de survivre, ils se retrouveront dans un hôpital psychiatrique pour gradés nazis. Ils devront subir les électrochocs et les médications expérimentales, en plus de mauvais traitements infligés par d'autres malades.

Dans la deuxième partie, un des Anglais qui avait réussi à s'évader retourne en Allemagne trente ans plus tard et tente de savoir ce qui est vraiment arrivé à son ami. Mais ce n'est pas facile, sans compter la malveillance de certains bourreaux nazis qui ont des choses à cacher…

Un bon thriller qui se lit facilement, les pages se tournent et même si à mon humble avis toutes les aventures ne sont pas tout à fait vraisemblables, on s'accroche, on veut savoir la suite.

Un mystère qui n'est pas éclairci : pourquoi ce nom d'Unité Alphabet?
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1944, deux pilotes britanniques en mission de reconnaissance sont abattus en Allemagne. Ils arrivent à monter dans un train médical, et arrivent à survivre en simulant la folie. Ils sont internés en psychiatrie. Un seul des deux arrive à s'échapper et c'est seulement en 1972, pendant les jeux olympiques de Munich, qu'il retourne en Allemagne et part à la recherche de son ami.
Roman qui dépeint la seconde guerre sous un nouvel angle, où l'on découvre les exactions commises dans les hôpitaux psychiatriques et la situation des simulateurs.
Dans un contexte historique dérangeant et angoissant, ce premier roman de Jussi Adler Olsen ménage le suspens jusqu'au dénouement.
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